NCIS – S20E14 – Old Wounds – 12/20

Je déteste ce genre d’épisodes qui, sous prétexte de le faire évoluer, se permet de changer complètement l’attitude d’un personnage pour créer un mystère qui n’est pas bien prenant. Il y avait de bonnes idées par ailleurs, mais l’enquête et le comportement de ce personnage, ce n’était pas ça du tout.

Spoilers

Parker fait face à son passé, et ça ne semble pas lui plaire plus que ça.

Commençons par le positif pour une fois : j’ai aimé voir les scénaristes se souvenir que Jimmy était un assistant de Ducky pendant des années mais que lui n’en avait pas. J’aime toujours autant ce personnage, qui était clairement, pour moi, le point positif de l’épisode. Il passe tout l’épisode à être hyper gentil et gêné de devoir demander de l’aide – que ce soit à l’équipe, Parker, Vance ou même Kasie, qui devient son assistante.

Il faut dire que c’est un peu de sa faute s’il n’a pas d’assistant : les deux derniers assistants qu’elle a demandés ne lui plaisaient pas, donc elle les a dégagés après une journée… Sauf qu’ils ont été généreusement payés par des indemnités de départ. Je ne sais pas bien pourquoi les scénaristes ont joué cette carte, mais je crois deviner que c’était pour nous montrer un Parker très sympa avec Jimmy en début, tout en insistant sur l’amitié Kasie/Jimmy.

Cela semblait un peu forcé, toutefois, et c’était pire au fur et à mesure que l’épisode avançait : Jimmy continue de faire sans assistant et j’imagine que le sujet sera enterré ensuite. Quant à Parker, il passe donc d’un perso sympa qui achète des pâtisseries pour son équipe à un gros connard. La scène où il se barre de la scène de crime en voyant le « W » sur la pilule ? On aurait dit du Gibbs, ça ne lui correspondait pas tellement.

On le retrouve ensuite à aboyer sur toute son équipe quand il revient le lendemain, après une soirée sans leur donner de nouvelles. Qu’il s’acharne sur ses subalternes, ce n’est pas super crédible, mais admettons. Ensuite, il s’en prend à Jimmy et Kasie, qui ne sont pas sous ses ordres et ne méritent certainement pas ça, et ça a commencé me faire grincer des dents. Par contre, quand il s’est mis à engueuler Leon, son boss, puis à faire foirer des appels avec l’avocat d’un suspect ? Là, les scénaristes m’ont perdu.

Et ils m’ont perdu pour l’épisode. C’était idiot. La raison pour ce changement d’attitude ? La drogue trouvée près d’une militaire morte est liée à un certain Clayton Wills, un trafiquant qu’il a arrêté lorsqu’il bossait pour le FBI. C’est aussi le trafiquant qui aurait mis son partenaire en fauteuil roulant – mais on apprendra plus tard dans l’épisode que c’est en fait Parker lui-même qui a tiré la balle responsable de cela.

Je veux bien que ça le fasse vriller, mais je trouve tout de même que le changement d’attitude, d’un extrême à l’autre et en dépit de tout réalisme ou respect pour sa hiérarchie ne fait pas vraiment sens. Heureusement, ça permettait de donner un rôle sympathique à McGee, qui est fan de l’ancien partenaire de Parker (bien sûr ?), mais aussi du matériel vendu par Wills lui-même. C’était gros. Après, McGee gère pendant tout l’épisode, à servir de second chef l’air de rien quand il faut surveiller Parker ou quand celui-ci est mis sur la touche parce qu’il s’énerve trop contre Wills.

Il a pourtant raison de s’énerver en théorie : comme trop souvent, l’épisode nous révèle qu’il n’y a pas de rédemption vraiment possible pour les méchants prisonniers. Wills est retombé dans la drogue parce que son entreprise ne fonctionnait plus aussi bien après un premier pic de ventes très agréable pour lui.

Rassurons-nous : la rédemption est possible pour tous les autres, hein. L’ancien partenaire de Parker est ainsi toujours prêt à le pardonner, comme il l’a déjà fait depuis plusieurs années. Il s’assure que Parker lise à nouveau la lettre qu’il lui avait écrite pour lui donner son pardon, mais aussi pour lui demander de se pardonner lui-même. C’est intéressant, mais cette intrigue sort tout de même de nulle part, en vrai. Parker a changé depuis qu’il est au NCIS, je veux bien, mais en deux saisons, on n’a jamais eu l’impression qu’il s’en voulait de quoique ce soit. À quoi bon commencer maintenant ?

Pas mon genre d’épisode, tout ça.

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NCIS – S20E13 – Evil Eye – 15/20

J’ai encore fait une pause dans mon visionnage de la série, et c’était nécessaire, je crois. Cela me fait plaisir de retrouver les personnages et ça m’a permis d’apprécier cet épisode à sa juste valeur. C’est du divertissement facile, avec un peu d’humour et tout ce qu’on aime dans NCIS.

Spoilers

Une actrice de film rend visite à Jess pour qu’elle lui apprenne à interpréter correctement son prochain rôle.

L’enquête du jour était sympathique comme tout, je trouve, mais c’est peut-être parce que je suis français et que cette affaire de guillotine était amusante à suivre pour ses répliques humoristiques par rapport à cela. Bref, l’équipe se retrouve à devoir enquêter sur une tête coupée, qui est rapidement suivie par une explosion de bombe.

Pour pimenter tout ça, nous avons aussi Chloé Marlene, une très célèbre actrice de films (dans la série en tout cas) qui accompagne Jess partout où elle va pour s’imprégner de son univers afin d’interpréter correctement son prochain rôle. Ce genre d’intrigues est toujours marrante, parce qu’on sait que ça va inévitablement mener à un moment où l’actrice aura son rôle à jouer dans l’intrigue.

À sa manière d’être détachée de tout ce qui lui arrive, on comprend vite qu’elle sera du bon côté de la barrière, et c’est effectivement ce qui arrive. Je ne suis vraiment pas convaincu qu’un criminel parviendrait réellement, comme dans cet épisode, à faire en sorte qu’une actrice soit forcée de l’interroger… mais son chantage semblait efficace.

Je mets la charrue avant les bœufs dans ma critique, cependant. Avant d’en arriver là, Chloé est en effet renvoyée chez elle quand l’équipe trouve d’autres corps décapités et une véritable guillotine à l’adresse où était conservé le corps de leur victime – il avait un pacemaker, ça aidait bien. Les deux autres corps (avec des têtes au make-up peu convaincants) ont un point commun avec la première victime : l’hétérochromie. À défaut de jouer dans The Watchful Eye, ils sont ainsi la cible d’un tueur en série à cause de cette particularité.

Il semble que les personnes atteintes de la maladie étaient généralement tuées au Moyen Âge parce qu’elles étaient considérées comme possédées, et les épouses étaient également tuées si elles étaient enceintes car la maladie est héréditaire. C’est ce que le tueur essayait de faire en envoyant la première bombe, car elle est enceinte. Le tueur ne pouvait pas décapiter un bébé dans l’utérus et essayait donc de tuer la mère pour empêcher l’enfant de naître. Vraiment, c’est un épisode charmant.

Malheureusement, l’équipe s’en rend compte trop tard : Renée et son mari sont kidnappés avant qu’ils arrivent à les prévenir. Retrouver le kidnappeur n’était pas difficile cependant car Sam Novak, c’est son nom, voulait être trouvé, tout fier d’avoir réussi ses coups. Le NCIS cherche quand même à sauver les kidnappés et cèdent donc au chantage de Novak : il est ainsi interrogé par Chloé.

Partant de là, la fin de l’épisode était toute classique : Chloé craque pendant l’interrogatoire, ne réussissant pas à lui tirer les vers du nez, mais un dernier bluff permet finalement de sauver les victimes à quelques secondes près. Bravo McGee pour le coup de hache, c’était moins une.

Tout est bien qui finit bien – mais on a eu peu de Jimmy et Kasie cette semaine. Peu de vie perso aussi. On termine simplement l’épisode avec Torres qui se voit offrir l’opportunité de jouer un cadavre dans le prochain film de Chloé. C’était fun comme gag.

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NCIS – S20E12

Épisode 12 – Big Rig – 15/20
J’ai plutôt bien aimé l’épisode, même si ça restait très convenu – du NCIS de base, donc, malgré quelques tentatives originales dans le scénario. Il faut souligner surtout le côté convenu de l’épisode qui me l’a un peu gâché, de même que le manque de professionnalisme de certains personnages ou, pour être plus exact, le manque de réalisme des scénaristes. Mais bon, c’est une série et ça fonctionne bien comme ça.

Spoilers

Sawyer est de retour, pour vous jouer un mauvais tour.

L’intrigue principale est originale, au moins : on ne commence pas directement par un meurtre comme bien des fois, mais simplement par un mystère, avec le retour de Sawyer. Déjà, ça commençait mal pour moi : je ne me souvenais pas tellement de Sawyer. Pourtant, j’avais bien aimé le développement de Nick l’an dernier, mais cet épisode de ring de boxe n’était pas mon préféré.

Après, ne pas m’en souvenir n’était pas plus dérangeant que ça pour la compréhension de l’épisode : tout le monde rappelle assez vite que Sawyer et Torres sont plus ennemis que potes. Seulement voilà, ils se sont beaucoup parlés hors écran depuis un an ; comme la série le fait souvent. C’est l’avantage de ne jamais vraiment suivre la vie perso des agents : on peut nous pondre à tous moments des missions sous couverture. On nous a déjà fait le coup avec Kasie il y a peu de temps, ça manque d’originalité !

Cette fois, Torres en a refusé une… qui a été acceptée par Sawyer. Très rapidement, Nick se retrouve à culpabiliser d’avoir dû refuser cette mission parce qu’il l’a refusé pour raisons personnelles (sa santé mentale me paraît une bonne raison, en vrai) et que Sawyer est à présent porté disparu. Une frayeur voit même Nick penser que Sawyer n’est plus qu’un cadavre carbonisé dans le coffre d’une voiture, histoire de bien dramatiser les choses.

Finalement, Jimmy est convaincu qu’il ne s’agit pas de Sawyer – parce que lui aussi est pote avec Sawyer. Décidément, tout le monde est pote avec ce type qu’ils sont censés détester, ça tombe bien.

Le cadavre ? Celui d’un agent du FBI, tué avec l’arme de Sawyer. D’après ce dernier, quand il est enfin retrouvé par Torres, c’est parce que l’agent était un traître, se faisant de l’argent sale pendant sa mission sous couverture. Admettons. Ce n’est pas nouveau : le NCIS sont les meilleurs agents, les autres agences sont toujours les méchants.

Pourtant, la représentation des missions sous couverture dans cet épisode montre à quel point le NCIS n’est pas exceptionnel non plus. Torres fonce tête baissée et parvient à convaincre tout le monde qu’il est parfait pour la mission alors que c’est évident que non. La preuve est apportée assez vite dans l’épisode, quand il est reconnu par quelqu’un qu’il a interrogé en début d’épisode en tant qu’agent du NCIS. Pas le plus malin du monde le Torres.

Sawyer ? Il finit l’épisode lavé de tous soupçons, alors qu’il a tué et brûlé le corps d’un agent du FBI – ça me semble casser un peu le principe des lois à respecter sous couverture, hein. D’ailleurs, il le sait : en fin d’épisode, il préfère trahir sa couverture que tuer Nick, ça en dit long, non ? Et le fait de ne pas checker s’il y a des munitions dans le flingue en dit long sur son professionnalisme. Dans le même genre, il fait tout ça parce que sa sœur est morte à cause de la drogue synthétisée par les méchants à partir des vitamines. Je vous passe la pub pour les vitamines faites par Kasie, d’ailleurs.

Tout est finalement bien qui termine bien : Nick fait un tour de passe-passe bien malin avec un portable pour faire croire qu’il abandonne son téléphone alors que ce n’est pas le cas ; ce qui lui permet de terminer l’épisode en vie. Bien sûr, on nous propose une scène d’action qui n’a pas trop de sens où Nick et Sawyer sont finalement ceux qui mettent les KO les méchants… alors qu’ils viennent juste d’être pris en otage avant et qu’ils n’ont pas d’armes sur eux, contrairement aux criminels et à tous les agents du NCIS qui ont débarqué derrière eux…

Pourquoi donc est-ce eux qui s’y collent ? Probablement pour permettre un peu d’humour à Jimmy en fin d’épisode : il remarque que Nick et Sawyer sont dans un aussi mauvais état que la dernière qu’il les a vus ensemble, mais cette fois-ci, ils ne se sont pas battus entre eux. Super.

En vrai, je dis ça avec plein d’ironie, mais j’ai trouvé super les scènes avec Jimmy dans cet épisode. Il faut dire qu’il travaille peu : il passe beaucoup de temps avec Jess, et l’alchimie de ces deux-là est géniale. J’aime beaucoup ce qu’ils proposent avec les personnages – en vrai, des collègues qui se collent autant, c’est très gênant dans un environnement de travail, mais eux, on leur pardonne tout, non ?

L’intrigue autour de McGee qui devait participer à un jeu télévisé, en revanche, c’était prévisible à souhait dès le départ que ça ne se ferait pas, alors c’était un peu lourd qu’ils insistent autant dès le départ. Mais bon, c’est NCIS, on est habitué !

NCIS – S20E11

Épisode 11 – Bridges – 14/20
L’épisode est intéressant et divertissant, réussissant même à nous garder en haleine, ce qui n’est pas toujours le cas, on ne va pas se mentir. Avec son intrigue fluide et ses personnages qui continuent à évoluer l’air de rien, cet épisode filler a presque l’air de ne pas en être un. En plus, même son titre est justifié par l’intrigue… Et ça non plus, ce n’est pas toujours le cas.

Spoilers

Une militaire est retrouvée morte dans une chambre d’hôtel… réservée au nom de Parker.

L’épisode débute avec une scène qui détourne notre attention : un cadavre est retrouvé à proximité d’une dispute de couple. On nous introduit une tromperie avec une femme voulant se venger en utilisant un flingue. Cela est amusant et frustrant à la fois. C’est amusant pour le gag de la femme de ménage blasée, c’est frustrant car on se demande vraiment comment cela va se terminer pour que plus personne ne nous en parle ensuite. Franchement, ils auraient pu au moins les garder comme témoin ? Bon, non, c’était pas le but, mais bref, vous comprenez ma frustration.

Toujours est-il que l’épisode se poursuit avec la découverte d’un cadavre dans un motel, dans une chambre réservée au nom de Parker, sans qu’il n’ait rien réservé. Le hacking des comptes internet de Parker est intéressant pour révéler un nouveau côté du personnage, plus énervé que d’habitude, mais j’ai eu l’impression qu’ils ne savaient pas trop quoi en faire par la suite. Genre, vraiment, au départ, ça apporte de l’humour et une vraie intrigue… et ensuite plus rien du tout.

Peu à peu, l’épisode révèle ses cartouches : Parker est hacké par le fils de son premier amour. L’enquête se poursuit avec cette ex qu’il revoit pour la première fois depuis des années (avec le stress qui va avec, donc), puis qui aide à retrouver son fils et fait en sorte que ce dernier raconte la vérité. Bref, vous voyez, c’est fluide, mais pas bien surprenant non plus. C’est le principe d’une série procédurale.

Cependant, le fils suspecté du meurtre est finalement innocent (quelle surprise) ; et il a même un message vocal pour le prouver. Les agents du NCIS comprennent vite qu’il faut finalement fouiller du côté de la victime – cela leur permet de se rendre compte qu’elle est en fait une espionne avec des armes et de fausses identités, dont les parents sont eux aussi des espions russes. Voilà, une nouvelle intrigue bouclée, c’est tout de la faute des russes et hop, on passe à la suite.

En ce qui concerne la vie personnelle des personnages, mon point d’accroche principal avec la série tout de même, la romance entre Jess et Jimmy continue, mais les scénaristes ajoutent un problème pour que ça puisse nous tenir en haleine un peu plus. Là-dessus, ça fonctionnait bien en ce qui me concerne : Jimmy semble vouloir tenir éloignée sa fille de Jess, peut-être en raison de sa tendance à être suivie par le danger.

Cela rend Jess inquiète quant à leur relation, mais elle en parle à plein de collègues plutôt qu’à Jimmy, ce qui m’a énervé. C’était prévisible que ça se déroule comme ça ; ça ne pouvait pas être autrement, ça donnait du dialogue à Torres ou à Kasie, mais… ça ne servait à rien.

Heureusement, la dernière scène avec Jimmy et Jess est bien meilleure, car cette dernière comprend que Jimmy doit encore franchir un pont avec elle pour oublier son ex-femme et terminer son deuil. Inclure Jess dans sa vie, c’est reconnaître qu’elle est morte.

Franchement, ça fonctionnait bien et ça justifiait le titre de l’épisode. En plus, ça permettait de nous prouver une fois de plus que les acteurs sont clairement sous-utilisés dans cette série : ils savent gérer l’émotion et sont trop souvent en vitesse de croisière dans ce qu’ils doivent jouer. D’ailleurs, dans le même genre, Torres est si sous-utilisé quand on voit ce que l’acteur fait dans The ‘70s show (et The ‘90s).

Enfin, tout est bien qui finit bien, car Parker peut se réconcilier avec son premier amour et découvrir que son ex-femme avait osé contacter son premier amour dans son dos lors du divorce. Passionnant, non ? Non.