Riverdale – S07E04 – Love & Marriage – 13/20

C’est encore un épisode qui ne fait pas tellement avancer les choses pour une dernière saison, mais le message semble clair à force : les scénaristes s’amusent comme ils peuvent avec leur concept, avec les couples qu’ils n’ont pas encore testés et avec nos attentes, mais ça donne quand même lieu à un tas de moments inattendus et pas franchement nécessaires. Allez encore seize épisodes avant que ce ne soit terminé ! On tient le bon bout, comme on dit.

Spoilers

Ethel est accusée de meurtre, Jug de complicité et Julian de débilité.

Our relationship was not a waste of time. At least, not to me.

Pour moi, cette relation est souvent une perte de temps par contre, Riverdale ! Je n’ai pas le temps pour regarder beaucoup de séries cette semaine et il y a quelque chose de facile à m’en tenir encore et toujours à regarder celle-ci. Ceci étant dit, j’ai fini par comprendre pourquoi : depuis la saison 6, on sent qu’ils ont des idées pour que les épisodes partent moins dans tous les sens. On a deux ou trois intrigues et quelque chose de vraiment suivi ; on a des fils rouges… Arrêtez-moi, je vais finir par dire que c’est bien écrit (et ce n’est pas le cas !).

Pauvre Ethel | Le mensonge de Cheryl | Les envies de Betty & Kevin | Midge

Pauvre Ethel

Le début d’épisode tient vraiment à nous parler du bal-chaussette, une fois de plus, avec Jughead nous en parlant une fois de plus en faisant le résumé d’où le cliffhanger précédent nous a lâchés. Ce n’est pas bien intéressant, mais ça permet de suivre la confrontation entre Ethel, Jug et le personnel du lycée. La scène ne sert pas à grand-chose, mais Veronica s’inquiète pour son nouveau meilleur ami qui se fait embarquer par la police devant elle. Elle décide aussitôt de s’en mêler et de lui venir en aide, venant le voir en prison et se chargeant de découvrir qui est le médecin légiste de la ville. Rapidement, ça permet à Jughead d’être libéré parce qu’il a un alibi solide : il était au bal-chaussettes. On ne va jamais s’en sortir de ce bal de merde !

Ethel ? Son alibi est bien moins crédible : elle ne s’est pas rendue à l’heure au bal avec Jughead, parce qu’elle a décidé de sortir avec Julian. Mon dieu. C’est stupide cette affaire : Ethel n’avait d’yeux que pour Jughead, pourquoi accepterait-elle d’aller se faire peloter par Julian ensuite ? Et pourquoi serait-elle surprise de ses mains baladeuses, aussi ?

Bon, en tout cas, la situation énerve beaucoup Jughead qui finit par confronter Julian pour qu’il dise la vérité à la police. Ce n’est pas ce que Julian souhaite faire malheureusement, alors Jug s’énerve encore plus et finit par lui mettre un bon coup de poing dans la tronche pour qu’il aille chez les flics. Ce chantage de Jughead fonctionne en tout cas : Julian se rend auprès du shérif Keller pour s’assurer qu’Ethel soit innocentée. C’est stupide : le coup de poing que vient de lui foutre Jug semble plutôt confirmer qu’il lui demande de mentir, non ?

N’en demandons pas trop à la police de Riverdale. Ethel est innocentée et on peut s’attarder sur la relation Veronica/Jughead qui deviennent bien plus qu’amis à force de passer du temps ensemble. Veronica lui propose même de dormir chez elle, quand elle apprend que sa caravane a été retournée par les flics. Le lendemain, elle sèche les cours pour y faire le ménage… Non, vraiment, c’est d’une subtilité à toute épreuve cet épisode qui veut nous les mettre en couple.

C’est donc absolument sans la moindre surprise qu’on se coltine une saison 7 où Veronica et Jughead se mettent en couple, une fois Ethel mise hors de l’équation par une décision idiote d’Alice, pour changer. Ben oui, Alice a accepté de la reprendre chez elle pour mieux s’en débarrasser chez les bonnes sœurs.

Pauvre Ethel | Le mensonge de Cheryl | Les envies de Betty & Kevin | Midge

Le mensonge de Cheryl

Julian est insupportable, ça y est. Il a tenu jusqu’à l’épisode 4, c’est un record. Il accuse Archie d’avoir couché avec sa sœur, alors que bon… Archie affirme n’avoir rien fait (zut alors !) et Julian est littéralement celui qui lui a dit de coucher avec elle. Bref, un frère idiot, à ce stade-là. Je ne sais pas lequel des roux est le plus idiot dans ce début d’épisode : Julian qui accuse Archie, Archie qui se laisse manipuler par les beaux yeux de Cheryl ou Cheryl qui demande à Archie de continuer de lui mentir.

Elle insiste pour dire que ce n’est jamais qu’un petit mensonge de rien du tout, mais quand il rentre chez lui, Archie découvre que ça n’existe pas les petits mensonges : sa mère est choquée d’avoir appris ce qu’il s’est passé entre lui et Cheryl. Dire qu’au début de la série, je me disais que les scénaristes nous les feraient devenir frère et sœur un jour ou l’autre ! J’en étais loin.

Bref, pour arranger cette situation catastrophique, les deux mères de famille ne trouvent rien de mieux à faire qu’organiser un dîner au manoir Blossom. AU. SECOURS. En plus, une fois en costard, Archie n’est pas du tout crédible en adolescent. Le scénario n’est pas crédible non plus, après, puisqu’Archie est perçu comme un homme très intelligent juste parce qu’il déclare que la Russie est un gros, gros problème. OK ?

Eh, vous avez vu ? Les scénaristes font des parallèles en 1955 et l’actualité, ils sont trop forts ! Pardon. J’ai juste eu l’impression que le scénario passait par là juste pour qu’ils puissent s’autoféliciter. Je ne sais pas trop. Ce que je sais en revanche, c’est qu’on enchaîne sur une scène Archie/Veronica s’embrassant sur un pont après avoir parlé de Fred, et… Faut-il vraiment qu’on tente de nous vendre cette romance, là ?

Oui, apparemment. La mère d’Archie le ramène donc chez eux pour lui annoncer qu’il va être temps de se marier. Oui, oui, elle veut marier son fils unique à la première famille richissime qui passe parce qu’il a couché avec elle et qu’il doit sauver son honneur et sa réputation. Ouais, un mensonge de rien du tout. Bon, de toute manière, il y a un examen médical à passer alors Cheryl va vite retrouver sa virginité.

Enfin, en théorie. En pratique, on commence par un examen psychologique complètement débile en trois questions qui n’ont rien à voir avec le schmilblick. Si c’est vraiment comme ça qu’on finissait mariés en 1955, ça ne donne pas envie d’y retourner. En tout cas, ils sont jugés compatibles par le psychologue, au grand dam de la mère d’Archie qui, si on en croit ses grimaces, n’est pas ravie.

On la comprend : le père de Cheryl envisage déjà tout leur avenir. Il insiste pour dire que Cheryl et Archie vivront au manoir Blossom, qu’il n’y aura aucun intérêt à payer non plus les frais d’université et bref, il est stressant plus qu’autre chose. J’ai presque de la peine pour ces deux idiots d’adolescents !

On sent aussi qu’Archie a peur de la suite, et il finit par craquer : il révèle son secret à Betty, qui ne comprend pas bien pourquoi il continuerait de mentir pour Cheryl quand il est question de toute sa vie. Archie finit donc par expliquer à Cheryl qu’il ne peut pas continuer à mentir comme ça, parce que ça de trop grandes conséquences. C’en est fini de l’alibi de Cheryl ! Cela dit, Archie va encore plus loin finalement : le mariage le stresse à cause de la famille Blossom ? Facile, il suffit de se marier loin à l’Ouest de Riverdale.

J’ai éclaté de rire. Ce sourire benêt d’Archie, je n’en peux plus, vivement qu’on ressorte des années 50 ! Apparemment, pour lui, l’adolescence, c’est être un idiot fini. Pourquoi pas, allez. Le truc, c’est que Cheryl accepte ce mariage au beau milieu du foyer où Toni entend tout ce qu’il se passe. Oh, pauvre Toni. Vexée de ce qu’il se passe et de perdre Cheryl, Toni décide de confronter Cheryl à sa décision de merde pour la faire changer d’avis. C’était presqu’une scène bien écrite. Les actrices gèrent toujours très bien, ce qui sauve les meubles et les apparences.

Cette intervention de Toni finit par porter ses fruits auprès de Cheryl : elle comprend qu’elle ne peut pas aller se marier avec Archie. Elle débarque donc en toute discrétion en se cachant derrière des grosses lunettes noires et un foulard au volant d’un cabriolet rouge qu’on voit à des kilomètres à la ronde pour larguer Archie. Et pour lui dire d’écrire un poème à Betty. Ben tiens. Archie peut donc terminer l’épisode en écrivant un poème pour Betty.

Une fois que c’est fait, Cheryl décide surtout de retrouver au plus vite Toni pour lui annoncer son choix. Elle ne se barre plus à San Francisco et on sait tous très bien pourquoi. Toni profite immédiatement de l’occasion pour lui filer un livre sur une romance lesbienne, au cas où. Soi-disant, elle le fait pour Cheryl. Si elle l’affirme, c’est que ça doit être vrai.

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Les envies de Betty et Kevin

De son côté, Kevin vient voir Betty pour lui dire qu’il ne souhaite pas faire l’amour avant le mariage. C’est une idée qui passe bien, surtout à l’époque. En revanche, ça ne passe pas auprès de Betty qui a très envie de faire l’amour. Betty décide de rompre avec lui, affirmant que c’est parce qu’elle ne souhaite pas qu’il prenne toutes les décisions dans leur couple… Alors que bon, on sait bien ce qu’il en est. Cela n’empêche pas Betty de pleurer dans les bras de Toni qui était persuadée que ce serait Betty qui voudrait attendre le mariage. Elle se remet vite de sa surprise, par contre, lui proposant aussitôt d’aller à la Dark Room. Pour changer.

C’est une belle idée : Kevin et Clay sont en train d’y danser un slow. Je suis juste mort de rire face à la crédibilité du truc. Soyons francs, jamais ça n’aurait été possible dans un lieu public en 1955 et particulièrement avec un personnage comme Kevin, qui n’a pas envie de faire son coming out. Pourquoi irait-il danser avec un homosexuel ? On sait bien que c’est contagieux cette maladie, non ? (STOP, ne me tuez pas, humour noir, 1955, tout ça, tout ça).

On remercie Toni pour sa réaction parfaite et son « oh tu ne veux pas voir ça » qui ne pouvait mener à rien d’autre que la question « quoi donc ? ». Sans trop de surprise, Betty a une bien mauvaise réaction quand elle découvre l’homosexualité de son petit ami. Elle rentre chez elle et tombe sur une Alice qui prend très bien l’homosexualité de Kevin, assurant que ce n’est jamais qu’une phase et qu’il finira par être prêt à l’épouser si elle reste là à l’aider et à prendre soin de la relation qu’ils ont construite en deux ans. Ce… J’aimerais bien que ce soit le discours servi en 1955, mais j’ai comme un doute, tout de même. Le côté « c’est une phase », d’accord. L’aider en tant qu’amie ? Je n’y crois pas trop.

Et pourtant, c’est ce que la série nous sort. Après tout, ils sont là pour rectifier la trajectoire de Riverdale et faire en sorte que tout aille bien, non ? Si c’est pas merveilleux de le faire en tolérant la sexualité de Kevin qui s’est retrouvé dans les bras de Clay en allant pleurer au gymnase et en le retrouvant au gymnase où il passe tout son temps apparemment. Oui, ça se fait une fois de plus en hors écran, comme toutes les histoires amoureuses de Kevin.

C’est dommage, les scénaristes n’apprennent donc absolument rien des erreurs passées. Ce n’est pas une surprise pour autant. On se retrouve ensuite avec Betty qui rentre chez elle pour mieux tomber une fois de plus sur sa mère omniprésente et très énervée d’avoir découvert que sa fille avait un livre d’éducation sexuelle.

Ethel peut au moins essayer de protéger Betty en expliquant qu’il est à elle, mais celle-ci assure que peu importe où elle a trouvé le livre, elle veut juste finir de le lire. Vraiment, quelle angoisse ces adultes jouant des adolescents découvrant la sexualité, c’est trop lourd ! Quand elle finit de le lire, en tout cas, elle se rend compte qu’il est question d’homosexualité au chapitre 20 et, d’un coup, elle devient 100% supporter de Kevin et de l’homosexualité.

C’est d’un nazissime redoutable comme écriture, surtout dans les années 50, une fois de plus. Mais bon, ce n’est pas surprenant : c’est Riverdale. Et dans une longue tradition peu surprenante, l’épisode se termine alors, comme je l’écrivais plus haut, avec Alice se débarrassant d’Ethel chez les bonnes sœurs – pour son bien – avant de s’engueuler avec sa fille qui a découvert qu’elle s’était immiscée dans sa relation. Oh, et qu’elle a brûlé le livre de sa fille. Putain, mais, sept ans qu’on tourne en boucle avec ces deux-là, je n’en peux plus !

Bref, Betty est plus que prête à recevoir son poème d’Archie… mais le rouquin est interrompu par l’arrivée surprise de l’oncle Frank chez lui, pour frapper des têtes, à commencer par la sienne.

Pauvre Ethel | Le mensonge de Cheryl | Les envies de Betty & Kevin | Midge

Midge

Contre toute attente (non vraiment, même moi je ne m’y attendais pas alors que je m’attends toujours à tout avec cette série), Midge redébarque une fois de plus dans cette série pour apprendre à Fangs qu’elle est… enceinte. Ben oui, pourquoi pas, écoutez. Vivement le retour de Baby Toni, je l’avais oublié.

Toni est justement celle à qui Fangs se confie sur cette grossesse, forcément. Elle est plutôt de bons conseils pour quelqu’un qui n’a pas accès à internet parce qu’elle vit en 1955. Elle prend donc bien la nouvelle, reste sympathique avec Fangs puis avec Midge. Et contre toute attente, elle sait même comment mettre au point un super test de grossesse avec une simple grenouille. Je ne sais pas à quel point l’astuce était connue à l’époque, ni à quel point les grenouilles étaient accessibles, mais c’est un truc qui se faisait effectivement, le test de Hogben. La série m’aura permis de me souvenir du nom de ce test, au moins.

Bon, la grenouille ne met pas longtemps à pondre, et avec excès tant qu’à faire, comme ça, c’est plus marquant. Selon Toni, donc, il n’y a plus aucun doute : Midge est enceinte et Fangs ferait mieux de subir un petit relooking pour demander sa main à ses parents. Bien sûr, on sent que c’est très crédible comme intrigue, ça. Le plan de Toni après le refus très prévisible des parents de Midge ? Faire de Fangs une star pour qu’il soit richissime et que les parents ne puissent plus dire non. Bien sûr. Hâte de voir la suite de cet épisode, dis donc !

Pauvre Ethel | Le mensonge de Cheryl | Les envies de Betty & Kevin | Midge

Compteur d’Archie à poil : Rien à signaler dans cet épisode.

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