L’épisode partait super mal et il l’est resté un bon moment, avec une intrigue qui semblait juste vouloir traîner en longueur et garder ses billes pour le dernier épisode la semaine prochaine. Finalement, en cours de route, les choses accélèrent un peu et l’on quitte l’état de transition pour aller vers de nouvelles propositions un peu plus intéressantes.
Spoilers
Daryl et Laurent continuent leur chemin vers le Nid.
Do I look like I need help ?
Je pensais qu’aujourd’hui était le dernier épisode de la saison, et je suis inévitablement un peu frustré de me rendre compte que ce n’est en fait toujours pas le cas. L’épisode 5 commence par une petite chanson française pour accompagner le tour sur la Seine d’Azlan, Daryl et Laurent. La chanson est bien choisie et a un refrain absolument pas subtil pour cet épisode : « J’ai deux amours, Paris et mon pays ».
Daryl
On voit tout de suite vers quoi l’épisode se dirige, mais je ne donne pas cher de la vie d’Azlan au cours de l’épisode, en vrai. En attendant, Azlan s’inquiète de savoir comment Daryl s’est retrouvé là, alors que Daryl nous joue les papas de substitution pour Laurent. Je veux dire, il est tout fier de le voir sur le pont du bateau et s’inquiète de son avenir au Nid, là, c’est ridicule. Et comme ils ont 200 kilomètres à tenir, autant papoter.
Les questions d’Azlan replongent Daryl dans le passé. C’est une bonne chose car ça permet d’enfin recoller les morceaux entre le Daryl que nous avions quitté sur sa moto aux Etats-Unis et celui qui est arrivé à Paris. C’est une mauvaise chose parce que ce n’était pas forcément nécessaire non plus d’en faire un flashback. Je sens bien qu’on va nous vendre une histoire qui ne tient pas debout.
Bref. Daryl était donc en panne d’essence avec sa moto aux USA quand tout a (re)commencé pour lui. Il a été pris en stop par un type, parce que c’est bien connu, on accepte de monter dans les voitures des inconnus dans cette post-apocalypse, et sans poser de questions. Daryl n’en pose donc pas quand il est amené à une sorte de QG de machistes se préparant pour une mission bien particulière, ordonnée par un français. Ah. Cela ressemble de loin à la mise en place d’une petite situation d’esclavagisme – mais esclavagisme de zombies.
Le français réclame en effet qu’on lui apporte des zombies d’hommes uniquement, pas trop petits et plutôt costauds. Daryl accepte de le faire, parce qu’il a besoin de récupérer de l’essence et qu’il faut bien payer. Il ne pose aucune question, alors que cette traite est hyper étrange tout de même. Qu’importe, vous me direz… Mais on pourrait croire que Daryl sait se poser des bonnes questions, tout de même.
Ce n’est pas le cas. Pire encore, il envoie bouler un jeune homme qui lui demande son aide pour récupérer des zombies dans la forêt. Il se rend vite compte, comme tout le monde, que Daryl est excellent pour prendre des zombies en otage. Il est celui qui en ramène le plus. Daryl refuse toutefois d’aider ce jeune homme qui a juste envie de retrouver sa copine au plus vite. Bref, Daryl est un connard.
Rassurons-nous, comme toujours, Daryl est incapable de se tenir à distance de ce gamin trop longtemps. Il peut jouer les durs tant qu’on veut, on sait très bien qu’il a un grand cœur : il lui vient donc en aide assez vite quand il se rend compte que le gamin est incapable de couper des buches. Il l’abandonne toutefois assez vite, espérant pouvoir profiter d’une appel radio avec la maison. Les lignes longue distance sont toutefois brouillées : il parvient à parler avec Carol, lui expliquer qu’il est dans le Maine et que tout va bien… Et ce n’est qu’après tout ça que Carol pense à informer Daryl que … est de retour. Non, je n’ai pas oublié un mot, ces débiles de scénaristes jouent avec nous.
La radio coupe sur cette info capitale. Daryl a tout de même le temps de faire la promesse de revenir la semaine suivante, ce qui nous indique que Carol est probablement à sa recherche désormais, dans le présent de la série. Pour l’instant, nous sommes toujours dans le passé, cela dit : Daryl découvre le lendemain que son jeune protégé qui ne l’est pas a été tué par un autre chasseur de zombies.
Il s’énerve assez légitimement et finit par se battre avec le chasseur – ce qui est contraire aux lois du campement dans lequel ils vivent. Bref, Daryl est aussitôt fait prisonnier. Le voilà mené sur un bateau où il est fait prisonnier. On lui vole sa fameuse veste au passage.
Le type qui lui prend la veste va le regretter, c’est sûr et certain. Et ça ne traîne pas : quand Daryl découvre qu’il est prisonnier pour servir de repas à des zombies pendant la traversée de l’Atlantique. C’est pas ouf ça, comme intrigue, parce qu’on ne voit absolument pas pourquoi les prisonniers sont donnés à manger au fur et à mesure aux zombies qui n’ont pas besoin de ça pour survivre – ce sont des zombies. Il faut toutefois faire avec et comprendre que Daryl est tombé sur de très méchants français.
En tout cas, c’est assez rapidement qu’il met au point un plan pour s’enfuir, prétextant être malade et cracher du sang pour être emmené auprès des zombies par les gardes. Dès qu’il en a l’occasion, il jette un garde dans la fosse, en tue un autre, puis un autre – et il récupère sa veste, évidemment. Il libère alors tout un tas de zombies pour foutre la zizanie sur le bateau, tout en cherchant à s’enfuir.
Pour se faire, il a l’aide de son camarade de cellule, qui n’est pas bien malin apparemment. Ils n’arrivent pas à faire tomber à l’eau le canot de sauvetage, tandis que la panique sur le pont est de plus en plus incontrôlable.
Un des zombies est évidemment capable de grimper à l’escalier menant sur la plateforme où ils sont. Il est ultra rapide par rapport à d’autres zombies et il tue sans trop de problème le nouvel ami de Daryl. Ca alors, un personnage secondaire qui est tué avant même qu’on sache son prénom ! Je ne m’y attendais pas… Le super-zombie s’en prend ensuite à Daryl, qui passe par-dessus bord au moment d’une explosion du bateau. Et voilà donc comment Daryl s’est retrouvé à dériver vers la France. Bon. C’est un peu n’importe quoi de nous faire croire que le voyage peut être si rapide, mais à part ça, c’est une intrigue qui fonctionne à peu près. Et ça explique pourquoi Genet lui en veut tant, s’il lui a fait perdre tout un bateau.
200 kilomètres
En parallèle, nous suivons aussi les 200 kilomètres de Daryl, Laurent et Azlan. Ce n’est pas grandiose à voir, parce que les scénaristes n’ont vraiment pas grand-chose à raconter. Nous voyons donc Laurent sortir une canne à pêche pour prendre quelques poissons, mais s’indigner ensuite que Daryl lui demande d’en manger parce qu’il a fait une promesse à Dieu de ne pas toucher aux poissons.
Pardon, mais tu viens de les tuer du con ? T’es plus à ça près. Malgré tout, Laurent en profite pour prêcher auprès de Daryl, cherchant à en savoir plus sur son passé et parlant encore et toujours d’Isabelle. Le soir, il se retrouve même à prier pour Judith, RJ, Ezekiel ou Carol, pour venir en aide à Daryl incapable de prier par lui-même.
Pendant qu’il fait ça, Daryl papote à nouveau avec Azlan, et ce n’est toujours pas ça. Bon, l’épisode ne sera qu’une longue conversation. Et ça pourrait être intéressant, mais j’ai trop l’impression qu’on nous fait perdre notre temps pour ça : les conversations ne servent pas à approfondir les personnages, mais à ressasser ce que l’on sait déjà de Daryl et proposer une backstory à Azlan qui, de toute manière, ne survivra probablement pas.
C’est arrivé plus vite que je ne m’y attendais, cependant : Azlan finit par se tuer quand des zombies attaquent leur campement. Pour protéger tout le monde, Azlan se bat contre eux et s’empalent à un poteau téléphonique. Et c’est drôle, parce que son père bossait pour une compagnie téléphonique ahahahahaha. Non. Bref. Comme prévu, un personnage secondaire de plus qui y passe. Ils ne font pas dans la subtilité.
Daryl prend le temps de l’enterrer le lendemain avant de partir, Laurent d’organiser tout un enter… Ah ben non, il se contente de poser un chapelet sur la tombe et on enchaîne sur Daryl qui pète un câble sur Laurent. En effet, Laurent a eu la bonne idée de laisser dériver leur bateau, leur seul moyen de transport pour arriver au Nid à près de 200 km de là donc.
Il y a de quoi le traiter de « stupid little shit » en vrai. Et Laurent avec ses yeux de cocker en face là ? Insupportable ! Il finit par expliquer qu’il a fait ça parce qu’il ne voulait pas que Daryl l’abandonne à son tour. Pff. Ils se retrouvent à devoir marcher, en tout cas, et Laurent en profite pour demander à Daryl s’il peut venir avec lui. Non mais il est vraiment insupportable.
Ces idiots sont aussi en train de marcher sur une route à proximité d’un château, et c’est sans surprise qu’une voiture finit par y passer. Il n’en faut pas plus pour relancer l’intrigue dans une nouvelle direction. C’est particulièrement énervant : en se cachant, Laurent fait tomber la moitié de ses affaires et, évidemment, ils sont vite repérés par ces nouveaux ennemis.
Ainsi, Daryl est fait prisonnier après avoir demandé à Laurent de s’enfuir seul vers le Mont St Michel. Il parle en espagnol, mais les français sont capables de comprendre qu’il parle anglais et commencent aussitôt à le questionner sur l’enfant qui est avec lui. Laurent revient finalement pour sauver l’œil gauche de Daryl au moment où on allait lui arracher. Qu’il est con ! Vraiment, il mérite que Daryl lui passe un savon. Après, soyons reconnaissants : il nous épargne de longs épisodes de marche, parce que maintenant, ils sont prisonniers, on va passer à autre chose.
Isabelle
Je pensais qu’on ne verrait pas Isabelle de l’épisode, mais non, on a aussi droit à son retour dans cet épisode. Elle dort dans un appartement de luxe où on l’a droguée pour être sûr qu’elle se tienne tranquille. Et quand je dis appartement, c’est un euphémisme : on découvre assez vite qu’il s’agit en fait d’un vieux château ; mais un château ultra aménagé et moderne. Cela donne presque envie d’y vivre, alors qu’on sait bien qu’en vrai, ce ne sont que des passoires thermiques pleines d’araignées ces demeures !
Bref. Assez vite, Quinn vient rendre visite à Isabelle, histoire de relancer l’intrigue de ces deux-là. Enfin, ça, c’est la théorie. La pratique, c’est que j’ai vite décroché de la conversation qu’ils avaient, avec un peu de religion encore, jusqu’à ce qu’on en vienne à Isabelle qui se trouve une arme et demande à Dieu de lui pardonner. Oh, le soupir que j’ai poussé !
Isabelle prévoit donc de tuer Quinn pour s’échapper, alors que lui, il a juste envie d’un petit dîner romantique avec elle. Il y a tellement de bougies et verres sur la table que je ne comprends pas bien comment on peut nous faire croire qu’elle a besoin de se trouver une arme. Il y avait largement ce qu’il fallait, fourni par Quinn lui-même.
On nous fait heureusement l’économie du dîner, préférant nous montrer plutôt l’arrivée de Genet au château. Elle n’apprécie pas de se voir refuser l’accès à Quinn – occupé par la soirée – loin de se douter qu’il est en train d’essayer de coucher avec Isabelle. Celle-ci embrasse en effet Quinn pour divertir son attention et réussir à le tuer, mais… elle n’y parvient pas. C’est une bonne sœur après tout.
Quinn vexe en tout cas Genet, ce qui ne semble pas être une bonne idée. Le lendemain, Isabelle envisage le suicide, mais elle reçoit avec le petit déjeuner un message d’un « ami » qui semble lui redonner espoir. Isabelle accepte donc de faire ce que Quinn lui demande ensuite. Il lui offre de magnifiques bijoux de la place Vendôme, puis lui propose de le suivre jusqu’au QG de Genet, la « Maison-Mère » (avec l’accent dans le mauvais sens dans les sous-titres officiels, cela dit).
Si Quinn semble y être accueilli en véritable maître des lieux lui aussi, il tombe en fait tête la première dans un piège tendu par Genet. Celle-ci est déçue de voir que Quinn lui a menti : il lui avait dit avoir réglé le cas de Daryl, mais ce n’est pas le cas. Loin de là. En effet, Daryl est dans l’un des cachots de la Maison Mère. Oups. Quinn est arrêté sur le champ, comprenant qu’il a été trahi par sa maîtresse un temps trop tard. Ce n’était peut-être pas une bonne idée de flirter à nouveau avec Isabelle, après tout.
Isabelle ? Elle, elle n’est pas fait prisonnière, car elle a encore un intérêt aux yeux de la méchante de la saison. En effet, Genet révèle alors qu’elle est au courant de tout le mythe qui entoure la naissance de Laurent. La voilà donc qui est prête à tomber dans le panneau pour le bien du pays : elle explique à Isabelle et Laurent – qui viennent juste de se retrouver après moins d’un épisode de séparation – qu’elle souhaite présenter Laurent aux yeux du monde comme le Sauveur que la religion veut faire de lui.
Son but ? Unifier le pays. Elle est assoiffée de pouvoir et veut diriger la France, en fait, avec des arguments bien nationalistes là. Ah, les français, toujours bien à droite apparemment. Laurent refuse d’entendre que Genet est en colère, lui rappelant juste qu’elle a le cœur brisé. Malgré tout, Laurent écoute Isabelle qui voit bien qu’ils n’ont pas le choix de faire ce que Genet leur demande.
En parallèle, Quinn et Daryl se retrouvent dans la même cellule. On a connu des partenaires de prison plus sympa dans les séries. De toute manière, ça ne dure pas : Daryl est rapidement emmené pour le « repas ». C’est évidemment un mensonge, ou plutôt, c’est lui le repas : on le met dans une arène où tout un tas de français chantent la marseillaise en attendant le début d’un combat qu’ils réclament beaucoup.
Le combat ? Daryl voit débarquer un zombie. Un seul. Le twist ? On injecte au zombie une seringue qui le transforme en super-zombie, comme sur le bateau. Ah. Une drogue pour booster les zombies ? Belle idée de la part des français. On est un vrai pays d’innovation !
