Les Anneaux de Pouvoir – S02E03 – The Eagle and the Sceptre – 17/20

Eh ben voilà, ENFIN : ce n’est pas si compliqué de mettre en scène les personnages que je préfère, ça valait pas le coup d’attendre plus de deux épisodes pour le faire, si ? Franchement, c’est sympathique de les revoir, mais l’ensemble continue de paraître un peu déséquilibré. Pourtant, on sent que tout est géré et qu’ils savent parfaitement où ils vont. Et ça, ça fait plaisir. Bref, j’ai hâte de voir la suite de la saison maintenant, et peut-être un épisode avec tout le casting, qui sait ?!

Spoilers

Celebrimbor poursuit le plan d’Annatar sans se rendre compte qu’il est manipulé, alors que les tensions s’intensifient à Numénor.


These Rings will be beyond any power yet devised by
Dwarf, or Man, or Elf.

Faut bien dire ce qui est, il est dur de ne pas enchaîner sur l’épisode 3 après avoir vu l’épisode 2. Je ne me suis donc pas gêné pour le faire et c’est comme cela que vous vous retrouvez à lire ma critique aujourd’hui – et ma frustration que la série attende l’épisode 3 pour enfin ramener certaines intrigues sur le devant de l’écran. Finalement, heureusement qu’Amazon a diffusé trois épisodes d’un coup.

Isildur

Elendil ouvre cet épisode en expliquant à un cheval qu’il s’apprête à rentrer à la maison. OK ? C’est un début un peu inattendu, et ça l’est d’autant plus quand Valandil débarque pour convaincre Elendil de laisser le cheval s’enfuir. Le plan est joli, moi je suis surpris d’avoir oublié qu’un acteur de NCIS Hawai’i s’était frayé un chemin jusqu’à cette série.

Le cheval a un peu tout faux, par contre : il s’évade dans une jolie contrée pour finir sur un terre ravagée où il se fait attaquer par des Orques. Le cheval s’en tire à merveille quand il se bat contre les Orques, en explosant un coup de sabot et en trainant l’autre jusqu’à ce qu’il se mange une buche. C’était très sympa. Par contre, le cheval s’enfuit ensuite vers une Forêt Noire qui effraie même les Orques. Cela ne me dit rien qui vaille, hein.

Berek, le cheval, parvient pourtant à faire l’impossible : il se rend dans une grotte sombre où il retrouve Isildur. J’avais oublié l’existence d’Isildur, mais je suis frustré de ne pas l’avoir revu avant. On le retrouve à présent dans ce qui ressemble fort au repère d’Aragog d’Harry Potter. Désolé, mauvais univers, je sais. Bref ? Isildur est dans une toile d’araignée géante, avec plein de petites araignées aussi. Petite, genre, plus grande qu’un humain et capable de défoncer des cranes à coups de pattes, hein. Terrifiant.

Il y a de quoi faire des cauchemars si on est arachnophobe – et même si on ne l’est pas d’ailleurs. Isildur est une vraie proie à ce stade et je n’aimerais vraiment pas être à sa place. Moi, je serais mort à sa place ; mais lui, il parvient à s’en tirer et se barrer sur le dos de Berek. Rien que ça. En chemin, loin des araignées, il s’arrête pour boire à l’eau d’un lac, mais ne peut pas se le permettre finalement : le lac est plein de cadavres. Au moins, il se récupère des bottes comme ça.

Il reprend la route pour mieux tomber sur d’autres cadavres. Décidément, la Terre du Milieu ne donne pas envie dans cet épisode ! Au milieu de tous les morts, il y a toutefois une femme qui se cache et n’hésite pas à le poignarder dans la cuisse. C’est bien la peine de survivre à des araignées pour se faire planter comme ça par Estrid. La femme s’excuse et le soigne bien mal, lui expliquant qu’elle pensait qu’il s’agissait d’un Orque.

Ils sont trop beaux tous les deux, malgré la boue, la suie et le sang, mais je n’ai pas confiance en elle pour l’instant. Isildur lui accorde trop vite la sienne, je trouve, n’hésitant pas à expliquer qui il est, qu’il est à la recherche de son père et qu’il a toute confiance en lui pour ne pas l’avoir abandonné.

Il comprend que pour sauver ses hommes, son père a dû les emmener à Pelargir. Mouais, ce n’est pas exactement ce qu’il s’est passé. En chemin, le nouveau couple tombe sur un autre homme blessé, disant avoir été attaqué par des Orques. D’accord, mais où est Arondir ? Malheureusement, le vieil homme blessé ne l’est pas vraiment : il a la marque d’Adar et il s’agit évidemment d’un piège.

Isildur tombe dedans bien sûr, comme un bleu… mais est sauvé in extremis par une flèche. ENFIN. ENFIN !! Arondir est là pour le sauver. Alléluia.

L’elfe se rend à Pelargir lui aussi, et il ne sauve pas le cheval d’Isildur qui se fait embarquer par les hommes au service d’Adar. C’est à peu près tout ce qu’on saura de l’Elfe pour l’instant, parce qu’il n’est pas loquace du tout. Bon, il a ses raisons de ne pas parler avec Isildur, parce qu’il est en deuil et se rend à Pelargir pour brûler le cadavre de sa bien-aimée. Deux ans après, je suis toujours aussi dég qu’elle soit morte et qu’on se garde Theo, son fils, dans la série.

Ce dernier continue de culpabiliser de ce qui est arrivé à sa mère, ce qui risque de vite être énervant, même si je le comprends. Il se retrouve à soigner Isildur dans la scène suivante, parce qu’il est un peu guérisseur et que le guérisseur du village a brulé vif. Le tout se fait en présence d’Arondir, qui soutient comme il peut Isildur, au risque de vexer un Theo qui lui avoue ne plus avoir envie de lui parler. Jamais. Voilà qui est clair, au moins.

Isildur, lui, décide de papoter un peu avec Theo, pour lui vendre les charmes de Numenor et parce que les scénaristes ont besoin de faire avancer l’épisode. Theo propose donc à Isildur de le rejoindre dans la nuit pour retrouver son cheval. Avant de se rendre à ce rendez-vous, Isildur ne perd pas le nord et s’assoit au coin du feu avec Estrid. Celle-ci est d’humeur un brin dépressive, à culpabiliser d’être encore en vie – et la fin de la scène nous révèle en plus qu’elle était bien passée du côté d’Adar, sans surprise. Les deux personnages apprennent à se connaître en parlant de leur mère à chacun, toutes deux décédées, alors que Theo les écoute. Ca me pose un problème, parce qu’Isildur balance un énorme secret l’air de rien : sa mère est morte par sa faute à lui, pour le sauver de la noyade. Le parallèle avec Theo est intéressant, parce que bien sûr qu’il est responsable de la mort de sa mère, mais bizarrement, l’ado se remet bien vite de ses émotions.

Il emmène Isildur auprès de son cheval, dans un camp d’hommes bossant pour Adar. Bien sûr, au passage, Isildur se fait remarquer, forçant Theo à intervenir. Il a rarement été si malin et con à la fois, et pourtant, c’est un spécialiste : il dit bosser pour Adar, en montrant sa marque maison, qu’Isildur peut voir de là où il est. Pourtant, les hommes d’Adar captent bien vite qu’il vient de Pélargir, et ça ne leur plaît pas. Alors qu’ils s’apprêtent à se venger sur lui, ils se font tuer les uns après les autres. Il y a d’abord une hache, puis des géants qui les font disparaître hors écran bien vite. Géant ou arbre ? On verra bien.

Numenor

Enfin ! Cet épisode nous ramène à Numenor où le roi est mort. C’est abusé : Numenor a occupé une place tellement importante de la première saison que j’ai du mal à comprendre pourquoi on ne l’a pas revu avant. Je tourne en boucle et je répète sans cesse la même chose, je sais. Heureusement que la série parvient à être bien à chaque épisode.

Earien laisse entendre à nouveau la crainte de voir la ville submerger par les flots, tandis que la cérémonie organisée pour la mort du Roi permet à tous de se réunir autour d’une Reine régente aveugle. Miriel est un personnage qui a beaucoup de potentiel pour la suite, je l’aimais déjà en saison 1 et je suis content de la retrouver. Elle refuse de céder à la violence quand une femme s’en prend à elle et lui met une gifle, comprenant plutôt son deuil.

La scène suivante la voit apprendre de son cousin qu’il est temps pour son couronnement – on a pleuré les morts assez longtemps d’après lui. C’est vrai que le Roi est mort en 2022, il serait temps de tourner la page. Pour la série, ça veut dire parler chiffon pour savoir de quelle couleur s’habiller pour un couronnement. Rien que ça.

Le pouvoir de la couronne est toutefois déjà remis en question avant même que la Reine ne la porte : Earien n’hésite pas à laisser entendre qu’elle a une info qui pourrait convaincre qu’il ne faut pas faire confiance à la Reine pour sauver la ville. Tu m’étonnes. J’aime bien que ce soit Valandil qui l’interrompe avant qu’elle n’en dise trop, parce qu’il a tenté de sauver la vie de son frère tout de même, donc ça fait une figure d’autorité à suivre pour elle. Je n’ai pas l’impression qu’elle se sente menacée, contrairement à Kemen, que Valandil n’hésite pas à insulter.

J’étais sûr que ça suffirait à faire taire Earien. Et pourtant, la jeune femme révèle qu’elle a trouvé quelque chose de secret – et justement, Miriel, la reine, se rend compte que sa boule de cristal n’est plus à sa place. Oups. Cela ne l’empêche bien sûr pas de se rendre à son couronnement, ou sa légitimité est questionnée par la foule, mais aussi par Earien qui a la boule elfique pour prouver que la Reine se sert d’un objet d’elfe pour les gouverner.

Ce n’est pas quelque chose qui peut passer auprès du peuple de Numenor : le couronnement de Miriel vire donc à l’émeute, ce qui n’est pas une bonne chose pour Miriel ou pour la sphère. L’émeute est interrompue par l’arrivée d’un aigle immense – symbole de chance et prospérité pour le royaume quand il vient pour un couronnement. Malheureusement pour Miriel, il y en a un qui se saisit de l’opportunité : Pharazôn. Le conseiller est loin d’être bienveillant avec Miriel depuis le début et il se place devant l’aigle pour être acclamé par la foule : tous voit en la présence de l’aigle un choix le légitimant comme souverain. C’en est fini de la reine régente.

Les orques

Adar semble avoir de plus en plus de mal à gérer les Orques dans cet épisode. La rumeur du retour de Sauron s’est vite propagée après le passage d’Halbrand. Forcément. On en arrive ainsi à une scène que je m’étais fait spoiler, avec un orque amoureux et papa. C’est vrai que ça fait bizarre de voir les Orques être humanisés comme ça – ils sont juste censés être méchants. Je sais que dans les livres ils ne sont pas juste méchants, hein, et que s’il y a une armée d’hommes, il faut forcément des femmes… mais tout de même, ça fait bizarre.

En tout cas, Adar promet de s’occuper du problème Sauron et il le fait bien : un géant, Damrod, arrive ainsi avec la tête d’un Orque et l’envie d’en découdre contre Sauron.

Eregion

Disa et Durin arrivent à Eregion dans cet épisode pour que Celebrimbor puisse leur vendre l’idée des anneaux de pouvoir avec le mithril. Ils sont forcément séduits par l’idée, même s’ils ne risquent pas de la vendre facilement au Roi. Disa essaie bien de faire taire son mari quand il dit qu’il ne parle plus à son père, mais c’est finalement Annatar lui-même qui s’en charge. Et oui, Sauron apparaît sous une forme d’elfe aux nains pour les convaincre qu’il est pote avec Elrond et que c’est lui qui a parlé de Durin pour les anneaux.

C’est amusant autant qu’inquiétant, avec un nain qui se vexe et se braque et n’hésite pas à être agressif avec Annatar. Disa demande bien sûr un peu de temps pour réfléchir à la solution proposée par Celebrimbor pour peut-être sauver Khazad-Dûm – même si la vraie raison de sa demande est qu’elle a besoin de temps pour convaincre son mari. Cela ne plaît pas à Annatar, mais Celebrimbor le permet. Le temps presse, mais il connaît les nains.

Annatar finit contre toute attente par révéler à Celebrimbor que le Roi des Elfes a interdit de créer d’autres anneaux. Malheureusement, Celebrimbor est désormais tellement remonté après Lindon dont il n’a pas de nouvelles qu’il n’en a plus rien à faire des ordres du roi. C’est fou ! Le forgeron finit par faire le travail de manipulation à la place de Sauron, envoyant un courrier au roi pour lui dire qu’il ferme boutique et le rejoindra au plus vite maintenant que les trois anneaux fonctionnent. Il est totalement manipulé, mais il prend beaucoup de liberté qui vont dans le sens de Sauron, tout de même. C’est dingue.

D’autres choses vont dans le sens de Sauron, inévitablement. À Khazad-Dûm, on se rend compte qu’il reste à peine de quoi tenir trois mois en vivres. Cela motive le Roi à accorder une audience à son fils qui vient uniquement lui parler des anneaux de Celebrimbor pouvant sauver la montagne – trop fier et entêté pour s’excuser de prime abord, mais capable de reconnaître ses torts tout de même. Il termine par un conseil à son père tout de même : le pouvoir des anneaux d’Eregion, il n’y croit pas.

Pourtant, l’épisode se termine par la création de nouveaux anneaux – ceux pour les nains. On voit ainsi Annatar plonger du mithril dans la forge, devant les nains, notamment Durin. C’est la merde, mais ça ne peut pas être autrement.

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