Les Anneaux de Pouvoir – S02E05 – Halls of Stone – 18/20

Il est toujours aussi énervant de voir la série se perdre dans des méandres et laisser de côté plein de personnages, mais en même temps, cet épisode avance vraiment vite sur la mise en place de tous les éléments qu’on en attendait. Il est vraiment question des anneaux, on voit très bien la mise en place de la saga qu’on connaît et ça mène à une qualité globale d’écriture vraiment chouette. Les pièces s’emboîtent, c’est jouissif.

Spoilers

Les nains obtiennent des anneaux de pouvoir, les conséquences du plan d’Annatar commencent à se voir.


Much of the misery of men is of their own making.

Le cliffhanger donnait vraiment envie de voir la suite, alors me voici évidemment… avec quelques jours de retard quand même. De toute manière, le cliffhanger n’est pas la priorité de la série dans cet épisode (malheureusement).

Khazad-Dum

L’épisode commence par un joli plan de la montagne de Khazad-Dum pour nous informer que la livraison des sept anneaux des nains est déjà faite. Ce fut rapide… Après, la série est diffusée par Amazon, c’est bien logique que la livraison soit rapide. Grâce aux anneaux, le roi des nains est en tout cas à même de trouver ce qu’il croit être une solution idéale au problème de la montagne : il veut creuser et abattre un mur fondateur. Durin a beau essayer de le raisonner, on ne va pas à l’encontre des ordres du roi, aussi fous soient-ils.

Le roi se met donc à miner le mauvais mur et Durin fait en sorte que les autres nains se barrent, pour éviter qu’ils ne critiquent le roi. Contre toute attente, cependant, le roi avait raison : d’accord, toute la montagne tremble et ça fait peur, mais les travaux qu’il entreprend ramènent bien un peu de lumière du jour dans la montagne. Il n’en faut pas plus pour que les nains retrouvent espoir et lumière du soleil au cœur de la montagne. Que Khazad-Dum est belle dans cette série !

Dommage, ça ne durera pas. D’ailleurs, en parallèle, la femme de Durin n’est plus si convaincue que les anneaux soient une bonne chose. Elle n’aime pas voir le roi emprunter de nouvelles voies et, selon elle, tricher avec leur vraie nature. Elle n’est pas au bout de ses surprises : en faisant ses courses, elle découvre qu’il existe désormais une taxe imposée par le roi. Chaque sou dépensé sera doublé d’un impôt d’un même montant – la taxe de l’anneau. Sacré remerciement.

Bon, elle achète une petite boule qu’elle fait tomber et qui roule finalement tellement loin qu’elle s’éloigne du marché et découvre une sorte de caverne dans la grotte. Un petit chant plus tard et elle réveille bien malgré elle un dragon. LE dragon. Au passage, elle casse aussi la boule qui a lui a coûté un rein.

Il est trop tard pour revenir en arrière de toute manière : le roi des nains est déjà en train de présenter les six anneaux restants aux conseillers des autres chefs de tribus, pour les leur vendre. Le roi Durin fait de plus en plus de merde de toute façon : il ordonne à présent de creuser plus profondément et flippe qu’on lui vole son anneau, s’énervant sacrément quand il le retire lui-même… Son précieux, quoi.

Bref. Il est question d’aller creuser plus profondément dans la montagne. Pourtant, le prince Durin débarque pour prévenir son père que ce serait une catastrophe, mais le roi n’écoute rien. On sait vers quoi on se dirige, on sait vers quel dragon les nains se dirigent. Durin le jeune fait tout ce qu’il peut pour éviter que son père ne se serve des anneaux, mais c’est trop tard. Il accepte finalement les honneurs que son père lui rend. Certes, il promet de ne jamais porter d’anneau, mais bon, c’est trop tard.

Eregion

De son côté, Celebrimbor est heureux de pouvoir enfin annoncer une collaboration fructueuse entre les nains et les elfes. C’est de là que viennent les portes de Durin, qui ne s’ouvrent qu’avec le mot de passe et visibles à la lumière de al lune. Eh, c’est du fan service à ce stade, mais le clin d’œil fonctionne bien. Le tout se fait devant Annatar (Sauron, donc) – et sous son impulsion – qui ne veut surtout pas être cité par Celebrimbor.

En vrai son nouveau but est de manipuler le forgeron pour qu’il puisse faire quelques anneaux aux hommes. L’elfe n’est pas ravi de la manipulation évidente qui se joue devant lui, il la dénonce… mais ça n’arrête pas Annatar, bien au contraire. Cela lui ouvre une jolie voie royale pour en parler plus longuement et imposer le sujet à Celebrimbor. Ce dernier s’oppose à la création d’anneaux pour les hommes, mais Annatar parvient à le convaincre en lui parlant des hommes les plus sages, les plus courageux. Il veut donc neuf anneaux – la perfection du trois, multipliée par trois pour un troisième ouvrage.

Malgré tout, Celebrimbor refuse de forger davantage d’anneaux. Il pense que son non définitif est sans appel, en vain. Annatar décide de créer lui-même les anneaux. C’est con, surtout qu’en parallèle, le roi des Elfes reçoit la missive de Celebrimbor selon laquelle la forge est à l’arrêt. Ce n’est évidemment pas le cas, mais ça suffit à convaincre les conseillers du roi. On insiste donc pour que les elfes partent au plus vite pour le Mordor, sans se préoccuper d’Eregion… Galadriel avait tort, soi-disant.

Elle a pourtant tellement raison ! Au même moment, à Eregion, tout part en vrille. Mirdania, l’assistante de Celebrimbor, enfile un anneau et découvre la terrible vérité derrière les anneaux. En l’enfilant, elle voit la forge pleine de brume et de flammes – et Sauron. Invisible aux yeux des autres, elle met en danger malgré elle tous ses amis et collègues, jusqu’à ce que Celebrimbor intervienne. Il comprend un peu trop tard qu’il a fait un pacte avec le diable.

Il en a conscience et refuse de donner ses conseils précieux face à Annatar pour éviter la corruption des hommes. Notre Sauron n’en est pas ravi, mais ce n’est que le début : le prince Durin débarque ensuite à Eregion pour accuser l’anneau d’avoir changé son père. Celebrimbor refuse de l’envisager. Si les anneaux sont parfaits, ils peuvent toutefois se mettre d’accord sur le fait que le défaut vienne d’Annatar.

Ce dernier sent bien que le vent tourne. Il se met donc à draguer Mirdania en la comparant à Galadriel et commence à la manipuler en critiquant Celebrimbor devant elle. Quel beau méchant il fait. Ce n’est que le début en plus : ça empire ensuite quand il parvient à convaincre Celebrimbor que c’est lui qui a corrompu les anneaux avec son mensonge au roi des Elfes. C’est excellent. Tout s’explique en tout cas : les anneaux des nains sont corrompus par le mensonge de Celembrimbor. Comme il est impossible pour lui de dire la vérité à son roi pour rétablir l’équilibre, il s’enfonce alors plus profondément dans la merde. C’est si triste quand on sait vers quoi on se dirige.

On sait qu’on va vers la catastrophe et on y va désormais à toute vitesse : Celebrimbor demande à ses forgerons de travailler à présent à la création des neuf anneaux des hommes de manière à rétablir l’équilibre et empêcher les anneaux des nains de trop déraper. Annatar les encourage aussi, alors que Celebrimbor déprime de ce qu’il a fait. Il est tombé dans le piège, il le sait, mais il ne peut plus faire marche arrière. Et toute la terre du milieu va en payer les conséquences.

Numenor

À Numenor, il est l’heure pour Pharazôn de régner. Il a récupéré le sceptre royal et continue d’être un bon bâtard malgré tout. Le choix de mot est volontaire : il s’en prend à son propre fils, en lui expliquant que sa mère imaginait qu’il serait un scélérat quand il était bébé et qu’elle était vivante.

De son côté, l’ancienne reine de Numenor a perdu une grande part de son pouvoir. Miriel se retrouve à devoir convaincre Elendil qu’il en fait trop et que leur combat est perdu d’avance. Ou plutôt : elle est sûr que cette défaite les mènera à la victoire, parce que depuis qu’il a touché à sa boule magique, elle a aperçu un nouveau destin pour Numénor – et le règne de Pharazon, aussi compliqué soit-il, en fait partie.

Nous voyons ainsi les anciens soldats favoris de Miriel être dépouillés des armes et des honneurs auxquels ils avaient droit, y compris Valandil. Ce dernier se fait rapidement une raison, néanmoins, n’hésitant pas à réaffirmer devant tous qu’Elendil est son capitaine – et tant pis si ça déplaît au nouvel ordre au pouvoir, tant pis s’il doit tourner le dos à son amie d’enfance. J’aime beaucoup son personnage, là où les remerciements de tous les soldats pour leur ancien capitaine m’ont paru quelque peu excessive. Eh, ça fait plaisir qu’Elendil soit toujours bien respecté, cela dit, même si sa fille ne le respecte plus du tout.

C’est terrible, en plus : il n’y a plus grand-chose qui est respecté à Numenor. Le roi fait ordonner la fermeture du plus vieux temple de la ville, et ça part vite en vrille quand c’est son fils qui est chargé de faire exécuter les ordres. Le gamin est en roue libre, n’hésitant pas à attiser la colère d’Elendil volontairement en détruisant une icône religieuse. Cela part rapidement en coups de poings entre eux, le prince ordonnant tout de même qu’on lui tienne Elendil.

Valandil s’interpose aussitôt, puis est celui qui passe à tabac le prince. Oh, il manque de peu de mourir au passage, mais il reprend le dessus. Toutefois, Elendil lui ordonne de laisser en vie le prince. C’est une erreur, parce que Valandil est 100% fidèle à son capitaine. Il laisse tomber son épée, s’approche et de lui… Valandil se fait donc tuer d’un coup d’épée dans le dos par ce gamin qu’est le fils du roi. Quel lâche. C’était à peu près sûr. On ne tourne pas le dos à un rat pareil. Et ça n’arrange pas les affaires d’Elendil, qui se fait arrêter sur le champ pour trahison.

Lindon

La fin d’épisode nous amène enfin aux portes de Lindon où les orques se réunissent. Le Roi est prévenu par Elrond de ce qu’il se passe et de l’urgence d’envoyer une armée à Eregion, mais c’est trop tard de toute manière. Quant à Galadriel, elle est prisonnière des orques et on n’avance pas vraiment des masses. Enfin, si, tout de même : Adar lui propose de devenir son alliée pour battre Sauron. Rien que ça.

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