Les Anneaux de Pouvoir – S02E07 – Doomed to Die – 19/20

Quel épisode de fou. Plus d’une fois, j’ai regretté de ne pas le voir au cinéma tellement tout ça a désormais des allures de film grand écran. Le budget est toujours là, les deux ans d’attente sont récompensés et la saison est une vraie réussite rien que parce qu’elle a pu mener à un épisode si bien maîtrisé d’un bout à l’autre – écriture, effets spéciaux, acteurs. C’est vraiment chouette. Et énervant par certains aspects, mais le bon énervement.

Spoilers

Le siège d’Eregion commence.


There is a dearth of Elven heroes this night. It would be a pity to lose another.

Quoi de mieux pour bien commencer le week-end qu’un rattrapage en bonne et due forme d’un nouvel épisode de cette saison 2 ? En plus, j’attends beaucoup de celui-ci, parce que tout est en place pour que ça pète un bon coup et que ce soit dingue à suivre : Sauron a eu ce qu’il voulait, l’épisode précédent s’est fini par la promesse d’une guerre.

Celebrimbor

Aussi, le début de cet épisode est doublement étonnant : on nous dispense du générique et on suit Celebrimbor boire son thé en paix. Moi aussi pour la peine. Dans la paix totale d’Eregion, il nous forge des anneaux supplémentaires pour les hommes. Il y en a bien neuf, comme prévu… et il ne se doute pas un instant de la guerre qui fait rage à ses portes. Il est puissant ce Sauron tout de même.

Puissant, oui, mais pas tout-puissant non plus : Celebrimbor voit bien qu’il y a des détails qui déraillent. Il manque une pierre à son marteau, le reflet dans le miroir le reflète tel qu’il est vraiment… mais bon, il se laisse amadouer tout de même par Annatar. Il lui promet des anneaux, mais joue la montre tout de même. On sait qu’ils sont au complet, mais Sauron pense que non.

Pourtant, pour lui, le temps presse : Adar assiège la ville et la Forge. Si officiellement Sauron continue de dire que Celebrimbor ne veut pas contre-attaquer, il se rend compte que pour gagner du temps, il n’a pas le choix : il faut bien contre-attaquer. Sauron prend donc le commandement d’Eregion, s’attire les yeux doux de Mirdania de Celebrimbor et se prépare à un siège qui tourne mal. Il comprend vite le problème : Adar détourne finalement les catapultes vers les montagnes proches. Sa stratégie est évidente : bloquer la rivière qui protège la ville.

Ce faisant, il provoque un barrage qui affaiblit considérablement Eregion. Même Arondir est déprimé par ce qu’il voit, mais Celebrimbor continue de ne rien savoir. Il se doute tout de même de quelque chose, marquant ses bougies et observant une souris qui fait tout le temps le même trajet, en boucle, mais bon, le temps presse en vrai. Celebrimbor finit par confronter Annatar sur ce schéma qui se répète et les bougies qui ne se consument pas. Il est loin d’être aussi apaisé que prévu, et ça ne fait qu’empirer quand il brise un carreau et entend soudainement les cris de la ville en flammes.

Son paradis sympathique se brise en même temps que la vitre : Celebrimbor découvre soudainement qu’il a raté le siège. Les orques sont en effet en train de traverser la rivière et de se rapprocher dangereusement de la ville, malgré les excellents archers côté elfes. En vrai, comme en saison 1, cet épisode a un vrai look de film. La bataille n’a rien à envier aux productions grand écran (enfin, si, justement : le grand écran ; ça manque un peu).

Sauron libère donc Celebrimbor de son emprise, permettant au forgeron de découvrir avec horreur le champ de bataille devant lui et son stock de mithril… qui est en fait le sang de Sauron. Oui, ça y est, ENFIN, Celebrimbor a compris avoir affaire à Sauron. C’est terrible. En plus, il n’a le temps de prévenir personne qu’il se fait déjà assommé par un boulet de canon. Sympa cette bataille.

Si Celebrimbor fait tout pour prévenir les autres de ce qu’il s’est passé, il n’est pas bien convaincant quand il débarque comme un fou auprès de Mirdania pour lui dire qu’il était dans une prison de l’esprit. Sauron est bien trop fort pour lui : il s’est assuré pendant tout ce temps d’avoir la confiance totale de tous les elfes d’Eregion.

Celebrimbor peut bien dire tout ce qu’il veut, c’est peine perdue : Sauron utilise ses pouvoirs pour montrer à tous qu’il a du sang rouge, pas noir comme l’affirme le forgeron, mais aussi pour faire en sorte que Celembrimbor pousse Mirdania du haut de la muraille vers une fin atroce. La pauvre tombe donc pour mieux se faire abattre à coup de hache par un orque. C’est terrible. Je suis vraiment triste pour elle, même si je n’aimais que moyennement son personnage : c’est vraiment une fin horrible. Elle ne saura rien de la véritable cause de sa mort. Sauron l’aura manipulée pour mieux s’en débarrassée après l’avoir séduite pendant deux épisodes. Dur.

En tout cas, ça force Celebrimbor à travailler à nouveau avec Sauron, l’occasion pour le Forgeron de se rendre compte que Sauron ment tellement bien qu’il arrive à se convaincre et s’illusionner lui-même. Il profite d’un instant d’inattention de Sauron pour brûler les neuf anneaux – comme si. Cela ne fonctionne pas et force Celebrimbor a récupérer les anneaux. Pris de désespoir et forcé de s’enfuir pour échapper à Sauron, il doit alors se débarrasser de ses menottes. La seule solution qu’il trouve est de… se couper le pouce. Et bon appétit.

Malheureusement pour lui, il se fait assommer une deuxième fois par un boulet de canon et est récupéré par des elfes qui le pensent fous.

Elrond

Pendant ce temps, du côté des nains, le roi continue de vouloir reprendre la mine. Tant pis pour son fils et sa belle-fille : il sait ce qu’il veut, et c’est creuser. De manière inattendue, le chef de l’armée change alors de camp : il décide d’expliquer à Durin et Dina qu’il est désormais dans le même camp qu’eux. Si ça fait plaisir à Durin ce n’est rien par rapport à la bonne nouvelle qui suit : Elrond souhaite lui parler.

L’elfe bannit des terres des nains débarque en effet dans la montagne pour parler à son vieil ami, dont il découvre le plan de détrôner son père. Le timing ne l’arrange pas vraiment : Elrond aurait bien besoin de l’aide des nains pour renforcer les rangs de l’armée allant vers Eregion.

Il débarque juste après la mort de Mirdania et emmène toute une armée d’elfes pour s’en prendre aux orques. Il arrête toutefois de charger ses ennemis quand il découvre que Galadriel est prisonnière et menacée de mort par Adar en cas d’attaque. En vrai… Une vie pour toute une ville, et une guerre ? Eh, il aurait mieux fait de continuer de charger.

C’est justement ce que lui dit Galadriel quand Elrond prend le temps de s’attabler avec le chef des orques. En effet, Adar veut passer un marché avec Elrond : c’est facile de le deviner, ce qu’il veut, c’est l’anneau. Et en échange, il lui rend Galadriel. Adar insistant sur le fait qu’il a une armée plus grosse et plus de compétences qu’Elrond en stratégie militaire, le marché paraît alléchant. Seulement voilà, c’est mal connaître Elrond. Il fait le choix de sacrifier Galadriel, évidemment.

Il demande tout de même à dire adieu à Galadriel, qui accepte totalement le sacrifice et souhaite voir les elfes victorieux. Elrond nous fait alors le coup de la diversion en embrassant Galadriel… pour mieux lui donner quelque chose. Je m’attendais vraiment à ce que ce soit l’anneau, mais c’est en fait juste la broche qu’on venait de le voir retirer de son épaule. C’est très malin, tout ça. Il fallait bien lui laisser l’occasion de se sauver.

Elrond la quitte ensuite pour assurer à son second qu’ils sortiront victorieux de tout ça. Il sait que les nains vont venir leur prêter main forte. Le prince Durin est en effet en train de faire un discours pour motiver ses troupes au même moment, en leur expliquant le plan de Sauron : il joue sur leur cupidité pour les distraire des combats. À nouveau, ça donne envie de voir tout ça sur grand écran, surtout que les combats reprennent dans la forêt autour d’Eregion. Elfes et orques s’entretuent dans de jolies scènes de bataille – et Elrond s’énerve quand on égorge son cheval. Pauvre cheval – sa mort m’a provoqué la même réaction que celle de Mirdania, tout de même. Pauvre Mirdania, je ne la respecte pas. Elrond venge son cheval bien mieux que Mirdania ne le sera jamais, en plus.

Dans la bataille, on suit également une elfe asiatique, Rian. C’est chouette pour la représentation, je ne dis pas, mais ça aurait été cool de lui donner une réplique ou d’en faire un personnage pour de vrai. Entre ça et Mirdania qui se fait tuer bêtement, la série n’arrive pas à me convaincre tout à fait côté féminisme. OK, Rian a un prénom et quelques lignes de dialogues un peu après, mais elle se prend quinze flèches d’un coup dix secondes après. OK, super, elle est méga héroïque, se relève et lance LA flèche enflammée qui provoque une explosion de dingue dégommant plein d’elfes ; mais je suis vraiment énervé. C’est un personnage qui aurait pu être tellement intéressant, en vrai.

Galadriel

Par conséquent, Elrond fait de sacrés dégâts parmi les troupes d’Adar. Celui-ci perd peu à peu la confiance de ses troupes : il est censé les aimer, mais il les laisse se faire descendre. Eh, franchement, nous faire des scènes d’émotions de la part des orques, c’est inattendu cette série. Pour autant, j’aime bien ce que ça donne (enfin tant que la série n’en fait pas des caisses non plus comme avec la cérémonie d’incinération).

Adar s’en tire par un discours malhabile, juste avant de découvrir que Galadriel a pu s’échapper grâce à Elrond. Celle-ci est encore dans le camp, cherchant à dissimuler son visage comme elle peut dans des habits d’Orque. Elle est maligne, tout de même. Il lui faut tout de même l’aide inattendue d’Arondir pour avoir la vie sauve, hein. On pourrait croire qu’elle serait reconnaissante et ferait tout ce qu’il veut ensuite, mais non. Elle le détourne aussitôt de sa mission de se venger d’Adar, lui assurant qu’ils ont besoin d’héros comme lui. Franchement, c’est pas cool. La réplique est géniale, mais elle est vraiment égoïste, non ?

Bon peut-être qu’elle a raison. Elle débarque pile à temps à Eregion pour arrêter les elfes qui s’en prennent à Celebrimbor et lui assurent qu’il devrait rester dans sa tour. C’est chouette de sa part : elle a encore assez d’autorité pour convaincre tout le monde que Celebrimbor n’est pas fou – peut-être un peu trop vite d’ailleurs. Tout aussi vite (on a que huit épisodes après tout), Galadriel découvre donc le plan de Sauron et les neuf anneaux.

Elle veut aussitôt que Celebrimbor parte de la ville avec les anneaux, mais le forgeron regrette trop de s’être laissé manipuler par Annatar. Il avoue avoir toujours su qu’il avait affaire à Sauron au fond de lui et confie les neuf anneaux à Galadriel. Le but de celle-ci est donc de quitter à nouveau la ville et de s’enfuir le plus loin possible, tout en sauvant un max de gens. Namarie.

Celebrimbor, au contraire, reste un peu plus longtemps et a désormais pour rôle de retenir Sauron le plus longtemps possible. Du moins, c’est ce que j’en avais compris. Ces abrutis d’elfes prennent finalement la décision de confronter directement Sauron et de l’arrêter comme un vulgaire criminel. Ce n’est pas ce qu’il est : Sauron révèle une fois de plus l’étendue de ses pouvoirs. Je suis énervé. Celebrimbor est vraiment un abruti fini à ce stade : il regarde Sauron faire s’entretuer tous les gardes et se retrouve seul face à lui. Un cliffhanger un brin énervant (mais ce n’est rien par rapport à plein d’autres scènes).

Adar

Dans tout ça, Arondir a eu la bonne idée d’écouter Galadriel et de venir en Eregion pour aider les elfes à protéger la cité. Il fait bien : c’est depuis la muraille qu’il découvre qu’Adar a pris la décision de faire appel à un troll, rien que ça. Le géant débarque donc sur le champ de batailles et représente une vraie menace. Il ne doit absolument pas atteindre la muraille de la ville.

Tous les elfes présents font leur possible pour défendre la ville. J’ai beaucoup aimé la scène, d’autant qu’elle permet à Arondir d’avoir enfin une scène avec Elrond. En effet, les deux se croisent sur le chemin du troll. Les flèches d’Arondir ne lui font pas grand-chose, le piège tendu par Elrond ne fonctionne que partiellement, mais eh… Le Roi lui-même débarque alors pour les aider à venir au bout du Troll. C’était très chouette à voir comme scène. L’union des trois elfes permet certes de se débarrasser de cet ennemi redoutable, mais les orques ne s’arrêtent pas en si bon chemin. Adar lance donc un nouvel assaut ensuite, et c’est celui qui sera le plus douloureux à suivre.

Le jour se lève et les nouvelles ne sont pas bonnes. Il ne reste pas beaucoup d’elfes. Certes, Elrond compte sur les nains, mais ceux-ci n’arrivent pas. À la place, c’est le second d’Elrond qui débarque pour lui annoncer que Khazad-Dûm vient de fermer ses portes. En effet, le prince Durin revient sur sa promesse, bien forcé : son père a pété un câble, s’en est pris à l’armée, à tué des nains et est retourné creuser. Dina était donc en danger, et toute la montagne avec. Durin fait le choix de sauver sa maison plutôt que son pote.

Cela peut se comprendre, mais la fin de cet épisode est ainsi teintée de désespoir : Arondir se fait transpercer par Adar (ils ne viennent quand même pas de le tuer là ?), le roi aussi, puis Elrond… a la vie sauve, mais uniquement parce qu’Adar préfère lui arracher l’anneau de Galadriel. Ouais, vraiment, c’est la merde. Et en plus, je suis sûr qu’on va rester coincé dans ces intrigues pour retourner auprès de Nori, Poppy et l’Etranger. Flemme. Allez, Isildur me manque après tout.

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