The Walking Dead : Daryl Dixon – S03E02 – La Offrenda – 15/20

Comme l’épisode précédent, celui-ci est très prévisible dans les rebondissements qui n’en sont pas vraiment… mais comme l’épisode précédent, celui-ci s’en sort très bien malgré tout en proposant de découvrir toute une nouvelle organisation post-apocalyptique. Il faut bien le dire, c’est ce que j’aime dans ce spin-off et ça fait donc du bien de quitter la France et l’Angleterre pour découvrir un nouveau Pays. Je ne vois pas la série s’étirer comme ça éternellement, mais c’est chouette que la franchise s’exporte en Espagne. Pour le reste, on tourne en rond dans les intrigues, hein, mais qui sait, peut-être que ça nous apportera de nouveaux personnages intéressants… Ce n’est pas gagné d’avance.

Spoilers

Carol tombe amoureuse de l’amour entre Justina et Roberto. Non, ce n’est pas une plaisanterie.


Pretty much sucks everywhere… Except London. England sucks the most.

Après un premier épisode réussi mais sans aucun suspense la semaine dernière, la série est déjà de retour avec un second épisode. Carol a donc disparu, mais pas d’inquiétude, on va vite avoir de ses nouvelles, sinon on ne serait pas devant The Walking Dead. Cela ne manque donc pas : dès la première scène, on tombe sur Carol qui observe deux jeunes en train de s’amuser au bord d’une cascade dans les bois. Les jeunes amours, tout ça, tout ça. Carol est perdue dans ses rêves en les observant, étant triste de les voir se disputer.

Daryl la retrouve tout aussi vite que nous et est surpris de découvrir une Carol complètement fascinée par deux adolescents. Franchement, cet épisode commence mal, hein, avec un petit voyeurisme franchement pas intéressant. Daryl aurait bien envie de les interrompre, mais la voiture observée en fin d’épisode précédent s’en charge : trois hommes débarquent au bord de la cascade et interrompent le couple, qui essaie de se cacher d’eux. OK. Cool. Qui s’en fout ? Ils vont tous mourir de toute manière, ils ne sont ni Daryl, ni Carol. Taux de survie : trois épisodes, grand max.

Les hommes dans la voiture ne trouvent pas immédiatement notre jeune couple terrorisé, laissant le temps à Daryl et Carol de choisir s’ils vont intervenir ou non. Le couple est désarmé en plus. Le type s’appelle Roberto, j’ai eu du mal à ne pas rire. Super Daryl intervient juste à temps pour sauver le couple d’une mort certaine : les trois hommes s’apprêtaient à les tuer et n’hésitent pas à le faire parce qu’ils risquent de parler. Daryl ne les laisse pas faire : il tire avec son arbalète trois flèches excellentes, tuant sur le coup les trois hommes. Pas de bol, il y en a un quatrième et Daryl est moins doué avec un flingue qu’avec des flèches, apparemment.

Je trouve ça abusé que l’homme parvienne à s’échapper, parce que c’est vraiment juste pour arranger les scénaristes que Daryl manque trois tirs d’affilée quand d’habitude un seul lui suffit. On se fout de nous, quoi. Le couple est ravi d’avoir la vie sauve, mais il l’est moins quand il se rend compte que Daryl est un connard. C’est bien simple, Daryl les force, à bout portant, à les conduire dans leur village qu’ils étaient pourtant en train de fuir. Il n’en a rien à faire de leurs arguments, il veut juste sauver Carol.

Alors, ça s’entend, hein, mais notre duo de héros ne parle pas un mot d’espagnol, ne sont pas dans leur pays et bim, ils se conduisent de la manière la plus clichée possible en sortant un flingue pour être sûr que Roberto fasse ce qu’ils veulent, pas ce que lui aurait voulu – à savoir fuir avec sa copine. La copine, cela dit, semble vouloir aider Carol. Vraiment, peut-on faire plus cliché que la fille qui veut aussitôt être infirmière et l’américain qui sort un flingue pour avoir ce qu’il veut ?

Ceci étant dit, la série a toujours les mêmes points positifs, et c’est déjà ça de pris : j’ai beaucoup aimé les décors dans lesquels Carol et Daryl sont emmenés ensuite. Un petit village sur les hauteurs d’une falaise, nommé Solaz del Mar. On y vit tranquillement à l’heure espagnole, clairement : ça donne envie de vacances dans le Sud. La ville est contrôlée par un certain Federico, l’oncle de Justina. Celui-ci n’apprécie pas, comme prévu, de voir sa nièce revenir avec un mec qui ne lui avait pas demandé la permission de l’emmener.

Qu’importe. Federico se laisse peu à peu convaincre par Justina et Antonio, le père de Roberto (ay caramba, les noms aussi sont clichés), que l’hospitalité est le minimum à offrir à Carol et Daryl. Quelle belle idée. Ce qui est bien, c’est que ce sera très surprenant quand l’homme que Daryl n’a pas réussi à tuer ramènera une armée dans ce village pour retrouver Daryl et se venger. En attendant, il faut supporter de voir Carol sympathiser avec Antonio et Roberto détester Daryl de l’avoir fait revenir dans le village qu’il avait été obligé de fuir.

On apprend donc qu’il y a une loterie qui empêche Roberto et Justina d’être ensemble – Roberto ayant l’impression de manquer de temps. Daryl justifie ses actions, lui aussi, par le manque de temps. Le temps lui donne raison, en plus : après une bonne nuit de sommeil dans un lit, Carol se sent beaucoup mieux. Ils sont accueillis à bras ouverts par Antonio, en plus, surtout qu’il parle bien anglais. C’est pratique, tout de même, de tomber sur des anglophones à travers l’Europe, même dans les petits villages isolés.

Pour autant, le village de Solaz del Mar n’est pas si isolé que ça : il reçoit comme par hasard ce jour-là la visite d’El Alcazar, représenté par Guillermo Torres. Ce dernier est le futur roi d’Espagne, paraît-il, tandis qu’El Alcazar est un groupe qui représente ce qu’il reste de la Monarchie et qui offre sa protection à toute l’Espagne, ainsi que quelques cadeaux – argent, flingues, alcool, médicaments, c’est top. Il y a un problème toutefois : ils prennent aussi des femmes soi-disant pour les marier, mais ce sont des filles que personne ne revoit jamais.

Ainsi, un homme essaie de les attaquer pour avoir des nouvelles de sa fille, prise cinq ans plus tôt. En vain. Voilà donc ce que Justina essayait de fuir avec Roberto. Le père qui attaque El Alcazar, lui, se retrouve torturé en public. On se croirait de retour au Moyen-Âge, en vrai. Cela choque Carol, mais Daryl lui assure qu’il vaut mieux rester en-dehors de ça. C’est mal connaître Carol qui n’est pas prête à lâcher l’affaire, se sentant redevable. Pourtant, Daryl n’a pas totalement tort quand il dit que les deux ados seraient morts sans eux de toute manière. M’enfin, bon, tout de même.

J’oublie de parler, dans cette critique, du personnage de Paz, une jeune femme avec chapeau de cow-girl qui semble avoir un rôle similaire à celui de shérif, ainsi que de celui de la future reine d’Espagne, a priori, une femme amenée par Alcazar. C’est une grande première, mais la reine semble connaître Paz, tout de même. Il y a un regard entre elles qui est un peu étrange. Et ça continue quand la reine fait parvenir à Paz un message et qu’elles échangent un sourire. Sœurs ? Pourquoi personne d’autre ne la connaîtrait ? C’est étrange. C’est aussi à peu près à ce stade de l’épisode que je me suis rendu compte que la petite musique de fond commençait à me souler : j’ai l’impression d’être devant Jane the Virgin avec tout le temps les mêmes notes de musique hispaniques en boucle là.

L’ambiance change pourtant avec la fête populaire de La Offrenda. Tout le village prépare une jolie fête, avec de la décoration, des ampoules et surtout une course de cochons. Oui, c’est comme ça qu’est choisie la future jeune mariée : chaque cochon a un ruban avec le nom d’une jeune fille et c’est la jeune fille dont le ruban est tiré qui sera la future offrande pour la monarchie. Quel enfer, ce truc. Je vois quatre ou cinq moyens simples de tricher, mais bon, admettons. Un petit suspense plus tard, Justina apprend qu’elle est tranquille : la fille choisie est Alba.

Daryl leur attire toutefois le mauvais œil en disant à Carol qu’ils ont réussi à éviter le drama de leur séparation. C’est rigolo. Aussitôt qu’il le dit, l’homme qu’il a laissé survivre débarque dans le village. Daryl ne le voit pas tout de suite, sympathisant plutôt avec Paz qui le déteste (elle avait aidé Roberto et Justina à s’enfuir) et qu’il espionne sans vergogne alors qu’elle parle à la femme venue dans le cortège d’El Alcazar. Ce n’est peut-être pas la future reine – elle est déjà mariée – et son lien avec Paz est peu clair ; mais je parie qu’elles étaient en couple quelques années plus tôt.

Pas le temps de trop s’en préoccuper, toutefois : le grand banquet de la fête populaire va commencer. Daryl et Carol sont invités par Federico à rejoindre la table d’honneur : le but est d’avoir quelques news du monde. Fede fait l’erreur de demander à Daryl son retour sur sa communauté : Carol se sert de l’opportunité pour commencer à critiquer la Offrenda, l’air de rien. Tu m’étonnes. Fede semble ne pas comprendre et demande à la mère d’Alba, très jeune, de faire un discours de remerciements. Autant dire que le discours est merdique. Carol pose aussitôt la question qu’il faut à Fede : Pourquoi ? Pourquoi offrir ses filles à « ces gens » ?

Daryl n’apprécie pas que Carol se foute autant dans la merde, mais les espagnols savent quoi lui répondre de toute manière : il y a la « reine » qui lui fait prendre conscience qu’elle est la preuve vivante qu’Alcazar ne veut que du bien et la grand-mère de Justina qui recadre Carol. C’était appréciable que la série ne donne pas 100% raison à Carol : si, bien sûr, on ne peut qu’être d’accord avec elle, j’aime bien le discours de la grand-mère qui lui fait prendre conscience qu’elle n’a pas à les juger, elle qui n’a même plus de maison.

Bref, tout pourrait être bien qui finit bien (une expression que j’emploie trop dans mes critiques, je sais), mais ce n’est pas le cas : l’homme que Daryl a laissé en vie le reconnaît pendant le repas. Daryl le voit et part aussitôt se cacher, pendant que l’homme, lui, prévient ses potes. Une petite traque humaine commence donc la ville et ça ne peut que mal tourner. En plus, toute la ville est en fête autour d’un feu de joie pendant cette chasse à l’homme qui se déroule aussi auprès de zombies. Ainsi, pendant que Fede fait un petit discours sur la grandeur (et la décadence) de l’Espagne, Daryl s’amuse à tuer le quatrième homme et tous ses potes. Bien. Tuer des espagnols alors qu’ils sont sympathiques avec lui ? Qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?

Dur à dire : le cliffhanger voit Daryl réussir à survivre tandis que Carol entend Fede lui dire que la pire menace, c’est eux-mêmes. Sans déc.

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