9-1-1 Nashville – S01E01 – Pilot – 12/20

Si l’on retrouve bien tout l’ADN de la franchise dans ce premier épisode, j’ai du mal, pour l’instant, à m’accrocher aux nouveaux personnages. Il y a beaucoup de clichés, du drama soapesque vu et revu et surtout, il y a un patriotisme exacerbé qui m’a fait lever les yeux au ciel et souffler aussi fort que la tornade qui est au cœur de cet épisode introductif. Bon, après, c’est plus ou moins ce que j’attendais de la série quand même. Il faut être patient et lui laisser le temps de s’installer, je suppose.

Spoilers

Une tornade s’apprête à frapper Nashville.


I’m not a firefighter, I’m a dancer.

Je ne connais pas bien Nashville, mais je ne suis pas surpris que le choix soit fait de commencer la série par un concert. On y suit une manager un peu dépassée par la situation quand le vent se met à souffler de plus en plus fort. Elle a peur que les effets pyrotechniques soient une mauvaise idée, mais ils ne sont pas grand-chose comparé à ce qui l’attend : tout l’échafaudage présent sur la scène s’effondre alors qu’une tornade s’approche petit à petit. Allons bon, une tornade.

Ce qui est bien, c’est que j’habite à proximité de la ville française qui vient juste d’être frappée par une tornade la semaine dernière, alors je suis tout à fait prêt à vivre le trauma d’une tornade à l’écran, moi.

Bien sûr, on nous annonce une catastrophe, mais elle n’est pas pour tout de suite. On veut d’abord nous montrer les personnages de la série, histoire qu’on s’attache à eux. Deux nuits plus tôt, nous découvrons donc le capitaine de la caserne que l’on va suivre, Don, et pfiou. J’ai soupiré fort face à ce personnage interprété par un acteur que je n’aime pas trop et aux hobbies qui crient Nashville : on le voit donc dans un stade à monter un cheval et tout.

J’avoue que je n’accroche pas tellement à cet aspect très américain. Eh, c’était pareil avec le Texas dans Lone Star et finalement la série était sympathique. En attendant, l’introduction de la parfaite famille américaine n’a pas tellement pris sur moi et je dois dire que la première vision de la caserne non plus. Est-ce que la série est déjà en train de me perdre ? Possiblement. J’attends la première intervention pour me faire une idée, mais c’est long.

Les personnages sont introduits de manière un peu ridicule, je trouve : la première pompière est ainsi introduite en train de chanter en vision avec une guitare. On a bien compris qu’on était à Nashville, c’est peut-être bon ?! J’ai trouvé que la série enchaînait trop les clichées sur la ville – et sur l’écriture d’une série aussi. Ainsi, Don Hart à la tête de la caserne et de la famille parfaite jusqu’ici a un lourd secret qu’il cache à son fils Ryan par exemple, tandis qu’une autre femme, Rox, est très contente d’entendre qu’il va y avoir une tempête sur Nashville, parce que ça veut dire plus de boulot pour eux et qu’elle est accro à l’adrénaline. Mouais.

Je réclamais la première intervention et je l’ai presque regrettée : on suit un groupe de jeunes femmes lors d’un enterrement de vie de jeune fille bien particulier. Grosso modo, elles sont sur un véhicule à pédales et provoque un accident quand elles repartent sans la conductrice après une fausse alerte – une demoiselle d’honneur malade jusqu’à ce qu’elle pète, rote et aille mieux. On se fout de nous. Le foutage de gueule ne fait que commencer, par contre : le premier pompier à arriver sur scène n’est pas un pompier, c’est un strip-teaseur.

Son nom est Blue et il est introduit comme danseur dans un nightclub où il fait un striptease en tant que pompier. Malgré tout, il a un grand cœur et fait une lap dance à une cliente qui était harcelée par d’autres. Ensuite, il se précipite lors de l’accident de l’enterrement de vie de jeune fille et est hyper efficace pour s’occuper de la future mariée qui est, évidemment, celle qui est le plus blessée. Il a tout ce qu’il faut pour la dégager des débris sous lesquels elle est coincée en plus : il utilise son huile de massage pour la glisser hors du poteau qui l’écrase, puis arrache sa veste pour utiliser ensuite les bretelles qu’il porte comme garrot.

Quand nos pompiers arrivent sur le lieu de l’incident, ils sont surpris de voir ce faux pompier assurer autant. Ryan le félicite et est surpris de voir que son père et le danseur se connaissent déjà. Et pour cause : Don annonce à Ryan que Blue est son frère. Allons bon.

La scène suivante donne plus d’informations. De retour à la caserne, le capitaine explique donc à son fils qu’il a eu un autre enfant avec une certaine Dixie. Techniquement, il n’a pas trompé la mère de Ryan : ils étaient séparés à ce moment-là, mais se sont remis ensemble. Il n’a jamais été amoureux non plus de Dixie. Tout va bien alors.

Enfin, presque. Maintenant que Dona retrouvé son fils, il a carrément envie de le faire venir travailler pour lui. Bien sûr, Ryan n’est pas convaincu par l’arrivée de son frère à la caserne. Il essaie de le repousser, en parlant du salaire moins intéressant, mais Blue débarque à la caserne bien vite. Il annonce avoir quitté son travail de danseur. D’après Ryan, il ne pourra pas devenir pompier pour autant, car même s’il a un brevet de sauveteur, il n’est pas un pompier certifié.

C’est comme ça que fonctionne la vie pour tout le monde, mais pas pour une série américaine. Ainsi, Don trouve une solution pour son fils caché : il lui propose d’être un cadet et de faire son entraînement sur le terrain. Il y aurait eu des précédents, dans des circonstances exceptionnelles… et ça semble fonctionner pour Blue. Mouais.

Sans trop de surprise, Ryan décide de son côté d’aller passer du temps avec sa mère, dans un ranch, parce que Nashville. Il est face au secret de son père et il se sent forcé de tout raconter à sa mère. Il est toutefois surpris de voir que sa mère est déjà au courant de cet autre enfant. En plus, elle en profite pour avouer à son fils qu’elle aussi a pris du bon temps avec d’autres hommes quand ils étaient séparés, donc elle ne peut pas lui reprocher. En plus, eh, ils en ont parlé à l’Eglise et ont payé pour lui chaque fois que besoin jusqu’à sa majorité.

Eh. Le côté religieux est un peu lourdingue, mais j’ai bien aimé ce petit revirement de situation. C’est aidé par le fait que ce soit Arizona Robbins qui le dise, hein. En revanche, Ryan annonce quelque chose à sa mère qu’elle n’était pas prête à entendre : son père veut faire travailler Blue à la caserne. Elle ne dit rien, mais elle n’a pas exactement une excellente poker face.

En parallèle, nous assistons à une scène similaire entre Blue et sa mère, Dixie. Elle ne semble pas fan de Don, lui reprochant de les avoir abandonnés et de s’être contenté de donner de l’argent sans jamais être là. Bizarrement, on vient de dire à Ryan que c’est elle qui avait provoqué cette situation. J’imagine que ce sera du drama pour plus tard. En attendant, Blue est prêt à commencer à la caserne.

Il s’y rend donc et son père le présente à toute l’équipe. C’est l’occasion de choper le prénom complet de Roxie, la médecin de l’équipe, ou de Taylor, la guitariste qui connaît aussi Cam, l’opératrice du 9-1-1. Ah oui, l’opératrice !

On nous l’introduit au travail évidemment, et on n’a pas grand-chose à se mettre sous la dent pour ce premier épisode. On ne la connaît pas bien : elle a un lien avec Taylor et elle est efficace dans son job. On la voit ainsi répondre à un appel d’une jeune femme qui vient d’offrir à sa nièce un cerf-volant. Un cerf-volant un jour de tempête ? Qu’est-ce qui pourrait mal tourner, hein ? On a affaire à la pire tante du monde. Je veux bien qu’on nous la vende comme une super tatie, mais elle n’est pas foutue de regarder la météo ? Avec le vent qu’il y a, c’est sans surprise que sa nièce s’envole.

Une fois dans le ciel, il n’y a que le 911 pour lui venir en aide. La série nous apprend cette fois que le 9-1-1 peut utiliser la visio pour avoir un visuel de ce qu’il se passe. C’est grosso modo ce qu’il faudra retenir de cette intervention qui montre les limites des effets spéciaux de la série et des idées de Cam. Cam reste bien calme et ressemble quand même à une Maddie 2.0 quand elle propose d’utiliser (en vain) une nappe pour faire filet. Finalement, la petite est sauvée par tous les invités de son anniversaire qui font une chaîne humaine et tout se termine bien. Il manque quand même une réplique où la gamine se dirait ravie de son cadeau, je trouve, mais bon, soit.

Tout ça nous ramène à la première scène de la série, avec la tornade qui s’approche. Les pompiers sont appelés sur la scène pour venir en aide aux fans coincés sous les décombres de la scène. Soit. Ils font un travail plutôt efficace, on retombe sur tous les clichés de la franchise, le triage, le capitaine qui hurle ses ordres, tout ça tout ça. La tornade fonce sur eux, ce qui ajoute une pression et un effet course contre la montre plutôt bienvenue : j’ai eu le petit rush d’adrénaline que l’on cherche avec cette franchise, donc c’est une bonne chose.

Par contre, j’ai trouvé que ça prenait trop de temps quand même. Une tornade, ça se déplace vite ; ça balance aussi des débris, des arbres, des voitures, etc. Bref, on ne reste pas dehors pendant une tempête pareille, mais là, si. Que les pompiers le fassent et cherchent un moyen de venir en aide à tout le monde, c’est plutôt logique. Qu’on nous sorte ensuite une scène où le chanteur du groupe sort de l’abri et demande à tous les fans de faire pareil pour venir en aide aux pompiers ? Ridicule.

OK, ça fait d’eux des héros du quotidien et la petite musique épique aide bien à nous vendre une scène merveilleuse où les américains sont géniaux… mais… non ? Jamais de la vie un capitaine de pompiers ne prendrait le risque de mettre autant de gens en danger. Je n’y crois pas.

Bon, tant mieux pour les gens que ça sauve, mais la prise de risque est telle. Dans la réalité, la tornade aurait fait des blessés supplémentaires à ce moment-là. Et puis, même, les gens sortent d’un abri de fortune qui ne va peut-être même pas résister à la tornade… Bref. J’ai du mal à y croire, comme j’ai du mal à croire qu’on maintienne un concert en extérieur un jour de tempête avec risque de tornade. J’imagine que les américains sont habitués à vivre avec les tornades, mais tout de même, c’est étrange.

Tout est bien qui finit bien, avec les débris trop lourds qui sont déplacés par la foule et les pompiers pour libérer les derniers coincés. Au passage, on a eu l’occasion aussi de voir Roxie et Taylor bosser, c’était sympa, j’en attends plus dans les autres épisodes. Une fois tout le monde libéré, Don insiste pour que tout le monde aille se mettre à l’abri, y compris les pompiers capables de prodiguer des soins médicaux.

Le capitaine utilise en revanche l’aide de Blue, ce qui n’a pas trop de sens pour moi, quand il entend un dernier homme, un machiniste, coincé en hauteur. Ryan ne l’avait pas vu, parce qu’il n’a pas regardé en hauteur de la scène, concentré sur les gens au sol. Pas malin. Le cliffhanger voit donc le père et ses deux fils venir en aide à cet homme (dans la vraie vie, je pense qu’il aurait été abandonné aux prières de chacun, hein). La tornade approche et fonce sur eux… Et la suite au prochain épisode. Mouais.

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