Grey’s Anatomy – S14E12

Spoilers

Ci-dessous, mon avis sur le douzième épisode de la saison 14 de Grey’s Anatomy.

12.jpgÉpisode 12 – Harder, Better, Faster, Stronger – 17/20
You could think of this vagina as a gift to me

Oh mais non, y a pas idée d’appeler un épisode comme ça. On reprend avec le début de journée de chaque personnage attendant désespérément les règles du concours qui va tous les opposer, mais aussi avec April couchant avec Vic de manière régulière. Bien. Pourquoi pas après tout, c’est une nouvelle romance à venir, clairement, et ça peut être drôle à suivre. Quant à l’épisode, il était passionnant car ce concours est finalement le moyen d’introduire de nouveaux fils rouges dans la série qui commençait à en manquer à force de tout résoudre ces derniers temps.

L’épisode était donc construit autour d’une multitude de sous-intrigues permettant de découvrir les idées des personnages, avant de finir sur les résultats de la première sélection du concours, avec des gagnants et des perdants, là où on voulait voir à peu près tout le monde gagner.

L’épisode en fait beaucoup autour de Kimmie, la patiente d’Amelia et Alex. C’est une enfant de 12 ans (qui en paraît tout de même plus) avec une voix en or et une obsession pour « Maybe this time » qui va me rester en tête tout le week-end.

J’ai beaucoup aimé cette partie de l’épisode qui voit cette patiente, encore une enfant, se battre contre un cancer qui envahit son cerveau. Plus que la patiente, ce sont bien sûr les docteurs que j’aime dans cette intrigue. Le duo Alex/Amelia est intéressant : je n’ai pas souvenir d’une exploitation particulière de ces deux-là par le passé, mais ils fonctionnent plutôt bien avec le même caractère de ne jamais rien lâcher, quitte à devenir violent au passage. Et puis, ça permet de nous faire oublier la tumeur d’Amelia un peu plus encore – elle a repris sa vie comme si de rien n’était finalement, alors que le bouleversement promis était bien plus horrible.

Tous les deux sont assistés de Sam et de DeLuca, qui passent l’épisode à se draguer l’un l’autre, plus ou moins intentionnellement. Ces deux-là m’ont beaucoup fait rire et il est vrai que l’alchimie entre eux fonctionnent à merveille. Du coup, j’aime bien les voir travailler ensemble et je tombe comme un bleu sous le charme de ce nouveau couple de la série.

Bien sûr, l’opération de Kimmie se déroule mal : retirer la tumeur signifie l’empêcher de parler. À eux quatre, mais principalement grâce à Amelia, les médecins trouvent une solution qui pourrait permettre de retirer la tumeur sans couper cette fonction de langage particulièrement importante.

Meredith, elle, est à court d’idée après son Harper Avery. Comme l’épisode nous la montre en train de de traiter un patient qui n’a pas de rein fonctionnel et ne peut avoir de don d’organe car c’est un ancien alcoolique, on sait bien que l’intrigue va la mener à trouver un remède pour soigner le rein des alcooliques. Clairement, c’est fait pour inspirer sa technique et il est sympa de voir les scénaristes amener un personnage qui connaît Richard, ça permet de l’humaniser encore un peu plus.

La solution pour Meredith ? Elle se pointe grâce à l’arrivée surprise de Judie, une patiente à qui Meredith a retiré la rate il y a quelques épisodes seulement. Pas de bol, celle-ci a développé plein de mini rates dans son corps, une réaction naturelle extrêmement rare qui lui vaut le droit d’être opéré à nouveau et donnant l’idée à Jo de dire que c’est dommage que son corps n’a pas produit quelque chose d’utile pour d’autres patients.

Il n’en faut pas plus pour donner l’idée à Meredith, devenue méga pote avec Jo, de créer des mini-reins pour sauver des vies. L’idée est bien amenée, même si c’est tiré par les cheveux, et j’ai adoré voir Meredith et Jo être si potes désormais.

Du côté de Jackson, l’épisode commence par son idée de créer de la peau avec un spray. Ce n’est tout de même pas rien et son interne, Dahlia, est folle amoureuse de lui. Sur-caféinée pendant tout l’épisode, elle m’aura beaucoup fait rire à draguer sans vraiment draguer Jackson. Il y a un bon potentiel comique dans cette relation, et il est marrant d’imaginer Jackson et April couchant tous les deux avec des internes. Cela boucle un peu la boucle des premières saisons aussi, mais bon.

Le problème pour Jackson, c’est que si son idée est géniale, elle prend du temps et que sa mère en a une autre pour lui. Elle lui présente Michelle Velez, une chirurgienne plastique qui veut créer un vagin plus performant que ce que les vaginoplasties actuelles fournissent ; court-circuitant au passage l’idée de Jackson et les règles qu’il a avec sa mère de ne pas travailler ensemble sur des vagins. C’est surtout l’occasion de mettre quelques blagues dans le script et d’inclure une nouvelle transexuelle dans la série, avec le personnage de Michelle Velez qui se propose d’être le patient-témoin.

Jackson passe l’épisode à hésiter mais finit par écouter les très bons arguments de sa mère (instaurant encore du féminisme dans l’épisode, cette fois, sans l’aide de Bailey) et de Dahlia.

Pendant ce temps, Bailey travaille depuis son lit pour simplifier les coloscopies. Elle le fait avec l’aide de Glasses, l’interne toujours aussi marrant et enchaînant les énormes quiproquos. Si c’était marrant, c’est l’un des rares projets qui ne donne pas forcément envie de passer le reste de la saison dessus, car ça manquait d’un patient pour nous attendrir.

Arizona n’a pas d’idée non plus, et elle n’en aura pas jusqu’à la date limite de participation au concours, mais il n’empêche qu’elle cherche. La solution lui vient de Carina surprise de savoir qu’Arizona a déjà perdu d’autres mères enceintes. C’est plutôt excellent comme intrigue, car ça permet à Arizona de prendre conscience du taux de mortalité énorme chez les femmes enceintes.

April, dont il faut bien qu’on connaisse les états d’âme après l’épisode d’il y a deux semaines, continue de se torturer sur la mort de la femme de son ex, mais Arizona n’en a rien à faire. Sa recherche concernera les femmes enceintes et la mortalité terrifiante aux USA, persuadée qu’elle peut faire quelque chose pour l’aider.

Elle demande également l’aide de Carina, qu’elle finit par ré-embrasser. Alors moi, franchement, je n’ai rien compris à l’intrigue de Carina draguant Owen. Finalement, tout ça ne servait à rien d’autre que remettre Arizona & Carina ensemble, sans vraie intrigue ou complications ou quoi. Espérons que Carina fera plus long feu que Minnick (oui, moi aussi je l’avais oubliée, mais je sais pas, elle m’est revenue comme ça) !

Owen travaille avec Casey, l’interne capable de virer les hackers de l’hôpital donc (j’apprends encore les noms, je pense que vous aussi), à sa propre idée… mais finalement, il décide de ne pas participer au concours, car il est un homme d’action, pas de recherche. Rien de nouveau sous le soleil, donc, mais ça fait une sous-intrigue intéressante.

Enfin, Maggie & Richard ont chacun leur propre idée (un chargeur pour pacemaker passant par la peau et un stylo magique détectant les cellules cancéreuses), mais ce n’est pas l’intérêt de leur intrigue. Bon, OK, je cherche encore le vrai intérêt de l’intrigue : Richard prend des cours de salsa pour l’anniversaire de Katherine. Si c’est long, ça me rappelle en plus certaines scènes gênantes de Scandal. C’est amusant tout de même, et ça permet de développer encore plus le personnage de Maggie, à la fois dans son deuil compliqué de sa mère (un an plus tôt ou presque) et dans sa relation avec Clive, qu’on ne connaît pas beaucoup plus, mais qu’elle aime assez pour se laisser embrasser. Tout ça dans le but de plaire à sa défunte mère qui la voulait plus allumeuse, donc.

L’épisode termine par April découvrant les différents projets que l’on veut tous (ou presque) voir avancer plus loin ; et c’était amusant de noter ses petites mimiques et réactions à la découverte des projets. April continue d’être un personnage que j’aime énormément et qui est revenue dans mes bonnes grâces, donc, car elle m’aura beaucoup fait rire.

La dernière scène réunit tout le casting au bar à côté de l’hôpital, ce qui n’était pas arrivé depuis tellement longtemps que ça fait carrément plaisir à voir. Les résultats du concours tombent : Arizona, Maggie, Meredith et Jackson voient tous leurs projets sélectionnés. J’imagine que Weber aussi, puisqu’il s’amuse à danser avec Katherine devant tout le bar hilare.

Tout le bar ? Pas franchement. Amelia & Alex ne sont pas sélectionnés pour être financé par le concours – alors que c’étaient peut-être ceux que je voulais le plus voir avancer, ce qui est volontaire de la part des scénaristes, j’imagine. C’est excellent aussi car cela va les forcer à trouver un nouveau financement… ou prendre la place de Meredith et Jo (aïe pour Alex).

En effet, si elles ont eu une magnifique idée ensemble, Meredith ignorait qu’une grosse partie de sa théorie était déjà brevetée, ce qu’Owen lui apprend comme si de rien n’était. Autrement dit, Meredith n’a pas fait son travail de recherches comme il faut – et au passage, bienvenue dans le capitalisme où sauver des vies, ça a un prix qu’il faut payer.

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Grey’s Anatomy – S14E11

Spoilers

Ci-dessous, mon avis sur le onzième épisode de la saison 14 de Grey’s Anatomy.

11.jpgÉpisode 11 – (Don’t Fear) the Reaper – 16/20
I most certainly am not good.

Bailey a une vie professionnelle, certes, mais elle a aussi une vie de famille depuis deux épisodes, c’est fou. Ce retour de Tuck dans la série, je ne le sens pas trop. Si tout va bien quand Tuck est dans la voiture, ça se passe beaucoup moins bien quand Ben et elle sont seuls dans la voiture, puisqu’ils se disputent une fois de plus sur la décision de Ben de devenir pompier. On tourne en rond dans cette intrigue, mais les choses ne vont plus tarder à charger.

Par miracle, Miranda se pointe dans un autre hôpital, le Seattle Pres dont on entend parler beaucoup trop dans cette série, mais le problème c’est qu’elle se soupçonne d’être en train d’avoir une crise cardiaque. Et dire qu’on l’a cherché tant de temps pour un Bingo Séries ! N’empêche, j’avais raison, la vie de famille de Bailey de retour dans la série n’était pas une bonne chose.

Bon, il est rapidement décrété que, finalement, Miranda n’a rien du tout, mais elle refuse de le croire et demande à voir le chef de chirurgie. Et oh, joie, elle se fait traiter par le chef Maxwell, un acteur que je n’aime pas trop à force de le voir dans trop de séries. Il ne la croit pas non plus sur l’arrêt cardiaque, et il lui envoie un psychiatre.

Du coup, Bailey appelle Maggie pour venir l’aider, alors qu’elle se débarrasse du psychiatre en deux-deux… pour appeler Tuck, dont la vie se passe à merveille à l’hôpital. Elle n’a peut-être pas d’arrêt cardiaque, mais elle est clairement dans une situation de stress bien trop élevé.

Les choses ne sont pas prêtes de s’arranger pour Bailey quand sa voisine de lit se met à ne plus respirer et qu’elle gère cette nouvelle situation de crise. Paf, il n’en faut pas plus pour qu’elle s’effondre alors que Maggie et Richard sont tous les deux présents dans les urgences – la première à son appel, le deuxième par principe après un appel de Miranda pour prendre une journée de congé.

Pendant ce temps, en salle d’attente, Maggie stresse énormément de voir qu’elle a encore raté une situation médicale dans son entourage, après Amelia. Après une rapide intervention, Miranda va beaucoup mieux et… elle recommence à s’inquiéter ; cette fois du traitement que les gens vont lui donner s’ils apprennent la vérité. Et il n’en faut pas plus pour que son cœur s’arrête une nouvelle fois et nous fasse tous flipper.

Maggie se débrouille donc pour avoir accès à la salle d’opération et opérer Bailey – qui bien sûr fait un arrêt cardiaque, mais finalement tout va bien. En plus, elle a eu le temps de demander à faire appeler Ben qui a dramatiquement jeté son sandwich dans une flaque avant de courir à l’hôpital. Ouais, bon, c’est ridicule, mais ça fait pas de mal un peu de ridicule pour accentuer le drama, hein. Je dis pas que je l’aurais mangé, hein, mais je n’aurais pas pollué la rue comme ça et j’aurais cherché u bus. Bon, un taxi au moins. Sérieusement.

Finalement, l’épisode se termine merveilleusement bien avec Bailey en vie, Ben qui a enfin réussi à faire accepter sa décision de devenir pompier à sa femme (à un mois et demi du spin-off, il était temps) et la mère de Bailey qui affirme que sa fille est trop forte pour mourir d’une simple crise cardiaque. Mignon comme tout, quoi.

Bon, ce qui est marquant dans cet épisode aussi, c’est la présence aberrante de bien trop nombreux flashbacks – mais mon dieu, que le casting était exceptionnel !

Nous suivons la vie de Miranda et de sa mère hyper protective – au point de la couver bien trop. Elle ne veut pas la voir lire dehors la nuit (jusque-là, euh, normal les gars), la voir sans ses roulettes à son vélo, la voir à l’université… C’est gênant. Tout s’explique finalement quand elle apprend qu’elle a eu une sœur, morte après deux mois d’existence. Difficile de croire qu’elle a vécu tant d’années sans le savoir, y a vraiment trop

Toujours en flashbacks, nous avons droit à la masse de flashbacks sur la relation Ben/Bailey. Le pire, c’est que je me souvenais de toutes les scènes montrées, alors que j’ai tendance à oublier beaucoup trop de choses dans cette série habituellement.

L’épisode était un peu lent, mais il part en vrille au moment du deuxième arrêt cardiaque de Bailey. Les flashbacks de la vie de Bailey sont judicieusement choisis pour insister sur les frissons et les émotions, avec tout un tas d’acteurs que nous n’avions plus vus depuis longtemps.

L’épisode était long à démarrer, mais finalement, il réussit comme d’habitude à apporter toutes les émotions nécessaires, même s’il nous prive d’une grande partie du casting. Enfin, côté casting, il y avait tout de même de quoi faire – et de quoi être heureux. Après tout, cet épisode se concentre sur ceux qu’on ne voyait pas trop depuis le début de cette saison. Hop, encore un chapitre de Grey’s Anatomy qui s’écrit et qu’on oubliera d’ici deux ou trois mois.

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Grey’s Anatomy – S14E10

Spoilers

Ci-dessous, mon avis sur le dixième épisode de la saison 14 de Grey’s Anatomy.

10.jpgÉpisode 10 – Personal Jesus – 18/20
David, when world created the world, he also created metaphors.

Un épisode centré sur April ? Quelle belle idée. En plus, le livre de Job, ce n’est pas comme si je m’étais tapé un exposé dessus il y a deux ans. Du coup, ce n’est pas bien rassurant.

Comme prévu, Jo et Alex n’y sont pour rien dans ce qui est arrivé à Stadler, ils étaient au lit et sont contactés parce qu’il avait le numéro de Jo sur lui. Ben tiens. C’est donc April qui s’en occupe, mais rapidement, on comprend qu’elle est débordée aux urgences et aura plein de choses à gérer dans cet épisode.

Déjà, elle comprend enfin que Richard s’est joué d’elle pour en faire un jury du concours afin qu’il puisse participer et pas elle. Vexée, elle tente de revenir sur sa décision, mais Richard ne se laisse pas faire. Ensuite, une femme enceinte débarque aux urgences et est déjà en train d’y accoucher, donc c’est elle qui se charge de faire sortir le bébé du ventre de la maman, avec Helm, la nouvelle interne également sur tous les cas d’April cette semaine.

Une femme enceinte ? Pas n’importe qui, la nouvelle femme de Matthew, l’ex d’April. Bim badaboum. J’ai trouvé l’idée vraiment top, je ne m’y attendais pas, mais ça fonctionne bien. Bien sûr, Arizona n’a jamais rien dit à cause du secret médical, donc les scénaristes s’en sortent rapidement de ce « problème » de la femme qui apparaît avec neuf mois de grossesse derrière elle.

DeLuca fait la gaffe du siècle : il trouve que la femme de Matthew ressemble à April tellement elle est gentille. On peut difficilement faire mieux.

April reçoit ensuite un nouveau patient qui a voulu se couper la main car il se masturbait trop. Sa référence ? La Bible, qui lui dit de se couper la main s’il pèche trop. C’est beau. Finalement, on pouvait  faire mieux et plus drôle. Les deux se mettent à discuter de la Bible en plus, et ça donne d’excellentes répliques.

Carina est appelée à la rescousse pour lui expliquer que la masturbation, ce n’est pas si mal, mais elle ne fait que le traumatiser encore plus quand il se retrouve avec une érection simplement en l’écoutant dire qu’elle se masturbe. Forcément. Cela nous introduit aussi plus clairement le personnage de Vik, un des nouveaux internes que la situation amuse beaucoup – et qui a des répliques bien drôles. Une sorte d’Alex en plus jeune, finalement.

Bien sûr, April fait aussi le check post-accouchement pour la femme de Matthew. Situation gênante bonjour. Ce n’est que le début pour April qui se retrouve à devoir gérer les douleurs vaginales de Karin, parce que oui, elle a tout de même un nom la pauvre.

Evidemment, le pire est qu’elles sont faites pour s’entendre, puisqu’elles citent les mêmes phrases de la Bible. La bonne chose est qu’April peut enfin s’excuser auprès de Matthew, mais en revanche, elle s’abstient de lui annoncer toute la peine de ses dernières années. Matthew est donc persuadé que Dieu a fait pour le mieux avec eux deux, les laissant trouver leur bonheur ailleurs. Outch.

Pour le mieux, oui, mais les douleurs de Karin ne font que s’intensifier tout au long de l’épisode où elle reste aux urgences faute de chambre pour elle.

Ben réapparaît dans cet épisode pour mieux en re-disparaître en ambulance où il s’entraîne à devenir pompier. Il laisse à Bailey le soin de s’occuper des deux ados, mais heureusement, Maggie qui passe par là se sent soudain pousser des ailes à l’idée de leur faire un camp de sciences dans l’hôpital.

Il n’est pas évident de s’occuper d’adolescents, mais dans l’ensemble, elle s’en tire bien. On file quand même des intrigues parfaitement inutiles à Maggie – et c’est flippant de voir le fils de Bailey déjà si grand (mais c’est logique après tout).

Ben et les pompiers amènent ensuite aux urgences un enfant de 12 ans sur lequel des policiers ont tiré, le suspectant de rentrer dans une maison par effraction, alors qu’il disait que c’était la sienne. Ben prévient Bailey & Avery et, le garçon de 12 ans étant noir, on comprend vite qu’il s’agit d’une histoire de racisme. Un sujet tristement à la mode dans les séries.

Cela rajoute du chaos aux urgences, surtout qu’il apparaît rapidement clair que les policiers ont vraiment fait de la merde. Avery s’implique énormément dans l’affaire, « empêchant » les flics de faire leur (mauvais) travail.

Tout cela choque April, surtout quand Jackson se met à raconter son passé et ses confrontations avec des flics racistes. Heureusement, le jeune garçon va bien… jusqu’à ce que son cœur s’arrête. Et contrairement à d’habitude, personne ne reste avec la famille quand ils l’emmènent se faire opérer. April elle-même est finalement laissée de côté pendant l’opération. Elle retourne donc s’occuper de Karin, mais elle est déjà emmenée au bloc elle aussi, où Arizona l’opère. Là aussi, elle est laissée de côté, forcément.

April se retrouve donc à prier, mais forcément, la chapelle est déjà occupée par Matthew. Ah les moments gênants. Quand elle en sort, elle découvre que le gamin de 12 ans est mort. Le discours de Jackson est parfaitement écrit, mais forcément, ils ont eu le temps de préparer ça à merveille et d’y réfléchir plus d’une fois. De même, Bailey et Ben en arrivent à la conclusion horrible devoir enseigner à Tuck comment se comporter face à la police, et surtout comment ne pas se comporter. Comme le souligne très bien Jackson quand il pense que le petit va s’en sortir, la police a enlevé l’enfance du jeune victime de la balle du flic zélé. En fait, ils ont aussi enlevé celle de Tuck, rappelée en début d’épisode quand il s’émerveille de ce que Maggie sait faire.

Techniquement, voir cette scène de Bailey et Ben expliquant comment faire à la télévision permet aussi d’éduquer tous les téléspectateurs, et pas seulement au problème que ça représente d’avoir des flics armés, mais aussi au bon comportement à avoir. Et il devrait être le même pour tout le monde, mais ce n’est malheureusement pas le cas. Bref. Tout ça m’a paru très bien écrit.

Quant à April… Elle se retrouve à devoir répondre aux questions du patient qui voulait se coupe rla main, des questions sur la Bible. Et si elle s’en sort bien au départ, elle finit par perdre la main (blague voulue, oui) face à son immense crise de foi. Et on sent qu’elle n’en est pas loin.

Pendant ce temps, Arizona mène son enquête post-op et découvre le problème de Karin, mais il est trop tard pour la sauver. Celle-ci meurt à son tour, comme on s’en doutait – comme je m’en doutais – dès le début de l’épisode avec l’histoire de Job patiemment expliquée par April.

En parallèle de tout ça, Paul est toujours dans un sale état, mais Amelia confirme qu’il n’y a pas de lésion fatale. Jenny, sa fiancée, est à l’hôpital, interrogée par les flics, et aperçoit Jo & Alex, ce qui promet de belles emmerdes juridiques pour tout le monde.

En fait, Jenny veut simplement remercier Jo pour ce qu’elle a fait – sauf que ce n’était pas elle non plus. L’écriture est parfaite en tout cas : Bethany Joy Lenz est juste terrifiante de justesse dans le rôle de Jenny, flippée de découvrir la vérité sur Paul et d’avoir eu besoin de quelqu’un pour lui ouvrir les yeux.

La plus mauvaise des idées est ensuite immédiatement exécutée par Jenny et Jo qui vont confronter ensemble Paul pour lui dire ses quatre vérités. Jenny lui explique très clairement qu’elle va le traîner en justice pour tentative de meurtres, qu’elle aura aussi le témoignage de Jo et qu’elle ne veut plus avoir affaire à lui. Il n’en faut pas plus pour énerver Paul qui prend tout cela très personnellement et très mal ; au point de tenter de se lever et de s’éclater la tête contre le lit. C’est vraiment la plus mauvaise des idées.

Du coup, Amelia le considère très probablement en mort cérébrale, même si elle n’est pas encore sûre de ça car il faut un peu de temps pour y arriver. Jo commence à expliquer à Jenny les différentes options à prendre concernant son état – et notamment celui de stopper les machines le maintenant en vie. Bon, je suis un peu déçu de voir cette intrigue si vite expédiée après deux ans d’attente, mais bon, au moins, c’était dans l’ensemble bien écrit. Juste un peu trop précipité, comme la mort de la mère de Maggie l’an dernier.

Meredith veille au grain et rappelle qu’en fait, la décision revient à Jo, qui est sa femme. Difficile de ne pas éclater de rire avec Jo face à cette situation vraiment amenée de manière sympathique dans la série. Heureusement, elle a Alex avec elle. Quant à Jenny, elle déclare qu’elle aurait préféré l’humilier devant tout le monde.

Finalement, Jo prend la décision de donner ses organes, étant bien contente de découvrir que certains d’entre eux vont sauver des petites filles. Sa joie n’est pas partagée par April, même pas tenu au courant du connard qu’il est. Quand elle apprend sa mort, elle découvre qu’elle a perdu tous les patients de sa journée, sauf celui qui voulait se couper la main. La crise de foi d’April est terrible à voir, et ça me rappelle de très bons épisodes de la saison 8 avant qu’ils ne partent en roue libre sur toute l’intrigue de son personnage.

Durant les six saisons qui ont suivi, il s’en est passé des choses pour elle, mais elle se retrouve finalement à douter de sa foi une fois de plus ; et ça la conduit dans un bar, où elle couche avec le premier venu ; premier venu qui est évidemment Vik, parce que qui est-ce que ça pourrait être d’autre ? On est devant Grey’s après tout.

Cette conclusion m’a plu et j’espère que la série prendra le temps de s’occuper d’April par la suite, de s’en occuper et de la faire retrouver son optimisme en la vie. Le doute est normal – il est même sain ; mais il faut voir à ne pas aller trop loin non plus. J’aime ce genre d’exploration d’un personnage, mais je n’ai pas envie qu’on perde encore un peu plus Kepner ; ça fait déjà longtemps qu’elle n’est plus que l’ombre d’elle-même. Je ne veux pas que ça continue trop longtemps.

 

Grey’s Anatomy – S14E09

Spoilers

Ci-dessous, mon avis sur le neuvième épisode de la saison 14 de Grey’s Anatomy.

09.jpgÉpisode 9 – 1-800-799-7233 – 17/20
You are Jo WilsonI know exactly who you are.

La série est enfin de retour après un cliffhanger de dingue, mais elle revient avec un titre imbuvable pour moi qui veut juste faire une critique tranquillement, oh. Pendant la pause, Ellen Pompeo a renégocié son contrat et a accepté de rester dans la série jusqu’en saison 16 si ABC a envie de la renouveler. C’est une bonne nouvelle, mais je ne me suis pas laissé distraire pour ces 40 minutes (c’est trop court).

Paul est de retour dans la vie de Jo/Brooke, mais la bonne nouvelle c’est qu’il est fiancé. Enfin, bonne nouvelle, ça dépend pour qui, parce que je ne suis pas sûr que ce soit une bonne chose pour elle, mais au moins, ça libère Jo de son emprise.

Cette dernière est complétement paralysée par cette arrivée, donnant une énorme sensation de frustration à cette première scène, qui est la première de Bethany Joy Lenz dans la série. Et oui, l’actrice est la nouvelle fiancée de Paul Stadler, qui est aussi une star de la médecine et qui a aussi connu une attaque de hackers à Alexandria.

Du coup, Richard est heureux de l’embaucher pour la journée alors qu’Arizona fait sa fangirl avec. Dur.

Pendant ce temps, Alex n’a aucune idée de ce que vit Jo, mais il est forcé d’amener son patient au bloc. En se préparant, il tombe sur Paul et s’inquiète immédiatement pour Jo, qu’il envoie chercher. Celle-ci est occupée à faire une crise de panique, ce qui ne simplifie la vie de Helm, une des nouvelles internes qu’Alex envoie la chercher. Les nouveaux internes, hormis Sam, continuent donc d’être exploités comme éléments comiques plutôt qu’autre chose.

Sam ? Puisqu’elle ne dort plus, elle raconte n’importe quoi – paniquant les patients plus qu’autre chose. Weber demande donc à Deluca de s’en occuper, parce que tout le monde les a entendus coucher ensemble à l’hôpital. Si c’était marrant comme scène, j’ai du mal avec le personnage de Weber aussi décomplexé sur le sujet alors qu’il est censé être leur supérieur. Certes, il n’est plus chef, mais tout de même.

Bref, Sam & Deluca ont une rapide sous-intrigue où ils décident de lutter contre leurs pulsions… pour mieux se retrouver à travailler ensemble sous les ordres d’Amelia en fin d’épisode. Celle-ci a bien l’intention de remporter le concours organisé par Bailey.

En attendant, Bailey est loin de penser à son concours durant cet épisode puisque les hackers continuent de s’amuser avec l’hôpital, en augmentant par exemple le chauffage. Quand Parker, un médecin dont nous n’avons quasiment jamais entendu parler auparavant mais fait lui aussi parti des nouveaux internes, lui suggère de demander aux informaticiens de faire quelque chose, Bailey lui demande tout simplement de s’en occuper lui-même.

Dès lors, nous suivons Parker tout au long de l’épisode, même si parfois à l’arrière-plan, résoudre les problèmes de l’hôpital. Alors que Carina et Arizona parlent des recherches Tinder de cette dernière, lui utilise ainsi un défibrillateur pour ouvrir les portes coincées par les codes électriques. Cela fonctionne, même si je ne suis pas certain de la véracité de la chose.

C’est une bonne solution sortie de nulle part, ce Parker. Bailey décide donc de lui faire confiance malgré son passé de criminel, qu’il lui avoue en cours de route, et s’en sert pour court-circuiter le FBI, rien que ça. Criminel ? Oui, Parker n’a plus le droit de toucher à un ordinateur, ni d’aider qui que ce soit à le faire. Bon, ça, c’est la théorie. En pratique, Bailey souhaite juste savoir ce qu’il a fait avant de lui demander de s’occuper du réseau de l’hôpital. En effet, le FBI veut surtout procéder à des arrestations, pas forcément réparer tout de suite l’hôpital.

Parker résout donc la situation, mais Bailey est encore sceptique sur la raison pour laquelle il a hacké le gouvernement pour changer son permis de conduire. Il lui révèle alors que c’était pour changer son sexe sur son permis. S’il est fier de sa transition sexuelle, il préfère en effet que les gens apprennent à le connaître avant de révéler qu’il était une femme auparavant.

Wow. Très franchement, c’est magistralement écrit et Grey’s Anatomy réussit parfaitement son coup avec cette révélation. Pas un instant je n’ai vu venir ce rebondissement ; et en plus, l’acteur qui joue Parker est lui-même un transexuel. Côté représentation et intégration, Grey’s a toujours fait du bon boulot (Callie, quoi), mais là, je crois que c’est tout simplement une des meilleures scènes que j’ai pu voir sur le sujet – surtout que la révélation vient au moment où tout l’hôpital applaudit le retour du contrôle des machines de l’hôpital, et donc Parker. Bref, les connaissances informatiques et solutions miracles de Parker faisaient un peu MacGyver par moment, mais ça valait le coup.

Cela dit, avant que Parker ne répare tout ça, l’opération de Meredith continue de partir en vrille, avec Schmitt, hilarant, qui finit par s’évanouir et vomir sur la patiente à cause de son don du sang. Heureusement, Paul débarque à temps et sauve la patiente de Meredith en apportant une deuxième paire de mains utiles. Meredith ne découvre son nom qu’après coup… Elle ne le vit pas très bien, puisqu’elle sait très bien qu’il est l’ex de Jo et elle n’hésite pas à lui dire.

Loin de se dégonfler, Paul lui raconte alors sa vérité sur sa relation avec Jo, et ça fait froid dans le dos, parce qu’il est carrément crédible. Autant je n’étais pas convaincu de voir qu’ils avaient embauché notre cher Will de Glee pour le rôle, autant je reconnais qu’il maîtrise parfaitement ce personnage glaçant. Cachée dans la galerie, Jo l’entend dire qu’elle s’est barrée avec son argent et qu’elle ment à tout le monde.

Les détracteurs pourront une fois de plus dire de Jo qu’elle n’est qu’une pleurnicheuse, mais j’ai trouvé l’ensemble de cette intrigue vraiment joué à merveille, des réactions de Jo qui finit totalement apeurée (et transmet sa peur) à Paul qui fait froid dans le dos, en passant par les inquiétudes et la haine d’Alex ou les réactions parfaites de Meredith. En fait, c’est ce qui m’a le plus plu : les réactions de Meredith. C’est rare que j’aime vraiment ce personnage alors autant le souligner.

Meredith empêche Alex de se retrouver dans la même pièce que Paul, mais Jo veut malgré tout signer les papiers du divorce, c’est avec Meredith qu’elle le fait. Cette dernière gère donc comme il faut, pensant même à récupérer les papiers du divorce avant que Paul ne les prenne, pour être sûr que ce soit bien traité (et peut-être aussi pour les relire, parce que c’est bien de lire avant de signer, Jo, hein).

Tout pourrait s’arrêter là, mais Jo n’est pas satisfaite quand elle voit Paul retrouver sa fiancée. Elle ne veut surtout pas la laisser s’embarquer dans un mariage avec ce taré, et utilise Arizona pour occuper Paul et parler à sa nouvelle fiancée. Et celle-ci confirme clairement les dires de Jo, c’est horrible. La tension était là, en tout cas, et le passé de Jo vraiment bien exploitée. La maltraitance dont elle part sonne terriblement juste, et crédible, et donc c’est horrible parce que oui, ça arrive ce genre de chose.

Arizona gère parfaitement le rôle de la chirurgienne qui drague Paul et l’attire loin de sa fiancée, c’en était drôle – et un peu inquiétant pour elle quand même, parce qu’elle prend des risques à faire un truc pareil. Quant à Meredith, elle continue de jouer les anges gardiens auprès de Jo, surveillant qu’elle ne se fasse pas surprendre.

Comme Jo donne son numéro à la fiancée de Paul, je me suis douté qu’on ne pourrait pas en rester là. C’était trop simple. Et effectivement, Paul apprend que sa fiancée a parlé à Jo et il ne le vit pas très bien. Il revient la torturer psychologiquement, lui rappeler qu’il est encore là, qu’elle n’est qu’une menteuse et surtout lui dire qu’il conserve son numéro. Quand Alex l’apprend, on sent bien qu’il bout intérieurement et quand Jo dit qu’elle aimerait que Paul soit mort, on voit bien qu’il l’envisage – ce qui effraie Meredith.

C’est donc sans surprise que le cliffhanger de cet épisode voit Paul s’être fait renverser par une voiture. Jo et Alex le regarde se faire soigner à travers une vitre de l’hôpital, et Meredith, qui arrive comme par hasard sans avoir fait son traditionnel covoiturage avec Alex, leur demande ce qu’ils ont fait. Sans aller trop vite en conclusion, moi, je soupçonne plutôt sa nouvelle fiancée ou quelqu’un qu’on ne connaît pas encore. On verra bien, mais j’espère vraiment qu’Alex et Jo n’y sont pour rien. En tout cas, avoir Paul en patient dans l’hôpital ne va pas arranger les affaires de tout le monde.

J’aurais presque envie d’arrêter la critique là, mais il me reste à traiter une sous-intrigue qui voit Kepner et Weber travailler ensemble avec brio et gérer l’absence de l’informatique avec des post-it. Très franchement, cette intrigue semblait être là pour combler l’épisode et Richard se débarrasse de l’organisation du concours de Bailey en demandant à April de le faire. Mouais.

Enfin, Maggie et Jackson arrivent dans l’autre hôpital et sauvent leur patient sans mal, tout en gardant son sang partout sur eux (et en eux, apparemment). Tout cela les mène droit à une douche, forcément et comme par hasard, où ils sont, comme par hasard, dans le même vestiaire. Ils se retrouvent donc l’un et l’autre en serviette à attendre de pouvoir récupérer leur vêtement plein de sang et les affaires de cet autre hôpital.

Quand Jackson récupère son téléphone, il a 27 appels manqués de Bailey, rien que ça, mais finalement, il a bien fait de ne pas les prendre, puisqu’elle a géré le piratage de l’hôpital avec Parker. Je me demande si on verra quelques conséquences de ce piratage par la suite, que ce soit du côté de la mauvaise pub que ça donne à l’hôpital ou du FBI qui devrait se demander ce qu’il s’est passé.

Quant à Jackson & Maggie, on fait un pas en avant avec Maggie qui reconnaît fantasmer sur lui et vouloir plus, mais aussi deux pas en arrière quand elle lui dit que leur situation familiale est trop compliquée (tu m’étonnes) et qu’elle se rend à son rencard Tinder avec Clive.

Ah la la, Tinder et Grey’s Anatomy, on sent qu’elle évolue avec son temps tout de même, ça aurait été tellement improbable au début de la série – Facebook n’existait même pas à l’époque hein ! Plus concrètement, ce retour était bon mais ce n’était pas le meilleur épisode de la saison, loin de là. Je n’ai pas accroché à l’intrigue Jackson/Maggie et je trouve que la série n’a pas réussi aussi bien que d’habitude à donner un rôle à tout le monde. Je pense que la pause n’aide pas : ce double épisode est excellent si on l’enchaîne, mais comme j’ai eu quelques mois entre les deux épisodes, j’ai l’impression que certains personnages sont trop de côté. Bon, ça reste une excellente note toutefois.