Une jolie conclusion pour un revival qui aura décidément manqué de cohérence et d’équilibre sur plein d’intrigues et de jeux d’acteurs… Mais on s’en fout, c’est UPA, personne n’attendait mieux de leur part. De mon côté, ça ne m’a pas empêché de retomber en adolescence chaque dimanche soir et de suivre la série quand je ne regarde plus rien en ce moment ; c’est donc qu’il y avait une réussite quelque part.
Spoilers
Suite au flashmob des étudiants, le spectacle est annulé.
Yo no monté el flashmob.
Eh non, je sais, ça surprend : le blog n’est pas mort, et moi non plus. Je n’ai juste pas une minute à moi en cette fin d’année scolaire, et j’ai l’impression que c’est de pire en pire chaque année. Il faut dire que ça ne peut pas aller mieux alors que je m’engage dans de plus en plus de choses chaque année – professionnellement, mais aussi dans ma vie perso. Bref. Je n’allais quand même pas manquer le dernier épisode de cette saison, et je reprends mon rituel habituel pour la terminer : un épisode le dimanche soir à l’heure où je ferais mieux de me coucher. Le bonus, cette semaine, c’est que j’ai en plus la chaleur dans l’appartement, l’absence de ventilo et toujours pas de sous-titres. Les conditions idéales pour une série caliente, finalement.
Enfin caliente… On se comprend. En vrai, j’espère quand même qu’on aura une saison 2, parce qu’ils ont prouvé que l’ambiance avait bien changé en quinze ans, mais que ça fonctionnait toujours aussi bien les dramas. Et puis, je suis fan du générique, j’ai fini par m’y faire. Pfiou, cet article va être trop long, j’ai déjà rédigé tout ça avant même la fin du générique, sérieusement.
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Les conséquences du flashmob
L’épisode commence par le retour de Lola qui m’a fait soupirer à peu près autant que Silvia quand elle la voit débarquer. Elles sont pourtant réconciliées, et c’est un soupir de soulagement de la voir revenir pour l’aider à faire face aux conséquences du flashmob. Alors qu’on vient de se taper un résumé de l’épisode précédent, Lola se retrouve ainsi à nous présenter son compte insta qui paraît bien répétitif avec le flashmob de ses élèves.
Elle le montre à tous en salle de classe, où ils sont assis en cercle au sol. Le cercle d’étudiants n’est pas hyper motivé en vrai, mais Lola leur assure que leur flashmob est l’essence même de l’école, alors ils ont tout compris selon elle. Silvia et Luiso approuvent, et même si le spectacle ne peut avoir lieu après tant de remous, ils ont moins pour eux d’avoir réussi quelque chose de marquant. OK.
Elvira ne peut s’empêcher de dévorer du regard son prof, et c’est toujours aussi gênant à voir. Cela l’est encore plus quand on la découvre super proche de Lola, pour une raison ou une autre. Elles ont partagé peu de temps ensemble pourtant, mais bon, les voilà meilleures amies du monde. Lola se comporte donc plus comme une grande sœur que comme une prof avec elle, lui rappelant qu’elle ne peut pas se permettre de dévier de son chemin pour qui que ce soit, parce que c’est une vraie artiste.
Non, toujours pas. Désolé, mais je ne vois pas la hyper qu’ils veulent nous vendre avec Elvira. De toute manière, l’important est ailleurs : le but, c’était que Lola parle du fiancé qui n’en est plus un pour Elvira, puis qu’elle découvre que son élève écoute un groupe datant d’avant sa naissance. Je veux dire, c’est un truc qui m’arrive régulièrement aussi, hein, mais dans la série, Lola comprend immédiatement que c’est parce que Luiso lui en a parlé… mais ça ne sera pas plus évoqué que ça par la suite.
Bon, dans le même genre, c’est un peu gênant de les voir jouer tous aux cartes sans même regarder ce qu’il se passe ou ce qu’ils tirent comme carte. Je ne sais pas trop ce que c’était censé être, on aurait dit une bataille, amis en groupe comme ça ? ils sont bizarre et ça m’a fait passer à côté de tout ce que Luca racontait.
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La comédie musicale
De son côté, Rober se fait engueuler par celle qui était sa meilleure amie il y a encore peu de temps : elle n’apprécie pas le flashmob des étudiants, parce que ça a détruit tout son travail et ça lui a fait perdre trop d’argent. Pour s’en sortir, Rober envisage comme d’habitude de fuir ses problèmes, mais pour une fois, il n’envisage pas de le faire seul : au contraire, il propose à Sergio de le suivre dans son nouveau projet, qui pourrait être un projet père-fils.
Sans qu’on ne sache exactement la réponse de Sergio, on se retrouve ensuite avec Rober confronté à Silvia et Lola. Les deux amis le pardonnent très vite pour l’échec du spectacle et pour les manigances de Salazar. C’était plutôt fun de retrouver le trio s’entendre si bien à nouveau et ça l’était encore plus de découvrir le doigt d’honneur de Rober à son ancienne amie finançant le spectacle.
Le nouveau plan du trio ? Monter le spectacle sans le financement de personne, au moins pour Madrid. Ils ont une semaine de cours pour que cela puisse se faire… Ce fut l’année de cours la plus expéditive au monde, sérieusement. Cependant, ça fait plaisir de voir que pour les aider dans cette tâche impossible, Lola, Silvia et Roberto font appel à Adela !
Avec un peu de chance, en saison 2, on pourrait avoir d’autres guests, genre Marta. Et en plus la présence d’Adela permet d’en revenir bien rapidement à ce que la série sait faire le mieux : des cours de danse où tout le monde semble s’amuser au moins. Par contre, Adela ne changera donc jamais de coupe de cheveux ? Pourquoi ne semble-t-elle pas beaucoup plus vieille qu’avant quand on la voit de loin, mais que de près, ça sent la chirurgie et l’abus de maquillage ?
Bon, allez, qu’importe, le but est de préparer un spectacle et on enchaîne rapidement sur un montage musical qui fonctionne très bien : cours de danse, cours de chant, écriture de chansons par tous les étudiants pour faire un mélange entre leur histoire et celle d’Upa… Eh, on n’a jamais vu ces élèves bosser autant !
Non, vraiment, je crois qu’en un épisode, ils nous font l’équivalent d’un an de cours, vraiment. C’est dommage de ne pas avoir fait ça toute la saison, surtout que ça fonctionne toujours aussi bien. Et ça fait plaisir d’enfin y arriver !
Le spectacle de fin d’année des étudiants est donc finalement monté en moins d’une semaine, sans problème, et à défaut d’avoir un théâtre pour le présenter, ils ont au moins Madrid. Ouais, la série nous fait du tourisme ensuite et nous emmène devant des lieux emblématiques pour que le spectacle puisse avoir lieu.
Pas besoin de public, après tout : ils ont les passants dans la rue, et ils ont aussi les réseaux sociaux pour catonner. Bon, par contre, va falloir apprendre à filmer à l’horizontal, surtout quand le tableau de Lola s’y prête si bien. Mais bon. Parlons-en du spectacle : si les chorés sont top, j’avoue ne pas avoir accroché plus que ça musicalement parlant. Celui de Lola était atroce même et les costumes me l’ont pas vendus plus que ça.
Le deuxième, devant Hermes (sympa le placement de produit) était beaucoup plus cool déjà. La musique n’avait toujours rien d’Upa Dance, mais elle était entraînante ; et la choré était cool. Les costumes étaient inexistants – enfin, c’était le même que le reste de la saison en tout cas – alors ça passait. L’eyeliner va bien à Omar et Sergio d’ailleurs ; les boucles à Andrea. Par contre, on m’explique pourquoi Sergio est le seul torse nu ? Genre, il est pas censé avoir un patch à cacher, lui ?
Sans trop de surprise, on nous vend en tout cas un spectacle qui serait un succès avec tous les passants qui les applaudissent et même qui les suivent sur les réseaux pour pouvoir savoir où sera la suite et s’y rendre.
Moi, ça me donne envie de retourner à Madrid, je reconnais. La ville est bien mise en avant, l’air de rien, il y a des coins sympa à visiter. Le pont est très classe, faudra que je vois où il est supposé être ! Bon, une minute de silence en hommage aux passantes qui ont failli se prendre un coup dans la gueule et au crop-top du type qui aurait mieux fait d’être torse nu, tellement son crop-top ne tenatit jamais en place (et impressionnant les saltos impeccables malgré le t-shirt qui se barre).
On termine donc par un spectacle de son et lumière en plein centre-ville. J’ai l’impression qu’il y a eu plus de budget que jamais – que le budget de la série est parti dans cet épisode. Mais tant mieux ! Le spectacle nocturne est clairement génial : les nouvelles chansons fonctionnent bien, pour de vrai, et les structures avec néons sont sympathiques comme tout. En vrai, un spectacle comme ça, je veux bien le voir en vrai.
Par contre, quel dommage que les chansons soient expédiées en trente secondes et ne permettent pas vraiment de suivre une histoire. En plus, ce qui fonctionnait si bien avec la série d’origine, c’était d’avoir les répétitions des chansons sur plusieurs épisodes… Histoire qu’on les connaisse nous aussi et que le playback soit moins dérangeant.
Là, il y avait clairement un problème de son, ils n’ont pas de micro pour chanter et on ne connaît pas les chansons pour chanter avec eux. Alors, OK, il y a une chanson au refrain entêtant, mais ce n’est pas assez pour me convaincre à 100%.
Après, l’essentiel, c’est que ça arrive à convaincre le public de Madrid apparemment. On nous fait même un récap Instagram de ce spectacle et un retour de l’insupportable fiancé d’Elvira. Oui, oui, maintenant qu’elle a plein de succès, il revient encore la voir. N’est-ce pas merveilleux ? Et on enchaîne en plus ça avec une scène où Luiso propose à Lola de venir vivre avec elle à Barcelone. Il a apparemment quelques années de retard pour ça, et la réaction de Lola m’a fait mourir de rire. J’ai envie d’en faire mon nouveau meme.
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Silvia/Sira
Bien sûr, la fin de saison doit aussi revenir sur la rupture entre Silvia et Sira. Les deux n’arrivent plus à se parler, ce qui est gênant quand on est collègues, forcément. Sans trop de surprise, Sira annonce donc son intention de quitter l’école, parce qu’elle ne se sent pas capable de travailler aux côtés de son ex ; même si celle-ci est sûre qu’elles le peuvent.
C’est finalement Adela qui finit par réconforter Silvia, contre toute attente. Silvia a peur de faire la pire décision de sa vie, et elle s’en confie à sa prof pour avoir une guide. C’est beau qu’elles en soient arrivées à une relation si apaisée. Par contre, l’ancienne prof sait absolument tout de Silvia et ça c’est dingue.
C’est probablement un raccourci pris par les scénaristes pour aller plus vite et en vrai, ça marche très bien son coup de « imagine-toi dans six mois, seule et dépressive comme aujourd’hui, ou avec Sira et un bébé ». Bon, elle n’a pas l’air de savoir que les bébés, ça prend un peu plus de six mois à concevoir, mais ça semble faire réfléchir Silvia, tout de même.
Elle décide donc de retrouver Sira pour aller l’embrasser au milieu d’une foule, alors qu’elles sont supposées être en froid. Le froid n’a pas duré : Silvia assure finalement à une Sira en train de faire sa valise qu’elle est prête à essayer d’être mère avec elle. Elle assure aussi ne pas le faire par désespoir. C’est super bien écrit niveau dialogue, pas si mal joué, mais en vrai, en huit épisodes, c’est trop court comme intrigue je trouve. Elles sont vraiment chouettes ensemble en tout cas et leur couple est la bonne surprise de ce revival. Comme tout le monde, je voulais du Rober/Silvia, mais elles fonctionnent bien ensemble !
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Andrea
Pendant ce temps, Andrea apprend que le jugement de son père approche, mais elle n’en parle pas du tout à Omar. Lui se voyait déjà partir avec elle à Londres, mais elle, elle a d’autres projets. Je pensais que le projet de Londres allait être abandonné avec la reprise du musical et j’avoue que j’ai du mal à comprendre pourquoi on y passe autant de temps. J’apprends en tout cas que Madrid/Londres, c’est 68€ en avion et ça me paraît bien peu cher.
Omar est donc énervé après sa copine jusqu’à ce qu’il découvre que son beau-père est en fait en train d’être envoyé en taule pour corruption – et pour six ans si j’ai bien entendu. Le père ne voulait pas que sa fille vienne assister à tout ça, mais c’était mal connaître Andrea. Il peut ainsi au moins lui présenter des excuses et lui demander son pardon, avant de laisser sa fille seule dans la salle d’audience.
Elle ne reste pas seule très longtemps cependant, puisqu’Omar a découvert à la télévision (bien sûr !) que Lady Lacoste allait rester Lady Lowcost pour un long moment. Omar lui promet alors de la soutenir et de rester présent pour elle… mais elle préfère qu’il ne rate pas son opportunité à Londres et qu’il se barre. Oh lala, le drama inutile tout ça. Je m’en fous d’Andrea, passons à autre chose, plus vite que ça svp.
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Tout est bien qui finit bien
En parallèle du reste, comme c’est une fin de saison, il faut aussi en revenir à l’intrigue entre Lala et Tara. La première a toujours autant de mal à se faire à la relation qu’elle désire plus que tout, contrairement à sa copine qui est moins motivée qu’elle. Tout est bien qui finit bien, cependant. Pour elles, en tout cas. On découvre en effet la décision finale de Sergio, qui est de ne pas bosser avec son père mais de rester là où il est à sa place. Evidemment.
Cela rend donc Rober tout nostalgique de repartir à Miami, mais eh, ne nous inquiétons pas pour lui, il a déjà des projets. Lola aussi, elle est toujours une chorégraphe à succès après tout. Silvia ? Elle restera directrice, évidemment. La série offre donc enfin un vrai happy end à ces trois personnages, des années après la fin de la saison 6. Et les voilà qui se font la promesse de ne pas attendre quinze ans pour se parler et se voir à nouveau.
Les adieux ne sont toutefois pas totalement privés, ils ont droit aux applaudissements de tous les élèves. Lola et Rober partent donc avec une haie d’honneur et on nous offre une conclusion de saison qui sert de fin de série aussi, avec une voix off de Silvia nous rappelant qu’on ne peut pas perdre ce qui fait partie de nous et que cette école sera un perpétuel recommencement, avec un UPA qui ne peut mourir de toute manière. C’est une jolie conclusion pour un revival bourré de défauts, et ça permet de tourner la page efficacement. Saison 2 ou pas, peu importe avec cette fin !
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En bref
Je viens de l’écrire, ce revival est vraiment bourré de défauts. Il n’a de revival que le nom, avec une ambiance méga différente, un univers musical qui n’a plus rien à voir avec la série originale et surtout des intrigues qui contredisent ce qui a pu avoir lieu avant. Vraiment, Pedro et Ingrid sont évacués de ce revival, la deuxième formation d’Upa aussi, et c’est à se demander si les scénaristes avaient vu la série originale. L’intérêt d’un revival, c’est a priori de boucler les intrigues, pas de les réécrire pour tout changer.
En plus, j’aime l’idée de se concentrer sur une nouvelle génération, mais en huit épisodes, on a surtout eu du drama et pas tellement le côté école de chant et de danse qui faisait le piment des épisodes de la série originale. Ce n’est que sur les deux derniers épisodes qu’on a retrouvé vraiment ce qui fonctionnait dans la série de base. Manque de temps ? D’ambition ? Je ne sais pas, mais j’ai l’impression que la série passait à côté de ce qu’elle devait proposer.
Ceci étant dit, difficile de nier que j’ai adoré me replonger dans l’univers de l’école de Carmen Arranz. Les caméos étaient bien dosés, les twists surprenants (vraiment, Silvia lesbienne et en plus prête à devenir maman désormais, c’était inattendu) et les dramas suffisamment efficaces pour faire revenir chaque semaine. Bien sûr, c’était mal joué la plupart du temps, bien sûr, il y a de gros problèmes de rythme et d’équilibre (Luca fait limite de la figuration dans le dernier épisode alors qu’on s’en est bouffé à chaque épisode ???), mais c’est pas grave, c’est Upa. On est là pour ça, limite.
Et puis, la reconnaissance LGBT+ dans l’univers de la série, ça faisait plaisir aussi. Bref, je ne boude pas mon plaisir, promis. Je suis juste lucide.



