Les dix ans de Geek & Sundry

Salut les sériephiles,

YouTube] La nouvelle chaîne Geek & SundryHasard du calendrier, alors que nous enregistrions un podcast sur les webséries mercredi dernier, je recevais un mail de la newsletter de Felicia Day (enfin ! ça faisait un moment que nous n’en recevions plus) qui m’informait que l’on s’apprêtait à fêter les dix ans de la chaîne Youtube Geek & Sundry. Oh bordel, dix ans ?

Voir aussi : Le texte pour les dix ans, c’est passionnant

Et bien oui, il y a dix, le 2 avril 2012, je découvrais le projet.after a compliment charlie bradbury gif | WiffleGif Déjà fan de The Guild, j’étais tout heureux de savoir que j’allais obtenir enfin une saison 6 – loin de me douter que ce serait malheureusement la dernière, même si je suis ravi de pouvoir dire que cette websérie a eu une fin, que j’aime le twist final et que je comprends tout à fait les raisons de burn-out qui ont pu conduire à cette décision quand il fallait sortir chaque jour une vidéo sur Geek & Sundry.

Voir aussi : Ma rencontre avec Felicia Day (en 2014)

Au-delà de la saison 6 de ma websérie préférée, la chaîne proposait tout un tas d’autres d’émissions. Mes préférées furent l’éphémère Written by a kid (cliquez pour voir le premier épisode), une idée géniale où des histoires d’enfants étaient transformés en épisode animé avec chacun un style différent – et les enfants étaient d’excellents narrateurs, ça va de soi – et bien évidemment l’émission The Flog, un mini talk-show centré sur Felicia Day. Concrètement, il y a dix ans, je me débrouillais bien en anglais, mais avoir chaque semaine mon petit quart d’heure de Felicia m’a aidé à gagner en assurance et en vocabulaire, l’air de rien.

felicia day exciting gif | WiffleGif

Avec une fâcheuse tendance de mimétisme sur certaines de ses expressions, d’ailleurs, mais bon, « yay » !

Voir aussi : Les 10 ans de The Guild

La chaîne faisait partie d’un projet de financement de Youtube, qui voulait mettre en avant la création de contenus originaux sur la plateforme. Pendant un an, cela a offert la possibilité au géant du streaming de se faire connaître davantage, alors le contrat a été renouvelé une deuxième année – permettant aussi la présence de Felicia sur un Youtube Rewind à l’époque où c’était encore un peu cool. La deuxième année, par contre, Youtube a fait marche arrière et ce fut la fin du projet tel qu’il était.

Perso, j’ai arrêté de suivre au cours de cette deuxième année, puisqu’il ne me restait plus que The Flog. Ceci étant dit, j’aimais bien découvrir parfois des épisodes de Tabletop, une émission consacrée aux jeux de société : des invités venaient chaque semaine découvrir un jeu et y jouer en vidéo.

Tabletop - Resistance Gag Reel: Ashley And Amy Are Going Crazy GIF - Wil Wheaton Geek And - Discover & Share GIFs

Un véritable carton d’audience… qui a inspiré ensuite une émission où Felicia Day et son frère jouaient à des jeux vidéos anciens auxquels ils n’avaient pas le droit de jouer enfants. Et oui, j’ai regardé ça aussi, bien aidé par le fait que j’adore les live de Felicia et pour sa personnalité un brin excentrique… mais aussi par le fait que les Play Through, c’est vraiment génial ?

Voir aussi : Felicitations, un podcast signé Felicia Day

Bref, Geek & Sundry, c’était vraiment génial, ça m’a redéfini ce que ça signifiait d’être un geek quand Felicia Day est partie en vrille il y a neuf ans – pour le premier anniversaire de la chaîne, vidéo ci-dessus – et ça m’a donné la possibilité de trouver un refuge geek sur internet pendant ma première année de prépa. Il y a dix ans, je m’apprêtais donc à découvrir un contenu quasi sans fin de sources de divertissement. felicia day gifs | WiffleGifJ’avais envie de marquer le coup par un article, parce que ça faisait un moment que je n’avais plus parlé de tout ça, alors que concrètement, le fait d’être fan de Felicia Day et de ses projets a beaucoup façonné la partie créative de ma personnalité.

Indirectement, cela a façonné aussi le blog. Les derniers coups, ce n’est pas si différent du flop/top du Flog ; ma manière de débuter mes articles n’est pas bien différente du « hi guys » et ma manière de publier quoiqu’il arrive vient de là.

Voir aussi : Southshore Inn, une websérie WoW sortie du passé par Felicia Day

felicia day gifs Page 2 | WiffleGifLa quantité > la qualité ? Non. Cela dit, la quantité peut permettre la qualité, par des éclairs de génie à force de devoir créer et de se l’imposer. Ce n’est pas pour rien que le blog me fait tant de bien : il permet de créer sans cesse, d’avoir des idées et de les mettre en place quasi-instantanément, bref, c’est fun.

D’ailleurs, vous aimez les nouvelles couleurs du blog pour ce mois d’avril ?

Un jeu qui… Intrigue

Salut les sériephiles,

Intrigue - Stefan Dorra - Gigamic - Jeux de SociétéJe vous propose une petite entorse à nos habitudes en évoquant dès aujourd’hui un jeu de société plutôt que d’attendre demain. En effet, demain, je vous parlerai de mes résultats du Bingo Séries – la prochaine grille arrive à 20h, et plutôt que de devoir se farcir toute une semaine avant de parler de jeu de société, ça me paraît bien de l’évoquer dès aujourd’hui. En plus, j’ai hâte de présenter celui de cette semaine, parce que j’ai gagné haut la main en arnaquant Laura et son amoureux, alors je ne suis pas peu fier, mouahahah !

Pourquoi ce rire machiavélique ? Eh bien, ce n’était pas gagné ! Lors d’une petite journée avec eux, ils m’ont proposé de jouer à Intrigue, un jeu dont le nom nous a… intrigué. Déjà, ils ne savaient plus avec certitude d’où le jeu venait, alors on se croyait directement dans un mauvais film d’horreur, mais en plus, après y avoir joué, on n’est pas vraiment convaincu par le choix du titre, qui n’a pas grand-chose à voir avec qu’il s’y passe.

Concrètement, nous avons donc là un jeu dans lequel chaque joueur (cinq maximum) possède un château, dans lequel il peut recevoir des délégations des autres châteaux. Chaque joueur – qui incarne un notable – peut (et doit) accueillir quatre conseillers des châteaux voisins, mais il y a des règles à suivre : il faut accueillir un conseiller religieux, un en médecine, un en chimie (potion ?) et un en écriture. Sort of. Je n’ai pas tout retenu du vocabulaire du jeu, parce que les règles étaient bien trop alambiquées pour ce que c’était ; mais en tout cas, il en faut un de chaque par château, sinon, il y a un conflit interne, et ça, ce n’est pas possible.

Contrairement aux apparences, le jeu n’est pas pour la paix des ménages, hein. Les conflits internes, on ne peut les résoudre qu’après les conflits externes – c’est-à-dire qu’après avoir décidé qui entrait dans le château (sachant que lorsque deux joueurs envoient le même émissaire dans le même château, le propriétaire de ce château doit choisir lequel des deux il accueillera, et lequel des deux il mettra à la poubelle. Oups).

Intrigue 1

Ben oui, comme il n’y a que quatre places par château, il n’y a pas assez de places pour tout le monde. Et comme il faut bien épicer le jeu, chaque place permet au joueur accueilli chez un autre de recevoir de l’argent à chaque tour où il reste en place : il y a pour chaque château une place à 1000, une à 3000, une à 6000 et une à 10 000 ; argent qui est versé au début de chaque tour des joueurs… mais une place acquise dans un château ne fait pas tout : on peut s’en faire virer au profit d’un autre.

Bref, on commence tous avec la même somme, mais très vite les variations apparaissent : pour obtenir la meilleure place dans un château, il faut la demander, certes, mais il faut aussi et surtout négocier avec le joueur adverse. Tous les coups sont alors permis : pots-de-vin, promesses, chantages, mensonges… Les bons comptes font les bons amis, soit, mais peut-être que pour gagner, il ne faut pas être trop gentil. Oups, j’ai déjà dit que j’avais gagné ? J’ai peut-être accepté un pot-de-vin tout en étant un bâtard n’allant pas au bout de ma promesse ensuite. Enfin, justement, je n’ai jamais rien confirmé, j’ai pris l’argent, et puis c’est tout, ce n’est pas de ma faute si les autres se font des idées et que je finis plus riche que riche…

Intrigue 2

Vous l’aurez compris, mieux vaut jouer avec des personnes qui ne sont pas trop mauvais joueurs – ou mauvais perdants ! Si à trois, on pouvait se faire à peu près une idée de la somme des comptes en banque de chaque joueur, le suspense règne quand même en fin de partie, malgré des alliances qui se dessinent parfois. Les alliances, il faut s’en méfier : il n’y a qu’un gagnant (celui qui a le plus d’argent, évidemment) de toute manière. Le jeu ne dure que cinq tours, mais la stratégie à mettre en place pour gagner force à faire des mathématiques… à moins que vous ne soyez du genre à jouer et laisser voir ce qu’il adviendra.

Très rapidement, en tout cas, vous vous retrouvez face à des dilemmes difficiles qui prennent du temps (la boîte annonce une durée de jeu de 30 minutes, mais franchement, ça peut durer bien plus !) pour savoir quoi faire, qui accueillir, et surtout qui mettre où. Bien sûr qu’il y a des dilemmes, que croyiez-vous ? Bref, on ne sait pas trop pourquoi ça s’appelle Intrigue, on s’est pris la tête, mais c’était sympa comme partie. Iya iya oh !

 

Rien à faire ce week-end ? Sauvez le monde avec Pandemic

Salut les sériephiles,

Comme la semaine dernière, je vous propose cette semaine de nous concentrer sur un jeu de société, le bien nommé Pandemic. En cette période, il nous parle à tous, au moins.

Voir aussi : Bref, je suis cas contact Covid19

Contrairement à Terra Mystica, ce jeu-là est ce qu’on appelle un jeu coopératif, c’est-à-dire qu’il se joue en équipe et que tous les joueurs autour du plateau ont le même but. Et il n’y a pas à dire, c’est un type de jeu que j’aime beaucoup plus, parce que ça évite parfois quelques engueulades. Et parfois non, vous allez voir…

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Pandemic

Qu’est-ce donc que ce jeu ? La difficulté est variable selon le mode de jeu, mais le but est toujours le même : sauver le monde, rien que ça, d’une pandémie vous l’aurez compris. Quatre maladies mortelles se déclarent aux quatre coins du globe, et chaque joueur (quatre maximum, cinq avec extension) se retrouve dans la peau d’un expert chargé de limiter la propagation de ces maladies en cherchant un vaccin. Bien sûr, il s’agit d’une course contre la montre, puisque ces maladies sont mortelles et se propagent (très) rapidement à travers le monde – le plateau représentant une planisphère avec un réseau dense de connexions entre les grandes villes. Eh, ça m’a même rappelé le générique de fin de La Planète des Singes

Pour gagner, il faut donc coopérer et mettre au profit les points forts de chacun – chaque joueur a en effet une spécialité lui permettant d’offrir un avantage parfois considérable à l’équipe – afin de stopper à temps les maladies. Et comme il y en a quatre, chaque tour de jeu compte, alors il vaut mieux une bonne stratégie de groupe pour gagner.

Un vaccin ne permet pas toujours d’enrayer la propagation de la maladie, en plus, et inutile de dire que si le virus éclate trop souvent dans des endroits différents, le monde ne pourra pas s’en relever et l’humanité anéantie. Bref, il est facile de perdre… Est-ce que je dis ça parce qu’on a perdu avec mes amis ?

Bien sûr que oui ! Enfin, tout le problème vient d’une éclosion de trop d’une maladie à St Pétersbourg à cause d’un mauvais calcul d’une mauvaise joueuse qui passera probablement par ici cela dit, sinon, je suis sûr qu’on aurait pu gagner. Ouais, bon, OK, la coopération ne veut donc pas toujours dire qu’on est capable d’éviter les conflits ; mais dans l’ensemble, promis ça se passe bien. On s’est vite réconciliés autour de mojitos pendant nos vacances.

Le jeu est vraiment très sympathique à jouer, même si en 2020, il s’accompagne d’un sentiment assez particulier, parce que les urgences et catastrophes sanitaires, ça nous connaît maintenant. Perdre à ce jeu, c’est donc un chouilla frustrant, parce qu’on n’a pas trop envie de perdre l’humanité ! Malgré ça, je vous le conseille : les règles sont assez simples à comprendre et le jeu permet de nombreuses variations pour des parties qui doivent être bien différentes à chaque fois (parce que les maladies se propagent différemment, dans plusieurs villes et en faisant face à une équipe toujours différente selon la carte choisie par le joueur parmi un tirage au sort… bref, c’est imprévisible !).

Coopération, hasard et maladie mortelle ? C’est un très bon combo que je vous conseille, soit sous cette forme, soit dans…

Pandemic Intervention d’urgence

On garde le même but – sauver le monde d’une pandémie ou deux – mais on change totalement la manière de jouer. Au lieu d’avoir un plateau représentant le monde, le plateau représente l’intérieur d’un avion. Pourquoi ? Vous et votre équipe êtes à bord d’un avion, tout simplement, et vous avez pour mission d’apporter des ressources aux quatre coins du monde pour aider les grandes villes à faire face à des éclosions de virus.

Cette fois, vous avez donc les vaccins à portée de main, mais encore faut-il réussir à les livrer au plus vite, en compagnie de denrées alimentaire, d’eau ou d’électricité, par exemple. Et pour cela, il faut être capable de faire avancer l’avion… Aïe ! Cette fois aussi, pas facile de réussir à sauver le monde, même si j’ai trouvé que c’était un peu plus simple… peut-être parce qu’on a gagné et sauvé le monde, puisque nous n’avons pas reproduit la catastrophe de St Pétersbourg.

Il faut tout de même savoir que le jeu est limité à 4 maximum, mais c’est bien logique : vous êtes dans un avion, et ce n’est pas un avion de ligne. Au-delà de ça, le jeu a un concept plutôt sympa de sablier qui s’écoule bien vite. Interdiction de parler quand le temps est écoulé et obligation de gagner avant que le sablier ne soit retourné trop de fois. D’accord, ce n’est pas un jeu pour les stressés, il faut faire preuve de self-control !

Il existe également d’autres déclinaisons de Pandemic, mais je n’ai pas eu l’occasion d’y jouer… Qu’importe, je vous les conseille tout de même. J’ai vraiment beaucoup aimé ce jeu et le fait qu’il soit coopératif suffit à le distinguer de la majorité des jeux de plateau les plus populaires et grand public. C’est donc à tester si vous n’en avez jamais fait !