Les Anneaux de Pouvoir – S02E08 – Shadow & Flame – 19/20

Pas besoin de grande bataille épique pour faire un superbe épisode, finalement. Cet épisode tire toute sa force de son intrigue et de ses personnages, avec toute une mythologie très largement développée par ailleurs de toute manière. C’est vraiment bien, c’est une série réussie et une saison qui fonctionnait bien. J’espère vraiment une saison 3, même si, étrangement, ça ne me poserait pas forcément problème qu’on s’arrête là car les principales réponses sont données. Il y a juste encore beaucoup à faire.

Spoilers

Sauron semble avoir la mainmise sur la Terre du Milieu après ce siège d’Eregion.


Pity will not defeat Sauron.

C’est déjà le dernier épisode de la saison. Cela me rend bien trop triste, mais en même temps, je suis trop impatient et j’ai trop peur d’être spoilé pour ne pas regarder dès ce soir. Pff. Dire qu’il va encore falloir attendre deux ans après pour espérer voir une suite.

Khazad-Dûm

C’est la merde dans la montagne : le roi est complètement devenu fou et le prince Durin part à sa poursuite dans une décision épique et après un adieu presque tragique à Dina. Commencer directement par la musique épique, c’est presque trop. Laissez-nous nous remettre dans l’histoire avant, wesh. Bon, tant pis, ça fonctionne quand même quand on nous tease une fois de plus le Balrog. Quand je pense qu’il était dans le trailer de la saison 1 et qu’on ne le verra toujours pas dans la deuxième tel que c’est parti !

Durin Jr confronte Durin Sr en lui promettant de lui couper la main si besoin. Il parle beaucoup et il va le regretter : il laisse le temps à son père de détruire le mur qui les séparait de la caverne voisine, caverne qui va mettre un terme à leur dynastie, malgré les espoirs de son père. On peut comprendre ses espoirs : il y a du Mithril absolument partout dans la caverne qu’il vient de découvrir. Il est si sûr d’avoir raison… malheureusement pour lui, ça ne dure qu’un temps.

Le Balrog est bel et bien là, enfin. Le géant de pierre et de feu entend bien quitter sa prison éternelle et s’en prend immédiatement au roi des nains. Fuyez, pauvres fous, hein. Le prince tente de protéger le roi, qui retire enfin son anneau, comprenant la trahison de celui-ci. C’est trop tard, toutefois. Le roi se sacrifie pour protéger son fils et son royaume. Il lui transmet le titre du roi. Dina et le second de Durin empêchent le prince d’essayer de sauver son père. C’est trop tard, il n’y a plus rien à faire. Le roi se sacrifie et se fait tuer par le Balrog. Dans son malheur, il y a de la chance : l’ouverture se referme derrière lui.

Les Nains peuvent ainsi finir l’épisode en faisant le deuil de leur roi, devant son trône vide. Triste, mais prévisible.

L’étranger

Pendant ce temps, l’Etranger rencontre le Mage noir qui était à sa recherche. Il n’a pas tout à fait confiance en lui, même si le Mage lui assure vouloir se battre contre Sauron et lui promet qu’ils se connaissent depuis longtemps. Bizarrement, le Mage dit pourtant la vérité : il a bien fait de Nori et Poppy ses prisonnières, sauf qu’il souhaite bien qu’elles restent en vie. Il le prouve en… tuant un des geôliers, les hommes qui étaient à son service jusqu’ici.

Les deux hobbits sont choquées par ce Mage noir qui ne veut pas qu’on se souvienne de lui comme d’un être maléfique, mais qui n’hésite pas à faire le mal pour autant. Il prend mal ce renversement de situation et n’hésite pas à prouver qu’il est véritablement menaçant, finalement. Il détruit ainsi totalement le visage des hobbits sédentaires, sans que personne ne puisse y faire grand-chose. Certes, l’Etranger sauve Poppy, Nori ou la cheffe, mais bon, c’est quand même cher payé tout ça.

Nori reste pleine d’espoir et aide ce peuple à devenir un peuple nomade. Elle devient presque cheffe de clan, finalement, parce qu’elle a l’occasion de tout leur apprendre des voyages à faire. Cela signifie tout de même qu’il est temps pour elle de suivre sa propre route et de quitter son ami le Grand Elfe. Grand Elfe, Gandalf. On l’a tous cette fois. Wow.

La séparation entre eux est triste, il faut bien le reconnaître, mais j’espère que ça permettra aux différentes intrigues d’être mieux reliées et plus intéressantes en saison 3. En attendant, Gandalf (appelons un chat un chat) trouve son bâton. Il retourne alors chez Tom, pour souligner qu’il a bien compris que tout ceci n’était qu’un test pour voir s’il choisirait l’amitié plutôt que le pouvoir. Et puis, surtout, il peut à présent choisir son nom – ou plutôt son nom le choisit. Il sera appelé Gandalf. Et oui. Et oui.

Numénor

En parallèle, tout s’accélère à Numénor, encore. Maintenant que la nouvelle du retour de Sauron commence à se faire connaître, grâce à Pharazôn, la reine est déjà remise en question. Si peu de temps après avoir affirmé sa légitimité, oui. Il faut dire que Pharazôn n’a pas l’intention de lâcher le pouvoir. Il n’hésite pas à déclencher une véritable guerre civile, en affirmant que la reine a manipulé les forces de la mer grâce à Sauron.

C’est aussitôt l’enfer en ville : tous les Fidèles sont à nouveau considérés comme des traitres. La fille d’Elendil parvient à le prévenir juste à temps pour le sauver. Cela dit, lui veut une fois de plus partir avec Miriel, ne comprenant définitivement pas que les intentions de la reine sont de rester à Numénor quoiqu’il arrive, quoiqu’il en coûte.

Avant le départ d’Elendil, elle lui offre tout de même une épée marquée de la flamme blanche. THE épée, quoi.

Eregion

Je pensais qu’on ne reverrai pas Eregion cette semaine, et pourtant si. On n’en voit que ce qu’il en reste et il ne reste malheureusement pas grand-chose. Il y a bien quelques elfes qui résistent parmi les ruines, mais l’invasion des Orques est terriblement efficace. Galadriel revient en ville pour sauver quelques réfugiées. Malheureusement, le tunnel a été découvert par les Orques entre temps, alors elle fait ça en vain.

Galadriel étant ce qu’elle est, elle parvient tout de même à négocier la liberté des autres elfes en promettant les neufs anneaux aux Orques. Elle est donc menée auprès d’Adar et la série nous révèle qu’en portant l’anneau de Galadriel, celui-ci a totalement changé. J’avais oublié ! C’est honteux. J’avais oublié qu’il était désormais en possession de l’anneau et qu’il avait laissé pour mort Arondir, le roi et Elrond. Pourtant…

L’anneau de Galadriel rajeunit complètement Adar. Il n’est plus gris, mais blanc. Malgré tout, il n’hésite pas à le rendre à Galadriel. Sans hésitation, il redevient tout gris pour faire une alliance avec Galadriel. Le but est qu’elfes et orques puissent s’unir pour mettre fin aux actions de Sauron. L’alliance est de très courte durée malheureusement.

En attendant, ce pauvre Celebrimbor est laissé aux mains de Sauron… et à ses flèches, surtout. Sauron le torture pour savoir où sont les anneaux, mais tout ce que Celebrimbor est prêt à lui dire, c’est que les anneaux sont loin. Jamais Sauron ne pourra les retrouver d’après lui, et ce n’est pas plus mal comme ça. Celebrimbor est prêt à se laisser mourir pour protéger son secret. C’est mal connaître Sauron : il connaît des moyens de le tenir en vie, évidemment. Ce serait trop simple autrement.

Par chance pour abréger ses souffrances, Celebrimbor connaît aussi les moyens de faire sortir de ses gonds Sauron. Il n’hésite pas à le faire pour se faire tuer plus vite, prédisant une fameuse trilogie à venir : il voit qu’un anneau causera la perte de Sauron et qu’il est désormais prisonnier des anneaux. Rien que ça.

Sauron fait ensuite face à un des orques, un des favoris d’Adar et entame la discussion avec lui. Mais pourquoi ? La conversation est calme et apaisée, permettant à Sauron de manipuler l’orque. Quand ce dernier revient soi-disant blessé auprès d’Adar, c’est juste pour le tuer. Et c’est sacrément frustrant. Je suis triste pour Adar : il passe l’alliance tant attendue avec Galadriel, tout ça pour que ça termine en meurtre par ceux qu’il considérait comme ses enfants.

Et surtout, c’est la merde : Galadriel se retrouve à proximité de Sauron. Il est si fort ce Seigneur des Ténèbres. Il ordonne qu’Eregion soit rasé et que tous les elfes soient tués, sans exception. Plus que ça, cependant, les orques détruisent tout ce qu’ils trouvent, même les archives les plus précieuses des elfes. La vision est cauchemardesque pour Elrond : on le force à voir les archives être brûlées. Sauron veut les chefs en vie, alors il peut survivre à tout ça et voir toute la sagesse des Elfes être perdue.

En parallèle de tout ça, Galadriel et Sauron en arrivent vite à se battre l’un et l’autre. La scène est incroyable et sacrément cool. Galadriel manie bien l’épée, mais ce qui me bluffe le plus ce sont les mouvements faits avec la couronne de Sauron. Et les illusions ! Sauron est un ennmi surpuissant et terrible : il prend l’apparence d’Halbrand pour empêcher Galadriel de lui faire du mal. Puis, il prend l’apparence de Galadriel elle-même. Puis celle de Celebrimbor. Bordel. On a vraiment envie que Galadriel soit capable de le tuer dès à présent, là, tout de suite. Sauron est incroyable. Galadriel aussi, néanmoins. Il lui laisse la porte ouverte, elle la claque sans hésiter. Elle mérite de gagner ce duel, mais elle finit avec la couronne de Sauron dans la poitrine. Une fois de plus, c’est une sacrée scène, une chorégraphie et wow.

Galadriel termine au sol, blessée à mort aux pieds de Sauron qui récupère les neufs anneaux. La victoire semble à portée de main plus que jamais pour Sauron, mais à Eregion, les choses prennent un tournant inattendu. Bien qu’en deuil, le prince Durin envoie en effet les nains combattre auprès des elfes à Eregion. Ouf.

Les nains prennent vite le dessus et les orques sont dépités, incapables de faire face. Ils doivent aussi subir la colère de Sauron, malheureusement pour eux. Celui-ci n’apprécie pas du tout la défaite qu’il est en train de subir : outre les nains, Galadriel a réussi à résister à son emprise. Plutôt que de lui donner son anneau elle a décidé de sauter d’une falaise avec ; n’hésitant pas à lui dire d’aller se guérir lui-même plutôt que de vouloir sauver la Terre du Milieu.

Heureusement, sa chute est amortie par un arbre. Elle est retrouvée au pied de celui-ci par Arondir, le roi et Elrond. Ils ont survécu, et Galadriel aussi. Bien sûr, elle est empoisonnée par Sauron et sa couronne des ténèbres, mais il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Elrond retrouve l’anneau de Galadriel à côté d’elle et il fait une croix sur ses idéaux pour mieux la soigner : il porte l’anneau. Galadriel peut ainsi se réveiller et découvrir qu’Elrond porte l’anneau. Il lui remet vite néanmoins.

Certes, Eregion est détruite, perdue à jamais – avec ses archives – et Sauron est plus fort que jamais… mais l’espoir peut renaître malgré tout. Enfin bon… Tout n’est pas rose du tout : le prince Durin découvre même que son titre de roi est remis en cause par son propre frère et par les autres chefs nains qui n’apprécient pas d’avoir dû payer de lourds tributs. Bref, les nains ne seront pas le soutien qu’ils aimeraient être pour les elfes… et ils ont sept anneaux à portée de mains.

Les elfes ? Il faut à présent choisir entre attaquer Sauron ou se retirer pour se préparer à un combat plus victorieux. Le roi demande à ses plus proches commandants et alliés, Galadriel, Arondir et Elrond, quoi faire. Tous les quatre se montrent donc aux elfes, Galadriel plus lumineuse que jamais dans la série, et le roi montre son épée à son peuple. Beau cliffhanger à Fondcombe.

Isildur

À force de ne pas le voir et comme il est si détaché de tout le reste, on oublie presque l’existence de Theo, mais pourtant l’ado insupportable est toujours là. Il débarque auprès d’Isildur, qu’on oublierait presque aussi. Cela dit, même si j’aime bien Isildur son intrigue est pour le moment complètement dérisoire à côté de tous les dramas en parallèle. C’est chouette de voir qu’il se réconcilie avec Theo et que ça termine en câlins entre eux, mais ça ne sert vraiment à rien cette affaire.

Je préfère encore le voir avec Estrid. Malgré la trahison, celle-ci est encore là, construisant à présent une maison avec son mari. Le problème, c’est qu’elle a pris conscience qu’elle n’est pas amoureuse de son mari : il est gentil, mais elle est amoureuse d’Isildur. Après, elle confond l’amour avec l’attirance sexuelle apparemment. Isildur aussi. Il lui propose aussitôt de venir avec lui à Numenor.

Malheureusement, Numenor n’est plus ce qu’il connait et aime : il le découvre bien vite, bien malgré lui. Le fils de Pharazôn débarque en effet dans le village et ne tarde pas à lui donner des nouvelles bien sombres. Elendil est un traître, Isildur n’aura pas de passe-droit. Quant aux villageois, ils sont désormais de vrais esclaves pour Numenor, uniquement chargés de ramener du bois.

Isildur repart donc pour Numénor, en laissant derrière lui Estrid qui fait partie des êtres inférieurs aux yeux du nouveau roi. Elle ne peut donc être amenée à Numénor. La pauvre. Sacrée trahison amoureuse que de la laisser avec son mari.

En bref

Les défauts restent les mêmes qu’en saison 1, avec des intrigues bien trop détachées les unes des autres. Je me sens forcé de commencer par ici, même si j’ai surtout envie de dire du bien de cette saison 2. Elle réussit à capitaliser sur ce qui a fonctionné dans la première et le fait bien, renforçant encore la narration épique et le sentiment d’une marche inexorable vers les trilogies de films que l’on connaît. D’ailleurs, je suis bien plus à fond devant la série que devant les films, en grande partie grâce à ses personnages, mais aussi parce que tout me semble plus évident et plus clair. Disons que j’ai l’impression de commencer par le début, quoi.

En attendant l’annonce officielle d’une saison 3, je me sens forcé de refaire un point rapide pour me remettre toute l’intrigue en tête dans deux ou trois ans : Celebrimbor a forgé les anneaux durant la saison 2 – il ne manque plus que l’anneau pour les gouverner tous. Il est tué par Sauron, qui s’est arrangé pour tuer Adar, récupérer ainsi les orques ET avoir les neuf anneaux des hommes. Les nains ont sept anneaux et le prince Durin est devenu roi, en voyant son père se faire tuer par le Balrog au cœur de Khazad-Dûm. D’autres clans de nains contestent ce roi illégitime à leurs yeux. Enfin, les elfes ont trois anneaux – le Roi, Galadriel et Cirdan à qui on accorde peu d’importance pour le moment ont chacun un anneau. Les elfes prennent la décision de rester en Terre du Milieu et de se battre.

En parallèle, à Numénor, la reine Miriel est détrônée par Phazarôn, qui l’accuse d’être alliée avec Sauron. Cela laisse Elendil en fuite alors qu’Isildur est sur le point de revenir pour constater que la cité de ses rêves est loin d’être aussi belle que dans son souvenir. Oh, et l’Etranger est bien Gandalf. Il s’est séparé désormais de Poppy et Nori, qui aident des hobbits à être à nouveau nomades… Sauf que ça, franchement, c’est l’intrigue dont je me passerais bien.

Je suis sûr que ça ne suffira pas dans deux ans à tout nous remettre en tête, mais écoutez, c’est déjà pas mal d’infos à assimiler pour une seule saison. Non mais quel plaisir cette série quand même !

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Les Anneaux de Pouvoir – S02E07 – Doomed to Die – 19/20

Quel épisode de fou. Plus d’une fois, j’ai regretté de ne pas le voir au cinéma tellement tout ça a désormais des allures de film grand écran. Le budget est toujours là, les deux ans d’attente sont récompensés et la saison est une vraie réussite rien que parce qu’elle a pu mener à un épisode si bien maîtrisé d’un bout à l’autre – écriture, effets spéciaux, acteurs. C’est vraiment chouette. Et énervant par certains aspects, mais le bon énervement.

Spoilers

Le siège d’Eregion commence.


There is a dearth of Elven heroes this night. It would be a pity to lose another.

Quoi de mieux pour bien commencer le week-end qu’un rattrapage en bonne et due forme d’un nouvel épisode de cette saison 2 ? En plus, j’attends beaucoup de celui-ci, parce que tout est en place pour que ça pète un bon coup et que ce soit dingue à suivre : Sauron a eu ce qu’il voulait, l’épisode précédent s’est fini par la promesse d’une guerre.

Celebrimbor

Aussi, le début de cet épisode est doublement étonnant : on nous dispense du générique et on suit Celebrimbor boire son thé en paix. Moi aussi pour la peine. Dans la paix totale d’Eregion, il nous forge des anneaux supplémentaires pour les hommes. Il y en a bien neuf, comme prévu… et il ne se doute pas un instant de la guerre qui fait rage à ses portes. Il est puissant ce Sauron tout de même.

Puissant, oui, mais pas tout-puissant non plus : Celebrimbor voit bien qu’il y a des détails qui déraillent. Il manque une pierre à son marteau, le reflet dans le miroir le reflète tel qu’il est vraiment… mais bon, il se laisse amadouer tout de même par Annatar. Il lui promet des anneaux, mais joue la montre tout de même. On sait qu’ils sont au complet, mais Sauron pense que non.

Pourtant, pour lui, le temps presse : Adar assiège la ville et la Forge. Si officiellement Sauron continue de dire que Celebrimbor ne veut pas contre-attaquer, il se rend compte que pour gagner du temps, il n’a pas le choix : il faut bien contre-attaquer. Sauron prend donc le commandement d’Eregion, s’attire les yeux doux de Mirdania de Celebrimbor et se prépare à un siège qui tourne mal. Il comprend vite le problème : Adar détourne finalement les catapultes vers les montagnes proches. Sa stratégie est évidente : bloquer la rivière qui protège la ville.

Ce faisant, il provoque un barrage qui affaiblit considérablement Eregion. Même Arondir est déprimé par ce qu’il voit, mais Celebrimbor continue de ne rien savoir. Il se doute tout de même de quelque chose, marquant ses bougies et observant une souris qui fait tout le temps le même trajet, en boucle, mais bon, le temps presse en vrai. Celebrimbor finit par confronter Annatar sur ce schéma qui se répète et les bougies qui ne se consument pas. Il est loin d’être aussi apaisé que prévu, et ça ne fait qu’empirer quand il brise un carreau et entend soudainement les cris de la ville en flammes.

Son paradis sympathique se brise en même temps que la vitre : Celebrimbor découvre soudainement qu’il a raté le siège. Les orques sont en effet en train de traverser la rivière et de se rapprocher dangereusement de la ville, malgré les excellents archers côté elfes. En vrai, comme en saison 1, cet épisode a un vrai look de film. La bataille n’a rien à envier aux productions grand écran (enfin, si, justement : le grand écran ; ça manque un peu).

Sauron libère donc Celebrimbor de son emprise, permettant au forgeron de découvrir avec horreur le champ de bataille devant lui et son stock de mithril… qui est en fait le sang de Sauron. Oui, ça y est, ENFIN, Celebrimbor a compris avoir affaire à Sauron. C’est terrible. En plus, il n’a le temps de prévenir personne qu’il se fait déjà assommé par un boulet de canon. Sympa cette bataille.

Si Celebrimbor fait tout pour prévenir les autres de ce qu’il s’est passé, il n’est pas bien convaincant quand il débarque comme un fou auprès de Mirdania pour lui dire qu’il était dans une prison de l’esprit. Sauron est bien trop fort pour lui : il s’est assuré pendant tout ce temps d’avoir la confiance totale de tous les elfes d’Eregion.

Celebrimbor peut bien dire tout ce qu’il veut, c’est peine perdue : Sauron utilise ses pouvoirs pour montrer à tous qu’il a du sang rouge, pas noir comme l’affirme le forgeron, mais aussi pour faire en sorte que Celembrimbor pousse Mirdania du haut de la muraille vers une fin atroce. La pauvre tombe donc pour mieux se faire abattre à coup de hache par un orque. C’est terrible. Je suis vraiment triste pour elle, même si je n’aimais que moyennement son personnage : c’est vraiment une fin horrible. Elle ne saura rien de la véritable cause de sa mort. Sauron l’aura manipulée pour mieux s’en débarrassée après l’avoir séduite pendant deux épisodes. Dur.

En tout cas, ça force Celebrimbor à travailler à nouveau avec Sauron, l’occasion pour le Forgeron de se rendre compte que Sauron ment tellement bien qu’il arrive à se convaincre et s’illusionner lui-même. Il profite d’un instant d’inattention de Sauron pour brûler les neuf anneaux – comme si. Cela ne fonctionne pas et force Celebrimbor a récupérer les anneaux. Pris de désespoir et forcé de s’enfuir pour échapper à Sauron, il doit alors se débarrasser de ses menottes. La seule solution qu’il trouve est de… se couper le pouce. Et bon appétit.

Malheureusement pour lui, il se fait assommer une deuxième fois par un boulet de canon et est récupéré par des elfes qui le pensent fous.

Elrond

Pendant ce temps, du côté des nains, le roi continue de vouloir reprendre la mine. Tant pis pour son fils et sa belle-fille : il sait ce qu’il veut, et c’est creuser. De manière inattendue, le chef de l’armée change alors de camp : il décide d’expliquer à Durin et Dina qu’il est désormais dans le même camp qu’eux. Si ça fait plaisir à Durin ce n’est rien par rapport à la bonne nouvelle qui suit : Elrond souhaite lui parler.

L’elfe bannit des terres des nains débarque en effet dans la montagne pour parler à son vieil ami, dont il découvre le plan de détrôner son père. Le timing ne l’arrange pas vraiment : Elrond aurait bien besoin de l’aide des nains pour renforcer les rangs de l’armée allant vers Eregion.

Il débarque juste après la mort de Mirdania et emmène toute une armée d’elfes pour s’en prendre aux orques. Il arrête toutefois de charger ses ennemis quand il découvre que Galadriel est prisonnière et menacée de mort par Adar en cas d’attaque. En vrai… Une vie pour toute une ville, et une guerre ? Eh, il aurait mieux fait de continuer de charger.

C’est justement ce que lui dit Galadriel quand Elrond prend le temps de s’attabler avec le chef des orques. En effet, Adar veut passer un marché avec Elrond : c’est facile de le deviner, ce qu’il veut, c’est l’anneau. Et en échange, il lui rend Galadriel. Adar insistant sur le fait qu’il a une armée plus grosse et plus de compétences qu’Elrond en stratégie militaire, le marché paraît alléchant. Seulement voilà, c’est mal connaître Elrond. Il fait le choix de sacrifier Galadriel, évidemment.

Il demande tout de même à dire adieu à Galadriel, qui accepte totalement le sacrifice et souhaite voir les elfes victorieux. Elrond nous fait alors le coup de la diversion en embrassant Galadriel… pour mieux lui donner quelque chose. Je m’attendais vraiment à ce que ce soit l’anneau, mais c’est en fait juste la broche qu’on venait de le voir retirer de son épaule. C’est très malin, tout ça. Il fallait bien lui laisser l’occasion de se sauver.

Elrond la quitte ensuite pour assurer à son second qu’ils sortiront victorieux de tout ça. Il sait que les nains vont venir leur prêter main forte. Le prince Durin est en effet en train de faire un discours pour motiver ses troupes au même moment, en leur expliquant le plan de Sauron : il joue sur leur cupidité pour les distraire des combats. À nouveau, ça donne envie de voir tout ça sur grand écran, surtout que les combats reprennent dans la forêt autour d’Eregion. Elfes et orques s’entretuent dans de jolies scènes de bataille – et Elrond s’énerve quand on égorge son cheval. Pauvre cheval – sa mort m’a provoqué la même réaction que celle de Mirdania, tout de même. Pauvre Mirdania, je ne la respecte pas. Elrond venge son cheval bien mieux que Mirdania ne le sera jamais, en plus.

Dans la bataille, on suit également une elfe asiatique, Rian. C’est chouette pour la représentation, je ne dis pas, mais ça aurait été cool de lui donner une réplique ou d’en faire un personnage pour de vrai. Entre ça et Mirdania qui se fait tuer bêtement, la série n’arrive pas à me convaincre tout à fait côté féminisme. OK, Rian a un prénom et quelques lignes de dialogues un peu après, mais elle se prend quinze flèches d’un coup dix secondes après. OK, super, elle est méga héroïque, se relève et lance LA flèche enflammée qui provoque une explosion de dingue dégommant plein d’elfes ; mais je suis vraiment énervé. C’est un personnage qui aurait pu être tellement intéressant, en vrai.

Galadriel

Par conséquent, Elrond fait de sacrés dégâts parmi les troupes d’Adar. Celui-ci perd peu à peu la confiance de ses troupes : il est censé les aimer, mais il les laisse se faire descendre. Eh, franchement, nous faire des scènes d’émotions de la part des orques, c’est inattendu cette série. Pour autant, j’aime bien ce que ça donne (enfin tant que la série n’en fait pas des caisses non plus comme avec la cérémonie d’incinération).

Adar s’en tire par un discours malhabile, juste avant de découvrir que Galadriel a pu s’échapper grâce à Elrond. Celle-ci est encore dans le camp, cherchant à dissimuler son visage comme elle peut dans des habits d’Orque. Elle est maligne, tout de même. Il lui faut tout de même l’aide inattendue d’Arondir pour avoir la vie sauve, hein. On pourrait croire qu’elle serait reconnaissante et ferait tout ce qu’il veut ensuite, mais non. Elle le détourne aussitôt de sa mission de se venger d’Adar, lui assurant qu’ils ont besoin d’héros comme lui. Franchement, c’est pas cool. La réplique est géniale, mais elle est vraiment égoïste, non ?

Bon peut-être qu’elle a raison. Elle débarque pile à temps à Eregion pour arrêter les elfes qui s’en prennent à Celebrimbor et lui assurent qu’il devrait rester dans sa tour. C’est chouette de sa part : elle a encore assez d’autorité pour convaincre tout le monde que Celebrimbor n’est pas fou – peut-être un peu trop vite d’ailleurs. Tout aussi vite (on a que huit épisodes après tout), Galadriel découvre donc le plan de Sauron et les neuf anneaux.

Elle veut aussitôt que Celebrimbor parte de la ville avec les anneaux, mais le forgeron regrette trop de s’être laissé manipuler par Annatar. Il avoue avoir toujours su qu’il avait affaire à Sauron au fond de lui et confie les neuf anneaux à Galadriel. Le but de celle-ci est donc de quitter à nouveau la ville et de s’enfuir le plus loin possible, tout en sauvant un max de gens. Namarie.

Celebrimbor, au contraire, reste un peu plus longtemps et a désormais pour rôle de retenir Sauron le plus longtemps possible. Du moins, c’est ce que j’en avais compris. Ces abrutis d’elfes prennent finalement la décision de confronter directement Sauron et de l’arrêter comme un vulgaire criminel. Ce n’est pas ce qu’il est : Sauron révèle une fois de plus l’étendue de ses pouvoirs. Je suis énervé. Celebrimbor est vraiment un abruti fini à ce stade : il regarde Sauron faire s’entretuer tous les gardes et se retrouve seul face à lui. Un cliffhanger un brin énervant (mais ce n’est rien par rapport à plein d’autres scènes).

Adar

Dans tout ça, Arondir a eu la bonne idée d’écouter Galadriel et de venir en Eregion pour aider les elfes à protéger la cité. Il fait bien : c’est depuis la muraille qu’il découvre qu’Adar a pris la décision de faire appel à un troll, rien que ça. Le géant débarque donc sur le champ de batailles et représente une vraie menace. Il ne doit absolument pas atteindre la muraille de la ville.

Tous les elfes présents font leur possible pour défendre la ville. J’ai beaucoup aimé la scène, d’autant qu’elle permet à Arondir d’avoir enfin une scène avec Elrond. En effet, les deux se croisent sur le chemin du troll. Les flèches d’Arondir ne lui font pas grand-chose, le piège tendu par Elrond ne fonctionne que partiellement, mais eh… Le Roi lui-même débarque alors pour les aider à venir au bout du Troll. C’était très chouette à voir comme scène. L’union des trois elfes permet certes de se débarrasser de cet ennemi redoutable, mais les orques ne s’arrêtent pas en si bon chemin. Adar lance donc un nouvel assaut ensuite, et c’est celui qui sera le plus douloureux à suivre.

Le jour se lève et les nouvelles ne sont pas bonnes. Il ne reste pas beaucoup d’elfes. Certes, Elrond compte sur les nains, mais ceux-ci n’arrivent pas. À la place, c’est le second d’Elrond qui débarque pour lui annoncer que Khazad-Dûm vient de fermer ses portes. En effet, le prince Durin revient sur sa promesse, bien forcé : son père a pété un câble, s’en est pris à l’armée, à tué des nains et est retourné creuser. Dina était donc en danger, et toute la montagne avec. Durin fait le choix de sauver sa maison plutôt que son pote.

Cela peut se comprendre, mais la fin de cet épisode est ainsi teintée de désespoir : Arondir se fait transpercer par Adar (ils ne viennent quand même pas de le tuer là ?), le roi aussi, puis Elrond… a la vie sauve, mais uniquement parce qu’Adar préfère lui arracher l’anneau de Galadriel. Ouais, vraiment, c’est la merde. Et en plus, je suis sûr qu’on va rester coincé dans ces intrigues pour retourner auprès de Nori, Poppy et l’Etranger. Flemme. Allez, Isildur me manque après tout.

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Les Anneaux de Pouvoir – S02E06 – Where is he ? – 16/20

Il est clair que cet épisode met en place tout ce qu’il faut pour l’épisode suivant, qui sera sûrement le meilleur de la saison. En attendant, c’est un épisode qui fait un peu plus que d’habitude le tour des différents personnages de la série. Ils sont tellement nombreux que chaque intrigue n’avance qu’à peine ; parfois trop vite d’ailleurs. M’enfin tout de même, dans l’ensemble, c’est incroyable et vraiment bien comme série.

Spoilers

Galadriel hésite à accepter le marché d’Adar, Annatar continue de manipuler Celebrimbor.


Love me later.

Le week-end s’annonce si chargé que je ne suis même pas sûr de réussir à commencer Agatha All Along, mais ne pas voir Les Anneaux de pouvoir, ce serait juste la honte. Et puis, j’ai trop envie de savoir ce qui attend Galadriel cette semaine – même si ça suppose de me taper toute la partie sur l’Istar, Nori et tout là… Est-ce qu’elle va accepter le deal d’Adar ? Suspeeeeense.

Aux portes d’Eregion

L’épisode a le bon goût de commencer par l’intrigue d’Arondir. Le voilà qui court en forêt et se rapproche clairement du camp d’Adar, donc de Galadriel. Il tue quelques orques au passage, se débrouillant pour récupérer une carte lui indiquant, je pense, la progression du Mordor.

La menace Adar grandit de plus en plus. J’aime le fait qu’il souhaite faire équipe avec Galadriel. Je trouve ça bien amené dans la mythologie de la franchise. On les retrouve en train de papoter autour d’un bon repas cette semaine : Galadriel le déteste toujours autant, mais ne déteste-t-elle pas plus Sauron après tout ? C’est difficile comme situation pour elle.

Elle refuse toujours d’aider Adar, même lorsqu’elle se rend compte qu’ils ont été manipulés de la même manière. Ils méprisent Sauron – il a promis à Galadriel une armée, à Adar des enfants. Pour convaincre définitivement Galadriel de bosser avec lui, Adar lui montre aussi la couronne de Morgoth. C’est supposé la convaincre qu’avec cette couronne et les trois anneaux des Elfes, ils ont peut-être enfin de quoi faire tomber Sauron.

En plus, Adar a deviné qu’Halbrand était son ennemi juré : ils savent donc où est Sauron. Le choix est simple pour Galadriel : rester prisonnière ou bien faire équipe avec Adar pour tuer leur ennemi commun. Dur de s’allier avec un orque, mais si c’est pour le plus grand bien après tout ? Sans trop de surprise, elle demande ensuite à Adar de le libérer pour lui présenter toute la situation : elle sait bien que Celebrimbor est à la merci de Sauron et elle devine déjà le plan maléfique qui se dessine.

Le problème, c’est qu’Adar n’est pas complètement idiot : il se rend compte que le marché que propose Galadriel ne met pas à l’abri les orques. En fait, il la manipulait pour avoir toutes les infos des elfes : Galadriel a confirmé l’existence des anneaux, l’identité de Sauron mais aussi le fait qu’Elrond avait son anneau. Cela fait beaucoup. Il montre toute son armée incroyable à Galadriel et lui explique son intention d’attaquer Eregion.

Malheureusement, celle-ci comprend trop tard avoir été manipulée. Pire : elle devine que c’est exactement le plan de Sauron qui se met en marche. Adar va attaquer Eregion et faire le jeu de Sauron, réunissant des anneaux.

Eregion

Pendant ce temps, Celebrimbor ne comprend pas pourquoi les anneaux des humains continuent de lui résister. Le problème, c’est qu’ils n’ont plus de mithril (les nains ont autre chose à faire) pour faire de nouveaux essais alors tous les employés de la forge sont dépassés par l’attitude du forgeron. Il est particulièrement agressif avec ses employés, qui sont surpris de découvrir qu’il ne se souvient même plus des prénoms d’eux. Il oublie même Mirdania, ce qui est tout de même gênant.

Celebrimbor est complètement rendu fou, et ça semble beaucoup amuser Annatar. Ce dernier continue de la manipuler tranquillement, et ça lui fait d’autant plus plaisir que le roi des elfes demande une audience avec lui. Le forgeron la refuse, parce que sa priorité, ce sont les anneaux. C’est exactement ce qu’Annatar voulait entendre : il en profite pour prendre le pouvoir sur Eregion, devenant le référent à consulter dans toutes les affaires.

Aussitôt, Annatar vire tous les forgerons, pour s’assurer que Celebrimbor reste solitaire. Alors que les Orques se rapprochent de plus en plus et laissent des cadavres en message (et avec un message sur les torses bien musclés : « où est-il ? »), il s’assure aussi que les elfes soient tenus à l’écart de la menace.

Cela ne fonctionne qu’un temps : bien sûr qu’Adar finit par lancer l’assaut contre Eregion. Annatar décide tout de même de rassurer Celebrimbor et de lui dire que les affaires de la cité son ordre, un peu en vain. Le forgeron a du mal à se laisser manipuler par Annatar cette fois et il décide d’aller voir par lui-même que tout se passe bien à Eregion.

Quand il sort de sa tour, c’est effectivement ce qu’il voit : tout se passe bien. Annatar a eu le réflexe de toucher Celebrimbor juste avant et il utilise ses pouvoirs pour le convaincre que la ville est en paix et que l’urgence est de créer les neuf anneaux de pouvoir des hommes. On s’approche du compte final ma foi. L’anneau, le seul qui compte, se rapproche. Et en attendant, une fois Celebrimbor de retour dans sa tour, on nous confirme que c’est bien le chaos dans les rues d’Eregion. L’armée des orques est aux portes de la ville. Cette fois, l’épisode 7 sera épique ou ne sera pas. On compte sur Arondir pour arrondir les angles et tout arranger ou pas ?

Numénor

Dans la cité, rien ne va plus depuis que Pharazon est au pouvoir. Voilà Elendil qui se retrouve condamné à mort, face à sa propre fille qui n’en a rien à carrer, à moins qu’il ne renonce à ses crimes – à moins qu’il n’accepte Pharazon comme seul vrai roi de Numénor. Il veut bien renoncer à ses crimes, mais certainement pas s’empêcher de dire que Pharazon est un traître pour Numénor. Bref, il choisit la condamnation à mort, ce qui fait plaisir au tribunal populaire mais pas tellement à sa fille.

La mise à mort ? Elle se fait selon la tradition des Valar. Il devra donc être bouffé par un ver des mers, rien que ça. Paniquée, la fille d’Elendil essaie encore de faire en sorte que son père renonce à ses convictions. Elle n’a pas envie de perdre son père, mais bon, elle a fait des choix de merde, il faut bien qu’elle les assume. Pourtant, son père en arrive à la renier, comme Pharazon l’avait prédit.

Seulement voilà, elle a aussi un coup d’avance sur son père : elle a réussi à organiser une rencontre entre Elendil et Miriel. La reine légitime ordonne donc à Elendil de s’agenouiller devant Pharazon. Les grands principes, c’est bien, mais Miriel préfère voir (enfin… façon de parler) Elendil survivre qu’être exécuté. Malgré cet ordre de sa reine, Elendil persiste à dire que sa foi est plus importante.

La cérémonie de l’exécution est ainsi organisée. Pauvre Elendil. Alors qu’il est prêt à se sacrifier et à sauter dans la mer, Miriel débarque finalement pour tout empêcher. Je dois dire que ça, c’est un twist que j’ai vu venir. Miriel affirme que le crime est commis en son nom et que c’est pour cela qu’elle peut être jugée à sa place par les vers de mer. Plutôt que de sauter, elle descend donc l’escalier jusque dans l’eau de mer. Elle est ensuite aspirée par le fond lorsque le monstre se pointe et est laissée pour morte un temps.

Pourtant, le monstre l’avale pour mieux la recracher face à une partie du peuple et aux officiels du gouvernement de Pharazon. Et ça, c’est un signe beaucoup plus classe que l’aigle de Pharazon. La gueule de ce dernier est amusante à voir, mais la scène suivante le voit consulter sa boule magique pour mieux apprendre qu’Halbrand est Sauron – du moins, ça doit se deviner avec ses visions, je pense.

Le désert

Après une semaine sans nouvelle de lui, c’est reparti pour un détour par l’Etranger qui apprend à utiliser sa magie avec son nouvel ami. J’étais bien sans nouvelle d’eux. Plus le temps passe, plus cette portion de l’histoire me soule. Tom propose une petite balade à notre magicien, l’emmenant dans un désert où il doit choisir son prochain bâton.

Pas évident : il y a plein de bouts de bois qui pourraient faire l’affaire pour faire de la magie, l’Etranger est pressé par le temps parce qu’il a des visions de Nori… et Tom lui explique qu’il est temps de faire un choix. Soit il continue de choisir la magie pour s’opposer à Sauron, soit il abandonne la Terre du Milieu à son sort pour sauver son amie. Sa destinée ou son amie ? Je suis sûr que si ça avait été proposé à Arondir, ça m’aurait passionné, mais là… Bon, je suis curieux de savoir quel choix il fera, mais voilà quoi.

En parallèle, Nori continue de sympathiser avec sa famille nouvellement trouvée. Elle papote donc avec la cheffe de la tribu, qui lui confie toute sa vie et le décès de son mari. Soit. Elle est sédentaire et ça doit faire bizarre à Nori, mais j’ai du mal à accrocher à cette nouvelle communauté aussi. En vrai, mon problème, c’est que tout ça est là pour ajouter du lore à un monde qui était déjà bien complet avant.

Alors que Nori parle avec la cheffe, Poppy drague toujours. Si c’était très visible qu’il y avait une attirance avec Merimac, je trouve que le premier baiser arrive bien trop vite. C’est toujours pareil : la saison fait huit épisodes, alors c’est sûr que ça doit arriver vite ; mais en deux épisodes… pour ne pas dire en quatre scènes, c’est juste trop. Dommage, d’ailleurs, parce que j’aime bien Poppy.

Bref, tout ça mène à Nori et Poppy qui décident de se battre pour cette nouvelle famille. Et c’est tout ? Elles ne feront vraiment pas grand-chose cette saison.

Khazad-Dum

Je ne pensais pas voir les nains cette semaine, et pourtant, on passe bien par Khazad-Dum où le roi Durin fait de la merde et exploite tout le monde pour se constituer un énorme trésor. Il y a de plus en plus d’or autour de son trône et ça craint : on sait que ça finira par un dragon pour les chasser de la montagne. En attendant que ça arrive, Annatar vient réclamer davantage de mithril. Le prince Durin lui refuse, mais le roi est intéressé quand il est question de bois ou de quelque chose de plus… précieux.

Il est fort cet Annatar. Pourtant, le roi refuse le marché. Je ne m’y attendais pas tellement, mais l’idée était juste de nous annoncer une fois de plus l’arrivée du Balrog. Même si Annatar ne parvient pas à convaincre Durin, il est à noter qu’en fin d’épisode, il donne bien du mithril à Celebrimbor. J’imagine qu’il le vole.

Le roi est pourtant sûr de faire le bon choix quand il est question de ne pas donner du mithril à Annatar, non pas comme le prince le pense par éthique, mais juste parce qu’il veut davantage de richesse et pouvoir. Le prince comprend bien vite que son père est manipulé et possédé par l’anneau. Il le lui dit, mais le roi refuse de le retirer. Il est bien déçu par son fils, surtout que celui-ci essaie même de lui retirer par la force.

La force, justement, c’est ce que le roi a beaucoup plus depuis qu’il porte l’anneau. Il envoie valser son fils, qui se retrouve ensuite à pleurer la perte de son père alors que sa femme lui fait la morale pour qu’il reprenne les choses en main. Elle est totalement en train de lui souffler et lui intimer l’ordre de faire tomber la couronne de son père tout de même. Il se laisse convaincre, bien sûr.

Il doit donc approuver la scène suivante où Disa s’oppose aux nains suivant les ordres du roi en poussant quelques cris pour faire venir des chauve-souris et les chasser. Le prince Durin est fou amoureux de sa femme badass, c’est mignon à voir. Drôle d’endroit pour faire un cliffhanger, néanmoins.

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Les Anneaux de Pouvoir – S02E05 – Halls of Stone – 18/20

Il est toujours aussi énervant de voir la série se perdre dans des méandres et laisser de côté plein de personnages, mais en même temps, cet épisode avance vraiment vite sur la mise en place de tous les éléments qu’on en attendait. Il est vraiment question des anneaux, on voit très bien la mise en place de la saga qu’on connaît et ça mène à une qualité globale d’écriture vraiment chouette. Les pièces s’emboîtent, c’est jouissif.

Spoilers

Les nains obtiennent des anneaux de pouvoir, les conséquences du plan d’Annatar commencent à se voir.


Much of the misery of men is of their own making.

Le cliffhanger donnait vraiment envie de voir la suite, alors me voici évidemment… avec quelques jours de retard quand même. De toute manière, le cliffhanger n’est pas la priorité de la série dans cet épisode (malheureusement).

Khazad-Dum

L’épisode commence par un joli plan de la montagne de Khazad-Dum pour nous informer que la livraison des sept anneaux des nains est déjà faite. Ce fut rapide… Après, la série est diffusée par Amazon, c’est bien logique que la livraison soit rapide. Grâce aux anneaux, le roi des nains est en tout cas à même de trouver ce qu’il croit être une solution idéale au problème de la montagne : il veut creuser et abattre un mur fondateur. Durin a beau essayer de le raisonner, on ne va pas à l’encontre des ordres du roi, aussi fous soient-ils.

Le roi se met donc à miner le mauvais mur et Durin fait en sorte que les autres nains se barrent, pour éviter qu’ils ne critiquent le roi. Contre toute attente, cependant, le roi avait raison : d’accord, toute la montagne tremble et ça fait peur, mais les travaux qu’il entreprend ramènent bien un peu de lumière du jour dans la montagne. Il n’en faut pas plus pour que les nains retrouvent espoir et lumière du soleil au cœur de la montagne. Que Khazad-Dum est belle dans cette série !

Dommage, ça ne durera pas. D’ailleurs, en parallèle, la femme de Durin n’est plus si convaincue que les anneaux soient une bonne chose. Elle n’aime pas voir le roi emprunter de nouvelles voies et, selon elle, tricher avec leur vraie nature. Elle n’est pas au bout de ses surprises : en faisant ses courses, elle découvre qu’il existe désormais une taxe imposée par le roi. Chaque sou dépensé sera doublé d’un impôt d’un même montant – la taxe de l’anneau. Sacré remerciement.

Bon, elle achète une petite boule qu’elle fait tomber et qui roule finalement tellement loin qu’elle s’éloigne du marché et découvre une sorte de caverne dans la grotte. Un petit chant plus tard et elle réveille bien malgré elle un dragon. LE dragon. Au passage, elle casse aussi la boule qui a lui a coûté un rein.

Il est trop tard pour revenir en arrière de toute manière : le roi des nains est déjà en train de présenter les six anneaux restants aux conseillers des autres chefs de tribus, pour les leur vendre. Le roi Durin fait de plus en plus de merde de toute façon : il ordonne à présent de creuser plus profondément et flippe qu’on lui vole son anneau, s’énervant sacrément quand il le retire lui-même… Son précieux, quoi.

Bref. Il est question d’aller creuser plus profondément dans la montagne. Pourtant, le prince Durin débarque pour prévenir son père que ce serait une catastrophe, mais le roi n’écoute rien. On sait vers quoi on se dirige, on sait vers quel dragon les nains se dirigent. Durin le jeune fait tout ce qu’il peut pour éviter que son père ne se serve des anneaux, mais c’est trop tard. Il accepte finalement les honneurs que son père lui rend. Certes, il promet de ne jamais porter d’anneau, mais bon, c’est trop tard.

Eregion

De son côté, Celebrimbor est heureux de pouvoir enfin annoncer une collaboration fructueuse entre les nains et les elfes. C’est de là que viennent les portes de Durin, qui ne s’ouvrent qu’avec le mot de passe et visibles à la lumière de al lune. Eh, c’est du fan service à ce stade, mais le clin d’œil fonctionne bien. Le tout se fait devant Annatar (Sauron, donc) – et sous son impulsion – qui ne veut surtout pas être cité par Celebrimbor.

En vrai son nouveau but est de manipuler le forgeron pour qu’il puisse faire quelques anneaux aux hommes. L’elfe n’est pas ravi de la manipulation évidente qui se joue devant lui, il la dénonce… mais ça n’arrête pas Annatar, bien au contraire. Cela lui ouvre une jolie voie royale pour en parler plus longuement et imposer le sujet à Celebrimbor. Ce dernier s’oppose à la création d’anneaux pour les hommes, mais Annatar parvient à le convaincre en lui parlant des hommes les plus sages, les plus courageux. Il veut donc neuf anneaux – la perfection du trois, multipliée par trois pour un troisième ouvrage.

Malgré tout, Celebrimbor refuse de forger davantage d’anneaux. Il pense que son non définitif est sans appel, en vain. Annatar décide de créer lui-même les anneaux. C’est con, surtout qu’en parallèle, le roi des Elfes reçoit la missive de Celebrimbor selon laquelle la forge est à l’arrêt. Ce n’est évidemment pas le cas, mais ça suffit à convaincre les conseillers du roi. On insiste donc pour que les elfes partent au plus vite pour le Mordor, sans se préoccuper d’Eregion… Galadriel avait tort, soi-disant.

Elle a pourtant tellement raison ! Au même moment, à Eregion, tout part en vrille. Mirdania, l’assistante de Celebrimbor, enfile un anneau et découvre la terrible vérité derrière les anneaux. En l’enfilant, elle voit la forge pleine de brume et de flammes – et Sauron. Invisible aux yeux des autres, elle met en danger malgré elle tous ses amis et collègues, jusqu’à ce que Celebrimbor intervienne. Il comprend un peu trop tard qu’il a fait un pacte avec le diable.

Il en a conscience et refuse de donner ses conseils précieux face à Annatar pour éviter la corruption des hommes. Notre Sauron n’en est pas ravi, mais ce n’est que le début : le prince Durin débarque ensuite à Eregion pour accuser l’anneau d’avoir changé son père. Celebrimbor refuse de l’envisager. Si les anneaux sont parfaits, ils peuvent toutefois se mettre d’accord sur le fait que le défaut vienne d’Annatar.

Ce dernier sent bien que le vent tourne. Il se met donc à draguer Mirdania en la comparant à Galadriel et commence à la manipuler en critiquant Celebrimbor devant elle. Quel beau méchant il fait. Ce n’est que le début en plus : ça empire ensuite quand il parvient à convaincre Celebrimbor que c’est lui qui a corrompu les anneaux avec son mensonge au roi des Elfes. C’est excellent. Tout s’explique en tout cas : les anneaux des nains sont corrompus par le mensonge de Celembrimbor. Comme il est impossible pour lui de dire la vérité à son roi pour rétablir l’équilibre, il s’enfonce alors plus profondément dans la merde. C’est si triste quand on sait vers quoi on se dirige.

On sait qu’on va vers la catastrophe et on y va désormais à toute vitesse : Celebrimbor demande à ses forgerons de travailler à présent à la création des neuf anneaux des hommes de manière à rétablir l’équilibre et empêcher les anneaux des nains de trop déraper. Annatar les encourage aussi, alors que Celebrimbor déprime de ce qu’il a fait. Il est tombé dans le piège, il le sait, mais il ne peut plus faire marche arrière. Et toute la terre du milieu va en payer les conséquences.

Numenor

À Numenor, il est l’heure pour Pharazôn de régner. Il a récupéré le sceptre royal et continue d’être un bon bâtard malgré tout. Le choix de mot est volontaire : il s’en prend à son propre fils, en lui expliquant que sa mère imaginait qu’il serait un scélérat quand il était bébé et qu’elle était vivante.

De son côté, l’ancienne reine de Numenor a perdu une grande part de son pouvoir. Miriel se retrouve à devoir convaincre Elendil qu’il en fait trop et que leur combat est perdu d’avance. Ou plutôt : elle est sûr que cette défaite les mènera à la victoire, parce que depuis qu’il a touché à sa boule magique, elle a aperçu un nouveau destin pour Numénor – et le règne de Pharazon, aussi compliqué soit-il, en fait partie.

Nous voyons ainsi les anciens soldats favoris de Miriel être dépouillés des armes et des honneurs auxquels ils avaient droit, y compris Valandil. Ce dernier se fait rapidement une raison, néanmoins, n’hésitant pas à réaffirmer devant tous qu’Elendil est son capitaine – et tant pis si ça déplaît au nouvel ordre au pouvoir, tant pis s’il doit tourner le dos à son amie d’enfance. J’aime beaucoup son personnage, là où les remerciements de tous les soldats pour leur ancien capitaine m’ont paru quelque peu excessive. Eh, ça fait plaisir qu’Elendil soit toujours bien respecté, cela dit, même si sa fille ne le respecte plus du tout.

C’est terrible, en plus : il n’y a plus grand-chose qui est respecté à Numenor. Le roi fait ordonner la fermeture du plus vieux temple de la ville, et ça part vite en vrille quand c’est son fils qui est chargé de faire exécuter les ordres. Le gamin est en roue libre, n’hésitant pas à attiser la colère d’Elendil volontairement en détruisant une icône religieuse. Cela part rapidement en coups de poings entre eux, le prince ordonnant tout de même qu’on lui tienne Elendil.

Valandil s’interpose aussitôt, puis est celui qui passe à tabac le prince. Oh, il manque de peu de mourir au passage, mais il reprend le dessus. Toutefois, Elendil lui ordonne de laisser en vie le prince. C’est une erreur, parce que Valandil est 100% fidèle à son capitaine. Il laisse tomber son épée, s’approche et de lui… Valandil se fait donc tuer d’un coup d’épée dans le dos par ce gamin qu’est le fils du roi. Quel lâche. C’était à peu près sûr. On ne tourne pas le dos à un rat pareil. Et ça n’arrange pas les affaires d’Elendil, qui se fait arrêter sur le champ pour trahison.

Lindon

La fin d’épisode nous amène enfin aux portes de Lindon où les orques se réunissent. Le Roi est prévenu par Elrond de ce qu’il se passe et de l’urgence d’envoyer une armée à Eregion, mais c’est trop tard de toute manière. Quant à Galadriel, elle est prisonnière des orques et on n’avance pas vraiment des masses. Enfin, si, tout de même : Adar lui propose de devenir son alliée pour battre Sauron. Rien que ça.

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