The Walking Dead : Daryl Dixon – S03E03 – El Sacrificio – 14/20

Franchement, la saison est intéressante, mais cet épisode a deux gros problèmes : d’abord, son titre spoile totalement la fin que j’ai vu arriver dès la première scène de l’épisode honnêtement, ensuite, le développement des nouveaux personnages est raté à mon sens. C’est dommage : il y aurait de quoi faire une bonne histoire, mais les décisions qu’ils prennent n’apparaissent pas logique par rapport à ce qu’on savait d’eux dans l’épisode précédent. Une fois n’est pas coutume, ça donne l’impression que les scénaristes ne se parlent pas entre eux à l’écriture des différents épisodes, c’est vraiment étrange. Et ça plombe ce qui aurait pu être un excellent twist.

Spoilers

Carol continue de se mêler de ce qui ne la regarde pas, Alcazar recherche ses hommes disparus, Daryl passe la journée avec Roberto.


Hay mas pueblos, sabes, con las chicas...

La série ne perd pas de temps cette semaine, car l’épisode est plus court. C’est une bonne chose : je suis en retard et je n’ai pas de temps à perdre moi-même. Dès le départ, on assiste donc à une scène avec tous les nouveaux personnages de la saison qui ne survivront probablement pas bien longtemps, en vrai. Ainsi, on suit Guillermo (d’Alcazar) venir parler à Federico de son mécontentement vis-à-vis de son village. Oups.

Il n’est pas content parce que plusieurs de ses hommes ont été tués quelques jours plus tôt et que le seul qui a survécu est désormais porté disparu, depuis les célébrations de la veille. Il n’en faut pas plus pour qu’il soupçonne le village de Fede d’être responsable de tous ses malheurs. Le problème, c’est qu’il a un ascendant sur lui, avec ses richesses et le pouvoir de la couronne derrière lui. Il menace donc Fede de ne pas revenir s’il ne prouve pas rapidement que le village est bien un village de confiance.

On devine assez vite que ça terminera en sacrifice de Justina tout ça, surtout avec le nom de l’épisode. Peut-être que je me trompe, cela dit, on verra bien. Ce qui est sûr, c’est que Fede est prêt à tout faire pour s’assurer que son village reste dans les bonnes grâces d’El Alcazar. Ce n’est pas bon signe, surtout quand on comprend que ce roi de pacotille n’aime pas beaucoup les manières des américains. Tu m’étonnes : Carol a été odieuse avec lui.

Pourtant, au petit matin, Carol se réveille et se sent toujours la bienvenue dans le village. Il faut dire qu’elle a un hôte qui sait prendre soin d’elle. Même si on l’a remise assez justement à sa place la veille, on découvre qu’elle continue de vouloir imposer ses vues à tout le monde. Je trouve ça si abusé ! Ainsi, elle tente de convaincre Daryl de faire quelque chose pour sauver Alba d’El Alcazar. Mais pourquoi ? Franchement, je suis d’accord avec elle sur le principe, mais pas du tout sur ses manières. En plus, elle n’est supposée être là que pour quelques jours – quelques heures même ! – alors pourquoi faire chier comme ça ?

Si Daryl paraît sans cœur, je trouve son attitude bien plus logique : il réplique à Carol « Alba qui ? » ahaha. La tête de Carol m’a buté de rire, je dois bien l’avouer. Carol reste en tout cas en arrière pour se reposer de ses blessures et être draguée par le daddy español. Il prend soin d’elle, soigne ses blessures, lui raconte un peu sa vie… et finit par être mal à l’aise. Il sait que Carol repart, alors à quoi bon retomber dans les plaisirs de la chair, je suppose ?

On découvre en tout cas qu’il a eu toute une vie avant l’apocalypse (avec une femme qui ressemble fort à celle que Roberto va présenter à Daryl dans l’épisode), mais qu’il en a une aussi après. Il a même de quoi se faire une séance de cinéma à la maison, puisqu’il a un projecteur et de vieux films en noir et blanc. On apprend ainsi que la culture est importante pour lui. Carol est tellement à fond sur lui, c’est ridicule !

Finalement, Carol passe donc sa journée à se transformer en mamie espagnole, c’est assez perturbant. Elle a de bonnes capacités d’adaptation, on le sait après tout. La voilà donc qui, vers la fin de l’épisode, doit consoler Justina qui ne se remet pas du sacrifice d’Alba dans l’épisode précédent. Elle culpabilise de ne pas avoir été tirée au sort six fois de suite alors que ce n’est jamais qu’un jeu de hasard. Justina explique donc à Carol qu’elle est frustrée et ne peut pas rester les bras croisés. Contre toute attente, c’est Carol qui finit par prendre la défense du système en place : elle veut que Justina survive et fait en sorte qu’elle ne fasse pas de connerie. C’est logique… mais très con tout de même, car elle ne sait vraiment pas ce qu’elle veut la Carol.

Pardon, on sait tous ce qu’elle veut : sauter sur son hôte, et pas pour le tuer. Celui-ci lui organise un dîner incroyable et lui propose tout ce qu’elle veut, parce qu’elle a sauvé la vie de son fils (et parce qu’il veut lui aussi lui sauter dessus, clairement). Au cours du repas, Carol comprend juste à temps qu’elle n’a pas réussi à convaincre Justina. C’est complètement débile et un rebondissement franchement raté : c’est Justina elle-même qui se sacrifie et demande à remplacer Alba. Je pensais au moins que ce serait un cadeau de Fede à Alcazar pour compenser ses conneries, mais même pas ? Cela n’a aucun sens !! Alba reste au village, Justina est emmenée par Alcazar sans même dire au revoir à Roberto (WHAT THE FUCK ?) et l’épisode se termine sur son départ. Pardon, mais c’est complètement con et contraire à tout ce qu’on sait du personnage ?

En parallèle, on a aussi un rapide développement de Paz. Il est sûr qu’elle accompagnera Carol, Daryl et Roberto à la recherche de Justina : elle couche avec la future reine d’Espagne qui est donc bien son ex (enfin, pas tant que ça ex du coup) comme il était facile de le soupçonner avec l’épisode précédent. Je n’ai rien de plus à dire sur cette scène, ça tombe comme un cheveu sur la soupe dans l’épisode. Ecoutez. Ils font comme ils peuvent et ils ne sont pas si bons scénaristes ?

De son côté, Daryl passe la journée avec Roberto. Ce dernier lui dit connaître quelqu’un qui pourrait réparer son bateau. Il est bien gentil à vouloir aider comme ça, mais ce n’est pas désintéressé bien sûr. On apprendra bien sûr qu’il fait tout ça dans le but d’obtenir à son tour une place sur le bateau de Daryl. Daryl refuse, mais c’est sans compter sur l’improbable capitaine à qui il a affaire. La femme refuse de lui venir en aide s’il n’aide pas Roberto et Justina. Allez.

Il faut peut-être que j’explique un peu qui est cette capitaine : la femme s’est retranchée dans un phare avec ses deux amants (maris ?) et est excellente, tout simplement. J’aime beaucoup son personnage : elle a clairement du pouvoir, sait ce qu’elle veut et ne s’excuse pas d’avoir ce qu’elle veut. Elle parle anglais, ce qui aide Daryl dans les négociations, et est lucide sur l’idée complètement conne de Daryl. Repartir aux USA en bateau ? AHA. Ce n’est pas gagné, son affaire.

Elle négocie tout de même 5 kg de poudre, que Roberto devra trouver (qu’il se démerde), et assure qu’elle pourra réparer le bateau – elle l’a pourtant vu échouer. Bon, Daryl accompagne donc Roberto le long de la côte, histoire de connaître un peu plus la culture espagnole à travers la série, mais aussi ses paysages. Leur nouveau but est de trouver du matériel pour aider à réparer le bateau. Pendant qu’ils le font, ils ont l’occasion de papoter – on nous impose ainsi même des flashbacks de Daryl. Improbable.

J’ai beaucoup aimé, en revanche, le fait que travailler sur le bateau finissent par attirer les zombies du coin. Ils font plein de bruit, et ça s’entend de loin. Il y a donc un zombie qui arrive depuis l’océan et manque de peu de tuer Roberto. Super-Daryl et son fusil est là heureusement : il parvient à tuer un zombie grâce à ça.

Sur la plage, la situation n’est pas mieux : ils ont attiré plein de zombies qui arrivent sur place et force Daryl à se battre. De son côté, Roberto n’est pas intimidé apparemment. Il laisse Daryl se démerder seul avec les zombies sur la plage et retourne dans l’eau chercher le morceau dont ils ont besoin. J’ai trouvé ça tellement ridicule : faites les choses dans l’ordre ? Tuez les zombies sur la plage, puis allez chercher le morceau dans l’eau ?

C’est franchement dommage de nous présenter ça comme ça, car Roberto apparaît complètement con et sans instinct de survie. Le tout ne sert qu’à faire un faux suspense sur sa survie quand il est attaqué à nouveau par trois zombies dans l’océan. La scène aurait pu être super, mais tout est expédié si vite, c’est tellement dommage ! Daryl tue les trois zombies de l’océan avec son flingue et hop, tout est bien qui finit bien. Il peut même laisser une petite pensée à Laurent sur le chemin du retour, est-ce que c’est pas trop mignon (non) ?

Daryl ramène donc Roberto, mais la nuit tombe vite. Cela fait qu’ils ne sont pas de retour à temps pour assister au départ de Justina. Et cela n’a aucun sens.

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The Walking Dead : Daryl Dixon – S03E02 – La Offrenda – 15/20

Comme l’épisode précédent, celui-ci est très prévisible dans les rebondissements qui n’en sont pas vraiment… mais comme l’épisode précédent, celui-ci s’en sort très bien malgré tout en proposant de découvrir toute une nouvelle organisation post-apocalyptique. Il faut bien le dire, c’est ce que j’aime dans ce spin-off et ça fait donc du bien de quitter la France et l’Angleterre pour découvrir un nouveau Pays. Je ne vois pas la série s’étirer comme ça éternellement, mais c’est chouette que la franchise s’exporte en Espagne. Pour le reste, on tourne en rond dans les intrigues, hein, mais qui sait, peut-être que ça nous apportera de nouveaux personnages intéressants… Ce n’est pas gagné d’avance.

Spoilers

Carol tombe amoureuse de l’amour entre Justina et Roberto. Non, ce n’est pas une plaisanterie.


Pretty much sucks everywhere… Except London. England sucks the most.

Après un premier épisode réussi mais sans aucun suspense la semaine dernière, la série est déjà de retour avec un second épisode. Carol a donc disparu, mais pas d’inquiétude, on va vite avoir de ses nouvelles, sinon on ne serait pas devant The Walking Dead. Cela ne manque donc pas : dès la première scène, on tombe sur Carol qui observe deux jeunes en train de s’amuser au bord d’une cascade dans les bois. Les jeunes amours, tout ça, tout ça. Carol est perdue dans ses rêves en les observant, étant triste de les voir se disputer.

Daryl la retrouve tout aussi vite que nous et est surpris de découvrir une Carol complètement fascinée par deux adolescents. Franchement, cet épisode commence mal, hein, avec un petit voyeurisme franchement pas intéressant. Daryl aurait bien envie de les interrompre, mais la voiture observée en fin d’épisode précédent s’en charge : trois hommes débarquent au bord de la cascade et interrompent le couple, qui essaie de se cacher d’eux. OK. Cool. Qui s’en fout ? Ils vont tous mourir de toute manière, ils ne sont ni Daryl, ni Carol. Taux de survie : trois épisodes, grand max.

Les hommes dans la voiture ne trouvent pas immédiatement notre jeune couple terrorisé, laissant le temps à Daryl et Carol de choisir s’ils vont intervenir ou non. Le couple est désarmé en plus. Le type s’appelle Roberto, j’ai eu du mal à ne pas rire. Super Daryl intervient juste à temps pour sauver le couple d’une mort certaine : les trois hommes s’apprêtaient à les tuer et n’hésitent pas à le faire parce qu’ils risquent de parler. Daryl ne les laisse pas faire : il tire avec son arbalète trois flèches excellentes, tuant sur le coup les trois hommes. Pas de bol, il y en a un quatrième et Daryl est moins doué avec un flingue qu’avec des flèches, apparemment.

Je trouve ça abusé que l’homme parvienne à s’échapper, parce que c’est vraiment juste pour arranger les scénaristes que Daryl manque trois tirs d’affilée quand d’habitude un seul lui suffit. On se fout de nous, quoi. Le couple est ravi d’avoir la vie sauve, mais il l’est moins quand il se rend compte que Daryl est un connard. C’est bien simple, Daryl les force, à bout portant, à les conduire dans leur village qu’ils étaient pourtant en train de fuir. Il n’en a rien à faire de leurs arguments, il veut juste sauver Carol.

Alors, ça s’entend, hein, mais notre duo de héros ne parle pas un mot d’espagnol, ne sont pas dans leur pays et bim, ils se conduisent de la manière la plus clichée possible en sortant un flingue pour être sûr que Roberto fasse ce qu’ils veulent, pas ce que lui aurait voulu – à savoir fuir avec sa copine. La copine, cela dit, semble vouloir aider Carol. Vraiment, peut-on faire plus cliché que la fille qui veut aussitôt être infirmière et l’américain qui sort un flingue pour avoir ce qu’il veut ?

Ceci étant dit, la série a toujours les mêmes points positifs, et c’est déjà ça de pris : j’ai beaucoup aimé les décors dans lesquels Carol et Daryl sont emmenés ensuite. Un petit village sur les hauteurs d’une falaise, nommé Solaz del Mar. On y vit tranquillement à l’heure espagnole, clairement : ça donne envie de vacances dans le Sud. La ville est contrôlée par un certain Federico, l’oncle de Justina. Celui-ci n’apprécie pas, comme prévu, de voir sa nièce revenir avec un mec qui ne lui avait pas demandé la permission de l’emmener.

Qu’importe. Federico se laisse peu à peu convaincre par Justina et Antonio, le père de Roberto (ay caramba, les noms aussi sont clichés), que l’hospitalité est le minimum à offrir à Carol et Daryl. Quelle belle idée. Ce qui est bien, c’est que ce sera très surprenant quand l’homme que Daryl n’a pas réussi à tuer ramènera une armée dans ce village pour retrouver Daryl et se venger. En attendant, il faut supporter de voir Carol sympathiser avec Antonio et Roberto détester Daryl de l’avoir fait revenir dans le village qu’il avait été obligé de fuir.

On apprend donc qu’il y a une loterie qui empêche Roberto et Justina d’être ensemble – Roberto ayant l’impression de manquer de temps. Daryl justifie ses actions, lui aussi, par le manque de temps. Le temps lui donne raison, en plus : après une bonne nuit de sommeil dans un lit, Carol se sent beaucoup mieux. Ils sont accueillis à bras ouverts par Antonio, en plus, surtout qu’il parle bien anglais. C’est pratique, tout de même, de tomber sur des anglophones à travers l’Europe, même dans les petits villages isolés.

Pour autant, le village de Solaz del Mar n’est pas si isolé que ça : il reçoit comme par hasard ce jour-là la visite d’El Alcazar, représenté par Guillermo Torres. Ce dernier est le futur roi d’Espagne, paraît-il, tandis qu’El Alcazar est un groupe qui représente ce qu’il reste de la Monarchie et qui offre sa protection à toute l’Espagne, ainsi que quelques cadeaux – argent, flingues, alcool, médicaments, c’est top. Il y a un problème toutefois : ils prennent aussi des femmes soi-disant pour les marier, mais ce sont des filles que personne ne revoit jamais.

Ainsi, un homme essaie de les attaquer pour avoir des nouvelles de sa fille, prise cinq ans plus tôt. En vain. Voilà donc ce que Justina essayait de fuir avec Roberto. Le père qui attaque El Alcazar, lui, se retrouve torturé en public. On se croirait de retour au Moyen-Âge, en vrai. Cela choque Carol, mais Daryl lui assure qu’il vaut mieux rester en-dehors de ça. C’est mal connaître Carol qui n’est pas prête à lâcher l’affaire, se sentant redevable. Pourtant, Daryl n’a pas totalement tort quand il dit que les deux ados seraient morts sans eux de toute manière. M’enfin, bon, tout de même.

J’oublie de parler, dans cette critique, du personnage de Paz, une jeune femme avec chapeau de cow-girl qui semble avoir un rôle similaire à celui de shérif, ainsi que de celui de la future reine d’Espagne, a priori, une femme amenée par Alcazar. C’est une grande première, mais la reine semble connaître Paz, tout de même. Il y a un regard entre elles qui est un peu étrange. Et ça continue quand la reine fait parvenir à Paz un message et qu’elles échangent un sourire. Sœurs ? Pourquoi personne d’autre ne la connaîtrait ? C’est étrange. C’est aussi à peu près à ce stade de l’épisode que je me suis rendu compte que la petite musique de fond commençait à me souler : j’ai l’impression d’être devant Jane the Virgin avec tout le temps les mêmes notes de musique hispaniques en boucle là.

L’ambiance change pourtant avec la fête populaire de La Offrenda. Tout le village prépare une jolie fête, avec de la décoration, des ampoules et surtout une course de cochons. Oui, c’est comme ça qu’est choisie la future jeune mariée : chaque cochon a un ruban avec le nom d’une jeune fille et c’est la jeune fille dont le ruban est tiré qui sera la future offrande pour la monarchie. Quel enfer, ce truc. Je vois quatre ou cinq moyens simples de tricher, mais bon, admettons. Un petit suspense plus tard, Justina apprend qu’elle est tranquille : la fille choisie est Alba.

Daryl leur attire toutefois le mauvais œil en disant à Carol qu’ils ont réussi à éviter le drama de leur séparation. C’est rigolo. Aussitôt qu’il le dit, l’homme qu’il a laissé survivre débarque dans le village. Daryl ne le voit pas tout de suite, sympathisant plutôt avec Paz qui le déteste (elle avait aidé Roberto et Justina à s’enfuir) et qu’il espionne sans vergogne alors qu’elle parle à la femme venue dans le cortège d’El Alcazar. Ce n’est peut-être pas la future reine – elle est déjà mariée – et son lien avec Paz est peu clair ; mais je parie qu’elles étaient en couple quelques années plus tôt.

Pas le temps de trop s’en préoccuper, toutefois : le grand banquet de la fête populaire va commencer. Daryl et Carol sont invités par Federico à rejoindre la table d’honneur : le but est d’avoir quelques news du monde. Fede fait l’erreur de demander à Daryl son retour sur sa communauté : Carol se sert de l’opportunité pour commencer à critiquer la Offrenda, l’air de rien. Tu m’étonnes. Fede semble ne pas comprendre et demande à la mère d’Alba, très jeune, de faire un discours de remerciements. Autant dire que le discours est merdique. Carol pose aussitôt la question qu’il faut à Fede : Pourquoi ? Pourquoi offrir ses filles à « ces gens » ?

Daryl n’apprécie pas que Carol se foute autant dans la merde, mais les espagnols savent quoi lui répondre de toute manière : il y a la « reine » qui lui fait prendre conscience qu’elle est la preuve vivante qu’Alcazar ne veut que du bien et la grand-mère de Justina qui recadre Carol. C’était appréciable que la série ne donne pas 100% raison à Carol : si, bien sûr, on ne peut qu’être d’accord avec elle, j’aime bien le discours de la grand-mère qui lui fait prendre conscience qu’elle n’a pas à les juger, elle qui n’a même plus de maison.

Bref, tout pourrait être bien qui finit bien (une expression que j’emploie trop dans mes critiques, je sais), mais ce n’est pas le cas : l’homme que Daryl a laissé en vie le reconnaît pendant le repas. Daryl le voit et part aussitôt se cacher, pendant que l’homme, lui, prévient ses potes. Une petite traque humaine commence donc la ville et ça ne peut que mal tourner. En plus, toute la ville est en fête autour d’un feu de joie pendant cette chasse à l’homme qui se déroule aussi auprès de zombies. Ainsi, pendant que Fede fait un petit discours sur la grandeur (et la décadence) de l’Espagne, Daryl s’amuse à tuer le quatrième homme et tous ses potes. Bien. Tuer des espagnols alors qu’ils sont sympathiques avec lui ? Qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?

Dur à dire : le cliffhanger voit Daryl réussir à survivre tandis que Carol entend Fede lui dire que la pire menace, c’est eux-mêmes. Sans déc.

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The Walking Dead : Daryl Dixon – S03E01 – Costa Da Morte – 16/20

La série continue de me faire voyager dans un monde post-apocalyptique que j’aime découvrir. Le budget est mis pour créer un univers qui tient la route et qui est visuellement engageant. J’adore, tout simplement… Et c’est bien le plus positif dans ce projet. Non parce que les personnages survivent de manière improbable, bien sûr, ça ne change pas et les mêmes défauts reviennent inlassablement. Pour autant, ça m’a bien plu de voir cet épisode. Il faut croire que j’apprécie encore la franchise !

Spoilers

Daryl et Carol sont en route pour Londres.


That’s not how you spell Mexico

Pardon ? Depuis quand la franchise nous met des petites citations à l’écran ? C’était presque poétique. La saison commence par de jolis plans comme j’espérais en avoir. Daryl et Carol parcourent l’Angleterre à pied, à coups de falaises magnifiques et de villages abandonnés. Ils sont surpris de voir que l’Angleterre semble complètement déserte : il n’y a pas de survivant, mais il n’y a pas non plus de zombies. C’est surprenant, mais ça ne les arrête pas pour autant. En continuant de papoter comme ils l’ont toujours fait, ils se dirigent donc vers Londres.

Il s y arrivent bien vite, mais ça me va parfaitement, on n’allait pas perdre un temps précieux si tout est désert… Je trouve ça dommage que tout soit désert, mais bon, c’est comme ça. Carol souligne qu’au moins dans ce pays, les gens parlent anglais. C’est un bon début, c’est vrai, mais encore faut-il trouver des gens. Ce n’est pas le cas quand ils traversent Londres.

On notera que le générique est complètement décalé à nous vendre l’Espagne, mais qu’importe. C’est un vrai plaisir de voir que la production est toujours aussi léchée : on nous vend un Londres post-apo assez magnifique, en vrai. Je sais qu’il y a une grande part d’effets spéciaux, mais ça me va. Quand Carol et Daryl se retrouvent finalement dans une rue désertée envahie par la végétation, avec un bus double étage et une improbable cabine téléphonique, moi, je trouve ça juste beau.

Alors bien sûr, comme pour la France, on aligne les clichés, mais qu’importe, je suis là pour ça. Je ne vais quand même pas dire que je suis là pour les persos, hein. Bon, bien sûr, notre duo finit par tomber sur des zombies, il fallait bien que ça arrive. Il n’y a pas tellement de suspense : personne n’est en danger puisqu’ils sont tous les deux. On tente bien de nous faire croire qu’ils sont acculés face à une horde de zombies, mais comme d’hab, ils finissent par s’en sortir.

Ils débarquent alors dans un immeuble vaste et magnifique, avec un appartement aussi grand que celui d’Isabelle l’était. C’est tellement abusé. Les réflexes sont immédiats : ils fouillent tout à la recherche de provisions et commencent à trouver de quoi manger… mais ils sont à nouveau attaqués par des zombies.

C’est tellement abusif : Daryl se retrouve à faire face à un pendu dont la corde craque après probablement des années à tenir, Carol doit se débarrasser d’un autre zombie à coup… d’extincteur. Quel plaisir, en vrai : j’aime bien quand ils s’amusent à trouver des manières originales de tuer les zombies.

Par contre, autant en France, il y avait plein de survivants, autant Londres semble désertique. Carol et Daryl qui n’ont vu personne et aucun zombie de tout le trajet se retrouvent coincés pour deux jours dans cet immense appartement qu’ils viennent de nettoyer de ses zombies, parce qu’il y a justement des masses de zombies devant leur immeuble.

Je trouve ça sacrément nul, mais admettons. J’aime bien le fait qu’ils se pensent coincés au point de risquer la mort. Ils envisagent donc un dernier repas ensemble, mais Daryl est sûr que quelqu’un essaie de leur faire signe et de communiquer avec quelques reflets de soleil sur un miroir. Il a raison : la nuit suivante, ils entendent des bruits de pas et sont rejoints par un certain Julian Chamberlain.

C’est un personnage qui tombe un peu du ciel, littéralement, mais qui leur apporte des lapins et leur explique qu’il a survécu tout seul pendant tout ce temps. Soit. Il affirme que tout était bien pendant un temps, mais ensuite, les « squid » furent hors de contrôle. On n’allait quand même pas parler de zombies dans une série The Walking Dead !

Bon, et l’Espagne dans tout ça ? Eh bien, Carol et Daryl n’ont pas envie de rester en Angleterre. Ils proposent à Julian de venir avec eux aux USA, ce qui est d’autant plus perché qu’ils le connaissent à peine et mentent en assurant savoir naviguer car ils sont venus comme ça. C’est plus fort que Carol, faut toujours qu’elle mente. Peu importe : on comprend bien que cette histoire de bateau va les mener droit en Espagne, parce qu’ils ne savent pas naviguer.

Julian leur donne rendez-vous à dix heures, mais ils ne savent pas comment faire comme ils n’ont pas de montre. Julian a la solution : il fait sonner Big Ben, rien que ça, ce qui fait que tous les zombies leur laissent un passage. Il peut ainsi rejoindre Carol et Daryl et les embarquer sur son bateau. C’est chouette : Carol, Daryl et Julian remontent ainsi la Tamise. J’ai envie de retourner à Londres putain. C’était sûr que ça me ferait ça !

Finalement, les personnages se retrouvent bien vite en pleine mer. C’est amusant comme tout. J’aurais aimé les voir rester un peu plus longtemps en Angleterre et parcourir Londres, comme j’adore cette ville, mais allez, ça me va. En chemin, Julian leur assure que les vents sont avec eux et qu’ils seront aux USA d’ici une quinzaine de jours. LOL.

Ils sont tout heureux, Daryl se laisse envahir un peu par son passé et ils sont sûrs qu’ils finiront aux États-Unis. Tout nous a déjà spoilé, du titre de l’épisode au générique : ils vont finir en Espagne… ou en Amérique latine ? Comme toute la série est filmée en Europe, je suppose que c’est l’Espagne depuis le départ, mais bon…

Quoiqu’il en soit. Ce sont de sacrés mauvais navigateurs, du coup. Et puis, surtout, comme dans toute série ou film qui propose un tour en bateau, on se retrouve avec des personnages qui font face à une grosse tempête. Ils perdent le cap, Julian se prend un éclair dans la tronche (jamais dans l’abus les scénaristes) et voilà comment ils se retrouvent hors-jeu pour les USA. Malgré tout, Julian survit, sans être capable de naviguer pour autant.

Daryl prend la barre et Carol se retrouve à envisager de mourir pour de bon. Elle n’a même pas pu manger son hot dog en conserve. Oui, voyez-vous, elle a trouvé du hot dog en conserve apparemment, en France en plus (qu’est-ce que c’est que ce bordel ?), et elle se le garde comme dernier repas.

Après une nuit de tempête, nos deux héros se réveillent sur une plage. Carol est sonnée et voit en triple, le bateau est à la renverse sur la plage et ils savent bien qu’ils ne sont pas à destination. Leur objectif premier est toutefois de retrouver Julian : celui-ci n’est plus dans la cale du bateau. Au mieux, c’est un zombie, donc. Daryl le cherche en vain, mais c’est finalement Carol qui le trouve sur la plage.

Il est bien un zombie, mais elle est trop blessée pour s’en occuper elle-même. Elle pourrait appeler Daryl, mais ce n’est pas le cas. Elle manque d’y passer… Bien sûr, ça n’arrive pas, parce que Super Daryl veille au grain et le sauve. En vrai de vrai, ça pourrait être un sacré bon épisode s’il y avait un peu plus d’enjeux. Là, savoir qu’ils vont survivre quoiqu’il arrive, ça casse un peu tout.

Bon, nos deux héros se retrouvent coincés sur une plage. Ils passent leur vie à être coincés ! Cela pourrait ne pas être trop grave si Carol n’était pas blessée. Pendant la nuit, Daryl se rend compte qu’elle a une blessure qui s’infecte dans le dos, avec du métal coincé, en plus. C’est vrai que survivre à un naufrage, ça ne peut pas se faire sans quelques séquelles. On enchaîne donc avec une scène de chirurgie improvisée et d’alcool qui stérilise une plaie. Je n’en ai jamais fait un point de Bingo Séries, il me semble, alors que franchement… Combien de fois on voit ça dans les séries ? Et combien de fois on en a vraiment besoin dans nos vies ?

Bon, Daryl parvient à retirer le bout de métal du dos de Carol et tout est bien qui finit bien. Elle n’allait quand même pas mourir pour si peu ! Ils ont survécu tellement d’années, de toute manière, ils peuvent bien mourir maintenant. Ils tiennent encore à la vie, cependant, et je les comprends. C’est ainsi par instinct de survie que Daryl décide de se cacher quand des hommes à chevaux et avec des masques terrifiants et à cornes viennent sur leur plage.

Il a beau dire à Carol de se taire, c’est peine perdue, elle a besoin d’air (alors qu’elle est au beau milieu d’une plage ?) pile à ce moment-là. Finalement, nos héros s’en sortent (quelle surprise) sans être pris au piège par leurs visiteurs. Ces derniers n’hésitent pas à piller tout le bateau, en revanche. Le lendemain matin, Daryl et Carol se retrouvent donc à devoir prendre la route pour trouver de quoi survivre.

C’est ainsi qu’ils découvrent qu’ils sont la Costa de la Muerte et donc qu’ils sont en Espagne. Carol m’a fait rire avec son « on n’est pas allé loin »… C’est pire que ça : vous vous êtes éloignés, hein. Elle espérait être à Mexico, mais non, c’est bien l’Espagne. C’est chouette, ils visitent plus l’Europe que moi avant l’Apocalypse, finalement.

Comment s’organise la vie en Espagne ? Eh bien, mieux qu’ailleurs, apparemment. Il y a des filets à zombies (comment les appellera-t-on ?) et des gens à chevaux. En vrai, c’est une partie de la série qui fonctionne bien : étendre l’univers de la franchise au reste du monde, c’est agréable et ça permet de découvrir plein de possibilités d’orga post-apo. C’est juste dommage que ça se fasse avec Daryl et Carol quoi.

Ils trouvent quand même un nouvel abri pour la nuit au milieu de la forêt. Mieux encore, après une nuit de jeu « I spy with my little eye », il part à la chasse et se trouve un lapin à bouffer. Bon, en chemin, il aperçoit aussi une voiture avec des survivants. Et le survivant, c’est l’ennemi dans cette franchise. J’ai bien aimé le suspense que ça donnait… contrairement au cliffhanger tout naze : Daryl rentre au campement pour mieux découvrir que Carol a disparu. COMME SI. On sait qu’il la retrouvera vite, mais allez, on va faire avec ce suspense… et avec les perspectives d’une série qui va continuer de nous faire voyager !

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The Walking Dead : Daryl Dixon (S03)

On en était où ?

Daryl et Carol se débarrassaient en fin de saison de l’insupportable Laurent en l’envoyant aux USA avec Ash. Ils traversaient ensuite le tunnel sous la Manche en direction de l’Angleterre.

Ce que j’en attends…

L’avantage d’avoir terminé la saison précédente il y a à peine deux semaines, c’est que je me souviens relativement bien de ce qu’il s’y passait. Du coup, je sais que notre duo de héros se rendait vers l’Angleterre et quittait la France… mais je ne comprends pas bien comment ils vont se retrouver en Espagne – parce que concrètement, tous les titres annoncés pour cette saison 3 sont annoncés en Espagnol.

Reste donc à comprendre quel nouveau chapitre va encore leur arriver. À ce stade, j’avoue que j’ai espoir de les voir mourir plus qu’autre chose, mais je sais que ça n’arrivera pas. Au lieu de ça, ils vont croiser d’espagnols qui vont mourir les uns après les autres, donc, puisqu’il n’y a que Daryl et Carol (allez, et peut-être Laurent) qui ont le droit de vivre éternellement dans cette partie de la franchise. C’est dommage, le concept de base de l’univers, c’est quand même que tout le monde puisse y passer n’importe quoi parce que bordel, c’est post-apocalyptique et il y a des zombies.

Mais bon, faudrait voir à pas trop en demander à une production qui veut juste faire du fric là où il y a moyen d’en faire. Pourquoi je continue de regarder ? Le masochisme, peut-être ; les plans à couper le souffle parfois dans les deux premières saisons, aussi. Et puis, j’ai un blog à faire tourner moi !

Note moyenne de la saison : 14,5/20