The Walking Dead : Daryl Dixon – S01E02 – Alouette – 18/20

Il y a évidemment des facilités scénaristiques dans cet épisode, mais sincèrement, je trouve que la franchise se renouvelle plutôt bien avec cette série. Les directions proposées sont chouettes, le rythme est bon et c’est une bonne série de zombies avec les idées perchées et les scènes d’action que j’attends pour une série de zombie. Bref, c’est efficace, j’ai passé un vrai bon moment devant l’épisode et ça fait plaisir quand ça arrive !

Spoilers

On en apprend plus sur le passé d’Isabelle.


Et lui, c’est une bonne sœur aussi ?

Est-ce que c’est vraiment le titre de cet épisode ? Alouette, gentille alouette ? Vraiment ? La culture française devrait peut-être rencontrer quelques frontières plus fermées parfois, mais bon.

Paris | La fuite | L’école | Le château

Paris

L’épisode commence par un flashback, et ça m’a beaucoup surpris. Nous sommes renvoyés bien avant l’apocalypse zombie, quand la capitale parisienne s’éclatait bien dans des boîtes sur rooftop. C’est là que nous rencontrons une Isabelle complètement dépitée et déprimée en train d’observer la vue de la capitale. Nous sommes loin, très loin de ce que l’univers de The Walking Dead propose habituellement et loin, très loin du couvent : Isabelle est ainsi vue en train de passer d’un mec à l’autre toute la soirée, enchaînant aussi au passage les verres d’alcool et la drogue.

Bref, elle sait faire la fête et s’éclate bien à vue de nez. En vrai, et je m’en doutais, elle est surtout très fotte pour voler de l’argent, des cartes de crédit et des montres sur la piste de danse. Qu’est-ce qu’elle est maligne ! L’idée est assez claire : elle faisait déjà le nécessaire pour survivre avant l’arrivée des zombies.

C’est un rôle qui me surprend un peu pour Clémence Poésy, mais en même temps, ça lui va plutôt bien de jouer ce personnage borderline et chaotique. Borderline et chaotique ? C’est aussi comme ça que se termine la nuit dans la capitale parisienne. Avant même de prendre le métro et de croiser des drogués au crack, voilà donc Isabelle qui entend des gens hurler dans la rue et qui aperçoit un type en mordre un autre.

Le métro ? Quand elle essaie de le prendre, c’est le chaos. Le métro ne s’arrête pas car il est en fait en train d’être envahi par les zombies. C’est le chaos dans la rame, des gens hurlent, des vitres sont pétées… et des zombies finissent par apparaître au coin de la station dans laquelle elle s’était engouffrée.

Bordel, c’est efficace. Certes, les affiches publicitaires pour l’opéra révèlent que tout ça se déroule en 2010/2011, avant que je ne prenne fréquemment le métro, mais bon, j’ai pris le métro samedi moi et ça ressemblait vraiment à ça. En plus, j’ai pris la ligne 12, tout comme elle. Bon, je ne suis pas passé par sa station de métro, heureusement, mais l’idée, c’est que J’ADORE ce début d’épisode. La capitale parisienne pris d’assaut par des zombies ? Je vais passer une bonne nuit moi (ouais, j’ai vu l’épisode dimanche soir même si je ne publie que lundi, c’est comme ça).

J’aime bien que la série prenne la peine de nous faire cette introduction. En vrai, c’est quand même la meilleure partie des séries de zombies, non ? Bon, Isabelle est finalement sauvée de justesse par un type qui débarque en voiture et lui permet de s’échapper. Il lui parle en anglais, elle exécute tout ce qu’il dit. Elle lui donne quand même son adresse, ce qui lui permet d’arriver rapidement chez elle et de réveiller Lily.

Sa coloc ou sa fille ? Ce n’est pas encore clair, mais ce qui est sûr, c’est qu’elle aurait mieux fait de laisser Lily dormir et de partir sans elle : Lily se dit un peu malade, et c’est comme ça que ça commence, non ? En tout cas, c’est top d’avoir ce genre de scènes, ça manquait dans la série d’origine. Et puis, là, je peux me projeter plus facilement, c’est Paris, quoi.

Paris | La fuite | L’école | Le château

La fuite

Bon, ça n’est pas Paris pour longtemps : les personnages fuient la capitale à bord la voiture du type qui a un flingue et qui n’est pas ravi de se faire vomir dessus par Lily. Ouais, elle est malade, mais ce n’est finalement pas la grippe, elle est juste enceinte de quelques mois. C’est con pour elle, ça ne peut que mal terminer cette intrigue, non ? À moins qu’elle ne soit la mère de Laurent.

En plus, ils s’arrêtent pour elle dans une station-service et ça me paraît la pire idée du monde. Une station-service ? Là où tout le monde s’arrête ? Ce n’est jamais une bonne chose d’aller là où il y a plein de monde dans ces séries. Pourtant, ça finit bien pour Isabelle : quand l’homme refuse de continuer sa route avec Lily, Isabelle prend le choix de se débarrasser de ce protecteur qui ne veut plus de Lily. C’est trop triste pour lui : il se fait avoir comme un bleu, elle lui prend ses clés dans un câlin qui n’avait que ce but évident.

Cela dit, ça ne règle pas tous les problèmes d’Isabelle : Lily est enceinte et beaucoup de contractions. Quand elles croisent le SAMU, elles espèrent pouvoir obtenir de l’aide. Tout ce qu’elles y gagnent, c’est que Lily se fait mordre par un infirmier-zombie avant de remonter en voiture. Quelques heures plus tard – et putain, j’ai du mal à croire qu’elles ne croisent personne sur les routes de France en traversant tout le pays depuis la capitale ! – elles arrivent alors au couvent où Isabelle est sûre qu’elles seront acceptées.

Elle rencontre rapidement tous les personnages que l’on connaît déjà et qui sont morts dans le premier épisode, mais aussi Sylvie, qui n’était pas une nonne à l’époque – juste une élève du catéchisme dont les parents ne sont jamais venus la chercher. Pas cool. C’est à l’arrivée dans le couvent que les deux femmes découvrent la morsure de Lily, malheureusement, et qu’on nous précise qu’elle est enceinte de sept mois. Bref, c’est la mère de Laurent, quoi. Les scénaristes ont dû jouer à The Last of Us

Oh, on nous justifie aussi le titre de l’épisode à ce moment, avec Isabelle qui rappelle à Lily ce que sa mère chantait petite (ah, elles sont donc sœurs ?) : alouette, gentille alouette. Pas sûr que la scène valait la peine de se taper la chanson en tête pendant une semaine !

L’épisode termine donc sur la mort en couche de Lily, avant la naissance du bébé. Voilà donc pourquoi Laurent serait le Messie : il est né alors que sa mère était un zombie. Il n’est pas un zombie pour autant, lui. Improbable, tout de même. C’est très violent pour Isabelle, forcément : elle récupère le bébé en vie alors qu’elle doit se faire à la mort et aux grognements de Lily. Paie ton miracle ! Et le père qui se met à prier pour la survie de l’âme de Lily alors qu’elle est zombifiée, c’est violent. Non, j’aime beaucoup cette intrigue en vrai – et Laurent obtient son nom d’une statue de St Laurent dans le couvent, évidemment.

Paris | La fuite | L’école | Le château

L’école

En parallèle de tout ça, la série nous ramène tout de même dans le présent aussi. On découvre que Daryl est en route avec Isabelle, Laurent et une autre nonne, la fameuse Sylvie du flashback. Ils doivent traverser la France en calèche, mais rapidement, ils sont forcés de se séparer de leur cheval.

En effet, ils tombent sur une rue pleine de zombies et Daryl décide d’effrayer Astérix, le cheval, pour qu’il les débarrasse des zombies. Cela dit, comme dans toutes les séries de la franchise, les zombies ne sont pas les pires ennemis : les pires ennemis, ce sont les humains ! Voilà donc notre petit groupe qui est attaqué rapidement par des gamins qui ne visent pas très bien avec des fléchettes. Daryl échoue totalement à protéger Laurent et les femmes avec lui. C’en est presque drôle, surtout que quinze secondes plus tôt, Isabelle affirmait que la vérité sur la mort d’Astérix et la violence du monde pouvait attendre.

La violence du monde les rattrape donc sous la forme d’adolescents qui les emmènent dans l’école qu’ils ont investi depuis l’apocalypse. Nos prisonniers ne le restent pas longtemps quand Isabelle explique qu’elles sont bonnes sœurs, le prouve par une petite prière, puis présente Daryl comme un père américain qui a été infoutu d’apprendre le français en plus de dix ans. J’ai bien aimé la petite pique sur les américains, dans une série américaine, c’était top !

Bon, l’idée derrière cette école ? C’est vraiment n’importe quoi parce que l’apocalypse est en cours depuis trop longtemps pour que ça passe : les parents des enfants ne sont jamais venus les chercher à l’école alors ils ont appris à survivre ensemble, ils ont chassé, fait pousser de la bouffe… C’est improbable, hein, mais j’aime vraiment beaucoup cette intrigue et les décors proposés. Il y a une incohérence dans la temporalité, mais si on met de côté ce détail, c’est sympa comme ambiance.

Bien sûr, les enfants n’étaient pas seuls : ils avaient leur prof, Mme Dubois. Bordel, comptez pas sur moi pour survivre plus de dix ans avec mes élèves dans le collège en cas d’apocalypse zombies, quand même ! J’ai une vie aussi, non ? Bon, pas Mme Dubois apparemment. Elle est d’ailleurs en fin de vie, à moitié morte dans son lit là. C’est triste.

L’épisode enchaîne malgré tout vers plus de détails et une intrigue qui s’égare un peu : Daryl se fait passer pour un père récitant le bénédicité, on passe d’une langue à l’autre en permanence et il est question d’un château gardé par un type trop dangereux… mais qui a les médicaments dont Mme Dubois a besoin. Cela ne plaît pas à la leader adolescente de ce groupe de gamins, mais ça créé évidemment des dissensions dans les rangs d’avoir Daryl qui insiste pour aller chercher les médicaments. Il y voit son intérêt – un cheval – mais il a besoin d’un guide pour y aller, alors ça ne le dérange pas de faire croire à des gamins qu’ils pourront sauver la prof, même s’il sait que c’est perdu d’avance !

J’aime bien cette idée d’école, mais vraiment, j’ai du mal à croire que des enfants puissent survivre si longtemps par eux-mêmes. Et puis, ils sont tellement nombreux ! Ils n’ont jamais eu la grippe ? Il n’y a jamais eu de zombies ? Comment c’est possible ? Ils ont même du sacré matériel dans l’école, avec une télévision marchant encore pour regarder une vieille sitcom sur cassette… Et des vélos pour alimenter la télévision ! Purée, elle est sacrément forte la madame Dubois d’avoir réussi à créer tout ça.

Daryl passe ensuite la nuit dans le même lit qu’Isabelle, mais ils ne font que parler du passé – l’occasion de nous rappeler que Daryl avait un frère avant. Le lendemain, il prend la route avec la leader du groupe qui comprend vite qu’il n’est pas prêtre. Forcément. La conversation entre eux n’est pas des plus intéressantes, si vous voulez mon avis, alors j’en fais l’économie : ils arrivent vite au château où ils espèrent trouver cheval et médicaments.

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Le château

Daryl enferme la leader derrière la première porte qu’il trouve pour la protéger avant de s’aventurer dans le château. Il y entend un ado crier dans une pièce souterraine et s’y rend aussitôt. Daryl est un sacré sauveur de l’humanité et des enfants dans cette série bordel. Franchement, Daryl lui fait beaucoup trop vite confiance, cela n’a aucun sens. Il lui apprend à se servir d’un flingue et lui demande son nom. Le gamin viendrait de l’école et affirme s’appeler Hérisson, mais bon, il insiste pour que Daryl l’appelle plutôt Hedgehog ? Euh ? Pourquoi ? Ton nom, c’est ton nom, merde ?

Bref, pas le temps de se poser trop de questions. Ils sont rapidement interrompus par un type qui leur tire dessus. Daryl apprend donc à Hedgehog à tirer pour faire diversion, puis se débrouille pour le rejoindre. Je ne comprends pas bien : le château est supposé être hyper dangereux, mais en fait, il y a juste un américain qui tire sur tout ce qui bouge ?

Daryl ne le tue pas tout de suite, préférant en faire son prisonnier. Malheureusement pour lui, ce texan finit par se faire bouffer par des zombies alors qu’il tentait de s’échapper. Ce n’était pas gagné pour lui de toute manière, ça se voyait dès le départ. Par contre, ça fait une sympathique scène d’action avec un moment pas bien crédible où Daryl tombe sur un tas de zombies sans se faire mordre.

Je n’ai pas bien saisi non plus pourquoi il s’amuse à faire exploser un bidon d’essence et met au passage sa vie en danger, mais soit. On s’y fait, j’imagine. Par chance, alors qu’il est dans la merde, la leader des enfants et un de ses potes débarquent pour le sauver juste à temps. Comme toujours. Parmi les zombies, malheureusement, il y a aussi Julien, le frère d’un des ados de l’école. C’est triste. On se doutait qu’il était mort vu comment la série avait insisté sur son absence au repas de la veille. Bref, c’était un peu une facilité qui n’a pas eu l’impact émotionnel prévu.

En parallèle, nous suivons Laurent qui tente de s’intégrer comme il peut dans la vie de l’école. Il fait un cache-cache avec les autres, mais il n’est pas très fort pour autant. En fait, ça termine super mal : tous se moquent de lui, et puis c’est tout. En plus, la série n’est pas bien crédible : ils sont tous français mais continuent de parler anglais alors que Daryl n’est plus là. J’aimais bien au départ l’idée que les gamins parlent anglais pour s’entraîner en présence de Daryl – genre, c’était une explication débile, mais elle avait le mérite d’exister – mais ensuite… Ca n’a aucun sens ! Ils vont chasser la bête de Gévaudan ensemble, mais en anglais ? WTF.

Cela donne l’occasion à Laurent de retrouver Astérix, ou plutôt son cadavre. Le pauvre cheval s’est fait bouffer par des zombies et ça rend le gamin tout triste. Il s’en prend donc à Isabelle et Sylvie quand elles le retrouvent, parce qu’elles ont menti. Ouais, pendant ce temps, Isabelle et la deuxième nonne s’occupent de veiller sur Mme Dubois. Elles en profitent pour parler de Laurent qui se pose plein de questions sur sa place dans le monde, et j’ai bien aimé cette perte de temps qui ne traînait pas trop en longueur pour autant.

Tout ça mène finalement à la fin de l’épisode où Daryl revient à l’école avec la leader… mais trop tard. Mme Dubois meurt juste au même moment, forçant la leader à prendre le rôle de manière permanente cette fois. De manière peu crédible, les personnages décident toutefois de reprendre la route et de ne pas s’attarder à l’école un peu plus.

C’est triste pour Laurent : il s’était fait une (petite) amie sur place et ne voulait plus partir du tout, mais on ne le lui laisse pas le choix, finalement. Il ne comprend pas pourquoi, en plus, Isabelle continue de lui mentir, de le traiter comme un bébé et de lui répéter qu’il est spécial. Et pourtant, il l’est !

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The Walking Dead : Daryl Dixon – S01E01 – L’âme Perdue – 16/20

La série part dans un délire auquel je ne m’attendais pas forcément, mais qui est efficace pour lui donner une vraie identité qui tranche avec les autres séries de la franchise. Je trouve que les enjeux sont présentés plutôt clairement et que l’ensemble fonctionne bien. La photographie est magnifique, l’ambiance proposée est efficace et il y a une intrigue qui… m’intrigue. C’est beaucoup plus que ce que j’en attendais, et ça justifie la bonne note malgré un ensemble plutôt passe-partout pour l’instant. Je note par rapport à mes attentes, et c’est bien mieux que ce que j’attendais.

Spoilers

Daryl échoue sur une plage française, et ce n’était pas dans ses plans.


Why not bet on hope ?

Parfaitement, cet épisode d’une heure commence par une magistrale faute dès son titre pseudo-poétique en français incapable de foutre un accent correctement. Rien ne va donc, dès les premières secondes, surtout que la première réplique de la série va à Judith. Pas besoin de nous rappeler qui est Daryl et où la série l’a abandonné, puisque nous le retrouvons loin de tout.

L’arrivée | Maribelle & Guillaume | Le couvent | Le Sergent | Cliffhanger

L’arrivée

Le voilà perdu en pleine mer, proche des côtes françaises. Faudra qu’on m’explique comment il est possible de se retrouver attaché comme ça à un radeau d’ailleurs, et sans qu’aucun zombie sachant nager ne vienne le bouffer. J’imagine que la série devra le faire à un moment ou un autre, mais pour l’instant, elle se concentre sur l’arrivée de Daryl sur une plage. On le sent à bout de forces, mais ce n’est pas bien grave : il trouve de quoi boire sur la plage, puis commence rapidement à marcher vers l’intérieur des terres.

Il souhaite comprendre où il est et on le comprend plus vite que lui : il est en France, avec un joli panneau directionnel vieilli par la production pour l’occasion. En vrai, j’aime beaucoup ce que ça donne : les décors sont on ne peut plus français, mais on nous crame des véhicules un peu partout (remarque, ça aussi c’est français dans l’idée, ça n’a pas dû être compliqué à trouver) et on nous fout des cadavres au milieu de villes touristiques.

J’aime beaucoup comment les façades sont brûlées pour l’occasion et oui, je me retrouve à critiquer les décors plus que le reste, parce que c’est tout ce qu’il y a à commenter pour l’instant. Je veux dire, Daryl finit par trouver une bouteille Cristalline, des chips et un improbable magnétophone où un homme a documenté son voyage, en anglais tant qu’à faire.

Qu’importe. Daryl se met ensuite en tête d’essayer de retourner aux USA. Il enregistre donc son propre message, affirme qu’il essaie encore de rejoindre le Commonwealth en Amérique et regarde une carte lui permettant de comprendre qu’il est en France. Bien. Il se lance donc dans un périple pour retourner aux USA, et pour ça, il décide de prendre la route vers l’intérieur des terres, en passant par des rails. Je ne comprends pas bien le projet, je dois dire. L’intérieur des terres ? Mec, tu t’éloignes des USA là. T’es sacrément nul en géo, en plus du reste ?

Cela ne m’étonne pas. Après, c’est chouette. La série reprend les habitudes de la franchise, avec un personnage qui parcourt des rails pleins de cadavres et des paysages magnifiques. Je ne sais pas si vous le saviez, mais la France, c’est magnifique. Heureusement d’ailleurs : sans ces plans majestueux de la France, on se ferait sacrément chier. Montagnes, viaduc, Daryl fait un long trajet qui le mène dans une autre ville déserte.

Vu la longueur de son trajet, il a pourtant dû en croiser d’autres, en théorie. Qu’importe. La ville est déserte, mais ça n’empêche pas de découvrir que les zombies seront nommés ici « affamés ». Ben oui, Daryl entre dans le premier bâtiment avec les mots « attention affamés » qu’il croise. C’est… idiot ? Le mot « attention » est transparent, bordel, comment peut-il décider d’entrer dans le seul bâtiment avec un avertissement ?

Le pire, c’est que non seulement il fait ça, mais qu’en plus, il semble être surpris par le fait que des zombies l’attaquent à l’intérieur. Nous voilà donc face à la première scène d’action de la série. Elle est plutôt chouette en vrai, avec Daryl se débarrassant d’une dizaine de zombies. Le truc en plus, pour cette série, c’est que les zombies semblent radioactifs. Leur sang semble donc acide et quand un zombie attrape le bras de Daryl, il se brûle aussitôt.

Bon, ça n’empêche pas Daryl de s’en sortir. On peut alors passer au générique et… Clémence Poésy est là-dedans ? Je ne savais même pas, où j’avais oublié. Le générique semble proposer une extension logique à ceux de la franchise, avec des décors qui nous montrent toute la France et sont plutôt chouettes. Il va traverser la France, le Daryl. Soyons heureux pour lui – et pour les images qu’on va nous proposer.

L’arrivée | Maribelle & Guillaume | Le couvent | Le Sergent | Cliffhanger

Maribelle & Guillaume

Après le générique, nous découvrons que Daryl a bien marché depuis son arrivée : il est en effet à 15 kilomètres de Lourdes. Moi, ça me fait rire, parce que j’avais cru comprendre qu’il arrivait par le Mont St Michel, mais non, non, il a débarqué par le sud de la France. Cela donne plus de choses à voir niveau paysage, j’imagine.

Et puis, il y a déjà pas mal de ruines qui donnent envie de se croire dans une apocalypse zombie après tout. Bon, par contre, quand Daryl parvient à traduire le panneau « Dieu vous aime » qu’une femme – Clémence Poésy, la voilà – a posé, il est surtout mort de rire. Deux choses sont à retenir : Clémence Poésy l’observe de loin d’une part et il y a un étrange « Pouvoir des vivants » qui semble apposé un peu partout en France. On sent qu’il y a donc une faction en place.

Daryl ne semble pas s’en soucier et finit par croiser les premiers français de la série. Il rencontre ainsi une certaine Maribelle, au français étrange (son « inquiéquiétez » me fait tellement rire… mais je me demande si ce n’est pas juste un problème de montage) et à l’intrigue encore floue. Maribelle explique donc que son grand-père, Guillaume, apparemment aveugle, est blessé à la cheville dans un anglais incertain.

C’est plutôt amusant, et voilà Daryl qui commence à faire confiance à ce duo improbable. Il les aide à s’en sortir face à deux hommes après quelques souvenirs de la seconde guerre mondiale partagée par Guillaume. Les deux hommes sont hostiles sans qu’on ne sache trop pourquoi, mais c’est une série apocalyptique, alors ce n’est pas surprenant. Daryl n’hésite pas, en tout cas, à venir en aide à Maribelle quand elle est sur le point d’être enlevée

C’est un peu n’importe quoi cette manière dont la série nous présente des personnages hostiles qui ne semblent pas si potes que ça entre eux finalement. Quand l’un est fait prisonnier par Daryl et est clairement sur le point de le mourir, le second s’en fout pas mal et tire directement sur Daryl. Voilà donc le héros de la série blessé, mais pas encore mort, hein. Forcément. Il peut même s’en sortir plutôt bien et est sur le point de tuer l’homme quand Maribelle le stoppe, lui demandant de conserver la poudre. C’est vrai que nous ne sommes pas aux USA.

Cela dit, on passe aussitôt à une scène où Guillaume révèle qu’il n’est pas si blessé que ça, qu’il a une très bonne vue finalement et que Maribelle n’est pas si friendly. Le duo s’attaque donc à Daryl, déjà blessé, vole ses provisions et est sur le point de le tuer quand soudainement… Daryl est sauvé par Clémence Poésy. Forcément.

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Le couvent

Après quelques incontournables flashbacks de Judith et de la quête de Daryl lancée en fin de saison 11, voilà donc Daryl qui se réveille au beau milieu d’un couvent. Pardon ? Clémence Poésy est une nonne maintenant. C’est à la mode, les nonnes dans les séries. Bon, on apprend vite qu’elle s’appelle Isabelle. Finalement, les zombies sont appelés aussi les « brûlants », mais ils ne sont qu’une sorte d’« affamés ». Ah, le vocabulaire des séries de la franchise, ça me vend du rêve. Au moins, Isabelle nous donne plein d’informations utiles : elle a un anglais impeccable et peut ainsi expliquer à Daryl ce qu’il en est. Le voilà dans un tout petit couvent, surtout après 12 ans d’apocalypse zombies. Pardon, affamés.

C’est tout petit, mais il y a encore des enfants pour s’amuser dans ce lieu étrange – même si on apprend un peu plus tard qu’il n’y en a en fait qu’un seul, qui s’appelle Laurent et qui a été éduqué par les nonnes. Et le père Jean. Allons bon. La série passe alors par l’immanquable plan du héros torse nu pour nous montrer toutes ses cicatrices. Isabelle n’est pas dérangée pour autant par la nudité de Daryl quand elle débarque. Elle lui explique un peu plus la mythologie derrière l’histoire française, avec une Union de l’espoir formée par les religieux du pays. Super.

En vrai, je le dis comme ça, mais j’aime bien tout ce qui est mis en place par la série. On sent que, contrairement à Dead City, le plan est de nous proposer une plongée dans une mythologie bien définie. C’est plutôt efficace : Daryl découvre le couvent en compagnie de Clémence Poésy et on commence à nous faire comprendre que, comme tout couvent qui se respecte dans une apocalypse, il y a toute une histoire de prophétie à accomplir.

Daryl ne soupçonne rien à la base : Isabelle en parle avec la mère supérieure uniquement, cette dernière comprenant qu’Isabelle voit en Daryl un élu. Contrairement à elle. Pendant que cette conversation a lieu, Daryl se retrouve à rencontrer Laurent. Concrètement, ce gamin est insupportable : il est présenté comme un petit génie à l’anglais impeccable, au français impeccable (et franchement, la série s’en sort bien pour le français en vrai) et aux connaissances scolaires très affinées. Franchement, il est déjà plus malin et intelligent que Daryl.

Pourtant, quand on nous dit qu’il doit faire des récitations à Père Jean sans nous montrer le père Jean, j’ai senti la couille dans le pâté venir. Cela n’a pas manqué : Père Jean est en fait un zombie désormais. Daryl finit par le découvrir et pète logiquement un câble, comprenant qu’il est temps pour lui de se barrer. Ce n’est pas exactement le plan qu’Isabelle avait en tête pour lui. Au contraire, elle espérait de lui qu’il prenne soin de Laurent, parce qu’elle pense que le gamin pourra être le Messie. Père Jean ? Les sœurs attendent qu’ils ressuscitent, tout simplement. Ben oui. L’apocalypse zombies est un test pour l’humanité, tout simplement.

C’est très chrétien comme vision des choses et ça fonctionne à peu près comme mythologie pétée. Bien sûr, cette histoire de Messie est plutôt risible, mais dans les dessins de Laurent, il y a eu récemment un dessin d’un homme perdu dans les eaux. C’est suffisant pour donner plein d’espoir à Isabelle. Elle finit par tout expliquer à Daryl, lui demandant d’emmener Laurent avec lui pour qu’il soit en sécurité et puisse accomplir sa prophétie.

Ce n’est pas si simple pourtant de croire en de telles sornettes et Daryl décide donc de se barrer. Oh, Laurent lui explique qu’ils se reverront, mais maintenant, il a un plan : Isabelle a parlé de rumeurs promettant qu’au Havre il y aurait des navires partant pour l’étranger.

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Le Sergent

En parallèle, néanmoins, les choses tournent plutôt mal pour Maribelle et Guillaume. J’ai bien aimé leur scène à traduire le journal de Daryl et se foutre de la langue anglaise, et ça a mené à un bon rebondissement : des soldats les retrouvent et cherchent à savoir ce qu’il est advenu des potes qu’ils avaient. C’est logique et bien sûr, leur leader est évidemment le frère de l’homme tué par Daryl et Maribelle.

Même si le duo ne veut pas parler à ces ennemis, ils n’ont finalement pas le choix. Un peu de torture, le meurtre un brin violent de Guillaume et Maribelle se met à tout raconter. Plus ou moins. Elle mène les soldats sur les lieux du crime, où le frère peut voir que celui qu’il cherchait est devenu un affamé. Il pète logiquement un câble et Maribelle en profite pour accuser Daryl et s’en sortir de cette galère dans laquelle elle est.

Comme il y a un flyer de Sœur Isabelle sur place, les soldats se rendent ensuite au couvent que Daryl vient juste de quitter. Bon, on comprend donc qu’il y a dans les régions deux groupes : les soldats violents et sanglants, les bonnes sœurs dans le couvent. C’est très clair comme opposition, assez simpliste, mais efficace.

Les soldats ont plus de pouvoir et de force que les femmes, ils peuvent donc entrer dans le couvent et poser plein de questions sur Daryl. Les sœurs feignent l’ignorance, cachent Laurent, font comme si elles ne savaient rien, mais ce n’est pas utile face à la soif de revanche du leader des guerriers. Et bien sûr, après un peu de suspense pas très efficace, les soldats trouvent Père Jean, forcément. Cela donne un moyen de pression au Sergent qui fait aussitôt du chantage à Isabelle.

Celle-ci refuse de dire ce qu’elle sait sur Daryl, alors le Sergent tue sans hésiter le zombie de Père Jean. Enfin, ce qu’il restait à en tuer, quoi. Laurent débarque de nulle part à ce moment-là, et le petit génie finalement, ne sait pas être un bon acteur quand il s’agit de jouer la tristesse. Le scénario n’est pas dingue en même temps, ça ne doit pas être simple. Laurent est aussitôt recruté pour être un guerrier pour Genet, qui qu’il soit. Cela fait peur aux sœurs, mais Daryl débarque alors juste à temps pour sauver tout le monde. C’est beau.

Les guerriers comprennent aussitôt que les sœurs cachaient l’américain et ça vire au combat, inévitablement. Les bonnes sœurs se font massacrer, mais elles sont prêtes à se battre malgré tout. Cela avait été introduit plus tôt dans l’épisode : elles avaient une armurerie dont elles n’hésitent pas à se servir contre l’envahisseur. Bon, ça me paraît être un massacre parfaitement inutile tout ça. Parlez, bordel, communiquez ! Cela aurait été plus simple… mais moins fun. Des bonnes sœurs avec des armes, c’est marrant.

Finalement, les guerriers cherchent Daryl dans tout le couvent, pendant que la massacre a lieu. Isabelle le sauve de justesse quand le Sergent le retrouve. Malgré tout, le Sergent parvient à s’enfuir. Oh, Daryl veut bien le tuer, mais la Mère supérieure le retarde et l’en empêche finalement. Pourtant, elle était blessée et finit par mourir de sa blessure.

L’épisode se termine donc sur quelques promesses : je doute que Maribelle ne revienne pas par la suite, le Sergent s’échappe et a un regard de vengeance en lui et Daryl… se met à vouloir avoir la foi. Il est donc prêt à emmener Laurent et papote un temps à Isabelle lors d’une veillée au coin du feu pour pleurer les mortes au combat. Allons bon. Le pire, c’est que je trouve ça sympa comme ambiance et comme enjeux. C’est plus efficace que Dead City en tout cas !

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Cliffhanger

Contre toute attente, la série achève son premier épisode par une scène au Havre où l’on découvre des hommes peu ravis de l’escapade d’un prisonnier. Une femme, qui a clairement le pouvoir, raconte un peu sa vie familiale pour expliquer qu’elle blâme le capitaine, pas l’équipage. Un docteur explique alors qu’il y a des expériences en cours sur les zombies. Un américain, le prisonnier qui s’est échappé, a lancé une mutinerie et a fait bien du mal aux expériences en cours.

Daryl est présumé mort, mais ce n’est pas suffisant pour la femme qui dirige les opérations. Elle décide d’envoyer ses hommes à la recherche de Dixon. Un américain en France, ça va vite se trouver après tout.

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The Walking Dead : Daryl Dixon (S01)

Synopsis : Daryl Dixon échoue dans le sud de la France, mais on ne sait pas trop comment. Il compte retourner aux USA… mais bon courage !

Pour commencer, je dois avouer que je me suis laissé prendre par surprise par la sortie de cet épisode. Bien qu’annoncé pour septembre depuis un moment, je m’étais convaincu inconsciemment qu’il me restait quelques mois avant sa sortie et je me disais que j’allais en profiter pour commencer à rattraper mon retard dans les autres séries de la franchise. Finalement, non.

Pire que tout, je me disais que mon lundi matin allait être consacré à la sortie d’articles sur le blog, et finalement je me retrouve à regarder le premier épisode en sachant que je n’aurais pas le temps d’en publier la critique. C’est fou, la vie, non ?

Non, pas vraiment. Ce qui est fou, c’est d’annoncer un spin-off sur Daryl avant même la saison finale de la série, assurant de la survie d’un personnage que j’aurais aimé voir mourir. Et en plus, le tournage a eu lieu en France ! Je suis curieux de voir ce qu’ils vont trouver pour justifier la présence de Daryl si loin des USA et j’ai l’impression d’être déjà spoilé de plein de choses à cause de photos de tournage sur les lieux extérieurs – notamment à la Défense. Je suis sûr que ce sera pour le dernier épisode !

Qu’importe ! Cela me rend curieux de savoir ce que la France est devenue pendant cette apocalypse. Après tout, c’est bien le seul truc positif de ces multiples spin-offs : ils envoient les personnages un peu partout et ça nous permet d’en découvrir plus sur l’univers étendu de la franchise. Et de savoir comment partout dans le monde appeler les zombies sans utiliser le mot zombies.

Note moyenne de la saison : 

The Walking Dead : Dead City – S01E06 – Doma Smo – 08/20

Drôle d’épisode final que celui-ci, parce que certes, les scénaristes proposent les scènes qu’ils voulaient proposer, mais on sent en tant que téléspectateur qu’ils galèrent à y arriver et qu’une fois qu’ils y sont, eh bien, ils n’ont plus rien à raconter mais il reste presque une moitié d’épisode. Les personnages prennent ainsi des décisions qui n’ont aucun sens et le scénario ne tient pas la route. C’est con, parce que la réalisation est sympa et que la franchise pourrait bien mieux se porter que ça. Bref. J’ai vu l’épisode, mais je sens que je vais vite l’oublier…

Spoilers

Maggie et Negan se retrouvent grâce à Ginny.


You can’t be here.

On a envie de se réjouir d’être arrivé à la fin de saison, mais bon, il a été annoncé qu’on aurait bien une saison 2 alors… cet épisode ne proposera certainement pas une conclusion à l’histoire entamée.

Retrouvailles | Trahison | Prisonnier | Maternité compliquée | En bref

Retrouvailles

L’épisode ne perd pas trop de temps au moins. Dès le départ, on se retrouve avec les retrouvailles de tous nos héros : Ginny a tiré une fusée de détresse qui fait que tout le monde sait où se retrouver. Les méchants aussi, en théorie, mais on ne les voit pas heureusement. On entend juste vite fait des zombies, histoire de nous rappeler que les héros sont pressés de se barrer en théorie.

En pratique, ils prennent leur temps. Negan se rend sur le parking, persuadé d’y retrouver Maggie, mais il découvre avec surprise que c’est Ginny qui attend là. Maggie arrive quelques secondes après et s’attire les foudres de Negan, alors qu’elle n’y est pour rien si Ginny est là. Elle lui explique qu’apparemment Ginny voulait juste passer du temps avec lui, ce que la gamine confirme mais qui n’est pas au goût de notre Negan. En effet, il ne peut pas la protéger dans cette ville où il a des ennemis alors il lui demande de s’enfuir.

C’est le moment que le marshal choisit pour proposer de s’occuper de Ginny. Pardon ? Le type est blessé à mort et est toujours censé vouloir arrêter Negan, mais non, le voilà qui propose d’embarquer sa gamine adoptée avec lui et de se barrer en fermant les yeux. Je sais bien que Negan lui a sauvé la vie, mais ça ne semblait pas jouer en sa faveur dans l’épisode précédent, alors pourquoi change-t-il si subitement d’avis ?

Et puisque Ginny semble prête à partir après un câlin et une première phrase (oui, elle parle !), pourquoi Negan souhaite-t-il qu’elle se taise ? Pourquoi lui révèle-t-il avoir tué son père alors qu’elle allait clairement faire ce qu’il disait de toute manière ? Il s’attire les foudres de la gamine, normal, et Ginny finit par se barrer. Le marshal tente encore de faire croire qu’il a un semblant d’utilité, mais bon, il ne fait que ralentir Ginny si vous voulez mon avis.

Toujours est-il qu’ils se retrouvent à tenter de fuir la ville… et qu’ils y parviennent. Je ne sais pas bien pourquoi on suit ces personnages avec le marshal qui ramènent Ginny au campement de Maggie comme si de rien n’était. Elle y est accueillie, contrairement à Armstrong qui se contente d’un regard de Nina avant de se barrer. Bizarre le monde post-apocalyptique !

Armstrong reprend ensuite la route et, oui, on suit ça aussi. Je me demande bien en quoi son retour chez lui est si intéressant à suivre, mais eh, il finit par rejoindre New Babylon. Là-bas, il raconte un message difficile à croire : il assure qu’il aurait tué Negan de lui-même, en lui tirant une balle dans le crâne au moment de son arrestation, parce qu’il essayait de s’échapper.

Mouais. Son histoire n’est pas bien crédible et sa patronne lui fait bien comprendre qu’il n’a pas intérêt à lui mentir, puisqu’elle mentionne ses filles, l’air de rien. Cela me rappelle un peu la manière de diriger de Virginia de Fear the Walking Dead – pas besoin d’être dans la menace explicite. Des petites explications sous-entendues, un discours qui n’a rien à voir et hop, on raconte le plus important : la dirigeante de New Babylon n’en a plus rien à foutre de Negan. Elle a entendu parler du methane comme source d’énergie, et c’est ça qui l’intéresse désormais. Je la comprends.

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Trahison

En parallèle de tout ça, Maggie reste admirative de Negan. Je ne sais pas si c’est bien crédible. Son secret à elle est bien gardée, mais Negan n’en a plus : elle vante son courage et le suit pour tenter d’en terminer avec le Croate. Le duo se retrouve enfin à deux à surveiller par la fenêtre on ne sait trop quoi (des zombies ? l’arrivée du Croate ? Mais où ?). L’essentiel n’était pas ce qu’ils étaient en train de faire, mais plutôt ce qu’ils racontaient.

Malheureusement, désolé, après dix ans, je ne vois absolument pas l’intérêt de nous faire un moment émotion où Maggie parle de sa mère. On connaît déjà le personnage, qu’ils arrêtent de nous faire de la psychologie à deux balles putain ! On veut juste une bonne histoire de zombies.

Bon, allez, ça finit par arriver quand ils voient une voiture débarquer en trombe dans la ville. On nous fait alors un grand plan dramatique de la voiture qui s’en va loin, très loin d’eux, et des petits zooms et… Mais qu’est-ce qu’il se passe, putain ?

On enchaîne sur une scène où Maggie et Negan marchent en ville, possiblement à la suite de la voiture… Est-ce qu’ils comptent vraiment la rattraper ? Pourquoi il y a ensuite de la fumée en très mauvais effets spéciaux ?? C’est juste pour la réplique de Negan ?

Vraiment… J’ai vu les cinq premiers épisodes et je ne comprends pas ce qu’ils essaient d’écrire. J’ai plutôt l’impression que l’épisode est écrit par une intelligence artificielle à ce stade. Allez savoir comment, Negan comprend ensuite la trahison de Maggie parce qu’elle lui ment un peu mal quand il demande ce que Ginny pouvait bien vouloir lui dire.

Putain, ils viennent de passer cinq épisodes à construire une relation de relative confiance entre ces deux personnages, pourquoi Maggie se trahirait-elle comme ça ? Pourquoi et surtout COMMENT Negan s’est-il mis à la soupçonner ? Je ne comprends rien aux motivations des personnages et aux avancées de l’intrigue, c’est une catastrophe. Alors oui, bien sûr, c’est dramatique et il y a de l’enjeux avec un combat entre les deux personnages qui se déroule au-dessus d’une meute de zombies, mais vraiment, sincèrement : POURQUOI ? Comment en est-on arrivé là ? Il manque un ou deux épisodes pour que Negan comprenne vraiment la trahison de Maggie.

Bon, il parvient tout de même à prendre le dessus sur Maggie, passe à ça de l’égorger, mais… s’arrête. En effet, il a bien compris que Maggie faisait tout ça pour Hershel. Il sait aussi que le Croate n’a pas pris son grain, parce qu’il le devine. C’est bien ça, ça permet de gagner du temps qu’il devine toute l’intrigue.

Il en arrive aussi à la conclusion qu’ils font une équipe d’enfer, mais qu’elle ne lui pardonnera jamais d’avoir tué Glenn. Oui, sans blague… on ne l’aurait jamais deviné, ça ! Maggie reprend donc le dessus sur lui quand le Croate et ses hommes arrivent, et voilà. C’est elle qui se retrouve à lui mettre un couteau sous la gorge comme ça. Elle embarque donc Negan dans le van du Croate, qui se lance, comme tout bon méchant dans un long monologue.

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Prisonnier

On apprend donc qu’il recherche Negan depuis un moment, au point d’être retourné au Sanctuaire, mais aussi qu’il a manipulé Maggie pour obtenir ce qu’il voulait. Bref, on n’apprend rien, en vrai, mais on continue de faire genre qu’il y a des enjeux, avec un suspense sur le sort réservé à Hershel. Maggie ne sait toujours pas si elle a raison de faire confiance au Croate. On sent bien qu’elle est paniquée d’avoir pris les mauvaises décisions, mais finalement, le Croate la ramène bien auprès de son fils adolescent. C’est merveilleux tout ça.

Il faut encore procéder à un échange en bonne et due forme. Negan se rend volontairement otage du croate, échangeant sa place avec Hershel sans trop d’hésitation. Il demande tout de même à Maggie de veiller sur Ginny et annonce à Hershel que ça fait du bien de le voir. Allez, bim, la petite graine qui va permettre à Hershel de détester sa mère, ça. Non, parce que bon, Negan reste une figure paternelle pour lui, même s’il a tué son père.

Une fois Maggie et Hershel partis, le Croate continue son monologue avec Negan. Il est sacrément patient, Negan, mais c’est parce qu’il a lui-même imposé des monologues à bien des gens, j’imagine. Le Croate se souvient en plus du bon vieux temps avec Negan, parce que c’est lui qui lui a tout appris. Ensemble, ils étaient inarrêtables et ils l’étaient simplement en tuant une personne. C’est vrai que c’est bien la seule chose qu’aura apporté Negan dans cette franchise.

Il aura apporté des remords au Croate également, apparemment. Il regrette d’avoir désobéi à Negan, comprenant bien que c’est ça qui l’a transformé en menace aux yeux de son ancien chef. Il lui affirme donc que ça n’arrivera plus jamais, mais je doute que ça intéresse vraiment Negan. Il ne dit rien, en tout cas, et semble vouloir récolter les infos tant qu’il peut en récolter. Tout ça finit par mener au Croate qui lui confie qu’il a trouvé un nouveau foyer et qu’il a hâte de lui présenter sa patronne.

Clairement, le Croate qu’on nous présentait comme un grand méchant est désormais présenté comme un grand enfant qui est heureux de réunion son papa et sa maman… Pardon, mais c’est naze ça aussi comme idée. BREF. On en arrive enfin à la scène où Negan rencontre la vraie méchante de la série, qui est toute sympa avec lui, heureuse de voir qu’il est bien une personne réelle et pas une invention névrotique du Croate.

Elle est heureuse de le rencontrer aussi parce qu’elle admire son travail, notamment la manière dont il a tué un homme à la banque plus tôt dans la saison. Bref, elle le brosse dans le sens du poil, mais on ne sait toujours pas exactement pourquoi. Cela finit par être expliqué : elle souhaite conquérir de nouveaux territoires, notamment du côté d’Harlem. Pour cela, elle est persuadée d’avoir besoin de quelqu’un comme lui : elle est prête à lui confier les clés de son royaume, à la condition qu’il l’aide à devenir imbattable comme il l’était à l’époque du Croate.

D’accord… Mais il a été battu ensuite ? Et elle doit bien le savoir puisqu’il n’était plus au sanctuaire ? Oui, elle le sait, mais ce n’est pas grave, elle a trouvé une merveilleuse idée pour s’assurer que Negan soit motivé à fond. En interrogeant Hershel, cette méchante a compris que Negan était attaché à Hershel et elle en a eu la preuve quand il accepté d’être prisonnier en échange de la libération d’Hershel. SOIT.

Maintenant, le chantage est facile. Elle a coupé un doigt de pied d’Hershel et elle menace de retourner chercher d’autres morceaux si Negan ne fait pas tout ce qu’elle dit. Evidemment.

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Maternité compliquée

En parallèle, Maggie et Hershel peuvent donc quitter New-York et rentrer chez eux. Le chemin est long, il y a un trajet en bateau… mais non, nous ne verrons rien de ça. On ne saura pas comment ils ont traversé pour revenir de l’autre côté, d’ailleurs ! Non, on se contente d’avoir une scène où Maggie et Hershel montent en voiture… mais ne partent pas pour autant. Mais putain Maggie, conduis cette voiture ? Qu’attends-tu ? Pourquoi n’as-tu pas parlé avec ton fils avant ?

J’ai vraiment du mal avec l’écriture de la série. Hershel finit par reprocher à sa mère de ne jamais le voir, de s’occuper de lui sans s’intéresser à qui il est exactement. Soit. Hershel fait une crise d’adolescence, donc. On en avait entendu parler, on imaginait bien que ce n’était pas glorieux et, surprise, ça ne l’est effectivement pas du tout.

De retour chez elle, Maggie semble passer plus de temps à s’occuper correctement de Ginny, lui apportant une peluche, qu’à s’occuper comme il le désire d’Hershel. Elle ne lâche pas l’affaire pour autant, et on nous impose donc une scène de plus où elle se rend dans la chambre de son adolescent en pleine nuit pour papoter avec lui. Elle lui donne raison, lui expliquant que la vie n’a fait que lui prendre et lui prendre et lui prendre des choses. Elle a fini de se battre désormais et souhaite enfin être libérée de sa rancœur. Pour ça, elle doit encore trouver un moyen d’en finir avec cette « chose avec Negan ». Fais-lui l’amour, ça te passera. Pardon, mais vraiment, je crois que les scénaristes se dirigent vers ça depuis deux saisons ! C’est frustrant, seulement, je crois que ça peut marcher comme mauvaise idée. Les opposés s’attirent, tout ça, tout ça.

Voilà en tout cas le triple cliffhanger de la saison : Negan est pris au piège d’une grande méchante en qui Hershel a eu confiance, Maggie découvre les dessins d’Hershel quand il était otage et souhaite en finir avec Negan, Ginny sait que Negan a tué son père. On nous promet une saison 2 pas-sion-nante. Et non, je ne commenterai pas ce dernier plan où Negan et Maggie fusionnent comme un seul personnage, parce que c’était du niveau d’un enfant de 10 ans cette idée.

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En bref

Plus ça allait, moins ça allait ? C’est terrible comme j’espérais quand même que ce spin-off soit capable de décoller et d’apporter quelque chose en proposant de suivre deux de mes personnages préférés de la série… et comme je suis déçu aujourd’hui de voir qu’ils n’avaient finalement pas grand-chose à proposer.

Honnêtement, le réalisateur le dit lui-même : ils attendaient juste de pouvoir en arriver au moment où Maggie et Negan se battraient… et je crois que c’est tout le problème de l’écriture de cette série. On SENT que chaque épisode est construit autour d’une ou deux scènes marquantes, que les scénaristes veulent à chaque fois en arriver à la scène mettant une idée qu’ils avaient envie de voir avant de commencer à écrire la série. Le problème ? Les personnages ne peuvent pas vivre par eux-mêmes ; les nouveaux se font tuer les uns après les autres sans que ça nous touche car les scénaristes ne se concentrent pas sur eux ; les personnages agissent sans qu’on ne sache pourquoi et qu’on ne s’attarde à les comprendre, parce que de toute manière, l’essentiel est d’arriver à telle ou telle scène.

Le problème dans tout ça, c’est que je suis piégé avec cette franchise. Je suis sûr que je vais regarder la saison 2 quand même, parce que j’aime Maggie et j’aime Negan. J’espère juste que d’ici là, les scénaristes auront de meilleures idées pour eux !

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