Épisode 3 – Recruiter – 12/20
Les choses se compliquent cette semaine pour la série avec un épisode qui laisse de côté toute sa modernité au profit d’une intrigue classique, de développements classiques, d’une réalisation classique, d’une enquête classique, d’un jeu d’acteur classique… Bref, Personne ne s’est foulé sur cet épisode, franchement, et ce n’est pourtant que le troisième de la série. On va être sur un rythme de croisière peu surprenant, convenu et… pas forcément passionnant.
Spoilers
Un recruteur de la Navy se fait assassiner froidement sur un parking.
Franchement, la critique va être vraiment très express cette semaine, parce que je n’ai pas grand-chose à commenter sur cet épisode. Je n’avais pas grand-chose non plus à me mettre sous la dent pendant ces quarante minutes, en même temps. Commençons par le plus simple, et le plus vite bâclé dans l’intrigue : l’enquête de la semaine. Le recruteur qui se fait assassiner, c’est un brin original, mais après ça, on enchaîne sur l’épisode le plus classique du monde.
Il n’y a pas de surprise dans l’épisode tant tout est convenu, des révélations pendant l’enquête à la construction des actes de l’épisode, en passant par les répliques sur le fait que ce ne soit pas un accident ou sur les alibis et par les déplacements des personnages. Franchement, la danse des personnages pendant les réunions, à se lever et s’asseoir en rythme, c’est littéralement du déjà vu. On a même une scène où ils marchent au ralenti pour arriver devant l’écran au moment où la caméra va pouvoir tourner correctement pour les filmer. C’était sûrement déjà comme ça avant, et c’est comme ça dans un tas de série, mais dans cet épisode, ça m’a décroché de l’intrigue… probablement parce que l’intrigue n’était pas géniale dès le départ.
Eh, même l’humour sur le fait de regarder le grand écran plutôt que l’écran de portable était sympathique, mais hyper convenu, non ? Je sais bien que c’est une série procédurale qui est là pour nous servir du convenu de toute manière, sauf que ça ne l’empêche pas de ne pas tomber dans tous les clichés du genre en théorie. Bref, on retombe sur mon problème habituel : je n’aime pas tellement les séries procédurales, surtout quand il n’y a pas de fil rouge. Et autant NCIS en a un excellent cette saison, autant NCIS Hawai’i en manque cruellement pour l’instant.
À leur décharge, l’intégration de Kai à l’équipe pourrait être l’élément de fil rouge qui accroche. Seulement voilà, ça fait trois épisodes et ça tourne déjà en rond avec son collègue là – Jesse, c’est ça ? Bien sûr, les scénaristes et la série tirent enfin profit du fait que tout se déroule à Hawai’i pour nous faire une scène avec quelques pectoraux et des planches de surf, mais eh, ça se sent que c’est juste un hameçon à audience tout ça.
Après, les scènes sur la plage, surtout quand il s’agissait de petites conversations assis sur le sable là, elles avaient un côté LOST dans l’esthétique, inévitablement. C’est plaisant. M’enfin, c’est à peu près tout ce que je retire de l’épisode. L’autre chose, c’est l’intrigue qui nous replace Jane dans sa position de maman. Sa dynamique familiale avec l’ex-mari, le frère et la sœur est hyper convenue, comme tout le reste, ce qui ne l’empêche pas d’avoir ses bons moments. Et avec cette thématique au cœur de la vie perso de la cheffe, il était facile de deviner qui serait la coupable de l’épisode pour faire un bon parallèle avec sa vie perso.
Bref, la série prend des raccourcis et utilise des facilités tout du long, un peu comme avec Lucy, mise de côté pendant tout l’épisode et finalement ancienne cheerleader, ce qui est bien pratique quand même. Alors certes, ça n’empêche pas de passer un bon moment avec cette nouvelle équipe. C’est juste que ça manque d’enjeux et de surprises, ce qui n’était pas le cas dans les deux premiers épisodes. Et puis, cette dernière scène… On se serait cru dans la série-mère. C’est plutôt positif pour la franchise d’avoir une marque de fabrique, cela dit.