Épisode 11 – Legacy – 15/20
Un épisode qui n’invente rien, mais à quoi bon inventer de nouvelles choses quand on a une série qui a ses habitudes et qui fonctionne très bien comme cela. J’ai aimé cet épisode parce qu’il prend le temps comme il faut de développer chaque personnage et chaque intrigue. Je ne sais pas si j’en retiendrais grand-chose et il est probable que comme beaucoup d’autres, je finisse par l’oublier tout à fait, mais en attendant, c’est un moment de divertissement efficace.
Spoilers
Miranda est confrontée à ses rêves, Meredith à l’opération historique d’Hamilton et Jo à ses sentiments.
Doctors are humans.
Il aura fallu dix-huit saisons pour que Meredith en arrive à la conclusion que les docteurs sont humains ? On aura vraiment tout vu, c’est bon, on remballe. Ca valait le coup. Les humains ont des égos énormes, mais ça, ce n’est pas nouveau dans la série. Nous voilà donc prêts pour un épisode qui verra enfin Hamilton être opéré et soigné.
Avant cela, nous suivons toutefois la nouvelle morning routine de Meredith, qui prend l’habitude de marcher au soleil (je la comprends, on a un beau soleil nous aussi) et on apprend donc que Zola regarde souvent les vidéos des opérations de sa grand-mère. C’est n’importe quoi. Son mec a toujours une bonne relation à distance avec elle aussi, et toute l’organisation avec Amelia et Maggie semble fonctionner à merveille pour les enfants. Bref, Meredith est une femme accomplie. Rien de neuf.
Elle en profite au passage pour essayer de convaincre Hamilton d’accepter d’être non seulement un patient VIP avec un projet incroyable, mais aussi d’être une manière d’enseigner à la nouvelle génération. Oui, pour une fois, elle s’occupe de toute la classe des résidents et fait revenir aussi Tom sur le projet au passage.
Le plus drôle est encore de voir Kai devenir prof contre son gré. Avec un masque et une voix un peu étouffée, Kai me rappelle bizarrement Addison par moments, mais bon. Cela ajoute un bon humour à la série, je trouve, et c’est d’autant plus intéressant que l’on voit la galerie pleine comme elle l’a rarement été. Je me demande même si ce n’est pas la première fois qu’on voit l’escalier qui y mène ? J’ai toujours imaginé un couloir derrière cette porte, ça m’a un peu perturbé. Il en faut peu, je sais.
Voilà donc ce que je vais probablement retenir de cet épisode et cette opération, n’en déplaise à l’égo de Meredith qui voulait juste bouleverser l’histoire de la science. Bon, j’exagère : ce qu’il faut en retenir, ce sont les doutes d’Amelia en cours de route. Elle n’y est pour rien et ne manque pas vraiment de professionnalisme, mais le timing n’est vraiment pas le bon pour elle. On pourrait pourtant penser qu’elle est habituée à avoir des proches en train de se faire opérer pendant ses propres opérations, mais bon. Kai la remet dans le droit chemin, c’est déjà ça, avant de déclarer à Amelia qu’elle est inspirante dans sa manière de tenir à ses proches.
Si c’est pas mignon, cette relation amoureuse. Je continue d’espérer qu’Amelia revienne vers Lincoln, par contre…
Sinon… Alléluia ! Jo reconnaît que ses cheveux blonds, c’était du grand n’importe quoi ! Elle a donc pris enfin le temps de redevenir à peu près brune, et ça lui va mieux, c’est vrai. Bon, elle en profite surtout pour marquer le coup par rapport à Linc, je pense, parce qu’elle est clairement en train de l’ignorer et de le mettre autant que possible de côté.
Elle le fait par contre pour passer sa journée au bar avec Teddy, et ça, bon, ce n’est probablement la meilleure de ses idées, mais c’est intéressant de voir Jo s’adapter aussi à ce qu’est la maternité. C’est bien beau de tenir à Luna et de l’aimer, mais elle a une vie perso compliquée depuis son arrivée, n’ayant évidemment plus le temps de rien. Et c’est quelque chose que Teddy est prête à entendre, elle aussi, parce qu’elle le vit aussi. Elle en profite par contre pour apprendre que les orgasmes de Jo avec son meilleur ami sont géniaux. Pa sdu tout flippant.
De son côté, Owen refuse certains soins. Il a plutôt envie de reprendre le boulot et de soigner des gens, mais ce n’est pas trop possible dans son état. Par chance pour lui, Lincoln ne compte pas le laisser tomber et s’occupe donc beaucoup de lui. Cela pourrait le faire s’ils n’avaient pas Amelia en commun, mais bon, c’est bien le cas et c’est bizarre d’avoir Lincoln qui lui raconte à demi-mots ses problèmes avec Jo.
Tout est vite oublié de toute manière quand on se retrouve avec un Owen qui a un malaise en se relevant : des petites complications post-op, ça manquait, tiens. Je pense que nous ne sommes pas prêts de le revoir au bloc, du coup. Enfin, on le revoit au bloc, mais pas comme il l’espérerait, et ça fait chier tout le monde, à commencer par Amelia. Elle est en effet bipée au milieu de l’opération d’Hamilton pour venir s’occuper de son ex-mari et patient.
Comme elle ne peut de toute évidence pas quitter le bloc à ce moment précis sans que l’opération ne soit compromise, c’est finalement Tom qui s’occupe d’Owen. Oui, oui, l’ex de Teddy, et il l’appelle pour la prévenir avant de s’occuper d’un Owen loin d’être ravi de le voir. Tom fait pourtant bien son boulot, et ça permet ainsi à Teddy et Owen de se retrouver en fin d’épisode. Le problème ? Owen ne regrette rien de ce qu’il fait quand Teddy ne peut parvenir à lui pardonner pour l’instant. Elle a toutefois envie de lui parler, c’est déjà ça.
À l’inverse, la situation de Lincoln et Jo ne peut se régler avec des paroles. Un baiser au sortir de la douche de Lincoln suffit par contre à motiver Jo à reconnaître que le mieux est peut-être qu’il déménage finalement. Elle ne le veut pas… mais c’est le mieux pour eux.
En parallèle, Bailey reçoit un appel qui la perturbe un peu : la NASA la contacte pour des questions de médecine dans l’espace. Oui, oui, la NASA la contacte parce qu’ils veulent qu’elle soit à la tête d’un essai clinique qui lui permettrait, probablement, à terme, d’aller dans l’espace. Si c’est un de ses rêves, le timing n’est pas excellent avec Pru, mais bon. Son interne ne va pas la lâcher avec ça, c’est sûr, et il passe l’épisode à lui parler d’espace, d’extraterrestres, de Star Wars et de NASA devant tout le monde, notamment Meredith et Maggie.
Toute l’alchimie entre eux est tellement évidente que son résident finit par l’embrasser en sortant du boulot… Oupsie. Miranda n’était pas prête pour ça, évidemment. C’était pourtant… évident ?
Cette semaine, Richard ne semble pas avoir droit de porter la blouse. Nous le retrouvons cette fois chez Levi à tenter de lui parler pour le convaincre de revenir dans le programme. Malheureusement, ce n’est pas exactement son intention, parce qu’il est encore traumatisé par ce qu’il a fait à Devon. Richard a pourtant les bons mots pour tenter de lui faire comprendre que ça ne l’empêchera pas de devenir un bon chirurgien : lui aussi, il a tué quelqu’un, et ce n’est même pas ça qui le traumatise le plus. Non, ce qui traumatise nos chirurgiens quand ils tuent des gens, c’est de savoir qu’il s’agissait de gens qu’ils aimaient et qui étaient soulagés d’avoir affaire à eux.
Malheureusement, Levi ne veut vraiment pas être sauvé et ne veut pas que sa carrière reprenne. Il est en train de faire une énorme connerie alors que Richard passe sa journée avec lui à s’intéresser à ses jeux vidéos là. Putain, Levi, tu vas m’énerver.
De manière étonnante, la série suit aussi la vie de Nick, le nouveau copain de Meredith. Il est médecin, après tout, mais ce qui me paraît étrange, c’est qu’on le suit au Minnesota. Ils viennent juste de nous ramener tout le monde à Seattle, pourquoi continuer de s’exporter comme ça. En plus, bon, j’aime beaucoup Nick, mais je trouve qu’il prend beaucoup de temps dans cet épisode pour une intrigue pas si incroyable que ça ?
Le coup du don d’organe, ils nous l’ont fait un certain nombre de fois déjà, en fait, donc pourquoi nous le servir une fois de plus ? Cela ne semblait pas apporter grand-chose à l’épisode. Je me suis dit que ça allait probablement entrer en conflit d’une manière ou d’une autre avec l’intrigue de Meredith, surtout quand les deux opérations étaient montrées en parallèle… mais ce n’est finalement pas le cas.
Non, le but est simplement de nous faire une leçon de morale sur l’importance de ne pas oublier que l’organe vient d’une personne bien vivante à l’origine ? C’est déroutant comme morale pour une série, et c’est typiquement américain de nous sortir ça quand, de toute évidence, ça fait partie de la routine.