Salut les cinéphiles,
On se retrouve aujourd’hui pour un article 500 mots qui va évoquer Les Animaux Fantastiques Les Secrets de Dumbledore (ce titre, sérieux, toujours plus long). Vous vous en doutez, ça va largement dépasser les 500 mots, d’ailleurs. Déjà hier, pour le résumé des premiers volets, je n’ai pas pu m’empêcher d’écrire 1000 mots, alors là…
Je reprends la forme de la liste parce que c’est toujours plus simple à écrire et que j’ai peur d’oublier des choses autrement – au moins, avec ce format, je peux ajouter au fur et à mesure. J’ai écrit tout un mémoire sur les listes, j’ai le droit. Bref, attention, il y aura en revanche beaucoup de spoilers ci-dessous !
Ce qui n’allait pas :
– La bande-annonce qui propose les derniers plans du film ??? Vraiment, je vous jure, ça n’a aucun sens de faire des bande-annonces comme ça.
– Les portoloins ne fonctionnent pas sur demande, bordel. Ils sont censés être programmés à des heures précises, pas s’activer quand on en a besoin ? Pourquoi les portoloins sont-ils traités de la même manière qu’un personnage qui transplane ? Pourquoi ça ne choque personne que Jacob sorte d’une cheminée fonctionnant à la poudre de cheminette après avoir utilisé un portoloin en disant qu’il est habitué ? WTF.
– Après un second volet qui tournait énormément autour de Leta Lestrange, celle-ci est complètement absente du film. Je sais bien qu’elle est morte et que ça peut donc paraître logique… mais elle aurait dû être présente pour le deuil de Theseus et de Newt ? Genre, j’adore les deux frères, mais elle est l’amour de la vie de ces deux-là et ils ne semblent pas particulièrement en deuil ? Certes, ils la mentionnent à un moment… mais ça semble être une histoire ancienne. Combien de temps s’est-il déroulé entre les deux films pour en arriver à une telle situation ?
– Par rapport aux livres Harry Potter, beaucoup de choses. Je sais bien que JK Rowling voulait que ces films soient une extension du Wizarding World et pas une séquelle ou une préquelle, m’enfin, si tu fais ça, tu laisses de côté les personnages de la saga principale. Sinon, ça n’a pas de sens ; et c’est ce qu’il se passe ici : on continue sur une McGonagall à l’âge assez flou et à l’omniprésence dérangeante pour Poudlard. Cela donne l’impression qu’elle et Dumbledore font partie des murs, et qu’il n’y a pas d’autres professeurs (Flitwick est pourtant plus vieux ?). Le pire de tout ? J’avais déjà tiqué à la fin du deux, mais là, on a quand même Jacob qui ENTRE à l’intérieur de Poudlard et parle aux élèves. Un moldu dans Poudlard ? Faudrait voir à pas abuser peut-être. J’imagine d’ici l’AVC d’Hermione si elle savait que JK Rowling trouve ça normal de nous montrer des personnages qui transplanent et des moldus dans Poudlard. Peut-on fournir un exemplaire de L’histoire de la magie à Rowling svp ? Parce que là, ce n’est plus une extension de l’univers, c’est une contradiction de l’univers.
– Une organisation internationale des sorciers ? OK, on sait que ça existe. Mais depuis quand a-t-on quelqu’un à sa tête, élu ? Genre, en sept tomes d’Harry Potter personne n’a songé bon d’organiser une telle élection ? Voldemort a convoité le Ministère, mais pas ça ? Bizarre, non ? Peut-être que la suite nous expliquera qu’ils ont perdu du pouvoir avec le temps, mais bizarre.
– Newt diffusé à travers le monde, mais loin d’être une star dans le monde de la magie quelques années plus tard, c’est très étonnant également. Pourquoi personne ne parle de Newt ou Jacob dans les livres ? Pourquoi personne ne fait appel à ces familles pour l’Ordre du Phénix ? Que sont devenus les Dragonneau ?
– Après, ce n’est rien à côté de Dumbledore ! On nous révèle ici qu’une créature magique l’a désigné comme un leader naturel pour le monde de la magie. C’est une créature rare et ça paraît un accomplissement suffisamment incroyable – surtout que retransmis à travers le monde ?? – pour figurer, au hasard, sur sa carte Chocogrenouille ? Ce sont des détails bien sûr, mais c’est frustrant.
– Beaucoup de blabla pour rien ? J’étais vraiment déçu : on nous fait tout un film sur les élections, avec la nécessité de voter… pour que le vote soit finalement à la clameur de la foule qui crie. Bon, l’élection est court-circuité par l’apparition d’un animal capable de départager les candidats, d’accord, mais de là à ce que tous les partisans politiques abandonnent leurs idéaux pour Grindelwald ? Qu’ils le laissent torturer un Moldu devant eux ? Que le monde entier reste impassible à la résurrection d’un animal-zombie ??? Déroutant. Dans le même genre, les partisans de Grindelwald disparaissent complètement sans qu’on ne les voie s’enfuir au moment de sa disgrâce. Etonnant.
– Jacob et Queenie se marient à la fin du film. C’est une scène mignonne et tout, je ne dis pas, mais c’est illégal ? Il aurait été bon de consacrer au moins une réplique pour nous expliquer comment le mariage était finalement possible aux Etats-Unis entre un No-Maj et une sorcière. Puis, Tina a toujours été présentée comme contre l’union de sa sœur à Jacob, mais là, elle débarque toute souriante au mariage ?
– Sinon, quel enfer : LA MAGIE N’ALLAIT PAS. Qu’est-ce que c’est que cette histoire de se battre dans un monde parallèle à travers une goutte d’eau et des vitres ? Autant j’ai adoré le sortilège qui enferme un type dans un mur (ça aurait été pratique parfois), autant je ne comprends pas le duel Credence/Dumbledore en plein centre-ville ou même Dumbledore/Grindelwald à la fin. Certes, c’est pratique de pouvoir détruire une ville et de nous dire ensuite que non, ça se passait dans une sorte de monde parallèle ; autant j’aimerais qu’on me l’explique. Hâte de lire le script (sortie prévue en juillet) pour savoir de quoi il en retourne ou, en tout cas, comment ce qu’on a vu est écrit pour, peut-être, comprendre un peu mieux.
Ce que j’aurais aimé voir :

– Des flashbacks. Enregistrez cet article quelque part, je ne dis JAMAIS ça. Je trouve simplement que JK Rowling s’en tire trop bien pour ne pas montrer le couple gay qui est pourtant au cœur de cette saga : Dumbledore et Grindelwald. C’était génial d’avoir ENFIN l’information révélée, mais du coup, ça manque parfois de réaction. Personne ne relève ou ne dit rien quand Dumbledore dit avoir été amoureux du mage noir ? Newt le sait déjà, allez savoir pourquoi, Theseus reste mono-expression et l’info finit par être noyée dans un flot d’autres émotions. Un peu dommage de ne pas en savoir plus sur ce couple… Et pas sûr que ça soit beaucoup plus développé par la suite dans les films suivants, s’ils voient finalement le jour. Concrètement, je ne sais pas si c’est tout à fait nécessaire au point où on en est (j’ai envie de les voir, mais l’histoire peut se suffire à elle-même).
– Des flashbacks. Encore ? Il n’y a pas que Grindelwald et Albus qui sont mis de côté par le script ; il y a aussi Abelforth. Genre, qu’est-ce que c’est que cette information qu’il est tombé amoureux d’une fille ensuite bannie du village ? A priori, c’est une sorcière en plus, donc comment et pourquoi la bannir ? Et comment se retrouve-t-elle dans le bateau où se trouvait aussi Corvus Lestrange ? Albus dit à Credence qu’ils ignoraient son existence, mais ensuite Credence demande à son père s’il pensait à lui ? Comment la communication entre les miroirs a-t-elle pu se mettre en place ? Elle est très sympa, mais c’est étrange, non ? En fait, bon, soyons honnêtes, j’aurais aimé lire un livre. Une fois de plus, je trouve que les films donnent l’impression d’être une adaptation d’un roman, avec des coupes… sauf que ce n’est pas le cas.
– Plus de Tina ? Autant je ne suis pas pour le fait d’avoir des personnages exploités quand ils ne servent à rien, autant j’aurais aimé la voir un peu plus que trente secondes. L’excuse trouvée pour justifier au départ du film fonctionnait bien, mais bon, pour le reste… J’ai trouvé quelque peu abusé le fait qu’on puisse la voir observer la cérémonie politique sans pour autant s’en mêler. La voir débarquer avec la valise pendant la cérémonie aurait été bien plus fort comme image, et je ne peux m’empêcher de penser que ça a été envisagé un moment vu le montage qui est fait. L’actrice aurait eu un Covid assez violent, peut-être que tout s’explique.
– Le pacte du sang est brisé, mais l’explication me paraît assez fade. Cela n’aurait pris qu’une ligne de nous dire qu’il s’est brisé parce que Grindelwald s’attaquait au sang de Dumbledore. De toute manière, le fonctionnement du pacte reste trop flou : il s’attaque au bras de Dumbledore parce qu’il l’a sur lui… mais qu’en est-il de Grindelwald quand c’est comme ça ? Non, parce que bon, envoyer Credence tuer Dumbledore, c’est déjà vouloir s’attaquer à celui-ci, non ?
Ce qui allait :
– Le jeu des acteurs, évidemment, c’est toujours un plaisir de les retrouver – et le remplacement de Grindelwald, on s’y fait… même s’il n’est pas du tout annoncé dans le film, ce qui peut dérouter si on vit dans une grotte. Je veux dire, ça coûtait rien de redonner plus rapidement son nom dans la première scène.
– La musique est parfaitement exploitée tout au long du film et, bon, entendre les thèmes des Harry Potter quand on revient à Poudlard, ça fonctionne toujours aussi bien. Revenir à Poudlard aussi (dire que j’ai marché dans cette Grande Salle !). Ceci étant dit, c’est bien la seule réussite technique du film : pour tout le reste, on est sur un film assez peu ambitieux dans les techniques filmiques.
– Le rythme du film : on sent que JK Rowling n’est plus seule à l’écriture. Sa plume est toujours là, on l’entend dans les répliques, vraiment, mais on a enfin affaire à un film qui paraît moins être à « chapitre », de manière hachée, et plus à un film fluide, avec des transitions réussies entre les différentes parties. Cela le rend beaucoup plus agréable à regarder.
– La scène où l’on retrouve Newt pour la première fois est géniale – et c’est à peu près ce que j’en attendais quand on m’a annoncé une trilogie sur ce personnage. J’aimerais avoir plus de scènes comme celle-ci, même si dans ce film encore, les animaux fantastiques sont suffisamment présents pour que l’on voit Newt en tant que Magizoologist un certain nombre de fois. Et puis, cette petite danse avec son frère pour éviter de se faire bouffer, c’était assez magique tout de même.
– Le point précédent me fait penser que ce qui m’a beaucoup plu, c’était l’humour. Il passe très bien, avec les bonnes doses à chaque fois, que ça vienne de Newt ou de Jacob, j’ai bien ri.
– Nous avons affaire à un film à message, et c’est une bonne chose : les répliques de Dumbledore sont tout de même un vrai plus, avec une valeur ajoutée non négligeable en période électorale. Bon, bien sûr, c’est sans surprise et ça surfe sur les mêmes valeurs que ce que pouvait proposer la saga d’origine, mais je n’en demande pas plus de toute manière !
– J’ai longtemps parlé des incohérences entre les films et les livres d’origine, mais tout de même, cette nouvelle saga reste bien cohérente d’un film à l’autre. De même, JK Rowlilng répare un certain nombre de problèmes de cohérence du deuxième film, notamment en ce qui concerne le personnage de Credence/Aurelius Dumbledore. Je suis bien content d’apprendre qu’il n’est pas un énième frère caché ; je suis content de voir Dumbledore assumer qu’il était amoureux et je suis content de voir une scène où Dumbledore évoque directement ce qui est arrivé à Ariana… Cela reste des secrets de polichinelle par contre : il y a bien longtemps qu’on connaissait ses secrets et sa tendance à se mêler de géopolitique dans l’ombre.
– Certains détails passent inaperçus, mais j’aime ce genre de clin d’œil : le sort qui multiplie les objets comme dans Gringotts, le livre préféré d’Hagrid qui s’en prend à quelques sympathisants de Grindelwald, l’élève roux dans Poudlard qui est probablement un ancêtre Weasley ou l’évident match de Quidditch faisant référence à Harry et Draco, ça m’a fait sourire. Rien d’exceptionnel ou crédible, mais plaisant.
– Le personnage de Jacob est génial, et je l’aime beaucoup. Ce n’était pas une surprise, mais je voulais le dire. Le peu que j’avais aperçu avant le film était la baguette qu’on lui donne et qui m’avait fait péter un câble dans un cinéma avant un film qui n’avait rien à voir. J’aime finalement beaucoup l’idée d’une baguette sans cœur, pour simplement faire illusion et tromper certaines défenses magiques en faisant passer pour Jacob pour un sorcier.
Cela nous montre aussi que Dumbledore est vraiment cinglé à laisser un Moldu prendre tant de risques.
-J’étais plus surpris par la présence de Theseus, que j’ai adoré cette fois-ci, ou par Lally qui trouve très vite sa place dans l’équipe. D’ailleurs, je tiens à préciser que je n’ai pas fait le rapprochement, mais Lally avait déjà un rôle très secondaire dans le 2 : elle demandait à Nicolas Flamel d’aller au Père Lachaise. Non, vraiment, ce deuxième volet est super loin ! Et les personnages de ce film sont super sympathiques, ça donne envie de retourner le voir pour passer plus de temps avec eux (à part peut-être l’assistante, parce que j’ai trop de peine pour elle). On note aussi qu’ils s’inscrivent bien dans un contexte historique compliqué, car on s’approche de plus en plus de la seconde guerre mondiale (prévue pour être la conclusion de la saga, avec Grindelwald arrêté en 45 par Dumbledore dans les livres – mais eh, faut se détacher des livres parait-il !).
– De même, l’utilisation des animaux fantastiques m’a paru plus convaincante dans ce film. Peut-être que c’est parce qu’on les connaît déjà et qu’on voit certains trucs arriver (genre Pickett qui va sortir de sa cellule ou le Niffleur – il s’appelle Teddy ! – qui préfère attraper les pièces), mais j’ai beaucoup aimé.
Oula, trop de choses à dire par rapport à ton article !
Je suis rarement d’un avis aussi controversé vis à vis du tien !
Je crois qu’il va falloir que tu lises mon article qui sort très prochainement pour qu’on puisse ensuite ne discuter (sinon, je vais saturer ton espace commentaire 🤣😵💫)
Petit avant gout : ne trouves tu pas tout de même qu’un livre portoloin, c’était classe ?
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Le livre Portoloin était classe, mais ça n’avait rien d’un Portoloin ! Plus qu’à aller retrouver ton article (oui, j’ai deux mois de retard dans la validation du commentaire, désolé)
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🙂
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