Épisode 8 – The Town – 15/20
Je ne m’ennuie plus devant la série avec cette intrigue fil rouge. L’épisode va à toute vitesse et nous présente un tas d’événements qui, soyons francs, sont parfaitement incohérents et trop expéditifs pour être crédibles, mais ce n’est absolument pas grave. Au contraire, ça permet de ne pas trop se prendre la tête sur des détails et sur toutes les incohérences : c’est trop rapide. Je n’attends plus rien de la série, ça ce n’est pas nouveau, mais elle parvient de nouveau à me divertir avec cette intrigue sans queue ni tête.
Spoilers
Percival Pickens passe à l’attaque.
Get out of my head, you piece of garbage.
J’ai un milliard de choses à regarder et rattraper, mais vraiment, Riverdale, c’est la simplicité ultime. Pas compliqué, ça se regarde tout seul, les pages de critiques d’épisodes sont déjà prêtes… Tout va bien. Pour moi, en tout cas. Pour les personnages, beaucoup moins : Jug a décidé de publier une lettre anonyme qu’il a reçu et qui critique la ville. Il semblerait ainsi qu’il y ait quelqu’un, on se demande bien qui, qui pense que cette ville est la pire des États-Unis. Evidemment.
Tabitha qui a clairement été témoin de Jug lisant dans ses pensées pense désormais que Jug a retrouvé l’audition, tandis qu’Archie ne se rend pas compte que ce qu’il pense est tout de même différent de ce qu’il dit. Cela mène à quelques incompréhensions entre les amis, alors que tout le reste de la ville en prend pour son grade, à commencer par les gérants du casino et les chefs des Serpents. Super.
Bien sûr, face à un tel article, toute la ville essaie de trouver des solutions. Toute la ville, sauf Archie, évidemment. Lui, il se cherche un coupable. Il veut ainsi savoir qui a écrit l’article, et celui-ci se dénonce bien vite : Pickens. C’est sans surprise. Le type vient faire des affaires en ville et ce sera plus simple de tout acheter si les prix ont chuté.
Bon, il fait toutefois face à Archie qui est très très énervé si on en croit son œil qui clignote. Le rouquin lui propose même de le battre dans la rue, parce que c’est comme ça qu’on règle les problèmes dans une démocratie, c’est bien connu. Bref. Archie et Veronica parlent plus que le conseil des quatre élus de la ville, et ils sont pris au dépourvu par Pickens et ses bons arguments.
On part grosso modo sur de l’extrême droite de base avec un Percival Pickens qui souhaite dégager tous les SDF de la ville. D’un coup, Jug s’en veut d’avoir publié cet article : n’oublions pas qu’il est pote avec les SDF et le roi des Rats lui. Quoi ? Ce n’est pas lié ? Qui s’en fout ? À ce stade, les scénaristes, probablement. Ce n’est pas grave : on avance assez vite avec Jug qui souhaite créer des refuges pour SDF et se réconcilie ainsi avec Archie, le seul avec une expérience dans la construction pour l’aider à faire ça. Oh lala.
En parallèle, Veronica est prise de remords. Elle arnaque toute la ville avec son casino, et elle en a conscience. Ce n’est pas une bonne chose, après tout, et elle se sent trop comme son père à le faire. Elle arrive donc à convaincre Reggie assez rapidement d’arrêter toutes les magouilles qu’ils font et de mettre en ordre les papiers et permis (euuuh ?) du casino. La scène se termine avec la décision d’accrocher un portrait d’Hiram sur le mur, juste pour ne jamais oublier qu’elle l’a tué. Pardon, qu’elle ne veut pas lui ressembler.
Bizarrement, l’idée de Veronica de faire de son casino une attraction touristique pour la ville ne convainc pas Alice, manipulée par Pickens, ni qui que ce soit d’autres. Celle d’Archie est top, en revanche… jusqu’à ce qu’il soit question du coût des refuges/maisons pour SDF. Cela coûterait si cher à la ville qu’il faudrait en augmenter les impôts ! Inacceptable d’après les pensées des gens sur place. Bordel. C’est vraiment de la politique 1.0 cette affaire, on simplifie à l’extrême des concepts plus complexes… mais au moins on s’amuse bien. Je crois ?
Il y en a un qui prend son pied, en tout cas : Perceval Pickens. Il accepte une invitation à un tête à tête avec Archie qui en est désormais capable sans en venir aux poings. Il souhaite parler à son adversaire pour mieux le cerner, mais tout ce qu’il constate, c’est qu’ils sont en désaccord. Bref, il est temps d’avancer à autre chose, parce qu’on se fait chier avec cette scène qui tourne en rond.
L’avantage de cette série, c’est que les scénaristes ont un milliard d’idées pour aller vite vers autre chose. Voilà donc Archie qui réunit Toni et Tabitha pour les convaincre d’avoir une maison de SDF aux couleurs des bars de la ville directement sur le parking, avant que Jug n’aille convaincre son ami SDF de céder la ruelle des sans-abris pour la construction d’abris-maisons. Mais WTF. L’ami n’est pas si cool, par contre : il n’hésite pas à frapper Kevin d’un coup de marteau dans la tête.
J’ai bien ri, parce que ça se voyait directement que le type était hypnotisé d’une manière ou d’une autre, probablement par Pickens. Et en parlant d’hypnose, on a une autre intrigue étrange dans laquelle Pickens réussit à convaincre un type de se suicider. Il se rend au casino pour convaincre un client de Veronica et de Reggie de se suicider. Ce suicide est toutefois incompréhensible, parce que le type était en train de gagner des sommes pharamineuses.
Peu importe, de toute manière : le problème pour Veronica est que le type mort dans son casino pose un gros problème pour la suite. Alice a été claire : au moindre problème, elle refusera que la ville s’associe au casino. Il n’en faut pas plus pour que Veronica décide de recontacter Heraldo pour qu’il l’aide à gérer ce cadavre. Celui-ci est heureux de l’aider, propose d’en faire plus et Veronica s’en sert aussitôt pour savoir qui peut bien être Pickens (qui de son côté contacte Kevin, évidemment).
Ah lala, Pickens est fort pour foutre la merde, et il va même faire en sorte que la première maison-refuge d’Archie, aux couleurs de Pops, soit taggée bien vite. Cela énerve tellement Archie qu’il en fout un coup de poing dans la carrosserie de son pick-up. WTF ? Pourquoi détruire sa voiture ? Mystère. Il doit avoir de l’argent à balancer par les fenêtres, écoutez.
Et du temps à perdre. Là-dessus, ce n’est pas le seul : Jug aussi en a plein à perdre. Il se rend voir Doc, son pote SDF, pour mieux comprendre le pouvoir d’hypnose de Pickens. Il se met aussitôt en tête de l’interroger pour en savoir plus… mais Pickens est loin d’être idiot. Il comprend bien vite que Jug fouille sa tête et OH REVELATION il est capable de savoir que Jug l’entend.
Il a un joli pouvoir de persuasion le Pickens et… c’est bien pour ça qu’il décide de gérer le problème lui-même concernant la rue des SDF. L’allée n’en finit plus de s’agrandir tout au long de l’épisode, mais en tout cas, Pickens est capable de payer 100$ par SDF et de tous les convaincre de se barrer ailleurs. Il aurait été plus simple de commencer par-là, probablement ? Bon, écoutez, ce n’est pas grave, on n’a jamais perdu que 40 minutes de notre vie. Et au conseil municipal suivant, Percival révèle donc sa bonne action pour la ville, avant d’annoncer qu’il a pu le faire grâce à l’aide du shérif Keller, son nouvel employé. Su-per.
Le casino ? Alice se laisse convaincre très facilement par Pickens que ce n’est pas une bonne idée pour Riverdale d’être associé au Babylonium. Elle explique ainsi à Veronica que le nom de Lodge n’est vraiment pas gage de qualité. Il n’en faut pas beaucoup plus pour que Veronica s’énerve et décide que comme elle n’est pas comme son père et ne veut vraiment pas lui ressembler, le meilleur plan à suivre est de… faire comme son père. Elle demande à Reggie et Heraldo de mettre en place tout un tas d’arnaques pour gagner plein de fric. Elle apprend aussi que Pickens n’a pas d’existence administrative. Il sera notre nouveau Hiram, écoutez.
De son côté, la gamine rousse dont j’ai encore oublié le nom se lance dans une grande quête pour essayer de se retrouver sa Cheryl chérie qui est coincée dans les miroirs reflétant son corps. C’est absolument peu passionnant, surtout qu’elle demande de l’aide à… la grand-mère ? Genre, celle qui a fait en sorte que sa petite fille laisse place à Abigail ? Quel est l’intérêt pour elle de l’aider ?
Elle semble pourtant le faire et lui conseille d’endormir Abigail, car ce n’est que dans le sommeil le plus profond d’Abigail que Britta pourra obtenir l’accès aux rêves dans lesquels Cheryl est encore accessible. Dans ceux-ci, Jason continue de parler, et même si ce n’est pour ne rien dire et jouer le rôle d’un gamin de huit ans alors qu’il est vieux, c’est déjà ça.
Penelope est de retour elle aussi, et c’est pour mieux continuer de s’en prendre à Cheryl. Quand Britta la retrouve en effet au beau milieu d’un rêve, c’est plutôt dans un cauchemar qu’elle débarque. Cheryl y est privée de cadeaux le jour de son anniversaire : elle est punie face au mur alors que Jason, lui, obtient plein de cadeaux.
Ce premier cauchemar tourne court bien vite, mais un second cauchemar permet de continuer à nous présenter Pénélope comme une marâtre cinglée digne de la reine de cœur d’Alice au pays des merveilles. Limite, ces passages humoristiques m’ont presque fait rire et au moins, ils avaient une cohérence pour la suite. La mère est donc une sorte d’épouvantail que Cheryl a décidé de se créer et qui la tient prisonnière. C’est Nana qui explique tout ça à Britta, qui se charge d’expliquer à Cheryl qu’elle est prisonnière d’Abigail, prisonnière de son corps. Sa geôlière, mère et homophobe, n’est donc jamais que le fruit de son imagination.
Une fois qu’elle le comprend grâce à Britta, elle est capable de la chasser de son esprit bien vite et de communiquer avec les rêves de Britta d’une manière ou d’une autre. Allez comprendre.
Compteur d’Archie à poil : Il a décidé de garder son t-shirt cette saison ! Il faut donc se contenter des nombreux décolletés de Cheryl. En plus, Betty a même été absente de quasiment tout l’épisode, ne revenant qu’à la toute fin, avec une migraine qui l’empêche de supporter la lumière. Vivement qu’on en sache plus sur ses pouvoirs ?