Ms Marvel – S01E02

Épisode 2 – First Mission – 14/20
La série semble soudainement moins ambitieuse dans son esthétique avec ce deuxième épisode qui va toujours à toute allure, mais qui est visuellement plus calme. Les enjeux de la saison se dessinent, mais ils sont parfois noyés au milieu de nombreux messages sociaux qui passent plus ou moins bien. Il y a beaucoup à digérer l’air de rien, sous les allures de série pour ados. Le mélange des genres est sympathique, sans être aussi prenant que je l’aimerais. Pour l’instant, en tout cas.

Spoilers

Kamala retourne au lycée, pour voir que Zoé est encore plus populaire… et pour rencontrer Kamran.

Everyone’s here, including us.

Où est passé le logo de Marvel Studios ? Après, le résumé de l’épisode précédent qui était plutôt utile pour se remettre en tête tout le premier épisode – ou pour voir qu’il ne s’était objectivement pas passé grand-chose dans celui-ci. En plus, j’aurais préféré un résumé qui prenne le temps de nous rappeler le nom de chaque personnage, hein.

Après, l’introduction de l’épisode se suffit un peu à elle-même : Kamala débarque au lycée avec une perspective totalement différente sur la vie. Alors qu’elle se sent cool kid, on découvre assez vite qu’elle est toujours aussi maladroite qu’avant quand elle entre malgré elle dans un de ses camarades.

Assez vite, elle retombe également, de la même manière, sur Bruno. C’est l’occasion pour nous d’apprendre qu’elle a commencé à s’entraîner avec ses pouvoirs, afin de mieux les comprendre. Comme la semaine dernière, je trouve que le rythme de l’épisode est bien vif et ne permet pas de savourer tous les clins d’œil qu’on nous fait – mais bon, on a rapidement des références à Ant-Man ou Thor, sans compter une réécriture comique d’une scène horrible d’Endgame quand on la voit plus tard s’entraîner avec Bruno, alors ça marche pour du Marvel. 

Nous sommes sur une pure série ado malgré les super-pouvoirs, et les préoccupations sont celles d’adolescents, c’est logique. Ainsi, Zoé est la nouvelle star du lycée parce qu’elle a été en contact direct avec un super-héros. Elle en profite pour faire fructifier ses comptes sur les réseaux sociaux et organiser une soirée pour célébrer la fragilité de la vie – soirée où elle invite Kamran, le nouveau BG du lycée qui a tapé dans l’œil de Kamala.

En attendant de s’y rendre, Kamala doit encore s’entraîner à maîtriser ses pouvoirs. Très vite, elle peut compter sur l’aide de Bruno pour cela : le montage où on la voit s’entraîner sur ses pouvoirs est vraiment pas mal du tout. Il permet de découvrir ses pouvoirs, avec des limites (pas de super-force) et des trucs bien chouettes – elle peut projeter de la lumière qui durcit, quitte à en perdre le contrôle.

Elle met du temps à maîtriser tout ça, avec de nouvelles scènes sympathiques pour nous montrer ses chutes et ses succès. Tout ça finit par la rendre en retard pour se rendre à la mosquée. Cela faisait bien longtemps que je n’avais plus de série aborder la religion comme le fait la série, à savoir de manière assez désinvolte. Après tout, c’est plutôt logique d’avoir des scènes à la mosquée dans la série puisque l’héroïne est musulmane dans une famille plutôt croyante. Cela se voit puisqu’elle y retrouve son frère – mais sans pouvoir lui parler puisqu’hommes et femmes sont séparés – après l’ablution.

J’ai bien aimé ce qu’ils en faisaient, du coup, à savoir des scènes plutôt normales d’adolescentes  commentant tout ce qu’il se passe. Il y a aussi cette petite critique qui ne plaira pas du tout sur la séparation entre hommes et femmes. La série sait se faire des ennemis, clairement, mais en attendant, le progressisme de la série est sympa aussi ; il y a juste ce qu’il faut en dosage.

Ainsi, la meilleure amie de Kamala, dont j’ai enfin capté le nom dans l’épisode, Nakia, se retrouve poussée par Kamala à postuler pour prendre un rôle d’importance à la mosquée, juste parce qu’elle se fait voler ses chaussures, qu’elle parle bien et qu’elle a de bonnes idées. Ce n’est pas gagné non plus : il faut encore que les gens votent pour elle plutôt que pour Rasheed, le pote du père de Kamala, qui se présente aussi.

Et si Kamala se rend à la mosquée, ses dessins nous rappellent aussi qu’elle est une ado comme les autres. Il n’en faut pas beaucoup pour qu’elle souhaite ainsi suivre ses pulsions adolescentes : Kamran est au cœur de celles-ci. Très rapidement, Kamala obtient la permission de sa mère pour se rendre à la soirée de Zoé. Je trouve ça juste abusé à quel point de simples excuses mettent fin au conflit avec sa mère. Je la pensais punie pour le reste de sa vie, mais bon, ça ne ferait pas une excellente série si c’était le cas.

On enchaîne donc avec la soirée chez Zoé où un ado débile fait boire de l’alcool à Kamala, la pauvre, avant qu’elle ne voie Kamran torse nu. La scène est ridicule comme toutes les productions ados savent le faire, mais on ne s’attarde pas trop longtemps sur le crush de Nakia et Kamala : très vite, les policiers arrivent et mettent fin à la fête.

Kamala et ses amis se retrouvent ainsi à rentrer chez eux grâce à Kamran qui a une voiture. Il n’en faut pas beaucoup plus pour qu’il devienne ami avec tout le groupe, à l’exception de Bruno. Ce dernier est clairement totalement jaloux de la relation qui s’instaure très vite entre Kamala et Kamran, qui termine par l’appeler… Brian. C’est cadeau ça.

Kamala se retrouve le lendemain avec un nez qui brille tout seul sans raison ; puis avec une main au moment où Nakia lui tend un tampon. Non, vraiment, la série fait tout ce qu’il faut pour enfoncer les portes fermées des tabous habituels. C’est simple comme tout ce genre de situation, il y a la réplique facile et l’humour. Et on passe de l’humour au commentaire social en un claquement de doigt, avec Nakia qui justifie le port de son voile.

Rien de bien nouveau pour le coup : elle dit avoir voulu le faire parce qu’elle était trop blanche pour certains, trop ethnique pour d’autres… avant de se rendre compte finalement qu’elle le portait pour elle-même. Hop, la série se libère des critiques qui pourraient dire qu’elle n’est pas libre et en même temps nous fait un petit cours de respect, tolérance et logique. Simple, j’espère efficace (mais j’en doute quand je vois les articles des conservateurs sur la série) et expéditif.

Pendant ce temps, Bruno se remet de sa frustration d’avoir été appelé Brian en passant voir le conseiller d’orientation. Pas sûr de voir l’intérêt du personnage et de la scène avec ce conseiller, mais bon, ça nous ajoute une évolution intéressante pour Bruno, qui se retrouve avec un avenir en Californie. Ce n’est pas cool pour lui, mais tout l’épisode ne l’est pas. Il est le meilleur ami avec un crush pour Kamala, et il faut se faire à la présence de Kamran désormais.

Ce dernier continue de faire craquer Kamala par son physique, mais aussi par une petite leçon de conduite qui termine en rencard au café du coin. C’est l’occasion pour lui de parler avec un petit accent british afin de marquer des points auprès de Kamala en lui rappelant qu’il comprend sa culture et sa manière de parler en mélangeant les langues. C’était top à voir jusqu’à ce que Kamala aperçoive son frère dans la rue.

Elle a la réaction la plus débile du monde : en se cachant derrière son menu, elle attire encore plus l’attention, mais au moins le rapprochement avec Kamran est visible. C’est mignon à voir, et Kamran entre assez vite dans les mensonges de Kamala qui essaie de le faire passer pour son cousin. Bizarrement, cela fonctionne auprès du frère. Elle a vraiment une famille bien plus cool que ce qu’on essaie de nous faire croire, parce que personne ne lui pose de questions sur sa fugue, sur les gens avec qui elle sort, sur les soirées qu’elle fait – elle est revenue euphorique comme si elle avait bu, à nous chanter une chanson tellement elle était légère… C’est d’ailleurs léger pour la famille aussi.

Personne ne s’inquiète donc de la voir faire toutes ces choses qu’elle ne devrait pas ; et ça remet en perspective ce qu’on nous disait de sa famille hyper stricte. Celle-ci est également développée davantage avec une histoire familiale qui serait liée aux pouvoirs de Kamala. Eh oui, la série n’hésite pas à verser dans le cours d’Histoire ensuite, mais une histoire que l’on n’explore que rarement dans les séries et productions américaines : celle de la séparation de l’Inde en plusieurs pays suite à la colonisation anglaise. De cette séparation, le Pakistan et le Bangladesh sont nés ; et les histoires familiales tragiques aussi.

La famille de Kamala n’échappe pas à la règle non plus, et au moins cette fois on connaît davantage ses origines : Sana, la grand-mère de Kamala, a failli être séparée de son père à l’occasion de cette séparation… mais elle a retrouvé son chemin vers lui alors qu’elle n’était qu’un bébé, en suivant une pluie d’étoiles. Bon, on a compris : elle avait des pouvoirs aussi ; ou plus vraisemblablement sa mère ? Cette dernière a disparu lors de cette occasion.

Comme il est question de tout ça, le bracelet de Kamala se met à briller, on a droit à une sorte de flashback où notre héroïne voit une femme (une ancêtre, forcément) l’appeler et… Kamala fait alors un malaise, ce qui inquiète à nouveau énormément ses parents. La scène du réveil est marrante, mais en attendant, c’est intéressant de voir que la série réécrit les origines de l’héroïne (comme le MCU le fait souvent) pour proposer un vrai fil conducteur à cette saison.

Cela donne quelques enjeux, tout en conservant la série dans un état de teen-show pas toujours passionnant. On n’y revient pas immédiatement toutefois : Kamala appelle sa grand-mère pour obtenir plus d’informations sur son bracelet, car c’est de là qu’il vient, elle avait fait expédier des affaires à Kamala. Aisha, c’est le nom de la grand-mère, n’est pas d’une grande aide et ne révèle pas vraiment ce qu’elle sait pour autant.

La conversation en visio, de nuit, est interrompue par le père de Kamala qui entend sa fille au téléphone, mais celle-ci utilise son pouvoir pour le bloquer. La scène était plutôt marrante, même si le père oublie bien vite ce qu’il a pensé entendre derrière la porte de la chambre de sa fille. 

Pas de chance pour lui, c’est également là que Nakia compte le faire, entraînant Kamala et Bruno dans son sillage. Nakia est un personnage vraiment excellent dans cet épisode, elle m’a bien fait rire à manipuler son oncle pour l’empêcher de se présenter. Quant au reste, la fête est présentée avec quelques clichés tout de même sur les différents groupes qui la composent. Je ne peux pas savoir la part de véracité dans tout ça, mais je suis sûr que ça reflète bien la réalité quand même.

Cette fête de l’Aïd est aussi l’occasion pour Kamala de se renseigner discrètement sur sa grand-mère, malgré l’ordre explicite de sa mère de faire le contraire quand elle a compris que sa fille s’intéressait au sujet. Il est sûr que la mère en sait bien plus que ce qu’elle dit, mais nous ne le saurons pas tout de suite. On saura juste que l’ancêtre de Kamala a une mauvaise réputation, qui va jusqu’à l’accuser du meurtre d’un homme parfois.

Une fois l’information passée, la fin de l’épisode s’approche à grand-pas. Il est donc temps de passer à une vraie intrigue à la Marvel, avec un petit garçon en danger de mort pour cause de selfie stupide. Il se retrouve suspendu au toit de sa mosquée par un rideau craquant de plus en plus, et ça inquiète absolument tout le monde au sol.

Night light débarque à nouveau, donc. Oui, c’est le nom de merde que Zoé a donné à Kamala. Bruno est tout content de voir sa pote se précipiter comme ça et de la couvrir, et personne ne semble reconnaître la voix de Kamala. C’est abusé, mais elle est plutôt marrante à prendre un peu trop de temps à jouer la super-héroïne. L’avantage, c’est qu’elle a tout ce qu’il faut niveau entraînement : elle vient justement de passer une bonne partie de l’épisode à se créer de petites plateformes dans les airs pour marcher en hauteur.

Face à la détresse de la victime à sauver, Kamala est finalement réactive et le garçon est donc sauvé de justesse, mais on dirait bien qu’il s’est fait pipi dessus au passage quand même quand on voit le jeu de l’acteur. Alors que tout semble être réglé et allé pour le mieux par contre, on découvre que le bracelet de Kamala fait de nouveau des siennes. En effet, le bracelet se réveille au dernier moment, faisant à nouveau voir l’ancêtre de Kamala à celle-ci. Elle lui tend la main… et notre héroïne perd sa concentration.

Bon, le petit garçon tombe donc tout de même d’une bonne hauteur, mais elle amortit autant que possible sa chute. J’imagine qu’elle va bien culpabiliser, mais nous n’avons pas le temps de savoir cette semaine. En effet, pendant que Kamala faisait la fête, la police ne chômait pas et interrogeait Zoé pour en savoir plus sur cette mystérieuse jeune fille pleine de pouvoirs. Et Zoé a beau avoir l’instinct de couvrir celle qui lui a sauvé la vie, elle donne un peu trop d’informations.

De là, c’est sans surprise que l’on voit la police débarquer quasiment aussitôt à la mosquée pour arrêter Kamala. Ils veulent en savoir plus sur elle, mais elle n’est pas bête et comprend que son identité a intérêt à rester secrète. On sait donc où elle se situerait en cas de Civil War là. Poursuivie par les flics, Kamala semble dans une véritable impasse… sauf que Kamran débarque pile à temps pour la sauver, comme par hasard.

Elle est suffisamment idiote pour dire son nom en le voyant ce qui fait qu’il la reconnaît… Mais ce n’est pas du tout un problème : sur le siège arrière de sa voiture, il y a celle que je prenais pour l’ancêtre de Kamala et qui s’avère être la mère de Kamran. Allons bon, le crush aussi avait une identité secrète ! Comment ça, ce n’est pas si surprenant que ça ?

Publicité

12 commentaires sur « Ms Marvel – S01E02 »

  1. Tu t’es un peu emmêlé les pinceaux 😅 C’est pas le père de Kamala qui se présente à l’élection c’est le meilleur ami de son père qui s’appelle Rasheed (son père s’appelle Yusuf). C’est expliqué quand Nakia lui parle pendant la fête. Il lui dit lui-même que Rasheed son meilleur ami se présente 😅
    Et c’est pas son arrière grand-mère qui a failli être séparée de son père, c’est sa grand-mère.

    J’aime

      1. D’ailleurs en parlant de la grand-mère, un coup tu l’appelles Sana et après Aïsha 😅 C’est donc bien Sana, Aïsha c’est l’arrière grand-mère (même si dans les comics la grand-mère s’appelle Aïsha 🤣 mais je pense que t’as pas été jusque là. Ils ont renommé la grand-mère Sana en référence à la co-créatrice / scénariste). Et pendant l’Aïd Kamala se renseigne sur son arrière grand-mère qui a mauvaise réputation, pas sur sa grand-mère.

        J’aime

      2. Sincèrement, je me suis décidé pour celui de cette semaine à me mettre des sous-titres, car oui, je vois bien que j’ai raté un truc avec Sana/Aïsha et la grand-mère/arrière-grand-mère. Le résumé m’a aidé a y voir plus clair :’)

        J’aime

      1. Je passe mon tour pour le moment. Et je ne suis pas plus curieuse face aux prochaines séries marvel malheureusement… Les effets spéciaux de She Hulk ont l’air d’être catastrophiques et celle sur Groot, je ne m’attends pas à grand chose 😄

        J’aime

      2. Pour She Hulk, le peu que j’ai pu voir ne me dérange pas tellement ? Quel est le problème ?
        Pour le reste, je te comprends !

        J’aime

      3. Le fait que la couleur verte soit totalement (ou principalement) numérique, je trouve que ça fait vraiment faux sur Tatiana, j’ai l’impression d’être face à un jeu vidéo. Le maquillage comme Gamora aurait été plus intéressant je pense, mais attendons de voir ce que ça donne pour vraiment se prononcer.

        J’aime

      4. Ah merci de m’expliquer enfin où est le problème ! On a vu pire, je trouve. Je comprends l’idée de se simplifier la vie sans le maquillage après ; mais c’est souvent quelque chose qui est critiqué de mémoire. C’était pareil pour Mystique dans les X-Men First Class, non ?

        Aimé par 1 personne

      5. Oui je crois que Mystique en avait fais les frais aussi.
        Mais on voit bien que Marvel met moins de budget pour les effets spéciaux dans les séries que dans les films (WandaVision et Loki faisant exception). Quand je vois la différence dans le rendu de She Hulk (j’attends quand même de voir la série) par rapport à Gamora ou Nebula, ça me fait peur.

        J’aime

      6. A voir aussi entre le trailer et l’épisode, il y a parfois des retouches, surtout quand la réception est si mauvaise !
        C’est intéressant par contre de voir que le budget n’est pas le même au sein des séries effectivement. Je trouve que dès qu’on a un acteur des films, ça a tendance à ressembler davantage à quelque chose… et c’est bien pour ça que je veux garder confiance pour She-Hulk !

        J’aime

Leave a comment if you want...

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.