Épisode 16 – Shift-Less – 13/20
L’épisode a un problème de rythme, parce que j’ai réussi à le trouver à la fois trop lent et trop rapide dans le développement de son intrigue. Il y en a deux dans l’épisode, des intrigues, et elles sont intéressantes, mais je crois qu’elle manque un tout petit peu d’adrénaline pour que ça me plaise vraiment : j’attends autre chose de la franchise.
Spoilers
Owen retrouve son père, Judd retrouve son fils.
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You a juvenile delinquent ?
En théorie, j’avais largement le temps de me mettre à jour avant le début de la saison 4, au point d’avoir le temps de me désespérer en cas de cliffhanger. En pratique, je me rends compte que la saison 4 commence dans quelques jours et que je suis loin d’être à jour. Mais genre, vraiment super loin. Tant pis, la série restera disponible quoiqu’il arrive, non ?
Espérons. L’épisode auquel j’en suis nous raconte, toujours avec son énorme filtre qui me paraît de nouveau abusé comme à chaque fois que je reprends la série, la journée de deux frères à la plage, sans autorisation des parents, alors que l’aîné veut faire du surf. Son idée n’est pas forcément mauvaise, jusqu’à ce que le petit frère veuille s’amuser à faire de même et se fasse dégommer par une énorme vague.
Le grand retrouve donc Tyler, le petit frère, complètement noyé… mais une secouriste est dans le coin heureusement. L’aîné se précipite vers un téléphone pour appeler le 9-1-1 et, surprise, le filtre immonde s’explique parce que nous étions dans le passé. Le grand-frère relou qui voulait faire du surf ? Il s’agissait d’Owen, évidemment.
C’est donc lui qui appelle les secours et permet à l’ambulance de récupérer son frère. Une fois l’hôpital, Owen a la chance de retrouver ses parents… Il va de soi que les parents sont plus qu’énervés de la situation, mais le père insiste pour dire qu’Owen a eu les meilleures réactions possibles. On en revient alors au traumatisme du clown : lorsque les parents ont appris la mort de Tyler, Owen a tourné la tête vers un clown sur le mur de l’hôpital. La scène est horrible, car bien trop dramatique.
Le flashback suivant l’est aussi : Owen et sa mère quitte Los Angeles pour se rendre à New-York, laissant le père d’Owen derrière eux. Comme souvent au deuil d’un enfant, le couple de parents ne parvient plus à s’entendre et se sépare. Owen en veut à son père et on comprend qu’il ne lui a plus parlé depuis ce temps. Pas étonnant qu’il soit coulrophobe après. Je n’ai pas une backstory si cool.
Dans le présent, nous retrouvons donc Owen qui s’apprête à se rendre chez son père, et avec l’éclairage des flashbacks, on comprend mieux le problème qui existe entre Owen et ses parents. Arrivé à Los Angeles, Owen commence par passer par la fameuse plage du début d’épisode. Cela permet de nous relancer un flashback et surtout de nous montrer la difficulté pour Owen d’être là.
L’épisode insiste beaucoup là-dessus : on le voit ensuite arriver à la maison de retraite où son père est clairement en train de mourir. Ce n’était pourtant pas le cas dans l’épisode précédent : c’est Owen qui le recontacte, non ? Toujours est-il qu’à l’accueil, on annonce à Owen que les Strand ont de la chance d’être si présents les uns pour les autres, parce que toute la famille est là pour le père.
Le problème ? Il est très clair qu’Owen ne parle plus à personne dans sa famille. C’est surprenant comme intrigue : c’est rare dans les séries d’avoir un personnage si en froid avec sa famille. On en est au point où ce héros de série toujours présenté comme un père aimant n’est pas reconnu par l’entourage le plus proche de son père.
Il y a tout de même un autre fils – ou en tout cas un homme considérant le père d’Owen comme son père – qui vient le voir dans la salle d’attente, lui parle et lui conseille de dire tout ce qu’il a dire tant qu’il le peut. Bon. D’accord, c’est noté. Le conseil est plutôt classique, l’intrigue aussi… et ça manque clairement d’intervention d’urgences à ce stade.
On a une intrigue secondaire pour ça, mais même elle a trainé en longueur, ce qui fait que l’épisode a paru plus long que nécessaire. On a ainsi un détour par Owen téléphonant à son fils pour lui dire qu’il est fier de lui (et TK ose demander à Carlos ensuite s’il l’a trouvé un peu bizarre ? Un peu ??), avant d’en arriver à Owen qui se confronte à son père… et à sa belle-mère. Celle-ci n’est pas ravie de le voir revenir dans la vie de son père alors qu’il est sur le point de mourir, mais bon, elle se laisse convaincre par son fils qu’Owen a besoin de parler à son père. Ce fut trop rapide, hein.
C’est ironique de se plaindre d’un épisode trop lent, mais ensuite de dire que ça va trop vite, non ? Il y a clairement un problème de rythme et je n’ai pas réussi à entrer dans le drama de l’épisode, même quand Owen s’est excusé auprès de son père pour la mort de Tyler. Son père, contre toute attente, entend tout ce qu’il lui dit : il prend le temps de lui dire que la mort de Tyler n’était pas du tout de sa faute.
Avant ça, Owen a quand même précisé qu’il comprenait pourquoi son père n’avait pas voulu garder contact avec lui et être un père pour lui, parce qu’il avait cassé la famille… C’est tout ce qu’il fallait pour le père : il lui explique que c’est le deuil qui a détruit leur famille, pas Owen qui n’était qu’un enfant. Le père l’appelle aussi « capitaine », lui faisant comprendre qu’il a toujours suivi sa vie, même de loin. Bref… Tout est bien qui finit bien : Owen découvre que son père ne l’a pas oublié, loin de là.
Ils peuvent se quitter en bons termes, même si Owen n’est pas sûr de pouvoir tout lui pardonner. Il gagne tout de même un frère dans l’affaire, parce que Robert semble avoir envie d’apprendre à le connaître un peu maintenant qu’ils ont passé du temps ensemble.
Avant de rentrer chez lui, Owen se décide à faire un peu de surf. Comme beaucoup de sports à risques, je trouve que c’est une drôle d’idée. C’est encore pire de le voir faire ça au coucher du soleil, quand il n’y a probablement pas de surveillance. Mais bon, c’est comme ça.
Une autre intrigue ramène dans la série le personnage de Wyatt, et l’intrigue est plutôt inattendue – comme à chaque fois avec lui : Judd reçoit un appel de son fils qui a eu la bonne idée de se faire arrêter le matin même pour vandalisme. Judd obtient donc le droit de jouer le papa énervé, et ça ne lui va pas tellement bien comme rôle. Je le trouve absolument horrible quand il s’énerve, et disons qu’il n’a pas tellement le style d’éducation que j’envisagerais de donner à d’éventuels enfants plus tard dans ma vie (non, jamais, au secours).
Bref, de retour chez lui, Judd confisque le portable de Wyatt et ne finit par appeler Marlene que parce que Grace le lui demande. C’était pourtant la première chose à faire, et ça permet d’apprendre que ça fait deux mois que Wyatt fait de la merde. Allons bon. D’après Marlene, sa mère donc, le problème vient de ses fiançailles avec Stanley, car c’est depuis que ça part en vrille.
Malgré cela, Marlene n’a pas l’air de s’inquiéter outre mesure pour son fils : elle poursuit sa vie comme si de rien n’était à Santa Fe, et demande à Judd de s’occuper de Wyatt pour le reste de la semaine. La série prend alors une tournure que je n’aime pas trop, parce que je me suis senti ensuite dans un épisode de Walker. Clairement, je passe trop de temps au Texas sur ce mois de janvier : Judd emmène Wyatt chez son père afin de lui faire faire du cheval. Evidemment, le père de Judd a un ranch, hein, et évidemment, Wyatt sait monter à cheval.
Voilà donc Wyatt et Judd qui partent faire une balade à cheval. En soi, l’idée est bonne. Mon problème ? Je ne sais pas exactement. Je suis là pour des interventions d’urgence, j’imagine. Et puis, je préfère Grace à Judd, je crois, alors cette intrigue qui se concentre surtout sur lui, c’est moins top. D’autres personnages me manquent aussi, ça fait un moment qu’on n’a pas eu d’intrigue pour Marjan. Ou pour Matteo/Nancy, d’ailleurs.
Bref, là n’est pas la question : le but de l’épisode est d’avoir Wyatt qui parle enfin à son père. Son problème n’est pas avec Stanley, finalement. S’il est si énervé, c’est parce qu’il se rend compte que Judd est quelqu’un de très chouette : ce n’est pas ce qu’il espérait. Ou peut-être que c’est exactement ce qu’il espérait. Allez savoir. La conversation arrive en tout cas à une fin naturelle, mais la scène continue, alors on comprend bien au changement de plan qu’on va en arriver à la partie adrénaline de l’épisode.
Un serpent terrifie les chevaux de Judd et Wyatt, et Romeo, celui de Judd, est particulièrement peureux apparemment. Il s’enfuit en laissant Judd tomber de son dos, et l’image est déjà assez flippante en elle-même. Heureusement le serpent dégage bien vite quand ça arrive, parce que Judd qui tombe de si haut, ça doit faire trembler le sol quand même.
Il n’empêche que la situation est bien gênante : ils se retrouvent avec un seul cheval et la cheville de Judd est clairement très mal en point. Il a en effet un os qui en sort, ce qui n’est pas exactement la situation normale. Voilà donc l’adrénaline de l’épisode. Bien sûr, Judd n’a plus de batterie sur son portable et Wyatt n’a pas son téléphone : son père lui a confisqué.
Il faut donc faire avec les moyens du bord en attendant que le père de Judd fasse le nécessaire pour appeler les secours. Les moyens du bord s’appellent Wyatt : c’est à lui de remettre en place la cheville de son père pour éviter qu’il ne soit amputé plus tard. Il y parvient bien, mais ça nous laisse Judd inconscient ensuite.
Pour s’occuper, Wyatt lui fait donc un brancard avec les moyens du bord, expliquant ensuite qu’il a appris à le faire en regardant The Walking Dead. Alors je veux bien, mais j’ai vu l’intégrale de la série et je suis bien incapable de faire un brancard si efficace si rapidement, hein. Bon qu’importe. Le brancard est une bonne idée qui permet à Judd d’être fier de ce qu’il a fait, même s’il est inutile. Par chance, le grand-père finit par retrouver Judd et Wyatt, alors tout va bien.
Tout va tellement bien qu’on retrouve ensuite Judd plâtré et en famille avec son père, Grace et ses deux enfants. Et oui, c’est bien son enfant désormais : Wyatt signe le plâtre de Judd en écrivant « Guéris vite, papa ». Il l’appelle papa, si ce n’est pas chou pour un homme qui ne s’est jamais occupé de lui et ne connaissait pas son existence deux ans plus tôt.