Épisode 3 – Cry Wolf – 14/20
L’épisode n’est certes pas mauvais et j’étais à fond pendant ces 44 minutes, mais je ne peux pas mettre une meilleure note que ça. Je crois que tous les personnages m’ont énervé à tour de rôle. Les situations manquent de crédibilité, les personnages sont beaucoup plus idiots que d’habitude et l’intrigue manque d’une once de réalisme à de nombreuses reprises. C’est un peu dommage : ils pourraient faire un effort quand même pour ne pas trop briser l’illusion du réel. J’aime bien la série donc je fais l’effort, mais vraiment, sans être mauvais, ce n’était pas bon non plus.
Spoilers
Iris est portée disparue, O’Brien tente de prouver son innocence à Owen.
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Watch the door on your way out.
Je sais bien que ça fait une semaine, mais il ne faut pas abuser : on n’a pas oublié le non-cliffhanger de la semaine dernière concernant Owen. Pourquoi y revenir encore ? Pour nous réintroduire la situation, même si ce n’est pas passionnant. O’Brien, le flic qu’on soupçonne d’être bien véreux, emmène donc Owen chez sa nièce pour nous expliquer que son lien avec les Honor Dogs (ah, j’ai l’impression que je me suis trompé de nom la semaine dernière ?) est en fait Andy, le mari de sa nièce.
Il est un jeune papa qui s’est retrouvé impliqué avec les Honor Dogs et qui a finit par disparaître sans laisser de trace… mais en laissant un appel d’adieu à sa fiancée tout de même. Cela suffit à ce qu’il ne soit pas cherché par la police. Le gamin de la femme qui raconte tout ça balance alors à la figure d’Owen un de ses jouets… Et franchement, c’est n’importe quoi ? Dans quel monde est-ce que ça passe comme ça ? Et pourquoi Owen devient soudainement pote avec O’Brien ?
Je ne suis pas convaincu par l’idée, pas plus que je n’aime ce que ça finit par donner : à défaut d’obtenir des informations précises d’Owen sur les opérations en cours, O’Brien lui demande de ne pas donner non plus d’information sur Andy au FBI, préférant que son histoire de famille reste loin du gouvernement. Franchement, si O’Brien n’a vraiment rien à se reprocher, il devrait simplement coopérer avec l’agence fédérale, non ? Je ne le sens toujours pas. Cet acteur n’aide pas, de toute manière.
Owen se retrouve en tout cas avec un œil au beurre noir qui intrigue aussi bien Judd, qui le voit revenir en moto avec ce look, que l’agent du FBI avec qui il est en relation. Oui, elle le rappelle aussi parce qu’O’Brien ridiculise clairement Owen, au point de lui laisser le micro du FBI dans la poche. Il est bien ridicule cet Owen à ne pas s’en être rendu compte, et l’humour comme quoi il chante en voiture ? Cela n’a pas pris sur moi.
De manière bien discrète, Owen fouille ensuite le bureau de l’agent à la recherche d’indices sur Andy. Il finit par le voir en photo, et décide que la chose à faire est de prendre la photo avec lui. Oui, Owen vole bien une photo dans le bureau du FBI, oui, oui, il fait ça plutôt que de la prendre en photo. Pour la ramener à O’Brien ensuite, en plus.
Heureusement que le but était d’être discret. Bien sûr, Owen imagine aussi qu’Andy pourrait tout à fait être l’espion du FBI, mais ça ne semble convaincre personne, pas même O’Brien. Franchement, je sens qu’Owen est en train de se faire manipuler comme un bleu à ce stade. Plutôt que de retourner placer le micro et se barrer comme prévu, il retourne donc au bar et s’amuse bien avec les motards. Il passe du temps avec O’Brien et est ensuite emmené à la ferme des Honnor Dogs.
Le code secret protégeant cette place censée être le cœur des opérations ? 12345. Putain, et Owen ne se méfie de rien, vraiment ? Il fouille les lieux avec O’Brien, trouve tout ce qu’il faut pour faire une bombe et prévient aussitôt le FBI de ce qu’il a trouvé.
Sans trop de surprise, Owen est donc arrêté par des agents fédéraux dans son garage préféré. C’est un peu la base : il a volé une photo dans un bâtiment fédéral, évidemment qu’il y a des conséquences. Ces dernières sont peu rassurantes pour la suite : sans la moindre surprise, à nouveau, Owen découvre en effet qu’il a été manipulé. O’Brien est un membre fondateur des Honnor Dogs qui l’a utilisé pour en savoir le maximum sur les opérations du FBI. Mieux encore : il a déplacé toute les substances illégales de la ferme avant que le FBI ne fouille les lieux, ce qui fait qu’ils passeraient désormais pour des idiots aux yeux d’un tribunal. Et ils le sont après tout.
Il était bien plus intéressant de reprendre l’intrigue concernant Iris, je vous le dis. Carlos est interrogé par une enquêtrice chargée de l’affaire, qui lui reproche un peu ce qui est arrivé. Son point de vue à elle ? Une femme a disparu, trois jours après avoir reçu les papiers de son divorce ; en laissant ses médicaments derrière elle.
Pour décharger Carlos de sa culpabilité et de ses inquiétudes, TK révèle alors qu’il a vu Iris la veille et que tout s’est bien passé, ce que Carlos ne savait pas encore. Le problème, c’est que maintenant qu’il en parle, tout cela paraît être une confrontation avec Iris plutôt qu’une conversation sympathique : il dit bien sûr qu’ils se sont faits un câlin quand il est parti et qu’elle voulait une annulation pour le mariage, mais ça ne change pas l’étrangeté de la situation aux yeux de ceux qui n’étaient pas là pour voir ça. On sait pourtant que c’est le cas, mais Carlos passe pour un imbécile devant sa collègue. Et les grands plans majestueux de la série avec des travellings avant et de bons gros zooms en disent long.
Carlos reproche à TK d’être allé voir Iris et ne peut s’empêcher de le blâmer pour ce qui est en train d’arriver. Il se barre même sans l’embrasser – et TK ne le suit pas ? C’est n’importe quoi à force. Pourquoi ne pas le suivre ? Bon, après, ça n’aurait servi à rien : il le retrouve le lendemain matin sur le lieu de son intervention, où une femme a été jetée du haut d’une falaise par son copain.
Par contre, ce n’est pas ce qu’il indique à Grace, lui, assurant qu’elle est tombée par accident. L’homme est avec une certaine Chrissie depuis deux ans ; il l’a possiblement tuée… mais il s’agit en fait d’une poupée sexuelle. C’est malin, cette affaire. Inutile de préciser qu’entre temps Carlos, persuadé qu’il s’agissait d’Iris, est venu sur place pour mener sa propre enquête, alors que ce n’est justement pas la sienne. L’épisode ne le met pas forcément en valeur : il est super énervé et semble faire bien plus d’erreurs qu’autre chose.
En tout cas, comme l’homme a une maladie mentale et un syndrome de l’attachement non traité, les pompiers font tout ce qu’ils peuvent pour venir en aide à la poupée et la sauver. Euh… J’aimerais bien voir ça dans la réalité ? Cela me semble être un gâchis de ressources énormes – et je veux bien que ça sauve l’homme face à sa maladie, mais n’abusons pas. Bref, la poussée est déclarée morte par une Nancy qui en fait des caisses, et hop.
L’intervention suivante est plus inquiétante : une femme affirme avoir été enlevée et être au téléphone alors que son ravisseur est en train de dormir devant la porte, l’empêchant de s’échapper. Et là, Grace finit par lui demander son nom et il s’agit d’Iris. Cela sort de nulle part car je pensais vraiment qu’on en aurait pour plusieurs épisodes. Le téléphone ne peut être traqué, malheureusement, alors Grace finit par appeler Carlos pour obtenir davantage d’informations sur le lieu où sa voiture a été trouvée la veille.
Cela tombe bien qu’elle soit tombée sur Grace quand même. Au moins, elle est au courant de toute l’histoire. Bon, elle met de côté la schizophrénie d’Iris par contre, alors que ça pourrait être inquiétant tout ça – et c’est bien sûr vers ça que se dirige l’épisode. Grace peut en tout cas obtenir tout un tas d’informations de la part d’Iris et Carlos, recoupant tout ce qu’elle sait pour déterminer le lieu le plus probable de son enlèvement. Grâce à tout ça, elle peut faire appel à toutes les unités pour les envoyer vers un quartier abandonné où il serait le plus logique de retrouver Iris. C’est bien dérangeant de voir que Carlos est encore sur les lieux, en vrai, alors qu’il est bien trop impliqué pour faire un travail efficace.
Du côté d’Iris, l’appel est malheureusement coupé : elle raccroche quand elle se rend compte que son kidnappeur est éveillé. J’étais sûr et certain que nous ne la retrouverions pas si vite, et pourtant… Carlos parvient à la rejoindre bien vite. Si Iris est en vie, Carlos fait vraiment n’importe quoi avec elle. Il est tout mignon à la porter et l’emmener en-dehors là… mais bon, c’est n’importe quoi de déplacer une victime qui pourrait avoir des fractures.
L’essentiel est en tout cas qu’Iris est trouvé à temps. Son agresseur ? Il n’est pas là et il n’y a aucune trace de lui… Il est assez évident que tout le monde se retrouve à accuser la schizophrénie d’Iris dans ce cas de figure, mais Carlos croit évidemment Iris. Et à vrai dire, moi aussi. Ce serait trop simple de la faire replonger dans ses problèmes de santé.
Une fois à l’hôpital, Iris explique tout ce qu’elle a vécu, et c’est plus intriguant qu’autre chose. Son kidnappeur l’a menacée, oui, mais il ne lui a rien fait du tout. Comme elle ne l’a pas vu quitter la pièce, il est évident que tout ça ressemble à une crise de schizophrénie. Pour ne pas arranger les affaires d’Iris, l’enquêtrice révèle à Carlos qu’un drone a filmé toute la scène depuis les airs : personne d’autre n’est sorti de la maison.
C’est problématique comme tout. Carlos en parle à TK, qui demande conseil à Tommy sur les maladies mentales. Elle est si avisée, après tout. Elle confirme que tout ça est possible, mais je continue de penser à un souterrain moi. En attendant, Carlos explique tout ce qu’il sait à Iris, et même s’il croit qu’elle a vécu tout ce qu’elle dit, il ne peut s’empêcher de lui faire remarquer le problème.
Il la croit tout de même et il a raison : en fin d’épisode, Carlos décide de ne pas rentrer chez lui pour retourner sur les lieux où il a trouvé Iris. Malheureusement, il ment à TK sur ce qu’il fait et c’est complètement idiot car il n’a aucune raison de le faire. Il est à peu près sûr que TK le soutiendrait… et ça aurait été important de savoir exactement où était Carlos, parce que l’épisode se termine par la révélation qu’Iris n’est pas folle.
En effet, il y avait bien une trappe secrète dans la pièce où Carlos a retrouvé Iris : elle mène tout droit à un souterrain, puis à une maison habitée. Carlos ne signale à personne ce qu’il fait, entre dans la maison sans la moindre base légale et… se prend logiquement un coup de pelle sur l’arrière du crâne. Je suis énervé. On sent le cliffhanger arriver pendant une bonne minute et ça m’énerve de rester là-dessus. Je veux déjà être la semaine prochaine, sachez-le.