Épisode 7 – Lion’s Breath – 15/20
L’épisode avance plus vite que je ne l’imaginais, parce que je pensais que la saison était plus longue que les huit épisodes qui lui sont réservés. Oui, c’est con d’en bingewatcher trois et d’être coincé à l’avant-dernier épisode, je sais. En tout cas, je me suis surpris à être plus impliqué que je ne l’aurais cru dans cette série pour ados. Ce n’est pas du tout parce qu’elle est qualitative ; j’ai juste envie de savoir si mes théories sont les bonnes.
Spoilers
Le corps de Phoebe est retrouvé, pas du tout là où on le penserait.
Let’s catch a werewolf.
Oui, gnagna, je vais me contenter d’un épisode par semaine et tant pis pour mon retard… BIM, troisième épisode d’affilée finalement, parce que la série est parfaite à visionner en bingewatching finalement. Les épisodes sont toujours lents, mais la fin à cliffhanger donne envie de savoir si j’ai raison pour la suite et me voilà donc pour mon troisième épisode d’affilée. Après, je vais me plaindre de prendre du retard ailleurs.
Bon, sinon, si on commençait la critique ? Ce début d’épisode est super mal joué, avec Everett qui fait un cauchemar. Comme ça se déroule la nuit, il est évidemment à moitié à poil, histoire de pouvoir tous profiter de ses jolis abdos. En attendant, Everett ne fait pas des rêves érotiques avec Blake pour une fois. Non, cette fois, il en fait avec Baron. Bon, d’accord, ce n’est pas vraiment érotique, j’exagère : il voit juste Baron complètement nu dans sa chambre ; et il se met à lui parler, pour lui demander de se souvenir de son nom.
Baron finit par disparaître, alors Everett se rend dans sa salle de bain. Son reflet dans le miroir n’est plus son reflet à lui, mais celui du dos de Baron, toujours nu. La série tente de verser dans l’horreur, cette fois-ci, mais elle peine à vraiment y arriver : j’ai plus l’impression que ça démarre comme un mauvais porno qu’autre chose. Finalement, Everett se retourne pour être face à face avec Baron, qui se promène toujours nu.
Sa nudité, comme celle d’Everett qui n’a qu’un bas de pyjama, n’apporte absolument rien à l’épisode. Elle complique même certaines prises de vue, je pense… M’enfin, il faut que j’arrête de me fixer là-dessus, on a compris que c’était la grande obsession de la série, il ne faut pas que ça devienne la mienne. En vrai, ça me rappelle un peu la tendance qu’avait True Blood de tout sur-sexualiser. Wolf Pack aurait donc pu être une bonne série d’été.
Sinon, l’épisode 7 ? Baron prend soudainement feu devant Everett. Le cauchemar ne s’arrête pas là pour autant : Everett suit ensuite Baron au rez-de-chaussée, avant que Baron ne se précipite depuis l’extérieur à l’intérieur de la maison. Il reste bien évidemment nu tout du long, avant de finir recroquevillé dans les escaliers à mal regarder Everett qui lui rappelle que non, la créature ne blesse pas des gens chaque nuit, elle les tue. Oui : Everett et Baron parviennent enfin à communiquer. Baron se plaint de ne pas réussir à arrêter la créature en lui, alors Everett essaie de lui dire que c’est possible.
Cela ne l’est pas. Everett veut absolument protéger Baron malgré tout, parce qu’il fait partie de sa meute, en théorie. En pratique, Everett se met à parler au cadavre/fantôme de Phoebe qui lui explique que Baron ne s’arrêtera pas de tuer de sitôt. Cette scène d’introduction est sacrément longue, mais elle permet d’adresser un avertissement qui change : Phoebe finit par rappeler à Everett que s’il devient une menace pour Baron, Baron pourra toujours l’éliminer lui aussi. Après tout, il peut toujours mordre d’autres gens pour reformer une meute par la suite.
C’était une séquence sacrément longue, vraiment, et on sent que la série veut vraiment se donner un côté horreur qui n’était pas du tout là avant – notamment quand Phoebe se met à hurler sans son. Je n’aimerais pas être à la place d’Everett, personne n’a envie de voir sa pote pisser le sang comme ça ou de se retrouver à moitié à poil face à sa mère. Oui, parce qu’il se réveille au milieu de son salon, où son rêve avait lieu, alors qu’il fait jour et qu’il est en retard pour l’école. Sa mère ne semble pas en avoir grand-chose à faire pour autant : elle ne s’arrête même pas vraiment pour lui demander comment il va.
Everett fait donc la seule chose à laquelle il peut penser : il appelle le reste de la meute pour leur expliquer ce qu’il a vu et ce qu’il s’est passé durant la nuit. J’ai éclaté de rire quand Everett a demandé à Harlan s’il n’aurait pas eu peur de se réveiller pour trouver un mec nu dans sa chambre, signe que l’écriture de la série commence à être assez sympa maintenant qu’on connaît les personnages.
Bref, pendant le cauchemar d’Everett, il y avait aussi de la musique au piano, ce qui fait qu’il envisage aussitôt qu’Austin est la prochaine victime du loup-garou. Même si c’est un connard, il n’a pas envie de voir Austin mourir. Le plan est donc de chasser Baron pour l’empêcher de tuer à nouveau, et tous les ados finissent par se faire à l’idée.
Blake doit toutefois rentrer chez elle pour déménager et quitter le motel. Pour cela, elle peut compter sur Everett, qui décide d’emprunter la voiture de ses parents. Cela mène à une scène terrible où l’on peut constater à quel point l’actrice interprétant sa mère joue mal. Everett aussi, cela dit. Il souligne qu’elle devrait être gentille avec lui, lui vole ses clés et… la mère se laisse faire, concrètement. On ne sait pas bien si elle est énervée ou apeurée, son visage paraît complètement sans expression. Bref, il emmène finalement Blake au motel.
Après le générique, nous retrouvons un Garrett épuisé par sa nuit et quelque peu déprimé de sa relation au bout du rouleau avec ses enfants adoptifs. Harlan en veut toujours à Garrett d’avoir balancé la planque de Cyrus, au point de ne plus parler du tout avec lui et de se barrer de la maison sans passer le voir. Pourtant, Garrett, lui, était en train de pleurer sur les souvenirs qu’il a de ses enfants, puisqu’il les a mesurés dans la maison pendant toute leur vie.
C’est une manière subtile de nous rappeler qu’ils n’ont que 15 ans, d’ailleurs. Ce n’est pas du tout ce qu’on voit quand ils se baladent à moitié à poil, hein. Allez, c’est le principe des séries pour ados. Si j’ai tenu devant Riverdale, je dois pouvoir tenir devant celle-ci aussi.
Ramsey débarque en tout cas chez eux pour parler à Harlan, puisqu’il en sait beaucoup sur Cyrus. Malheureusement, elle le rate de peu et ça termine une nouvelle fois en conversation un peu chiante entre les deux adultes qui savent tout, qui savent que l’autre sait tout, mais qui continuent de faire comme s’ils ne savaient rien. Quelle perte de temps ! La scène se conclue sur Ramsey demandant à Garrett de lui emmener Harlan au poste dès qu’il en aura l’occasion.
Il n’en faut pas plus pour que Garrett se mette à la recherche d’Harlan. Il est toutefois arrêté un instant par Luna qui poursuit sa propre crise d’adolescence et d’identité. Elle veut en savoir plus sur Baron désormais et espère le retrouver, mais Garrett lui souligne que le seul vrai remède qui existe pour mettre fin aux agissements du loup-garou est de le tuer.
Je ne comprends pas. Dans l’épisode précédent, Garrett lui-même a expliqué que pour calmer un loup-garou, il suffisait de l’appeler par son prénom… et ils ont son prénom désormais. Pourtant, Harlan et Everett se voient en secret pour mettre en place un plan d’action dans lequel ils ont bien envie de tuer Baron pour le ramener à la vie en tant qu’humain. Attention, on part ensuite sur des détails techniques : leur plan est de foutre Baron dans un congélateur pour le refroidir suffisamment longtemps pour que son cœur s’arrête, mais pas son cerveau. Tuer le loup avec l’arrêt du cœur ; ramener l’humain grâce à son cerveau et un petit défibrillateur.
C’est super simple, finalement. Pour que le plan réussisse, ils ont toutefois besoin d’un appât, et l’appât en question s’avère être… Austin, évidemment. Ils en parlent à Luna, qui n’est pas ravie de voir son crush servir d’appât, mais qui accepte de lui en parler. Il n’en faut pas plus pour qu’Austin soit mis au courant, hors écran, de tout le plan et de toutes les subtilités concernant les loups-garous. Son temps d’écran se limite à un peu de drague de Luna, pour nous proposer des scènes à haute tension sexuelle. Evidemment.
Pour que le plan soit un succès, Harlan et Everett fournissent un poignard recouvert d’argent à Austin, tout en faisant de nouveau appel au fournisseur de drogue d’Harlan pour tout ce qui concerne la réanimation. Il est vraiment une solution de facilité, c’est fou.
Il faut encore qu’Austin serve d’appât ensuite. Ils décident donc de le mettre sur le toit de parking de Blake, si j’ai bien suivi, parce qu’ils connaissent les lieux. Il y reste avec Luna, sauf que ça ne fait pas d’Austin une menace que de le voir parler tranquillement avec Luna. Quand le loup-garou arrive enfin, Austin n’est pas une menace et la créature ne s’attaque pas à lui. Luna le comprend bien sûr et demande à Austin de la frapper. En vain.
Il préfère bien sûr l’embrasser, parce qu’il n’est pas un connard, comme elle vient de le souligner. C’est d’un gnangnan ! Cela dit, ça fonctionne : le loup-garou est super énervé de voir Luna être embrassée et se met à le pourchasser. C’était le plan, mais bon, ça fait peur tout de même à Austin qui verrouille la porte derrière lui. Une porte verrouillée est apparemment suffisante pour bloquer le passage d’un loup-garou.
Ce dernier descend donc de l’immeuble par un autre moyen pour finalement pourchasser… Blake, habillée exactement comme Austin. Bien sûr, le monstre qui les pourchasse ne se fie qu’à la vue, pas à l’odorat ou au son (Blake crie à un moment), c’est très crédible pour une créature de la nuit. Bon, Blake parvient en tout cas à l’emmener là où les adolescents le voulaient.
Il y a encore pas mal de suspense car le loup-garou est loin de s’apaiser quand il se rend compte que Blake l’a piégé. Comme je m’en doutais, Everett finit par dire son nom, ce qui le calme juste assez pour qu’il soit piégé définitivement dans une chambre froide. J’ai bien aimé voir les quatre adolescents bosser ensemble pour l’y coincer et écouter son cœur s’arrêter avec leur super-ouïe.
Une fois le loup-garou mort, il reprend son apparence humaine. Nos quatre adolescents trouvent donc Baron nu, une fois de plus. Il faut encore le ranimer. Ils sont censés avoir tout prévu, mais ces idiots ont oublié leur matériel, ce qui laisse le temps à Austin de revenir soi-disant avec ce qu’il faut pour le ranimer.
En vrai, Austin transperce en plein cœur Baron avec sa lame argentée. Le cadavre se met alors à crier, bien en vie. Euh ? C’est un sacré cliffhanger que je n’ai pas vu venir du tout : je ne m’attendais pas à ce qu’Austin trahisse Luna. Pourtant, c’est logique : pas évident de garder en vie l’assassin de Phoebe – et des autres).
En parallèle de tout ça, le père de Blake et Danny est content de pouvoir enfin quitter le motel pourri dans lequel ils ont trouvé refuge. Pour se faire, il doit aller parler au gérant et laisse donc Danny regagner seul la chambre, en premier. C’est la pire idée du monde, et ça ne manque pas : le gamin finit traumatisé parce que la porte de la chambre a été défoncé et qu’il trouve du sang partout dans la salle de bain. Cela sent bon le cadavre de Phoebe.
C’est effectivement le cas, mais ça rend compliqué le travail de Ramsay qui espère protéger Blake et le reste de la meute en théorie. C’est en tout cas ce qu’elle avait affirmé le matin même à Garrett et qu’elle redit quand Blake arrive au motel. On note surtout que Danny est apeuré quand il voit Ramsey, mais que Blake n’est pas capable de l’écouter : elle était là sur le parking quand il a disparu brièvement.
Pourtant, elle veut toujours les protéger et assure qu’ils n’ont pas besoin d’avocat car ils ne sont accusés d’aucun crime. Phoebe, l’ancienne meilleure amie de Blake, vient d’être retrouvée dans sa salle de bain, cela n’a aucun sens. Bon, Blake ne semble pas plus affectée que ça cependant, alors même qu’elle s’est plus ou moins réconciliée avec Phoebe juste avant son décès.
Comme la famille de Blake n’a pas de thunes, de toute manière, l’histoire de l’avocat est vite réglée : Blake accepte de parler sans qu’il ne soit présent, tout simplement.
Pourtant, la scène suivante de Ramsey n’est pas avec Blake, mais avec Garrett. Les scénaristes sentent bien que tout n’est pas super fluide dans leur écriture, alors ils justifient comme ils peuvent la présence de cette scène, Garrett expliquant qu’Harlan ne lui parle plus de toute manière. Ramsey a décidé de l’emmener à l’échafaudage, une fois de plus, soi-disant pour continuer l’enquête sur le pyromane. Elle ne croit plus que Cyrus soit coupable, allez savoir pourquoi ou comment.
Par contre, elle ramène Garrett dans la tanière du loup-garou et ça ne semble pas être un bon signe. En fait, les scénaristes veulent à tout prix nous faire croire qu’elle est méchante, mais je n’arrive pas à me faire à l’idée. Pourtant, un flashback nous montre que tous les pompiers morts dix-sept ans plus tôt ont été tués par une louve-garou blonde. Le flashback était sympathique, mais mène ensuite à une scène de grand suspense où Ramsey et Garrett trouvent les corps…
L’air de rien, il commence à y avoir un paquet de morts en ville, parce qu’il y a dix-huit cadavres dans cette tanière. Malgré l’ambiance glauque à souhait, Ramsey et Garrett semblent encore vouloir prendre le temps de se draguer l’un l’autre, puis de parler à demi-mots de ce qu’ils savent. Ramsey insiste beaucoup pour que Garrett dise enfin toute la vérité sur la raison pour laquelle il ne veut pas que les autorités s’en mêlent et s’intéressent à ses enfants.
Voilà donc pour cet épisode, qui était plutôt bien réussi lui aussi – avec ses moments longs et peu crédibles, mais c’est la série, je me suis fait une raison. Par contre, il reste un problème désormais : je découvre que la saison ne fait que huit épisodes et je regrette d’avoir bingé maintenant que je le sais. Je me serais gardé les deux derniers pour plus tard ! Je pensais qu’il y aurait au moins dix épisodes… Je ne donne pas cher de ses chances de renouvellement, en plus, alors ça me frustre car tout ne pourra pas être résolu en un épisode.