Wolf Pack – S01E08

Épisode 8 – Trophic Cascade – 15/20
J’avoue que j’espérais une conclusion de saison qui puisse servir de conclusion de série au cas où et que je suis un peu dégoûté de ne pas l’avoir eu. En vrai, ça me paraissait possible de tout conclure. Au lieu de ça, on perd du temps en début d’épisode et beaucoup de twists sortent de nulle part pour s’assurer des cliffhangers de fin de saison. Est-ce que ça me fait espérer une saison 2 ? Eh, pourquoi pas. Faudra juste que ça tienne à nouveau sur de peu d’épisodes.

Spoilers

Baron est mortellement blessé.

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I got caught in the fire.

C’est dingue de se dire que c’est déjà l’épisode final de cette saison. Bon, ce n’est peut-être pas plus mal qu’on obtienne une fin rapidement cela dit, parce que la qualité n’est pas exceptionnelle après tout. En plus, je le vois comme quelque chose de positif alors que Riverdale s’apprête à repointer le bout de son nez – une série adolescente parfaite pour en remplacer une autre. Il va falloir que je m’y mette, j’ai une dizaine d’épisodes de retard.

Cela dit, aujourd’hui, je suis là pour commenter cet épisode final qui commence par un montage un peu flou d’Everett retirant le couteau de la poitrine du loup qui a voulu tous les buter. On aurait pu penser que la lame en argent le tuerait, mais ce n’est finalement pas le cas. Au contraire, on le retrouve après le générique dans un fauteuil en cuir qui semble indiquer qu’il va bien et qu’il va survivre sans souci.

Après, je ne saisis pas trop bien où il est censé être, mais ça ressemble à un hôpital désaffecté, et non merci. Le truc, c’est que la série s’embarque ensuite dans une séquence qui manque clairement de sens : quand il se regarde dans un miroir, son reflet est celui d’Everett. D’ailleurs, les médecins l’appellent tous Everett quand ses parents débarquent.

Ses parents ? Pas ceux d’Everett : Garrett et Ramsey. Si Sarah Michelle Gellar joue toujours aussi bien, j’aimerais bien des explications plus claires sur ce qui est en train de se passer. Au départ, je me suis dit que notre loup voyait peut-être ce qui allait arriver par la suite à la meute – parce qu’il parle de l’incendie dans un moment de lucidité. Finalement, c’est plutôt le passé qui semble être exploré par ces premières scènes.

En effet, après s’être pris pour Everett, Baron se retrouve à la place de Blake : il aperçoit ses parents – mais toujours joués par Ramsey et Garrett – en train de s’embrouiller pour un SMS reçu par la mère, tandis que Danny fait une crise de plus. Cette fois, on est dans le passé, avec un accident de voiture qui a probablement mis fin au mariage des parents de Blake.

L’avantage, c’est qu’on avance vite dans l’épisode comme ça, histoire que Baron se retrouve dans l’enfance d’Harlan : il écoute ainsi aux portes et entend Prisha et Garrett évoquer l’accident de Luna avec le cheval. Soit. Sa session d’écoute arrive rapidement à son terme quand Luna vient l’interrompre et hop, il se retrouve dans la peau de Luna, au lycée, à dessiner son crush. Bordel.

Cette séquence de rêves nous fait perdre un temps incroyable sur le dernier épisode de la saison – et possiblement de la série, parce que j’ai un doute sur son renouvellement tout de même. Bref, la lumière vire au rouge quand Baron voit un dessin de loup, et Everett peut débarquer pour lui dire que le feu ne l’a pas tué, mais l’a changé, avant de le poignarder.

Je veux bien, c’est amusant les rêves, hein, mais les enchaîner comme ça, c’est frustrant. Concrètement, ça ne développe rien : les personnages que l’on connaît déjà n’évoluent pas vraiment  et Baron, qu’on ne connaît pas, n’est pas lui-même. On n’apprend donc pas à le connaître plus que ça.

On enchaîne sur une scène où Baron est dans la peau d’Harlan se faisant draguer ; puis où il se retrouve à courir nu (ça faisait longtemps) dans les bois pour… pour ? Je ne sais pas. Il finit face à un Harlan enfant, puis Garrett lui tire dessus et ça met enfin fin à la séquence de rêves. Putain, tu m’étonnes que l’épisode dure près d’une heure, du coup.

On revient donc enfin à la réalité, dans laquelle Baron est peu conscient de ce qui est en train de se passer. Les quatre adolescents (le tueur au couteau a disparu dis donc) font tout ce qu’ils peuvent pour lui venir en aide et le sauver, mais bon, ils ne sont pas médecin. Ce n’est pas évident de savoir quoi faire pour sauver un loup-garou qui est clairement en train de souffrir.

Au passage, Harlan nous fait une crise d’angoisse qui n’est pas liée à Everett, avant que tous ne découvrent, grâce à un coup de fil, qu’il est possible de sauver Baron en retirant tout l’argent de son corps. On notera que dans la précipitation quelqu’un a pensé à enfiler un pantalon à Baron, hein. Bref, ce n’est pas l’important : l’énième coup de fil anonyme de la saison révèle à nos ados qu’ils peuvent sauver Baron, mais qu’ils sont en fait face à un choix. S’ils le laissent mourir, alors ils n’auront plus de pouvoir – ce qui motive Blake pour le tuer, évidemment.

Dans tous les cas, les ados doivent trouver un endroit où le cacher en attendant. Ils décident de le planquer chez Everett, dont les parents ne sont pas là, une fois de plus, ça tombe bien. Baron semble de nouveau nu dans des draps en soie et Everett en arrive à la conclusion que son pouvoir est de transformer les gens en loups-garous. Je pensais qu’ils pouvaient tous le faire, moi. Puis… Quel est l’intérêt de ce pouvoir, en vrai ?

Bon, en tout cas, Baron survit à la nuit, sous la garde assoupie de Blake et Everett. Si Blake ne veut pas sauver Baron, Everett n’est pas si sûr que ça : il se rend compte qu’il n’a plus d’anxiété et il attribue ça à ses pouvoirs de loups. Il est sûr de pouvoir aider son prochain avec des pouvoirs.

Pendant ce temps, Luna et Harlan rentrent chez eux. C’est l’occasion de confirmer qu’Harlan est au courant de ce qu’il s’est passé pour le cheval de Luna – et qu’il a entendu Trisha être au courant de leur secret aussi. Ce n’est pas si intéressant que ça. Passons vite à la suite : le lendemain, Luna et Harlan sont emmenés au commissariat par Garrett.

C’est sans trop de surprise : il passe tout son temps avec Ramsey désormais – y compris quand il s’agit de trouver le sang de Baron au sol dans l’endroit où il s’est fait planter un couteau dans le cœur. Ramsey accepte donc de rendre service à Garrett et laisse Cyrus parler avec Harlan. La conversation entre eux est intéressante non parce qu’ils forment le couple le plus naze de l’univers (franchement, ils n’ont jamais eu de moments vraiment romantiques si ?), mais parce que Cyrus révèle avoir allumé un feu quand il était enfant. Celui qui a tué son père, j’ai l’impression.

Ce qui est important dans cette scène n’est pas que la confession : c’est le fait que quand Harlan utilise une machine à bruit blanc, Luna se met à tout entendre. Le montage de l’épisode semble nous faire comprendre que Ramsey aussi entend tout – et en tout cas, elle sait très bien ce que fait la machine sur les loups, parce qu’elle arrête la machine en regardant droit dans les yeux Luna.

Luna comprend que Ramsey en sait davantage que ce qu’elle veut bien nous dire jusque-là et en parle aussitôt à Harlan. Ce dernier, lui, se rend compte qu’il a en sa possession l’enregistrement que Garrett avait fait pendant l’incendie – probablement parce que Ramsey lui a filé. On n’a pas trop le temps de se poser des questions là-dessus de toute manière, car on enchaîne vite sur tout à fait autre chose.

En effet, un autre flic débarque pour annoncer qu’ils ont reçu un appel anonyme et qu’ils vont avoir dix-huit cadavres à la morgue. Oups. Garrett accuse Ramsey, qui nie tout, et on nous laisse avec toujours plus de questions sur tout ce qui est en train de se passer. La suite est encore plus creepy, cela dit : on observe Ramsey regarder par la fenêtre toute la vie de famille de Garrett… puis entrer dans la maison pour caresser tous ses occupants. Alors euh… Projection astrale ?

Attendons d’en savoir plus. Les personnages mettent trois plombes à en arriver à des conclusions que j’avais dès l’épisode 2, je crois, et c’est lourd. Ainsi, pour cela, il faut encore que Blake ramène Danny chez Everett et que le petit frère soit terrifié en voyant Baron. Dans la conversation qui suit, Blake comprend ENFIN ce que son frère essaie de lui dire en la reprenant sans cesse sur le parking où il aurait vu Ramsey : elle était là à son travail.

On s’en doutait. Everett et Blake comprennent toutefois que Ramsey a aussi la fâcheuse tendance à vouloir toucher la main de tout le monde. Everett décide qu’elle fait cela pour marquer la meute et pour faire en sorte que Baron ne veuille plus les tuer. Ce serait donc pour ça que Baron ne s’en est pas pris à Danny finalement.

Ils sont toutefois interrompus par l’arrivée soudaine de Luna, Harlan et Garrett. Ce dernier vient d’apprendre ce qu’il en est de Baron et il veut le voir pour… l’emmener à l’hôpital. Allons bon, c’est l’exact inverse de la décision prise plus tôt dans l’épisode. Blake se tient d’ailleurs à sa décision : elle ne veut pas que Baron soit sauvé, préférant qu’il meure et qu’ils redeviennent tous normaux.

Everett le prend mal et la laisse donc seule chez lui – avec Danny. Cela laisse la possibilité à Ramsey de les trouver. On y apprend que le père de Blake se retrouve forcé d’envoyer ses gamins chez les services sociaux, et Ramsey fait tout ça pour… révéler à Blake que la solution pourrait être tout simplement de faire changer Danny. Oui, elle lui révèle enfin, toujours à demi-mots, qu’elle sait que Blake se transforme, qu’elle sait qu’Harlan entend son cœur, qu’elle sait tout quoi. Il s’agit de la dernière scène de la saison pour Blake… et je ne capte pas en quoi c’est vraiment un cliffhanger. Certes, elle est face à un choix, mais elle semble l’avoir déjà fait et je suis surtout curieux de ce qu’il s’est passé ensuite.

En parallèle, à l’hôpital, on part sur une scène totalement dramatique pour rien. Everett dépose Baronet se retrouve confronté à son père qui le fait interner. Ce qui est bien, c’est qu’au passage, Everett demande à son père s’il va le « fifty one fifty » et c’est totalement une référence à un code légal californien qui m’apporte un point de Bingo Séries. Par contre, c’est n’importe quoi comme cliffhanger, rien à voir avec l’évolution du perso (et il ne retrouve même pas Blake finalement).

De son côté, Harlan décide de rester à l’hôpital plutôt que de repartir avec Luna. Elle est un peu dégoûtée de voir son frère rester pour une meute en laquelle elle ne croit plus, mais le laisse faire – la saison s’arrêtant là pour elle putain. Ce qui est intéressant, c’est que sur place, Harlan recroise son dealer habituel, qui a tendance à être toujours là au bon moment quand même.

Cela permet de révéler qu’il accompagnait son père, Malcolm, le pompier survivant à l’hôpital. Et on découvre vite pourquoi : Malcolm (c’est son nom de famille, mais flemme, je n’ai pas son prénom) est le père de Baron ! Il explique à son fils que sa mère (clairement, c’est Ramsey, on a compris) a foutu le feu pour le retrouver.

Comme par hasard, Ramsey débarque justement à son tour à l’hôpital, alors qu’on la pensait toujours avec Blake. Elle y vient pour expliquer à Garrett qu’elle s’est fait retirer le cas par le FBI, mais bon, on sait bien qu’elle a autre chose en tête. Elle découvre en effet l’enlèvement de Baron avec Garrett, sans sembler s’en inquiéter plus que ça. Elle sait très bien qu’il est avec son père ; Malcolm, le pompier survivant de l’incendie.

Pendant que Ramsey éloigne Garrett, Harlan se fait arrêter pour le meurtre du policier plus tôt dans la saison. L’avantage, c’est qu’à défaut de réussir à faire sortir Cyrus de prison, il va pouvoir l’y retrouver pour de super scènes sous les douches. Avec un peu de chance, ils nous parleront des epic highs and lows of highschool football. Bref, Harlan qui se fait arrêter, c’était un cliff inattendu ma foi, ça n’a pas forcément trop de sens, mais j’ai aimé que ça se fasse sur une reprise (médiocre) de Can’t fight the moonlight.

Cette reprise se termine quand Ramsey se rend à la caserne de pompiers, toujours accompagnée de Garrett, pour retrouver Baron et son ex-mari. Ils en sont au stade où ils préfèrent se tirer dessus cependant. Heureusement que Garrett est un peu plus malin que ça et retrouve plus vite Baron. Par contre, du côté des vraies surprises, on découvre que Ramsey reçoit un appel anonyme elle aussi. J’étais sûr et certain que c’était elle qui téléphonait à tout le monde… Il restera un mystère pour la fin de cet épisode j’imagine.

Elle raccroche à peine que Garrett braque alors son flingue vers Ramsey, qui révèle, oh surprise, qu’elle est la mère de Baron, Luna et Harlan. Vraiment, je ne m’y attendais pas du tout DU TOUT hein. Elle explique aussi à Garrett que seule une meute pourra rendre Baron humain à nouveau, affirmant qu’elle peut le prouver. Elle redonne ainsi les pouvoirs de chcaun dans la meute, avant de révéler exactement le sien. Elle est capable de le soigne, un peu comme un être de lumière, si vous avez la référence.

Si elle a un pouvoir, cela signifie surtout qu’elle est un loup-garou. La révélation tombe à pic pour qu’elle puisse s’attaquer ensuite à son mari avec ses pouvoirs. Cependant, Malcolm ne meure pas pour autant : Garrett lui tire dans le dos, parce qu’il affirme que Ramsey a besoin de lui en vie. Je ne vois pas trop bien pourquoi, mais admettons.

La série passe vite à autre chose de toute manière : leur but est de nous révéler les vraies intentions de Ramsey. Elle est une psychopathe qui veut récupérer sa famille, quitte à jouer la maman en restant avec Garrett, hein. Le seul petit truc important pour ça ? Garrett doit accepter de devenir un loup. Je ne suis pas sûr que le choix soit entièrement le sien : le cliffhanger de la saison consiste à nous montrer Baron, en pleine forme, prêt à lui sauter dessus pour le transformer. Euh, je croyais qu’il ne faisait pas confiance à sa mère non plus ?

EN BREF – C’est encore un retour foireux pour Sarah Michelle Gellar, parce que même si je la rejoins sur le côté slow burn de la série, la qualité n’atteint vraiment pas quelque chose de décent, même en fin de saison. Je reconnais que je me suis laissé prendre un peu à l’intrigue, mais les effets spéciaux et la direction des acteurs laissent vraiment à désirer.

L’intrigue elle-même a ses bons moments, je ne dis pas, mais reste très prévisible et pas exceptionnelle. En définitive, c’est un bon divertissement pour (pré) adolescents, il y a plus d’abdos que dans un épisode de Riverdale et… c’est tout. Franchement, si elle est annulée, ce sera dommage pour les acteurs, mais c’est à peu près tout. Ce n’est pas faute d’avoir terminé sur des cliffhangers, hein, mais bon, disons qu’on est au stade où je m’en remettrais si je n’ai jamais le fin mot de l’histoire !

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Wolf Pack – S01E07

Épisode 7 – Lion’s Breath – 15/20
L’épisode avance plus vite que je ne l’imaginais, parce que je pensais que la saison était plus longue que les huit épisodes qui lui sont réservés. Oui, c’est con d’en bingewatcher trois et d’être coincé à l’avant-dernier épisode, je sais. En tout cas, je me suis surpris à être plus impliqué que je ne l’aurais cru dans cette série pour ados. Ce n’est pas du tout parce qu’elle est qualitative ; j’ai juste envie de savoir si mes théories sont les bonnes.

Spoilers

Le corps de Phoebe est retrouvé, pas du tout là où on le penserait.

Let’s catch a werewolf.

Oui, gnagna, je vais me contenter d’un épisode par semaine et tant pis pour mon retard… BIM, troisième épisode d’affilée finalement, parce que la série est parfaite à visionner en bingewatching finalement. Les épisodes sont toujours lents, mais la fin à cliffhanger donne envie de savoir si j’ai raison pour la suite et me voilà donc pour mon troisième épisode d’affilée. Après, je vais me plaindre de prendre du retard ailleurs.

Bon, sinon, si on commençait la critique ? Ce début d’épisode est super mal joué, avec Everett qui fait un cauchemar. Comme ça se déroule la nuit, il est évidemment à moitié à poil, histoire de pouvoir tous profiter de ses jolis abdos. En attendant, Everett ne fait pas des rêves érotiques avec Blake pour une fois. Non, cette fois, il en fait avec Baron. Bon, d’accord, ce n’est pas vraiment érotique, j’exagère : il voit juste Baron complètement nu dans sa chambre ; et il se met à lui parler, pour lui demander de se souvenir de son nom.

Baron finit par disparaître, alors Everett se rend dans sa salle de bain. Son reflet dans le miroir n’est plus son reflet à lui, mais celui du dos de Baron, toujours nu. La série tente de verser dans l’horreur, cette fois-ci, mais elle peine à vraiment y arriver : j’ai plus l’impression que ça démarre comme un mauvais porno qu’autre chose. Finalement, Everett se retourne pour être face à face avec Baron, qui se promène toujours nu.

Sa nudité, comme celle d’Everett qui n’a qu’un bas de pyjama, n’apporte absolument rien à l’épisode. Elle complique même certaines prises de vue, je pense… M’enfin, il faut que j’arrête de me fixer là-dessus, on a compris que c’était la grande obsession de la série, il ne faut pas que ça devienne la mienne. En vrai, ça me rappelle un peu la tendance qu’avait True Blood de tout sur-sexualiser. Wolf Pack aurait donc pu être une bonne série d’été.

Sinon, l’épisode 7 ? Baron prend soudainement feu devant Everett. Le cauchemar ne s’arrête pas là pour autant : Everett suit ensuite Baron au rez-de-chaussée, avant que Baron ne se précipite depuis l’extérieur à l’intérieur de la maison. Il reste bien évidemment nu tout du long, avant de finir recroquevillé dans les escaliers à mal regarder Everett qui lui rappelle que non, la créature ne blesse pas des gens chaque nuit, elle les tue. Oui : Everett et Baron parviennent enfin à communiquer. Baron se plaint de ne pas réussir à arrêter la créature en lui, alors Everett essaie de lui dire que c’est possible.

Cela ne l’est pas. Everett veut absolument protéger Baron malgré tout, parce qu’il fait partie de sa meute, en théorie. En pratique, Everett se met à parler au cadavre/fantôme de Phoebe qui lui explique que Baron ne s’arrêtera pas de tuer de sitôt. Cette scène d’introduction est sacrément longue, mais elle permet d’adresser un avertissement qui change : Phoebe finit par rappeler à Everett que s’il devient une menace pour Baron, Baron pourra toujours l’éliminer lui aussi. Après tout, il peut toujours mordre d’autres gens pour reformer une meute par la suite.

C’était une séquence sacrément longue, vraiment, et on sent que la série veut vraiment se donner un côté horreur qui n’était pas du tout là avant – notamment quand Phoebe se met à hurler sans son. Je n’aimerais pas être à la place d’Everett, personne n’a envie de voir sa pote pisser le sang comme ça ou de se retrouver à moitié à poil face à sa mère. Oui, parce qu’il se réveille au milieu de son salon, où son rêve avait lieu, alors qu’il fait jour et qu’il est en retard pour l’école. Sa mère ne semble pas en avoir grand-chose à faire pour autant : elle ne s’arrête même pas vraiment pour lui demander comment il va.

Everett fait donc la seule chose à laquelle il peut penser : il appelle le reste de la meute pour leur expliquer ce qu’il a vu et ce qu’il s’est passé durant la nuit. J’ai éclaté de rire quand Everett a demandé à Harlan s’il n’aurait pas eu peur de se réveiller pour trouver un mec nu dans sa chambre, signe que l’écriture de la série commence à être assez sympa maintenant qu’on connaît les personnages.

Bref, pendant le cauchemar d’Everett, il y avait aussi de la musique au piano, ce qui fait qu’il envisage aussitôt qu’Austin est la prochaine victime du loup-garou. Même si c’est un connard, il n’a pas envie de voir Austin mourir. Le plan est donc de chasser Baron pour l’empêcher de tuer à nouveau, et tous les ados finissent par se faire à l’idée.

Blake doit toutefois rentrer chez elle pour déménager et quitter le motel. Pour cela, elle peut compter sur Everett, qui décide d’emprunter la voiture de ses parents. Cela mène à une scène terrible où l’on peut constater à quel point l’actrice interprétant sa mère joue mal. Everett aussi, cela dit. Il souligne qu’elle devrait être gentille avec lui, lui vole ses clés et… la mère se laisse faire, concrètement. On ne sait pas bien si elle est énervée ou apeurée, son visage paraît complètement sans expression. Bref, il emmène finalement Blake au motel.

Après le générique, nous retrouvons un Garrett épuisé par sa nuit et quelque peu déprimé de sa relation au bout du rouleau avec ses enfants adoptifs. Harlan en veut toujours à Garrett d’avoir balancé la planque de Cyrus, au point de ne plus parler du tout avec lui et de se barrer de la maison sans passer le voir. Pourtant, Garrett, lui, était en train de pleurer sur les souvenirs qu’il a de ses enfants, puisqu’il les a mesurés dans la maison pendant toute leur vie.

C’est une manière subtile de nous rappeler qu’ils n’ont que 15 ans, d’ailleurs. Ce n’est pas du tout ce qu’on voit quand ils se baladent à moitié à poil, hein. Allez, c’est le principe des séries pour ados. Si j’ai tenu devant Riverdale, je dois pouvoir tenir devant celle-ci aussi.

Ramsey débarque en tout cas chez eux pour parler à Harlan, puisqu’il en sait beaucoup sur Cyrus. Malheureusement, elle le rate de peu et ça termine une nouvelle fois en conversation un peu chiante entre les deux adultes qui savent tout, qui savent que l’autre sait tout, mais qui continuent de faire comme s’ils ne savaient rien. Quelle perte de temps ! La scène se conclue sur Ramsey demandant à Garrett de lui emmener Harlan au poste dès qu’il en aura l’occasion.

Il n’en faut pas plus pour que Garrett se mette à la recherche d’Harlan. Il est toutefois arrêté un instant par Luna qui poursuit sa propre crise d’adolescence et d’identité. Elle veut en savoir plus sur Baron désormais et espère le retrouver, mais Garrett lui souligne que le seul vrai remède qui existe pour mettre fin aux agissements du loup-garou est de le tuer.

Je ne comprends pas. Dans l’épisode précédent, Garrett lui-même a expliqué que pour calmer un loup-garou, il suffisait de l’appeler par son prénom… et ils ont son prénom désormais. Pourtant, Harlan et Everett se voient en secret pour mettre en place un plan d’action dans lequel ils ont bien envie de tuer Baron pour le ramener à la vie en tant qu’humain. Attention, on part ensuite sur des détails techniques : leur plan est de foutre Baron dans un congélateur pour le refroidir suffisamment longtemps pour que son cœur s’arrête, mais pas son cerveau. Tuer le loup avec l’arrêt du cœur ; ramener l’humain grâce à son cerveau et un petit défibrillateur.

C’est super simple, finalement. Pour que le plan réussisse, ils ont toutefois besoin d’un appât, et l’appât en question s’avère être… Austin, évidemment. Ils en parlent à Luna, qui n’est pas ravie de voir son crush servir d’appât, mais qui accepte de lui en parler. Il n’en faut pas plus pour qu’Austin soit mis au courant, hors écran, de tout le plan et de toutes les subtilités concernant les loups-garous. Son temps d’écran se limite à un peu de drague de Luna, pour nous proposer des scènes à haute tension sexuelle. Evidemment.

Pour que le plan soit un succès, Harlan et Everett fournissent un poignard recouvert d’argent à Austin, tout en faisant de nouveau appel au fournisseur de drogue d’Harlan pour tout ce qui concerne la réanimation. Il est vraiment une solution de facilité, c’est fou.

Il faut encore qu’Austin serve d’appât ensuite. Ils décident donc de le mettre sur le toit de parking de Blake, si j’ai bien suivi, parce qu’ils connaissent les lieux. Il y reste avec Luna, sauf que ça ne fait pas d’Austin une menace que de le voir parler tranquillement avec Luna. Quand le loup-garou arrive enfin, Austin n’est pas une menace et la créature ne s’attaque pas à lui. Luna le comprend bien sûr et demande à Austin de la frapper. En vain.

Il préfère bien sûr l’embrasser, parce qu’il n’est pas un connard, comme elle vient de le souligner. C’est d’un gnangnan ! Cela dit, ça fonctionne : le loup-garou est super énervé de voir Luna être embrassée et se met à le pourchasser. C’était le plan, mais bon, ça fait peur tout de même à Austin qui verrouille la porte derrière lui. Une porte verrouillée est apparemment suffisante pour bloquer le passage d’un loup-garou.

Ce dernier descend donc de l’immeuble par un autre moyen pour finalement pourchasser… Blake, habillée exactement comme Austin. Bien sûr, le monstre qui les pourchasse ne se fie qu’à la vue, pas à l’odorat ou au son (Blake crie à un moment), c’est très crédible pour une créature de la nuit. Bon, Blake parvient en tout cas à l’emmener là où les adolescents le voulaient.

Il y a encore pas mal de suspense car le loup-garou est loin de s’apaiser quand il se rend compte que Blake l’a piégé. Comme je m’en doutais, Everett finit par dire son nom, ce qui le calme juste assez pour qu’il soit piégé définitivement dans une chambre froide. J’ai bien aimé voir les quatre adolescents bosser ensemble pour l’y coincer et écouter son cœur s’arrêter avec leur super-ouïe.

Une fois le loup-garou mort, il reprend son apparence humaine. Nos quatre adolescents trouvent donc Baron nu, une fois de plus. Il faut encore le ranimer. Ils sont censés avoir tout prévu, mais ces idiots ont oublié leur matériel, ce qui laisse le temps à Austin de revenir soi-disant avec ce qu’il faut pour le ranimer.

En vrai, Austin transperce en plein cœur Baron avec sa lame argentée. Le cadavre se met alors à crier, bien en vie. Euh ? C’est un sacré cliffhanger que je n’ai pas vu venir du tout : je ne m’attendais pas à ce qu’Austin trahisse Luna. Pourtant, c’est logique : pas évident de garder en vie l’assassin de Phoebe – et des autres).

En parallèle de tout ça, le père de Blake et Danny est content de pouvoir enfin quitter le motel pourri dans lequel ils ont trouvé refuge. Pour se faire, il doit aller parler au gérant et laisse donc Danny regagner seul la chambre, en premier. C’est la pire idée du monde, et ça ne manque pas : le gamin finit traumatisé parce que la porte de la chambre a été défoncé et qu’il trouve du sang partout dans la salle de bain. Cela sent bon le cadavre de Phoebe.

C’est effectivement le cas, mais ça rend compliqué le travail de Ramsay qui espère protéger Blake et le reste de la meute en théorie. C’est en tout cas ce qu’elle avait affirmé le matin même à Garrett et qu’elle redit quand Blake arrive au motel. On note surtout que Danny est apeuré quand il voit Ramsey, mais que Blake n’est pas capable de l’écouter : elle était là sur le parking quand il a disparu brièvement.

Pourtant, elle veut toujours les protéger et assure qu’ils n’ont pas besoin d’avocat car ils ne sont accusés d’aucun crime. Phoebe, l’ancienne meilleure amie de Blake, vient d’être retrouvée dans sa salle de bain, cela n’a aucun sens. Bon, Blake ne semble pas plus affectée que ça cependant, alors même qu’elle s’est plus ou moins réconciliée avec Phoebe juste avant son décès.

Comme la famille de Blake n’a pas de thunes, de toute manière, l’histoire de l’avocat est vite réglée : Blake accepte de parler sans qu’il ne soit présent, tout simplement.

Pourtant, la scène suivante de Ramsey n’est pas avec Blake, mais avec Garrett. Les scénaristes sentent bien que tout n’est pas super fluide dans leur écriture, alors ils justifient comme ils peuvent la présence de cette scène, Garrett expliquant qu’Harlan ne lui parle plus de toute manière. Ramsey a décidé de l’emmener à l’échafaudage, une fois de plus, soi-disant pour continuer l’enquête sur le pyromane. Elle ne croit plus que Cyrus soit coupable, allez savoir pourquoi ou comment.

Par contre, elle ramène Garrett dans la tanière du loup-garou et ça ne semble pas être un bon signe. En fait, les scénaristes veulent à tout prix nous faire croire qu’elle est méchante, mais je n’arrive pas à me faire à l’idée. Pourtant, un flashback nous montre que tous les pompiers morts dix-sept ans plus tôt ont été tués par une louve-garou blonde. Le flashback était sympathique, mais mène ensuite à une scène de grand suspense où Ramsey et Garrett trouvent les corps…

L’air de rien, il commence à y avoir un paquet de morts en ville, parce qu’il y a dix-huit cadavres dans cette tanière. Malgré l’ambiance glauque à souhait, Ramsey et Garrett semblent encore vouloir prendre le temps de se draguer l’un l’autre, puis de parler à demi-mots de ce qu’ils savent. Ramsey insiste beaucoup pour que Garrett dise enfin toute la vérité sur la raison pour laquelle il ne veut pas que les autorités s’en mêlent et s’intéressent à ses enfants.

Voilà donc pour cet épisode, qui était plutôt bien réussi lui aussi – avec ses moments longs et peu crédibles, mais c’est la série, je me suis fait une raison. Par contre, il reste un problème désormais : je découvre que la saison ne fait que huit épisodes et je regrette d’avoir bingé maintenant que je le sais. Je me serais gardé les deux derniers pour plus tard ! Je pensais qu’il y aurait au moins dix épisodes… Je ne donne pas cher de ses chances de renouvellement, en plus, alors ça me frustre car tout ne pourra pas être résolu en un épisode.

Wolf Pack – S01E06

Épisode 6 – After Party – 13/20
A minima, donnez un budget effets spéciaux à cette série, qu’elle puisse avoir les moyens de ses ambitions. Côté écriture, il y a de gros raccourcis et des échecs cuisants par moment ; mais aussi d’autres scènes bien plus réussies. Certaines intrigues sont prenantes et j’ai envie d’avoir le fin mot d’une partie de l’histoire, mais bon, ça irait tout de même mieux si je n’avais pas en permanence le sentiment qu’on se fout de ma tronche.

Spoilers

La police cherche à arrêter Cyrus, dont Harlan s’est désormais entiché.

Is the possum going to kill us ?

Je pensais sincèrement me contenter d’un épisode par semaine, mais voilà, le cliffhanger de l’épisode précédent m’a vraiment donné envie de passer une partie de ma nuit de vendredi à samedi devant la série. Ce fut très inattendu comme feeling, mais voilà, la série a réussi à me convaincre de rester devant elle alors qu’elle me manquait la veille… C’est fou !

Encore quelques épisodes, et je vais finir super fan. Bon, non, faut pas abuser quand même. C’est tout de même marrant à constater, c’est tout. BREF, et si je commençais la critique ? L’épisode reprend dans la magnifique villa de Tia où tout le monde est apeuré.

Alors que dans l’épisode précédent, on voyait très bien le monstre sortir de l’eau devant tous les lycéens, les voilà qui se mettent à penser qu’il peut s’agir d’un possum et à ne pas savoir où il est allé se planquer. C’est décevant comme suite d’intrigue, mais c’est à la hauteur de la série, j’imagine. Comme ils sont tous sous champignons, on va dire qu’ils ont une excuse pour douter de ce qu’ils ont vu.

Austin qui semblait s’être barré le plus loin possible dans la maison est désormais le plus proche de la porte-fenêtre. Sous champignon, Tia envisage d’aller prendre l’air, le copain d’Harlan va jusqu’à ouvrir la porte, avant de faire demi-tour, terrifié par ce qui pourrait être là à les attendre dehors. C’est un peu n’importe quoi parce que les portes vitrées me paraissent peu résistantes à la force d’un loup-garou.

Everett et Blake assistent à tout ça, tandis que Phoebe et Tia sont persuadées d’avoir affaire à un simple possum. Austin s’énerve assez légitimement de passer pour un abruti si ce n’était que ça, forçant Everett à intervenir et Harlan à lui demander de « lui dire ». C’est la pire réplique possible avant un générique, ça.

Après le générique, Everett explique à tous les ados que le monstre qu’ils ont vu est réel, qu’il est sorti de la forêt à cause de l’incendie et que c’est ça qui faisait fuir les animaux. Quand Austin lui demande ce que c’est que cette bête, Everett prend la décision de mentir et d’expliquer que c’est un ours.

Sans trop de surprise, Austin s’énerve soudainement. Par contre, sa réaction est clairement trop excessive et ça m’a sorti de l’épisode. Bon, la série m’aura eu une quinzaine de minutes en tout avant de redevenir trop n’importe quoi. C’est dommage !

Alors que tout le monde s’accorde à dire qu’il y a un monstre à l’extérieur, Cyrus et Harlan décident de sortir pour aller chercher un autre type qui a disparu soudainement. C’est Everett qui s’en inquiète, parce que le type qu’il a vu avant sa disparition ne se souvenait même pas de son nom. C’est sûr que c’est inquiétant, mais quand même moins qu’un loup-garou qui veut tous les buter. En théorie.

En pratique, les deux mecs sortent de la villa et partent à la recherche d’un inconnu, juste au cas où. Ce n’est pas bien glorieux, comme idée. En parallèle, dans la maison, Luna confronte Everett pour savoir pourquoi il n’a pas dit toute la vérité. Elle devrait en être plus soulagée qu’il ne le paraît.

Malheureusement, la série prend aussi le temps de développer le personnage de Blake en expliquant pourquoi elle n’a pas de téléphone. Ils auraient mieux de s’abstenir de l’expliquer : c’était très bien qu’elle soit anti-technologie. Savoir que c’est à cause du divorce de ses parents et que c’est aussi pour ça qu’elle ne parle plus à Phoebe, ça ne fonctionnait pas du tout, à mon sens. Vraiment, c’était comme si la série voulait que je recommence à la trouver nulle.

Dans le même genre, Ramsey explique que le gardien n’est jamais revenu avec les clés qu’elle avait demandé au téléphone, et personne ne semble vouloir lui poser plus de questions que ça. La perquisition chez Cyrus n’ayant rien donné, l’ado étant chez Tia, tous les flics se rendent finalement à la fête où le loup-garou les attend.

Plus précisément, il semble attendre Cyrus. Harlan a peur pour lui, l’embrasse longuement dans le jardin gigantesque de la villa avec accès sur la forêt, puis lui conseille de rentrer. Alors qu’ils le font, Cyrus se met à parler de la meute d’Harlan qui ne l’accepterait pas… Il n’en faut pas plus pour qu’Harlan se remette à le soupçonner, alors qu’il est en-dehors de tous soupçons pour moi.

Le loup-garou semble toutefois le menacer, parce que comme Cyrus le souligne lui-même, la meute d’Harlan ne l’accepte pas vraiment. Effectivement. Ramsey sort alors de nulle part, pointant son flingue sur le loup-garou. Elle n’hésite pas à tirer, mais pas avant d’avoir demandé à Harlan de courir. Garrett aussi se met à courir quand il entend le coup de feu. Il a son flingue à portée de main, ce qui craint plus qu’autre chose, et parvient à blesser le loup-garou.

Dans les bois, Ramsey explique que les coups qu’elle tirait n’étaient que des avertissements : elle ne veut pas faire mal à la créature – car elle sait qu’elle est humaine. Cela confirme qu’elle n’est pas le loup-garou protégeant la meute elle-même. Elle fait alors un petit monologue pour affirmer qu’elle n’a pas peur et qu’elle pourrait aider le loup-garou s’il le voulait.

Bon, Sarah Michelle Gellar, je t’adore, mais dans quoi est-ce que tu t’es encore embarquée au juste ? Ramsey continue d’expliquer qu’il s’agit d’un ours à qui veut l’entendre, et principalement à son collègue. Celui-ci est un peu vexé d’avoir fait chou blanc concernant Cyrus, cependant. En effet, Harlan et Cyrus se rendent compte que les flics sont là pour Cyrus et se barrent évidemment. Ramsey ne dit même pas l’avoir trouvé dans les bois, c’est abusé.

La relation qui s’installe entre Ramsey et Garrett est un peu énervante : ils savent tous les deux à quoi ils ont affaire, mais ils continuent de faire comme il s’agissait d’un ours entre eux aussi. On voit bien que Ramsey veut protéger le loup-garou – et l’existence des loups-garous – quitte à menacer Garrett de le décrédibiliser. L’avantage, c’est aussi qu’elle décide de ne pas harceler Harlan pour en savoir plus sur Cyrus, probablement pour se mettre Garrett dans la poche.

De son côté, Harlan ramène Cyrus dans les écuries chez lui et vérifie qu’il n’est pas le pyromane en lui demandant de le répéter, tout en écoutant les battements de son cœur. Je ne sais pas trop comment on en est arrivé là, mais la série essaie à présent de nous vendre Cyrus et Harlan comme un couple hyper mignon. Je ne suis pas convaincu, mais allez, la scène où ils font la petite cuillère était mignonne comme tout – et à nouveau une belle manière de faire remonter les audiences. On les voit faire.

Contre toute attente, la série revient ensuite dans la villa de Tia. Cette dernière a besoin de sommeil tellement elle a pris de champignons, mais elle peut compter sur les soins et la surveillance de Phoebe. En revanche, personne ne prend soin de Phoebe quand elle décide d’aller se faire un petit bain de minuit toute seule. Heureusement que la police lui a dit très explicitement de rentrer se mettre en sécurité et de ne plus sortir, hein.

Phoebe n’a même pas le temps de hurler quand le loup-garou débarque au-dessus d’elle. Elle se fait tuer sur le coup, et ça passerait totalement inaperçu si Austin ne se réveillait pas pour voir le cadavre de Phoebe être trainée le long d’une baie vitrée. Le pauvre !

Le lendemain matin, la police apprend donc la disparition de Phoebe, mais elle constate aussi celle de Cyrus et Harlan. Ces deux derniers ne sont pas si disparus que ça, cependant : ils sont toujours dans les écuries où ils sont rejoints par Luna, Blake et Everett. Ce dernier a eu une nuit chargé également, avec son père insistant pour qu’il recommence à prendre ses médicaments et une énième fugue pour aller embrasser Blake.

Bref, pour en revenir à l’écurie, Cyrus raconte à toute la meute qu’il a reçu lui aussi des appels d’un numéro masqué. Cette fois, la personne qui l’appelait affirmait savoir comment son père était mort dix-sept ans plus tôt. Cyrus a donc pris la décision de bloquer le numéro (bloquer un numéro masqué, il est fort putain) et de passer en numéro masqué aussi (parce que c’est logique bien sûr ??), parce qu’il n’est pas intéressé par ce genre de théories du complot sur son père.

Ce n’est en effet pas la première fois qu’il entend parler de son père n’importe comment, car le corps n’a jamais été retrouvé. En fait, de toute l’équipe du père de Cyrus, il n’y a eu qu’un seul corps retrouvé : celui du survivant. Oui, il y a eu un survivant et ça tombe bien, car ça permet à tous nos ados d’aller l’interroger – l’homme travaillant encore à l’hôpital.

Il finit par tout leur raconter quand Luna ose parler de loup-garou devant lui. On apprend ainsi qu’à la base les pompiers ont juste attaqué un loup, parce qu’ils n’avaient pas d’autres choix pour leur survie. Le loup en question les attaquait aussi. Bref, une balle entre les yeux plus tard, le loup respirait toujours et le feu le transformait en loup-garou. Rien que ça. D’autres loups ont ensuite décimé les pompiers, alors que le survivant (qui a super bien géré le récit de la transformation, malgré un jeu peu crédible lui aussi) a pu s’enfuir en entendant le massacre. Mouais.

Sinon, Garrett est toujours aidé par Prisha, la secouriste des épisodes précédents. Je ne sais toujours pas ce qu’elle fout là dans le puzzle de la série, mais admettons. Il lui explique que sa balle en argent a eu un vrai effet cette fois sur le loup-garou, avant d’assurer qu’il a vu quelque chose qui changeait tout… Alors qu’il n’a probablement rien vu de plus putain, c’est quoi ces répliques de merde ? Bon, la fin de l’épisode confirme qu’il a vu un truc, mais bon…

Heureusement, la série enchaîne vite avec autre chose, à savoir un Garrett très énervé qui débarque dans la grange pour interroger Cyrus sur les incendies. Putain, mais cet acteur était bon il n’y a pas si longtemps que ça, comment cela se fait-il qu’il joue si mal désormais ?

Le soir, il joue les papas énervés aussi auprès d’Harlan qui n’hésite pas à lui foutre un coup de poing dans la tronche quand il apprend qu’il a dénoncé Cyrus à la police. Le problème, c’est que l’énervement d’Harlan est tel qu’il se transforme en loup à son tour, entraînant avec lui la meute. Les quatre ados sortent aussitôt les crocs et ont une véritable envie de tuer.

Ce n’est toujours pas une série exceptionnelle du côté des effets spéciaux. Côté écriture, Prisha débarque de nulle part avec un flingue, révélant aux loups-garous qu’elle connaît leur secret. Quant à ce qui change tout dans ce qu’a vu Garrett durant la nuit ? Eh bien, le loup-garou s’est retransformé en humain quand il s’est fait tirer dessus.

Il ne s’agissait pas du père d’Harlan et Luna… mais de leur frère, le fameux type qui ne se souvenait pas de son nom en début d’épisode. Everett, lui, est sûr de connaître son nom, même s’il ne sait pas comment ou pourquoi : ce frère prodigue s’appellerait Baron. Et je suis prêt à parier qu’il a une maman nommée Sarah Michelle Gellar – ça expliquerait son comportement.

Wolf Pack – S01E05

Épisode 5 – Incendiary – 15/20
Que se passe-t-il ? J’ai trouvé cet épisode drôlement plus efficace, notamment grâce à sa construction qui permet de mener à quelques révélations et à des cliffhangers bien sentis. Disons que ça fait plaisir de voir la série assumer certaines évidences qui restaient cachées jusque-là… Après, ça reste quand même une série qui vise à foutre à poil tous les ados bien plus que nécessaire juste pour les audiences, et ça, c’est dommage car ça la dessert plus qu’autre chose.

Spoilers

Les ados en apprennent plus sur la créature qui les protège bien malgré eux.

It kills every night.

Qu’est-ce que Sarah Michelle Gellar est belle ! Désolé, mais il faut bien reconnaître que c’est l’une des seules raisons pour lesquelles je m’accroche encore à la série, avec mes trois semaines de retard. En fait, elle m’a même manqué jeudi, parce que j’ai repris le boulot et que j’avais pris l’habitude de les voir le jeudi après le travail ces épisodes. Mieux vaut tard que jamais, en tout cas, je reprends cette série pas terrible et je suis content que la première scène du résumé nous ramène Sarah Michelle Gellar. Pourtant, Buffy n’a jamais été mon personnage préféré… Mais cette voix, eh. Elle sera Buffy à jamais.

Par contre, tout ça ne m’aide pas à me concentrer sur la série et sur la critique. L’épisode commence dans des bois non ravagés par un incendie. On y voit un gamin qui fait appel à son sens de loup-garou et on comprend bien vite qu’il s’agit d’Harlan avant qu’il ne grandisse pour coucher avec tout les mecs qu’il croise.

À cette époque, il écoute encore son père adoptif ; et ça lui réussit plutôt bien. Le but est de l’entraîner à écouter les sons qu’il pourrait capter, parce que son père s’est rendu compte qu’il avait une ouïe excellente. Ce ne doit pas être facile à vivre tous les jours ce genre de pouvoir. Par contre, cette première scène trainait un peu en longueur, je trouve. Harlan gamin finit par être terrorisé quand il entend des craquements de branches et brindilles.

Son premier réflexe est d’aller se cacher dans une grotte, alors qu’un loup se rapproche de lui. On n’en saura pas plus pour l’instant.

La série revient au présent, où Harlan et Luna décident de se rendre chez Everett où Blake est encore là. Bref, la meute se réunit. Blake leur explique qu’elle s’est énervée contre Danny quelques instants avant que le loup ne s’attaque à lui : aussitôt, ils déduisent que le monstre ne fait que les protéger. Pourquoi pas ?

J’aime bien comment la scène est assez fluide pour nous redonner toutes les informations nécessaires et pour avancer l’air de rien dans l’intrigue. Bon, par contre, ça va vite et il ne se passe pas forcément grand-chose. On en arrive quand même à la conclusion que Connor a été mordu mais ne s’est pas transformé parce qu’il était blessé – on abat les chevaux blessés, mais aussi les mauvais loups dans la meute. Le pauvre, bordel. La série perd ensuite du temps à faire sonner le téléphone d’Everett, puis de Luna, puis d’Harlan. Les ados ne veulent pas décrocher parce que Garrett leur a dit de ne pas le faire – et c’est comme ça qu’on se retrouve avec 50 minutes d’épisodes quand 42 suffirait.

Depuis quand les ados écoutent les adultes, franchement ? Depuis jamais. Ainsi, Harlan finit par décrocher… et le regrette aussitôt quand il a juste droit à un ultrason peu agréable. Après ça, c’est le téléphone d’Everett qui se remet à sonner. Le message de la voix déformée ? Un poème d’Ovide sur les loups. L’histoire de Lycaon dans une série, je ne m’y attendais pas, même celle-ci. Cela ne devrait pas me surprendre d’avoir une petite référence mythologique, après tout.

La série paraît de nouveau mal écrite en tout cas : l’interlocuteur mystérieux raccroche juste le temps que Luna explique ses connaissances d’Ovide, avant de rappeler aussitôt vite le portable d’Everett. Je continue d’entendre Sarah Michelle Gellar malgré la déformation de la voix, par contre. Est-ce que ce n’est que moi ? Est-ce que je suis cinglé au point de vouloir l’entendre partout ?  

Bon, l’étrange voix affirme que les loups ont besoin de tuer, et que le loup tuera toutes les nuits de pleine lune, qu’ils le veuillent ou non. Il y a tout de même un moyen de l’arrêter : tous ensemble, d’après Blake.

Les ados n’ont pas envie de savoir que le loup va encore tuer, en tout cas, alors ils décident de tout faire pour l’empêcher de recommencer. Comme Everett reçoit sur son portable une localisation, ils savent exactement où se rendre pour ça. Malheureusement, ils arrivent trop tard : ils trouvent une voiture renversée avec une infirmière blessée à l’intérieur. Elle affirme qu’un médecin, qui conduisait, est mort avant d’assurer que c’est encore là.

La créature est encore là, oui : elle aspire la voiture, puis l’infirmière pour mieux la tuer, malgré les efforts peu efficaces ou convaincants des ados pour ça. Les ados en ont trop vu, et ils prennent donc la décision de se barrer au plus vite. Luna, qui voulait que tout le monde contrôle ses émotions jusque-là, par crainte que la créature ne s’en serve, pète d’un coup un câble. Quand elle hurle à la meute de s’arrêter, ça se passe bien mieux.

Ils n’ont plus qu’à constater leur triste réalité : la créature tue toutes les nuits, pour eux. Ils n’ont plus qu’à l’empêcher de recommencer le lendemain. Simple et efficace comme intrigue, surtout quand la créature continue de leur envoyer encore et encore des informations. Ainsi, Everett reçoit une autre localisation GPS sur son portable : la maison d’une certaine Tia.

J’étais heureux qu’il en parle à la meute, car ça passe bien mieux quand les quatre ados sont ensemble. Dans le même genre, Harlan qui reproche à Everett de ne pas être capable d’utiliser sa super-force était une réplique bienvenue.

Cela motive Everett à se rendre à la salle de sport pour faire un peu de musculation. J’ai ri du choix musical pour ce montage, mais bon, ça a l’air de satisfaire Everett et ça finit en concours de qui a la plus grosse (haltère) avec Harlan, alors c’était marrant. Toute la salle les regarde aller d’haltère trop lourde pour eux en haltère, et ça finit par manquer de crédibilité.

Everett réussit en tout cas le défi d’Harlan sans trop de difficulté. Piqué dans son orgueil, Harlan essaie à son tour, avec moins de succès. Ce qui est intéressant est qu’il arrive malgré lui à porter l’haltère, mais uniquement quand il ne se concentre pas sur son pouvoir. Exactement comme Blake avec sa super-vitesse, finalement. L’avantage de cette scène un peu blasante pour savoir qui avait le plus gros kiki, c’est qu’elle permet enfin à Everett et Harlan de s’entendre.

Les deux adolescents se mettent à se parler, pour mieux comprendre comment gérer les pouvoirs… et ils en arrivent à la conclusion qu’il serait peut-être possible de faire redevenir humain le père biologique de Luna et Harlan. Ce n’est pas gagné, cette affaire, comme ce n’est pas gagné de voir les quatre adolescents se rendre à la soirée privée chez Tia.

Blake dans une soirée de lycée ? Voilà qui promet. Harlan promet qu’il sera capable de les faire rentrer et il a raison : il utilise ses contacts pour ramener des champignons à Tia, parce qu’il l’a entendue dire qu’elle espérait en trouver. Cela leur permet en effet d’entrer, même lorsque c’est Phoebe qui garde l’entrée. Cela en dit long.

A la soirée, Luna retrouve Austin en train de se bouffer des champignons. Ils prennent ça comme s’il s’agissait de champignons sur une pizza, c’est abusé. En même temps, Austin est clairement dans l’abus avec Luna – ce qui est risqué pour lui. Comme Everett le souligne, il vaut mieux éviter de regarder les gens avec des regards meurtriers.

Luna est pourtant la seule personnage que j’aime encore après ces scènes : c’est la seule à résister à l’appel des champignons. Je ne comprends pas comment c’est possible que les scénaristes trouvent ça fun de faire en sorte que tous les personnages se mettent à consommer des champignons comme ça. Austin, c’était déjà un peu limite, mais Blake, puis Everett ? Cela ne semble pas correspondre du tout aux personnages.

Blake, l’introvertie qui a un maillot une pièce, prend des champignons pour le fun, sans se poser plus de questions que ça. Oui, oui, maillot de bain. On enchaîne sur une scène où tout le casting se met en maillot de bain. C’est l’occasion de quelques gros plans de nudité, pour s’assurer une audience qui continuera de grimper… comme la gêne face à Everett qui décide de se baigner. Franchement. Il garde d’abord ses chaussettes, puis met quinze plombes à entrer dans la piscine sous les yeux gourmands de Blake.

Clairement, on oublie le but de cet épisode juste pour les voir tous à poil, quoi. Moi, je me rends compte que je commence à confondre les persos, d’ailleurs ; Cyrus et le nouveau copain d’Harlan se ressemblent beaucoup trop… En même temps, Harlan donne ensuite son numéro à Cyrus, alors bon, ça finira peut-être par être son copain aussi. La série essaie d’abord de nous faire croire qu’il pourrait être le grand-méchant, parce que lui aussi, il masque son numéro quand il appelle.

En parallèle de tout ça, la série nous ramène aussi l’enquête des flics sur le pyromane. Ils cherchent toujours la personne qui a bien pu allumer ce feu, et leur soupçon se porte désormais sur Cyrus Nix, un autre lycéen – celui à qui Harlan donne son numéro le soir, en toute connaissance de cause. S’ils sont persuadés que c’est un lycéen, c’est parce que l’objet qui a lancé le feu vient du labo du lycée. Ce n’est pas super discret comme manière de mettre le feu, effectivement.

Cela dit, le but du pyromane n’était évidemment pas d’être discret – ça se saurait si c’était son but. Ainsi, Ramsey ramène Garrett et d’autres flics sur le fameux échafaudage de la série, depuis lequel on peut voir toute la forêt en feu. Alors que Garrett répond à ses questions sur Luna et Harlan, trouvés dans les bois pendant l’incendie ayant tué le père (pompier !) de Cyrus (AH), Ramsey en profite pour dévoiler qu’elle avait un fils – qui est mort dans un incendie. Décidément, ça en fait des flammes d’un coup.

Sinon, les deux en arrivent à la conclusion que le feu a été déclenché depuis l’échafaudage, à coup de drones, parce que les lycéens ont d’abord appris à faire des drones en cours. AH. Après tout ça, Ramsey demande à rester seule pour inspecter les lieux pendant que le reste de son équipe (et Garrett) se rendent exécuter un mandat ailleurs. La série espère alors nous surprendre en révélant que Ramsey est loin d’être la gentille flic qu’on supposait : elle trouve tous les corps entassés sous l’échafaudage en compagnie du gardien des lieux.

Elle lui explique alors le plus simplement du monde que c’est un loup-garou qui a fait ça, avant de le tuer de deux coups de lampe torche. Oui, apparemment, c’est possible. Oui, Sarah Michelle Gellar est là pour jouer la méchante. Cependant, elle n’est peut-être pas pour autant le loup-garou – elle pourrait très bien être juste une chasseuse (ou une Tueuse ?), parce qu’on ne la voit pas se transformer.

Pendant ce temps, Luna a beau considérer qu’Austin est un connard, elle décide de passer plus de temps avec lui. Cela se fait autour d’un piano. Bordel, mais cette série va vraiment nous faire toutes les scènes les plus clichées possible sur les amours adolescentes, c’est dingue. Le but est de faire en sorte qu’on l’aime bien, parce qu’il se retrouve ensuite en danger.

En effet, à l’extérieur de la maison, Blake vient déshabiller encore Everett en lui volant sa serviette. Moi, je me demande où il a pu trouver des tongs alors qu’il était en basket chaussettes, mais ce n’est sûrement qu’un détail. L’intérêt de la scène est ailleurs : Blake en apprend plus sur les anxiétés d’Everett et ses manières de se calmer, Everett demande à Blake de se prendre un téléphone pour qu’il puisse lui envoyer des SMS. Oh, c’est meugnon, il est namoureux. Il arrive même enfin à l’embrasser, alléluia.

Phoebe n’apprécie pas que Blake passe une si bonne soirée et leur tombe dessus, demandant à ce qu’ils partent car ils n’étaient pas invités. Ce n’était pas une bonne idée de sa part : elle demande le soutien d’Austin, qui préfère récupérer le message vocal qu’Harlan a réussi à choper, allez savoir comment, dans lequel Phoebe dit bien du mal de Blake.

Austin m’a fait rire à transformer ça en son pop très sympathique (faites-en une chanson, je la réécouterai, je me connais)… mais ça n’a pas fait rire Blake, qui a préféré jeter son portable dans la piscine. Cette scène mène alors à un cliffhanger inattendu : au fond de la piscine, le loup-garou est là. Il manque de peu de nous tuer Austin, qui a heureusement un bon instinct de survie.

Si les autres ados se moquent d’abord de lui, tout le monde est d’un coup terrifié de l’apercevoir au fond de l’eau. Tout le monde rentre à l’intérieur de la maison et la créature sort de la piscine pour… la suite au prochain épisode. Eh. Cela fonctionne bien comme cliffhanger !