Après une pause d’une semaine, la série revient avec un épisode que j’ai trouvé surprenant par sa construction, ses choix de développement et son impact émotionnel, l’air de rien. C’est une bonne surprise et ça me rend triste de savoir qu’on arrive déjà à la fin de saison, parce qu’ils vont peut-être me manquer, surtout si la grève des scénaristes se prolonge et affecte le début de saison prochaine. Bon, je m’affole un peu, là tout de même. Quelle idée aussi d’être resté à jour si longtemps pendant la diffusion ?
Spoilers
Les pompiers interviennent sur un carambolage, afin d’extraire les victimes de l’accident.
You’re gonna make a damn good chief, one day.
La vie de la caserne | Ross | Le carambolage | Le poste de capitaine | La culpabilité de Ben
La vie de la caserne
Dans ce début d’épisode, il y a encore et toujours l’élection du maire en toile de fond et Dixon s’en donne à cœur joie du drama révélé de la relation entre Ross et Sullivan. Autrement dit, la situation n’est pas idéale – surtout quand la télévision est allumée en salle de pause de la caserne sur une interview de Dixon. C’est alors la panique pour trouver la télécommande, et ils m’ont bien fait rire quand il y avait une attitude évidente à avoir… Maya a finalement cette réaction la plus logique : débrancher la télévision. La télécommande ? Elle réapparaît quelques minutes plus tard, c’est Travis qui l’avait déplacée, mais c’est révélé tout discrètement.
La première scène est très fluide et était top à voir : on passe de la salle de pause à la cuisine, où Andy sert le petit déjeuner et où la conversation finit par être l’inscription pour aller voter. La série en profite pour faire passer le message que c’est important de le faire, à travers le personnage de Jack qui, évidemment, ne vote pas par flemme de s’inscrire en ligne. Une fois convaincu que ça peut être bien de le faire, Travis le pelote sans vergogne sous prétexte de chercher son téléphone. C’était un peu abusé comme gestes, non ?
On ne s’y attarde pas de toute manière car Powell débarque dans la cuisine. La nouvelle – qui remplace temporairement Ben, arrêté car blessé – est absolument insupportable et je comprends pourquoi j’avais oublié qu’elle était là. En fait, elle se positionne d’elle-même en intrus dans la caserne, s’attaquant sans raison aux autres avec des surnoms parfois insultants et des commentaires narquois qui n’ont rien à faire là. Par exemple, Powell s’amuse à critiquer Sullivan qui a couché pour atteindre le sommet. Je ne sais pas, si tu essaies de te faire une place dans une caserne, ne commence peut-être pas par là ?
Je ne doute pas que l’on finira par l’apprécier – peut-être même juste avant qu’elle ne meure parce que ça fait longtemps que personne n’est mort ; mais en attendant, elle a réussi à me souler autant, si ce n’est plus, que Beckett en quelques scènes seulement. D’ailleurs, c’est une transition facile : Beckett est de retour, mais son statut est probatoire uniquement. Ainsi, Theo reste le capitaine par interim – et il est le capitaine de Beckett également en attendant qu’il puisse récupérer son poste. Allons bon, voilà une situation qui risque d’être intéressante.
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Ross
Comme prévu, c’est le bordel dans la vie de Ross et Sullivan maintenant que leur relation est connue de tous. J’ai un peu de mal à croire que la presse puisse s’en mêler autant, parce que je n’ai pas l’impression que les chefs des pompiers puissent avoir une telle popularité ? J’imagine que si, en cas de scandale, mais de là à finir dans la presse people, et en couverture parfois, c’est excessif, je pense.
En tout cas, la pauvre Ross est harcelée de coups de téléphone pour commenter la situation et Sullivan s’enferme dans une rage qui n’annonce rien de bon.
Bien sûr, maintenant que la relation est connue de tous, on peut reprendre l’intrigue entre Andy et Sullivan. Après tout, elle en veut encore à Sullivan de lui avoir menti pendant si longtemps. Et puis, Andy analyse correctement la situation quand elle se rend compte qu’il est surtout énervé pour les mauvaises raisons et ferait mieux de s’occuper de soutenir Ross que de s’enfermer dans sa colère.
Comme Sullivan est occupé sur le terrain, c’est finalement Andy qui décide qui s’en occupe. Ross a déjà prévu de démissionner et est en train de ranger ses affaires quand Andy débarque. La cheffe est bien patiente avec sa subalterne, lui expliquant patiemment sa décision. Franchement, Andy est dans l’insubordination totale et refuse d’écouter même l’ordre de Ross qui lui demande de retourner à la caserne – parce qu’elle refuse de prendre des ordres de quelqu’un qui abandonne.
Andy décide donc de passer sa journée dans le bureau de sa cheffe – qui est aussi la copine de son ex-mari, rappelons-le. C’est au-delà du harcèlement à ce stade, mais bon, ça passe car c’est fait par l’héroïne de la série, évidemment. Les conseils d’Andy sont aussi naïfs que Ross le souligne : parler à la presse dans cette situation, ça ne peut qu’empirer la situation. Pourtant, Andy lui assure que si elle parle, elle pourra changer l’angle d’attaque de la presse. Il suffit de dire non à la pression qu’elle se prend et de faire voir son excellent point de vue.
C’est suffisant pour convaincre Ross qui reprend dès lors son travail en abandonnant son plan de tout abandonner, quelle ironie du sort. Avant de partir, elle souligne tout de même qu’Andy fera une excellente cheffe des pompiers un jour, et qu’elle y arrivera par elle-même et non grâce à l’exemple que Ross donne. Faut pas donner de mauvaises idées comme ça à Andy, madame, l’autorité ne lui va pas toujours, hein.
Sinon, Ross essaie aussi, en fin d’épisode, de parler à Sullivan avant d’avoir affaire à la presse. Malheureusement, il s’y refuse. C’est débile, mais c’est Sully.
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Le carambolage
Lorsque l’alarme de la caserne sonne enfin dans cet épisode, tout le monde part en intervention, sauf Andy vous l’aurez compris. Cela permet à Beckett de vouloir se la jouer collègue sympathique. C’est compliqué face à l’hostilité générale dans laquelle il est coincé, mais c’était bien drôle à voir. Et puis, un peu d’humour était nécessaire avant qu’on en arrive à un carambolage impressionnant et des victimes dont on n’aimerait pas être à la place.
Je veux dire Vic tombe sur une première voiture où l’angoisse est palpable. C’est horrible à voir : deux adolescentes sont dans la voiture. L’une avait ses pieds sur la plage avant, ce qui est la pire des idées et qu’on nous confirme : elle a le pied retourné qui lui fait face.
Paige, la conductrice, est totalement en état de choc. On la voit respirer, mais être incapable de réagir autrement. Il faut dire qu’il y a aussi un troisième adolescent à l’arrière. Mort. C’est Beckett qui le trouve, histoire qu’on soit bien empathique avec lui aussi – et ça marche. Il est aussi calme que possible pendant toute l’intervention, alors que les adolescentes prennent conscience peu à peu de la situation.
Il y a aussi un portable à récupérer au sol et toujours un adolescent mort à l’arrière. Quand elles finissent par en prendre conscience et que la première adolescente peut décrocher son téléphone… C’était glaçant. Je ne sais pas si ça vient de moi qui regarde ça au mauvais moment ou qui vieillis mal, mais vraiment, j’ai trouvé ça horriblement prenant niveau émotions. Quand la première adolescente est évacuée, Paige se retrouve seule dans la voiture.
Elle peut pleinement culpabiliser, parce qu’elle était au volant et se sent responsable de l’accident. Elle voulait juste écouter à nouveau sa chanson préférée. C’est con tant de drama pour si peu. Maintenant, elle se retrouve à avoir tué quelqu’un et clairement sa vie sera plus compliquée que prévu.
Ce n’est pas un souci d’après Beckett : il se montre fin psychologue avec l’adolescente, parlant de ses propres regrets d’avoir probablement tué son ami, père d’une petite fille qui sera condamnée à ne pas avoir son père pour le reste de sa vie. Vic entend tout ça et le message est clair : il est temps de changer d’avis concernant Beckett.
En parallèle, Travis et Jack s’occupent d’une autre voiture où ils trouvent un couple plus âgé, aussi bloqués dans leur voiture. Du côté des émotions, même si on s’y attarde moins, il y a aussi de quoi faire avec un couple qui a été séparé de nombreuses années mais s’est enfin retrouvé ; et une demande en mariage qui couvait jusqu’à ce que la femme l’accepte en craignant de perdre définitivement son peut-être futur mari. Mignon.
Ross finit par débarquer aussi sur le lieu de l’accident, où Maya fait le filtrage pour éviter que les civils ne viennent interrompre l’intervention des pompiers. Elle peut ainsi la remercier d’avoir fait ce qu’il fallait, même si ça ne s’est pas terminé comme elles l’espéraient. La scène était intéressante pour développer le personnage de Maya. L’embouteillage est énorme, évidemment. Un conducteur finit par s’impatienter et venir engueuler Maya qui est capable de le recadrer à merveille. Elle s’est montrée patiente avant de péter un câble, c’est quelque chose. Cela dit, je dis péter un câble, mais justement non : elle est ferme, autoritaire, crie, mais elle fait bien les choses sans insulter l’homme. Et puis, juste derrière elle, la mère de l’adolescent apprend la mort de son fils à l’arrière d’une voiture – ça fait relativiser beaucoup les abrutis égoïstes (que nous sommes tous un jour ou l’autre) coincés dans l’embouteillage. Une jolie manière de faire passer une leçon, l’air de rien.
C’est à Ross qu’incombe la tâche d’expliquer à la mère que son enfant est mort, puis de lui remettre son sac à dos comme preuve. La scène était choquante, il faut bien le dire, et réussie côté catharsis. Finalement, pas besoin de Carina dans un épisode pour que ce soit dramatique à souhait. Espérons que les scénaristes s’en souviennent et apaisent un peu la vie de Carina la saison prochaine.
Bon, par contre, ça m’a soulé de voir comment cette intervention se terminait. On était sur un épisode d’émotions et de choc, c’était réussi… et on termine par un pompier qui se moque de leur cheffe en présence de Sullivan. Celui-ci s’énerve et rappelle qu’elle est une vraie héroïne de guerre. Je comprends l’intérêt de montrer ce genre de remous suite aux révélations… mais ça m’énerve un peu tout de même que ça tombe à ce moment de l’épisode, car ça paraissait plus forcé qu’autre chose. Et puis sa décision de fin d’épisode à la lueur de cet incident… Débile.
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Le poste de capitaine
De retour à la caserne, Jack prend le temps d’appeler l’hôpital pour prendre des nouvelles de son patient, histoire qu’on nous montre qu’il a vraiment évolué en tant que personnage. Désormais, c’est un vrai être humain comme le souligne Travis. Ma foi, ce fut long et douloureux d’en arriver là.
Dans le même genre, ce fut long et douloureux d’humaniser Beckett, mais cet épisode parvient à le faire hyper rapidement. Le problème, c’est que ce n’est pas forcément une bonne chose : l’ancien capitaine fait donc un barbecue pour ses collègues, s’excuse auprès de tous et assure qu’il ne cherchera pas à redevenir capitaine, devant Theo, qui le prend avec humour.
Powell souligne aussi à Theo qu’elle est bien heureuse de le retrouver comme capitaine. Je ne sais pas s’ils essaient d’en faire quelque chose de plus permanent, mais une chose est sûre : il aura Andy sur son chemin. Dans cet épisode, elle indique quand même être prête à devenir cheffe des pompiers un jour, et ça commence par le bas de l’échelle, inévitablement.
Le problème, planté comme une petite graine en fin d’épisode, c’est que Beckett a beau prétendre vouloir changer, il ne va pas bien. Vic s’en rend compte : elle l’a entendu s’accuser de la mort de son ami, elle l’a vu s’excuser, elle le voit encore en fin d’épisode venir donner un objet personnel à Theo, son nouveau capitaine. Bon, l’objet est une hache avec une inscription, c’est pas si ouf non plus, mais il a une valeur sentimentale. Un changement si brutal dans l’attitude, des remords et le don d’objets ? Vic se retrouve dans l’incroyable position de s’inquiéter pour lui.
Theo balaie ses inquiétudes d’un geste de main, mais je crois bien qu’on nous présente un Beckett au bord de l’autodestruction dans sa volonté d’être plus humain. Flippant.
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La culpabilité de Ben
Pendant ce temps, Ben est coincé à l’hôpital. Franchement, j’avais oublié l’intrigue après deux semaines, puisqu’il y a eu une pause dans la diffusion. Je ne comprends pas en quoi ce patient devient une fixette pour Ben : il a perdu d’autres victimes par le passé, il sait qu’il ne faut pas faire de promesses inutiles en sauvant les gens et que même en sortant une victime d’un incendie, elle peut ne pas s’en remettre.
C’est le cas : l’adolescent est dans le coma désormais. Bailey s’inquiète de voir son mari être dévoré par ce cas médical et fait le maximum pour l’aider, tout en gérant son propre boulot prenant. Elle le force ainsi à manger et à se changer les idées autant qu’elle le peut… pour mieux le laisser seul dans la chambre quand la mère de l’adolescent débarque.
Elle prend d’abord Ben pour un médecin, puis comprend qu’il est pompier. C’est horrible, parce que Ben est donc logiquement celui qui se sent responsable de la mort de son ami, mais il se retrouve à devoir rassurer et réconforter la femme. Elle se sent tout aussi coupable que lui en plus, parce qu’à ses yeux, c’est elle qui a envoyé son fils dans ce foyer où l’incendie s’est répandu et l’a empêché de sortir plus vite.
Quand la mère le remercie de prendre le temps d’être là pour son fils, Ben finit par être obligé de lui expliquer qu’il a dû faire un choix horrible dans la maison en flammes. Quand même. Après tout ça, Milo finit par se réveiller de son coma, devant un Ben tout heureux.
Pourtant, les mots de Milo sont clairs quand il le voit : il le déteste et ne veut plus le voir. Oui, logique. Je ne sais pas bien à quoi s’attendait à Ben en restant comme ça dans la chambre. Evidemment que c’est plus facile à Milo d’en vouloir à Ben, surtout au réveil. Ben peut donc finir l’épisode énervé par la situation, surtout qu’il reçoit aussi un appel de Ross pour lui indiquer qu’il va se voir remettre une médaille. Il ne s’y attendait pas et il n’est pas sûr d’en vouloir, à vrai dire, parce qu’il a sauvé la famille de Milo, mais pas celle de son pote.
Bref, on fait du surplace. Et je veux bien que ce soit une intrigue réaliste et tout… mais bon, on l’a déjà vécue j’ai l’impression. C’est du surplace qui tourne en rond pour le personnage de Ben, bim, il va recommencer à m’énerver.
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Salut,
Un bon épisode plutôt bien ficelé, ça faisait longtemps.
L’intervention était bien, et pour une fois depuis un bon moment, elle occupe une bonne partie de l’épisode.
J’ai adoré:
– Travis & Jack. Avant, pendant et après l’intervention. C’était drôle et émouvant à la fin. J’aime beaucoup cette relation, et il est temps que Jack ait enfin un ami depuis le décès de Dean. Pourvu que ça dure!!!😀
– Beckett: j’aime ce personnage même s’il s’est comporté comme un con au début. Et oui, j’ai un faible pour les ‘méchants’. Ce nouveau Beckett me plait beaucoup. J’ai adoré la scène avec la gamine dans la voiture, il m’a même tiré une petite larme. Mais voilà, il y a un truc qui cloche: il demande pardon à l’équipe, il donne à cet abruti de Theo un objet très personnel et on sait ce que ça veut dire ce genre de truc…..
– L’absence de Carina: punaise ça fait du bien! Et là, tu ne vas pas être d’accord….😉
J’ai bien aimé Andy & Ross: Andy Capitaine à plein temps, quand????
A part ça, Sullivan se comporte toujours comme un crétin avec Ross. Même s’il la défend, il ne lui répond pas quand elle lui envoie un message. J’espère que Ross va le laisser tomber.
Theo est vraiment un mauvais Capitaine. Quand Vic l’alerte au sujet de Beckett, il l’ignore (encore). Vic mérite mieux que lui franchement.
Maya a un temps d’écran réduit dû au fait que Danielle Savre a réalisé cet épisode. Elle obtient quand même un bonne scène pendant l’intervention en envoyant bouler un idiot.
Et Ben, et bien je m’en fiche toujours autant!
Plus que 2 épisodes avant la fin de la saison….
Voilà, c’est tout!
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Comment pourrais-je être d’accord pour l’absence de Carina ? Je me sens personnellement agressé !
En vrai, je comprends ce que tu veux dire, c’est vrai que ça permettait aussi une intervention plus longue (et pas de femme enceinte aha).
Je te rejoins pour Beckett, sa rédemption dans cet épisode fonctionnait bien pour nous le faire apprécier. Cela fait même plaisir que les scénaristes proposent enfin quelque chose comme ça. Mieux vaut tard que jamais ! Et bien d’accord avec toi pour Theo comme pour Vic.
J’ai découvert après coup que Danielle Savre réalisait l’épisode. Franchement, son temps d’écran réduit ne se voit pas plus que ça : ce n’est pas la première fois que ça arrive ce genre d’intrigue où elle est un peu moins là. Et puis, dans l’épisode, elle avait ses moments tout de même !
Tellement d’accord pour Ben !
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