Salut les sériephiles,
C’est la rentrée et je doute que ces articles continuent d’être quotidiens… mais j’ai préparé celui-ci à l’avance. Il faut dire que ça fait quatre mois (déjà !) que j’aurais dû le publier et qu’il me trotte dans la tête. Malgré tout, les mots me viennent difficilement, parce que je ne sais jamais trop comment écrire ces articles, même si j’ai envie de les écrire.
Shannen Doherty nous a quittés en juillet dernier, emportée par une maladie qui n’aura cessé de la poursuivre pendant des années.
Prue Halliwell
Pour moi, elle restera avant tout Prue Halliwell dans Charmed, cette première série fantastique qui a marqué mon entrée dans un genre dont je ne suis, comme vous le savez, jamais totalement ressorti. J’aime l’urban fantasy, j’aime le féminisme, et je le dois en partie à la série, non ?
Prue n’était peut-être pas la sœur que j’appréciais le plus, mais elle était la force du trio Halliwell, un modèle de ténacité et de courage, et son départ brutal à la fin de la saison 3 a laissé une marque indélébile dans l’histoire des séries… et dans mes souvenirs d’enfant.
Pendant des années et des années, j’ai eu des posters de la série, et donc de Shannen Doherty dans ma chambre ; j’ai pris grand plaisir à revoir la série il y a cinq ans, je sais que je le ferai encore. En vrai, Charmed, c’est la première série qui m’a fait venir sur Internet, c’est l’une des premières sur lesquelles j’ai eu l’occasion d’écrire (ironiquement, j’en parle dans cet article sur… Buffy). Bref, c’est vraiment une part de mon enfance et le drame du départ de Shannen Doherty reste un truc marquant – c’est le moment où j’ai découvert ce que c’était Hollywood, en vrai. Je m’éloigne beaucoup du sujet, cela dit.
Prue n’était pas parfaite ; elle était exigeante, parfois intransigeante, mais c’est ce qui la rendait si vraie. Elle ne reculait devant rien pour protéger Piper et Phoebe, qu’il s’agisse de combattre un démon ou d’affronter ses propres peurs. C’est cette dualité qui a fait d’elle un personnage si mémorable : une héroïne complexe, en perpétuelle lutte pour équilibrer sa vie personnelle avec ses responsabilités de sorcière. Et bordel, une icone féministe l’air de rien. Revoyez la première saison où elle refuse de se justifier sur ses plans avec les mecs. Pour l’époque, c’était incroyable d’avoir un personnage si libre et si décomplexée… Et même aujourd’hui, cette liberté semble parfois reculer.
Beverly Hills
Bien des années plus tard, j’ai eu l’occasion de revoir Shannen dans un dernier rôle marquant, dans Riverdale, où elle est apparue pour rendre hommage à Luke Perry, son collègue de Beverly Hills.
Le voir partir si soudainement, c’était déjà un choc pour toute une génération, et le fait qu’elle apparaisse dans cette série pour lui dire adieu a renforcé ce moment d’émotion. C’était l’une de ces scènes où la fiction rejoint la réalité.
Riverdale – S04E01
Épisode 1 – In Memoriam – 15/20 L’épisode est loin d’être parfait, mais je n’ai pas à cœur d’être aussi brutal que d’habitude dans ma critique, parce que Luke Perry est mort tout de même. C’est triste, l’épisode parvient à l’être par touche et ce début de saison est tout particulier, forcément. Il ne donne…
Brenda et Dylan, c’était toute une époque. Ce n’était pas exactement la mienne, mais tout de même, impossible de grandir dans les années 90 sans en avoir entendu parler. Y a-t-il encore des couples aussi iconiques dans les séries de nos jours ? Je n’en ai vraiment plus l’impression, parce qu’il n’y a plus de séries pour ado. En fait, c’est ça, la disparition de Shannen Doherty, c’est aussi la mort d’une époque l’air de rien.
Une personnalité remarquable
Au-delà de ses rôles cultes et des portes qu’elle aurait claquées sur les plateaux, Shannen Doherty, c’était aussi une personnalité remarquable, altruiste et, pour ce que j’ai eu l’occasion d’en voir, sympathique. J’ai eu la chance de rencontrer Shannen en 2017, au Comic Con de Paris. Elle faisait déjà face à la maladie, mais elle ne laissait rien transparaître de sa fatigue. Elle abordait chaque rencontre avec une énergie qui semblait inépuisable, déterminée à ne pas laisser son combat contre le cancer entraver sa passion et ses échanges avec ceux qui l’admiraient.
J’ai pris à cette occasion cette vidéo qui, depuis cinq ans, me rapporte un nombre incroyable de vues sur Youtube… Comme j’avais déjà le blog à l’époque, j’avais eu l’occasion de parler de ces rencontres avec Shannen Doherty et de tout le bien de ce que j’avais pensé de ses réponses – y compris concernant le reboot de la série qui était bien critiqué à l’époque.
Un vendredi au Comic Con Paris (2018)
Salut les sériephiles, J’ai une heure top chrono pour vous pondre cet article du jour et tout irait bien si je n’avais pas prévu un sujet si vaste : le résumé de ma journée du vendredi au Comic Con. J’ai plutôt l’habitude de faire des articles à rallonge, mais on va faire comme si j’allais y…
Un samedi au Comic Con Paris (2018)
Salut les sériephiles, C’est reparti pour un compte-rendu d’une journée au Comic Con, et il paraît que c’est crevant à lire tellement il y a de choses. Comme il y en a encore plus qu’hier, méfiez-vous, vous êtes prévenus. Pourquoi y a-t-il plus ? Parce que cette fois, je n’y étais pas tout seul, j’ai retrouvé…
Un premier hommage
Quelques semaines avant sa disparition, Shannen avait rejoint le podcast de ses anciens partenaires de Charmed, Holly Marie Combs, Drew Fuller, et Brian Krause. Elle avait d’abord envisagé de revoir toute la série avec eux, de replonger dans les souvenirs et de partager cette expérience avec ses amis et ses fans. En début d’année, elle espérait même avoir encore trois à cinq ans de combat supplémentaires face à son cancer.
Malheureusement, son état de santé s’est dégradé subitement, ne lui laissant que le temps de deux épisodes du podcast. Cela permet d’entendre à quel point elle est heureuse d’avoir interprété Prue et à quel point elle avait oublié comment elle était badass. On sait au moins qu’elle est fière de ce rôle et de l’impact qu’elle a pu avoir.
À sa mort, ses anciens collègues et amis lui ont inévitablement dédié tout un épisode de podcast que je vous conseille si vous comprenez l’anglais.
Ce qui me touche le plus dans son parcours, finalement, c’est cette force de résilience face à l’adversité. On l’a connue à l’écran de l’adolescence à l’âge adulte, on peut dire sans trop s’avancer qu’elle a traversé des périodes sombres, mais elle semble être restée fidèle à elle-même, sans jamais renoncer. Je trouve aussi qu’il est marrant (humph, ce n’est probablement pas le bon mot) comme avec du recul ce qu’on appelait un « sale caractère » semble être aujourd’hui la base et comment ce qu’elle réclamait quand elle quittait ses séries n’était peut-être que le minimum syndical. On ne saura jamais vraiment, je suppose.
Une chose est sûre, ça faisait un moment que je ne la voyais plus, mais sa mort m’a rendu triste. Elle méritait largement un article sur ce blog, parce qu’elle a marqué ma vie et que, d’habitude, je fais un article quand c’est le cas.




