Agatha All-Along – S01E03 – Through Many Miles Of Tricks and Trials – 18/20

J’aurais envie d’y mettre 20, mais il faut que je sois un peu cohérent parce que même si j’adore les personnages et le ton de la série, qui mêle ses mystères incompréhensibles liés à sa propre mythologie avec un humour décalé, je dois bien reconnaître que l’intrigue me laisse plus perplexe. On sent que cet épisode est une étape, sans savoir exactement quel est le but final. Bon, donc, j’adore, mais je suis perdu. Bien sûr que c’est le but, mais tout de même, je me pose des questions et ça joue sur la qualité globale. Allez, je ne bouderai pas mon plaisir quand même !

Spoilers

Les sorcières marchent sur la route, qui souhaite les tester.


It’s exactly how I pictured it.

Comment ça 39 minutes dont générique ? Disney + nous refait une Disney + et c’est frustrant. En même temps, ça me permet de trouver facilement le temps pour le voir, et ça, c’est pas mal. Tiens, en parlant de Disney +, je retente de regarder un épisode sur la plateforme. Ils ont intérêt à ne pas me bombarder de pubs pendant l’épisode s’ils tiennent à mon abonnement. Voilà, c’est dit. C’est quand même mieux de regarder sur la plateforme après tout, pour espérer une saison 2. Lol, je déconne, c’est une série de la nouvelle génération Marvel, ça n’existe pas les saisons 2.

La route

L’épisode commence donc sur la route des sorcières où les réactions des personnages sont assez cohérentes avec le peu qu’on savait d’eux : l’Ado est ravi et passionné par ce qu’il voit, Sharon se déclare kidnappée, Jen s’inquiète de ce qui les pourchasse et toutes les sorcières se retrouvent sans pouvoir et totalement perdues. J’aime bien ce côté mystérieux pour la série. C’est inévitablement ce qu’on attend d’une série de sorcières non ?

Le problème, c’est que c’est un peut-être un peu trop exagéré : les sorcières ne savent pas à quoi elles feront face, alors qu’Agatha est déjà venue sur la route en théorie. Contre toute attente, Sharon décide aussi de s’éclipser discrètement (faut dire que tout le monde continue de l’appeler Mrs Hart la pauvre) alors que les sorcières découvrent le sort jeté sur l’Ado, l’empêchant de parler de lui.

L’épisode commence grâce à ce petit écart de Sharon, cependant. Elle s’assoit sur le bas-côté pour mieux découvrir que son sac est englouti par la boue. Elle veut le récupérer, manque de mourir, est finalement sauvée par les sorcières. « Stray not from the road ». Tout était dans la chanson de la semaine dernière : les sorcières vont être confrontées à leur plus grande peur tout en cherchant à résoudre des mystères.

C’est une série de personnages plus que de sorcellerie. J’ai hâte d’apprendre à connaître chacun d’entre eux. Pour l’instant, l’Ado est celui qui m’intrigue le plus et Sharon celle qui me fait le plus délirer : elle est incroyable et me fait rire à chaque réplique. Nous suivons donc les sorcières alors qu’elles découvrent une maison de bord de plage le long de la route.

La maison

Si Sharon veut être polie, sonner à la porte ou s’essuyer les pieds, Agatha a plutôt envie de surprendre les propriétaires. C’est top de voir qu’Agatha apporte toujours autant d’humour à son jeu. L’actrice s’éclate, tout simplement, et elle nous éclate nous aussi avec. Le problème, c’est qu’une fois dans la maison, elle veut fausser compagnie à ses nouvelles amies et ne le peut pas : la maison est grandiose, mais n’a aucune poignée pour en sortir.

Oui, la maison est grandiose. Sharon passe enfin un bon moment, tous sont relookés de manière assez incroyable (l’Ado est superbe, Alice s’inquiète pour ses amulettes) mais la série continue surtout vers un nouveau mystère. Il s’agit du début du premier procès (il y en aura un par sorcière), qui commence par une devinette. La solution ? Le vin, évidemment. Sharon se fait plaisir à vider une bouteille – même si elle accepte de la partager un peu (mais pas avec l’Ado).

Le temps que ça se fasse, on a le temps de découvrir qu’Agatha a échangé son fils contre le Dark Hold lors de sa première visite de la Route. Soit. Cela donne une identité possible pour l’Ado, mais ce serait trop simple. La série joue vraiment la carte du mystère saupoudré d’humour, et ça marche sur moi. L’étape suivante voit donc les sorcières être boursouflées et ne pas se rendre compte, une fois de plus, qu’Agatha se joue d’elles et essaie de ne pas boire le vin.

La chirurgie esthétique foirée était marrante à voir, les réactions d’Agatha m’explosent de rire à chaque fois (bon, OK, j’exagère, ça me fait sourire on va dire) et l’épisode avance vite, par manque de temps. Ainsi, les sorcières finissent par se rendre compte qu’Agatha ne boit pas le vin, parce qu’il est ensorcelé et se remplit de lui-même dans les verres tant qu’elle ne le boit pas. Dommage pour elle.

Si elle n’a pas envie de boire, elle est donc forcée de le faire – Agatha décide d’empêcher l’Ado de boire. C’est surprenant. Se pourrait-il qu’il soit son fils finalement, ou qu’au moins elle suppose qu’il le soit ? C’est étonnant de voir Agatha faire tout ce qu’elle peut pour sauver l’Ado du poison. Si elle boit et subit elle aussi la chirurgie esthétique foirée, il n’empêche qu’elles sont désormais toutes empoisonnées.

L’antidote

Il faut alors trouver une solution pour contrer le poison. C’est Jen qui est la sorcière censée être capable de mettre au point un antidote, mais ce n’est pas si évident que ça : elle a besoin d’ingrédients qui forcent les personnages à se séparer. Chacune peut alors se prendre des hallucinations dans la face. Alors qu’Agatha a un sursis et cherche du pétrole jusque dans les produits bio de Jen, Alice a ainsi la révélation que sa mère se serait suicidé après le décès de sa propre mère parce qu’elle était incapable de la protéger. Jen, elle, manque d’être noyée par un homme qui la critique en tant que femme, tandis que Lilia suit une étrange femme digne du XVIIe siècle jusqu’à une sorte de fantôme flippant. Halloween. C’est une série d’Halloween.

Dans tout ça, j’en oublie qu’elles sont aussi chronométrées depuis la première gorgée de vin. Elles aussi, apparemment, mais le chrono se rappelle à leur bon souvenir quand une des vitres de la maison commence à se fissurer et qu’elle révèle de l’eau de mer. Elles seraient donc sous la mer ? Gênant comme tout.

Heureusement, les hallucinations s’arrêtent et l’Ado ne subit pas du tout les effets du vin empoisonné, puisqu’il n’a pas bu de ce poison que Jen décrit comme de l’Alose vengeresse. Allez savoir ce que c’est exactement. Ce qui compte, c’est que les sorcières parviennent à mettre au point un antidote.

Jen donne toutes les indications pour y parvenir. Agatha manque de tout faire foirer en ayant sa propre hallucination terrifiante où les cris d’un bébé la mène au Dark Hold. Bien sûr, Jen oublie de parler d’un ingrédient, mais un petit discours d’Agatha la remotive finalement et lui met les idées en place : elles ont besoin du sang de quelqu’un qi n’est pas empoisonné. Heureusement que l’Ado est là finalement. Bon, elles oublient un temps de sauver Sharon mais s’en occupent finalement, pile à temps. Le timer sonne la fin du décompte tout de même.

Le retour

Moi, j’étais dégoûté de sentir qu’on se rapprochait de la fin de l’épisode. J’aime beaucoup l’ambiance de la série et ses personnages, mais pas tellement l’intrigue : du coup, j’avais envie de rester dans l’univers plus longtemps pour en arriver à quelque chose de mieux. Ce ne sera pas le cas. Il reste bien sûr à se sauver de cette maison sous la mer, et cela se fait en passant par le four. Cela ajoute évidemment un peu d’humour aux derniers instants de l’épisode.

Toutes finissent par passer par le four, y compris Agatha qui accepte d’aider à transporter Sharon. Malheureusement, cela signifie aussi qu’elles reviennent à la case départ : tous les personnages se retrouvent donc sur la route des sorcières à nouveau. Elles ont passé le premier procès, cependant, et sont toutes en vie. C’est du moins ce qu’on croit, jusqu’à ce que l’Ado parle à nouveau.

Comment ça Sharon est morte ? Est-ce qu’elles auraient dû lui faire boire plus vite l’antidote ? Je suis un peu dégoûté si elle ne ressuscite pas d’une manière ou d’une autre par la suite. Certes, Agatha m’a fait rire en demandant qui était Sharon, mais je suis un peu dég tout de même de sa mort. Heureusement, le générique de fin est incroyable une fois de plus. J’adore les chansons choisies, j’adore le visuel sur les sorcières. Et je me demande si l’Ado est vraiment un gentil. C’est trop suspect cette mort de Sharon. Elle avait tellement rien demandé la pauvre !

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Agatha All Along – S01E02 – Circle Sewn with Fate Unlock Thy Hidden Gate – 17/20

C’est certes un peu moins bon que ce que j’en attendais, et encore, mais c’est fou comment en trente minutes les enjeux sont à la fois clairs et mystérieux pour pousser à vouloir voir plus, tout en nous proposant quelques scènes qui resteront en tête pour le reste de la semaine. J’ai déjà hâte de voir le troisième épisode, c’est en ce qui me concerne une série parfaitement digne d’être un spin-off d’une série que j’adore. Elle a son propre univers et sa propre touche, malgré les clins d’œil, et… Non, vraiment, je sens que je vais avoir plein de bien à en dire !

Spoilers

Agatha veut réunir un clan de sorcières.


Take me to witches road.

J’étais trop heureux de retrouver Kathryh Hahn pour le souligner lors du premier épisode, mais y a quand même une arnaque : on n’a pas eu de générique « Marvel Studios » ! J’aurais aimé aussi avoir comme générique la chanson « Agatha All Along », mais allons savoir, ça peut peut-être encore se faire. En attendant l’épisode 2 commence par un peu d’humour : Agatha n’en a rien à faire de son prisonnier mais s’énerve de voir sa porte défoncée par la sorcière interprétée par Aubrey Plaza. Il est toutefois intéressant de voir le prisonnier attirer son attention quand il parvient à retirer le scotch de sa bouche.

Il demande à Agatha de l’emmener sur la route des sorcières. Si elle assure qu’il ne s’agit que d’un mythe, l’adolescent de 16 ans face à elle est bien trop fan d’elle et trop à fond pour ne pas au moins attiser sa curiosité. Il assure avoir brisé à lui seul un charme de Wanda, mais il manque encore, selon lui, de pouvoir. D’ailleurs, c’est exactement ce qu’il manque à Agatha aussi. Il est trop fort !

Manipuler Agatha n’est pourtant pas évident. Elle ne se laisse pas faire aisément, mais est finalement convaincue que l’adolescent sera intéressant pour elle quand il lui donne son prénom. On n’aura pas le droit de le savoir : ses lèvres se scellent à chaque fois, empêchant Agatha de l’entendre. Et comme nous sommes du côté d’Agatha et que nous suivons sa perspective, eh bien… il faudra attendre pour le savoir, car je n’irai pas lire les mille théories et spoilers tout de suite. Allons savoir si je craquerai un jour.

Bref, nos deux personnages sont prêts à partir en voiture – en vraie voiture, pas vrai Agatha ? – et c’est amusant à voir : ils partent en quête d’un clan de sorcières ensemble (traduit dans les sous-titres par sabbat, cela dit) afin de retrouver du pouvoir, grâce à l’étincelle de sorcellerie qu’elles provoquent ensemble, lorsqu’elles sont à proximité les unes des autres. En partant de Westview (ça me rend si triste, j’y resterai des années moi !), Agatha crache tout de même sur les fondations de la maison de Wanda et Vision, parce qu’il faut bien que sa rancune se fasse sentir. C’est honteux.

Elle laisse l’adolescent conduire, parce qu’à 16 ans, on peut conduire aux USA. Le roadtrip vers la ville voisine est plutôt courte, mais permet de confirmer le duo improbable et les liens qui se tissent entre eux : elle ne supporte pas trop l’ado qui est fan absolu de tout ce qu’elle fait et (surtout) dit. C’est cliché, mais ça fonctionne (pas comme le coup de l’appel du petit copain surnommé « boyf » juste pour confirmer que l’ado est en couple avec un mec, c’était nul ça) ; exactement comme quand ils tombent sur un magasin de magie et que les scénaristes en profitent aussitôt pour s’appuyer sur un point fort évident de Wandavision : le talent de Kathryn Hahn à jouer de multiples rôles.

Voilà donc Agatha qui se fait passer pour une veuve faussement éplorée cherchant à savoir où sont les lingots d’or de son mari. La ruse lui permet de tester la sorcière en face d’elle, Lilia, pour savoir si elle est vraiment une sorcière ou non. Et alors qu’on penche plutôt pour penser qu’elle est une arnaque ambulante, la sorcière révèle que si la blague l’amuse, elle sait aussi qu’Agatha a été sous l’influence d’une autre pendant trois ans.

Agatha redevient aussitôt Agatha, et c’est incroyable. Lilia l’envoie bouler ? Pas grave, Agatha a vraiment envie de bosser avec elle, surtout qu’elle n’est pas saine d’esprit, alors elle n’hésite pas à lui dire et la rabaisser à fond – insistant sur ses 450 ans et son lit rabattable contre le mur – pour lui donner envie de la suivre. Agatha assure avoir survécu à la route des sorcières une première fois et elle veut recommencer pour retrouver du pouvoir.

Lilia s’inquiète de devoir faire affaire avec une sorcière avec une si mauvaise réputation et capable de voler son pouvoir… sauf qu’Agatha lui explique qu’elle ne vole les pouvoirs que des gens qui s’attaquent à elle. Elle présente aussi l’ado comme son animal de compagnie et est très forte pour obtenir ce qu’elle veut : Lilia refuse de l’aider, mais a tout de même une vision qui lui permet de donner une liste de quatre noms pour former le clan d’Agatha.

Problème pour elle : elle a écrit son propre nom. Le « can’t say no to you » m’a bien fait rire. L’ado est excellent, même si j’aimerais un personnage quelque peu plus développé. En attendant, avec cette liste, on a une nouvelle perspective pour la série : Agatha, surveillée par un corbeau, n’est pas ravie pour autant, parce qu’apparemment, elle reconnaît le nom suivant : Jennifer.

On ne sait pas exactement qui est Jennifer, mais elle est une pro des potions dont elle a besoin pour emprunter la Route que Jen vend comme une impasse. Juste avant, elle vendait des bougies comestibles, cela dit. Bon, le problème, c’est que Jen déteste Agatha à peu près autant qu’Agatha la déteste. C’est sans surprise : Agatha déteste la Terre entière de toute manière. Bref, Jen refuse totalement d’aider Agatha… sauf qu’il arrive à un moment où l’ado se rend utile à la sorcière, enfin, en utilisant internet pour convaincre Jen de les aider. Eh oui, sur internet, on découvre les procès au cul des gens, surtout quand elles sont des sorcières qui brûlent la peau des gens. Ca m’a fait sourire, je dois dire. Coincée par sa magie et par les frais judiciaires à venir, Jen a vraiment besoin d’un petit boost de pouvoir. L’ado lui fait ainsi remarquer qu’elle a tout tenté sauf la Route. Et voilà, le RDV est donné à Jen comme à Lilia, et il est sûr qu’elle viendra.

On peut passer au reste de la liste, qui ne plaît vraiment pas à Agatha au point de la manger pour s’assurer que l’ado ne tombe pas dessus et découvre le quatrième nom dessus. En attendant, il y a le troisième nom : une sorcière de sang, la fille d’une sorcière. Et elle est aussi à proximité de Westview. Une sacrée ville Westview !

Agatha se sent vraiment surveillée par tous les animaux du monde – à présent un rat dans un centre commercial – et se rend donc dans une boutique où Alice, la sorcière suivante, est employée. Enfin, elle n’est pas employée pour longtemps : Agatha s’arrange pour la faire virer, ce qui est une technique d’approche bien particulière. Tout cela ne sert toutefois à rien : Alice refuse de les aider ou de les écouter, parce que la Route n’est qu’un mythe.

Agatha devrait être dépitée, mais ce n’est pas trop son genre. Elle se contente donc de dire qu’ils ont fini leur travail pour la journée et qu’il faut rentrer à Westview. En chemin, elle cherche à en savoir plus sur l’ado, mais quand il lui raconte son passé – il vient d’Eastview tout de même – le son se coupe subitement. Et ce n’est pas un problème de Disney + : tous les autres sons fonctionnent, Agatha les teste.

Nous n’en saurons donc pas plus. La réunion du clan peut ainsi commencer et sans trop de surprise les trois sorcières débarquent chez Agatha – Jen, Lilia et Alice débarquent et parlent avec l’Ado, tout en étant surprises de voir Agatha leur assurer qu’elles sont au complet. Elles savent qu’elles ont besoin d’une sorcière verte. Cela dit, après un court dialogue, la sorcière verte devient un cœur noir ; mais Agatha assure savoir où la trouver.

Contre toute attente, la quatrième sorcière dont Agatha aurait besoin serait Sharon Davis, Mrs Hart de Wandavision, Kitty de That 70s show. C’est toujours un tel plaisir de retrouver cette actrice, et elle me fait délirer dans son rôle à essayer de rappeler à celle qu’elle pense être Agnes tous les détails qu’elle devrait connaître. C’est juste top l’humour qui se dégage. Bref, Sharon finit par rejoindre la cave d’Agatha et se retrouve dans un rituel de sorcières bien cheloue. Elle devrait bien voir qu’elle est dans une secte qui cherche à conjurer une route, mais non.

L’ado, lui, est envoyé en haut fermer les fenêtres et s’occuper du lapin – on a le droit de s’inquiéter pour lui parce qu’il y avait un loup devant la maison peu de temps avant – pendant que les sorcières se mettent à chanter. La chanson est franchement cool, l’humour de Sahron qui ne connaît pas la chanson bien trop cool aussi. Pendant que le rituel commence, toutefois, une silhouette encapuchonnée débarque devant la maison, avant de se démultiplier. Tout ça se termine en film d’horreur pour le voisin d’Agnes qui est terrifié de ce qu’il voit, tandis que l’ado s’emploie vraiment à fermer les fenêtres. Pas évident quand la porte a été défoncée, cela dit. IL déplace les meubles comme il peut, tandis que les silhouettes se rapprochent de la maison probablement pour tuer Agatha.

La chanson continue pendant ce temps, Sharon rejoint le canon elle aussi et… bordel, quelle merveille acoustique ce canon. Bizarrement, ça ne semble pas suffire à ce que la route se manifeste cependant. Agatha est sceptique et déçue. Elle décide donc de provoquer les sorcières présentes dans l’espoir de les énerver. Le but est évident et Lilia finit par s’en rendre compte : Agatha veut être attaquée car elle manque de temps avant d’être retrouvée par les silhouettes encapuchonnées. Une fois attaquée, elle pourrait récupérer les pouvoirs des sorcières.

Elle n’en aura finalement pas besoin : une trappe est apparue sous les pieds des sorcières. Heureusement, Sharon finit par s’en rendre compte. Et voilà comment tout le groupe finit par emprunter les escaliers menant sur la route des sorcières pour échapper aux créatures mystérieuses qui veulent s’attaquer à Agatha. L’ado ouvre la voie en les rejoignant après s’être fait attaquer par une des créatures entrant dans la maison par une fenêtre. J’aime bien l’idée.

Agatha laisse chaque sorcière passer devant elle, puis referme la trappe juste à temps pour éviter ses agresseurs. L’escalier ? Elle le descend ensuite en prenant plus de temps que les autres, se retrouvant subitement au milieu d’une forêt. Tout cela sent bon le cliffhanger et l’ambiance d’Halloween. Il fait désormais nuit alors que le groupe peut s’embarquer sur cette route pleine de feuilles mortes. Il faut toutefois y aller pieds nus apparemment – et Sharon suit le groupe sans poser de questions, j’adore. Hâte de voir ce que cette route de magicien d’Oz sous la pleine lune donnera.

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Agatha All Along – S01E01 – Seekest Thou the Road – 18/20

Comment ça j’ai vu passer des reviews mitigés pour cette série ? J’adore comment ce premier épisode joue avec nos attentes en reprenant très précisément les codes qui ont fait le succès de Wandavision, sans pour autant s’appesantir inutilement dans la durée. Le casting est toujours aussi exceptionnel, avec des additions qui ajoutent mystère et talent à la fois. La série va très clairement être ma nouvelle obsession, elle a tout pour me plaire et signe un premier épisode réussi. J’ai franchement l’impression d’une saison 2, quatre ans après, et j’aime le changement de perspective.  

Spoilers

Agnes enquête sur le meurtre d’une femme, ne se doutant pas du tout qu’elle est Agatha.


Is this really how you see yourself ?

J’ai beau savoir que les premiers retours sont mitigés, je suis quand même mille fois trop impatient de découvrir la série. Je me suis préparé mon meilleur thé d’Halloween acheté aujourd’hui même à Disneyland (abricot, carotte, citrouille, pourquoi c’est bon ??) et bim, j’ai lancé l’épisode.

Quelle surprise de le voir commencé par Agatha traversant une forêt en voiture en chantonnant. On est loin de la méchante amnésique de la fin de Wandavision. Elle incarne ici une flic bien dans ses baskets, experte des cas paranormaux et bossant dans ce qui semble être la bordure même de Westview. Elle se rend sur une scène de crime étonnante, avec une victime écrasée par quelque chose de puissant et fort dans les bois – à proximité d’un livre de la bibliothèque de Westview. Ils jouent déjà avec nous les scénaristes, ça se sent. Le cadavre retrouvé ? On ne verra pas son visage immédiatement.

Agatha le voit, elle, mais nous non. Enfin, Agatha… Son collègue décide de l’appeler Agnes, tout de même. Cela me rend si curieux de savoir le chemin que va prendre la série. Le générique me rend tout aussi curieux : on nous vend une sorte de true crime, en vrai, une enquête policière en mode série danoise. D’ailleurs, ils n’hésitent pas à nous dire que c’est inspiré de WandaVision qui serait une série danoise, et tout ça se passe bien à Westview. On est loin de l’Agnes qu’on connaissait, mais elle est toujours coincée dans le même enfer.

Elle commence en toute logique son enquête à la bibliothèque municipale, où elle tombe sur Dottie. Quel bonheur de retrouver Emma Caufield dans le rôle – malgré la maladie, en plus, parce qu’elle a annoncé avoir la sclérose en plaque et l’avoir déclaré à son employeur pour la première fois sur le tournage de Wandavision. On a connu des acteurs se faisant virer sous de fausses raisons pour ça. Pas elle.

Dottie interprète donc une bibliothécaire qui déteste Agnes et le lui fait bien sentir, mais lui rend tout de même service dans son enquête dès qu’elle a besoin. Pas trop le choix, je suppose, c’est une flic après tout. Assez vite, la série part en vrille tout de même : alors qu’elle se dirige vers le rayonnage censé contenir d’autres copies du livre trouvé sur la scène de crime, Agnes se retrouve face à une étagère brûlée. Un homme étrange lui murmure que tout a été brûlé ; qu’il n’existe plus aucune copie de ce livre qui a été volé il y a trois ans. Soit.

Agnes se rend ensuite au commissariat et quel bonheur de retrouver tous les acteurs de WandaVision. D’accord la série n’est pas aussi dingue que ce qu’on imaginait pour l’instant – cette espèce de parodie de série policière sans humour n’est pas ce qu’on nous vendait. Seulement voilà, c’est quand même dingue d’avoir un tel casting – Aubrey Plaza débarque en tant qu’agent censée aider Agnes – et de se sentir autant devant WandaVision, malgré le changement d’ambiance.

Bon, une agent du FBI ? Agnes essaie de deviner pourquoi elle est là, supposant que la femme aurait été déplacée d’un état à un autre. Cela dit, l’agent du FBI en sait plus que ce qu’elle ne laisse paraître : elle demande à Agnes si elle se voit vraiment comme ça, elle mentionne un corps qui serait apparu par magie, pose des questions ouvertes sur le passé d’Agnes à Westview… Et la petite musique intrigante, en plus ? J’adore.

Je suis à peu près aussi perdu que devant le premier épisode de Wandavision. Je ne vois pas l’intérêt d’avoir fait une bande-annonce hyper centrée sorcière si c’est pour reprendre selon la même ligne de conduite que Wandavision. D’ailleurs, parmi les mystères, on note qu’Agnes tente de vendre un médaillon qui contient une mèche de cheveux. C’est très… magique. Et puisqu’on parle de magie, figurez-vous que les initiales du livre qu’Agnes recherche forment… DARKHOLD. Ca alors !

Agnes rentre finalement chez elle, poussée par son commissaire, pour mieux se retrouver dans une grande maison vide, malgré une chambre d’enfant… Nicholas est le nom d’un petit garçon qui aurait vécu ici. Vraiment, on respecte tous les clichés de la série policière à enquête, et effectivement une ambiance danoise. Pour la détourner de ces préoccupations-là, Agnes reçoit la visite de l’agent du FBI, qui débarque avec une boîte de pizza.

Elle n’est pas là pour parler de l’enquête, d’après elle, mais c’est amusant de la voir interroger Agnes dessus pour souligner à quel point sa vie parfaite ne l’est pas : elle assure avoir l’habitude de voyager, alors que non, pas du tout par exemple. Et puis, l’agent du FBI lui demande aussi si elle sait pourquoi elle la déteste tant. Vivement qu’on en sache plus.

Elles sont toutefois interrompues quand un voleur tente de cambrioler la chambre de Nicholas. Cela lance une course poursuite plutôt amusante où Agnes est une flic plus réaliste et plus en galère que bien des séries américaines. Pourtant, elle finit par arrêter le voleur, pas bien doué non plus, quand il se fait renverser par une voiture – conduite par Kitty de That 70s show (désolé, elle s’appellera toujours comme ça).

J’aime bien l’idée de tous ces visages de Westview qui reviennent, bien plus que le scénario proposé en lui-même. On enchaîne en effet avec un interrogatoire pas bien passionnant où l’ado arrêté lui assure chercher la « route » dans la chambre chez elle. Pourtant, elle ne donne pas envie de parler : Agnes s’énerve, le fait tomber de sa chaise, l’accuse de mentir, lui hurle dessus en lui montrant des photos du meurtre dont elle le soupçonne. Seulement voilà, la réalité est toujours changeante à Westview : les photos du meurtre deviennent des photos d’un jardin de banlieue ; la vitre sans teint devient un tableau peint et Agnes doute inévitablement de sa réalité. Elle est sûre de ce qu’elle a vu, mais elle a d’un coup envie de se confronter au réel.

Rien de mieux pour cela que de se rendre à la morgue, sauf que, pas de bol, il n’y a pas de corps à la morgue. Enfin, il n’y en a pas tant qu’elle ne récite pas la description physique du corps – eh, comme par hasard, c’est celle de Wanda. D’ailleurs, c’est son nom qui apparaît ensuite par magie à l’orteil du cadavre. Oh, et notons aussi que le gamin accusé par Agnes fait de la magie lui aussi.

Agnes questionne de plus en plus sa réalité, aidé aussi par Aubrey Plaza : elle lui fait prendre conscience qu’on s’en fiche pas mal de savoir comment Wanda est morte. Ce qui compte, c’est qu’elle es tmorte, avec les copies du Dark Hold (mouais, je doute). Il est donc temps pour Agatha de se libérer. La scène est géniale. Agnes retire ses vêtements et repasse par tous les déguisements de la saison 1 – où elle était une insupportable voisine. Peu à peu, elle se souvient donc de son nom.

Agatha finit totalement nue dans sa maison de Westview. La nudité ne la dérange pas tellement. Elle sort donc dans cette tenue d’Eve pour aller interroger ses voisins et savoir ce qu’il se passe. Elle apprend donc que ça fait trois ans qu’elle vit à Westview, où la vie a repris son cours. Oh. En vrai, ça fait quatre les gars, quatre ans qu’on attend cet épisode.

C’est plaisant de voir chacun des voisins d’Agatha dans sa vie quotidienne. Tous les habitants de Fairview ont pu reprendre une vie normale, c’était le deal. Normale, bien sûr, c’est un peu facile à dire : en vrai, ils ne prononcent plus le nom de Wanda et ils pensaient vraiment qu’Agnes était une voisine envahissante. Tout ça pour qu’elle ne soit finalement qu’une sorcière puissante. J’aime beaucoup la manière dont tout ça est révélé, et la manière dont la série avance plus vite que Wandavision.

Le problème, c’est qu’Agatha peine à retrouver ses marques dans cette petite maison de banlieue. Elle était une puissante sorcière, certes, mais trois ans d’embrouilles mentales, c’est long. Dans tout ça, Agatha finit par découvrir qu’elle a kidnappé le gamin qu’elle pensait arrêter en tant que policière. Elle n’a pas le temps de le libérer ou de chercher à en savoir plus que l’agent du FBI débarque chez elle. Elle est toutefois une sorcière surpuissante elle aussi, et une qu’Agatha déteste.

Si on ne comprend pas tout, voir les deux sorcières se battre l’une contre l’autre, assurer qu’elles n’ont pas le droit de se tuer, mais se battre avec force… C’est incroyable tout simplement. Quelles actrices ! Agatha, plutôt que de supplier pour sa vie, souligne à quel point son adversaire préférerait la battre pour de vrai, quand elle serait vraiment la sorcière puissante et redoutable qu’elle est censée être. Après trois ans dans sa prison, Agatha n’est pas au top de sa forme. Bordel, le jeu des deux actrices ! Kathryn Hahn est génialissime dans le rôle de la méchante autant que dans celui de la voisine des années 80 ; elle me vend du rêve. Aubrey Plaza est incroyable, quelle deuxième entrée dans le MCU clairement réussi (oui, oui, deuxième… mais bon, je n’ai jamais fini Legion non plus). La sorcière lèche le sang d’Agatha, ce qui la soigne aussitôt, puis s’en va en lui assurant qu’elle reviendra la voir pour se battre contre elle.

Agatha se retrouve alors seule avec l’adolescent… et… C’est déjà fini ? Outch, il y a un générique de fin interminable, alors l’épisode ne durait que 35 minutes. Allez, pourquoi pas. On n’a pas tellement perdu de temps, j’ai eu tout ce que je voulais : un petit feeling Wandavision, une excellente réintroduction, des actrices incroyables, un générique de fin « Must be the season of the witch » que j’adore. J’ai même fini mon thé au passage. Et le générique de fin est franchement cool lui aussi. Puis, il y a aussi ce cliffhanger du « plein de gens veulent ta mort, tu les verras à la tombée de la nuit ». Ca laisse perplexe.

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