Salut les cinéphiles,
Comme promis la semaine dernière, j’aborde aujourd’hui les films vus en juin… et pour la peine, je vous propose un pêle-mêle des films LGBT vus durant la période de la Pride. Je me suis dit qu’il valait mieux les compiler plutôt que de les répartir aléatoirement dans les articles comme j’ai pu le faire lors de mes visionnages… Et finalement, je me rends compte que j’ai surtout vu la partie « gay » du drapeau, très peu de trans et pas du tout de lesbien. Je me rattraperais !
PS : Finalement, il y en a tellement qu’on continuera la liste la semaine prochaine !
Voir aussi : Été 85, puisqu’il est encore au ciné, autant le caser ici 😉
Hoje eu quero voltar sozinho (Au premier regard)
Leonardo a quinze ans et s’apprête à vivre la rentrée à Sao Paulo… Le twist ? Leonardo est aveugle et perpétuellement aidé par sa meilleure amie qui a clairement des sentiments pour lui. Seulement voilà, l’arrivée d’un nouvel élève, Gabriel, va bouleverser leurs habitudes.
J’ai bien aimé le film qui apporte un regard (sans mauvais jeu de mots) intéressant et pertinent sur le handicap de l’adolescent. C’est par moment une bonne comédie pour adolescents, je trouve, même s’il est classé comme « Romance/Drame », et c’est en tout cas une chronique juste et pertinente. Par certains aspects, ça m’a rappelé Atypical, mais ce qui rend le film atypique, c’est aussi qu’il est un film LGBT, histoire de rendre tout ça encore un peu plus touchant. C’était très sympathique à regarder.
Clément, Alex et les autres
Le film raconte la vie d’un propriétaire d’un appartement gay qui ne souhaite avoir que des gens de la communauté comme colocataires. Il vient tout juste de rompre avec l’un d’eux, le laissant lui et son autre colocataire lesbienne à la recherche d’une troisième personne pour occuper une chambre. Prévisible, mais sympathique et avec de bons moments comiques.
Il ne s’agit pas vraiment d’un film, on est sur un format hybride avec un court-métrage assez long, mais pas encore long métrage pour autant… Bon, ce n’est pas grave, ça n’empêche pas de le voir et d’en ressortir avec un avis finalement assez mitigé. Production française, j’ai trouvé que c’était sacrément bien monté et plutôt intéressant dans la galerie de personnages attachants qu’il propose.
Pour autant, pour un format court, j’ai trouvé ça vraiment long à regarder et il y a toute une partie qui se la joue film d’auteur français qui m’a un peu décroché du film. C’est d’autant plus gênant que la fin est dans ce genre-là et que du coup, ben, merci, non merci. De mémoire, c’est inspiré d’une pièce de théâtre et ils ont ajouté des passages dont on aurait pu se passer, je trouve, mais qui apportent tout de même un certain recul.
C’était sympathique à regarder, mais ça ne m’a pas marqué outre mesure. Quant au comique, il n’éclipse pas le drame… C’est même plutôt l’inverse.
Another gay movie
J’ai vu toute la saga, mais autant dire que ça ne mérite pas vraiment un article à part ou un paragraphe par film, parce que j’en ai qu’une chose à dire à chaque fois, alors je vous la joue de manière générale. Si c’est très drôle à regarder, la saga est largement en-dessous de Another Teen Movie à mon goût, mais peut-être aussi que j’ai vu ce dernier au bon moment – à savoir quand j’étais adolescent.
Peut-être qu’Another Gay Movie m’aurait plu tout autant à l’époque, mais à voir à 27 ans bon, c’était drôle et loufoque, mais la compilation de clichés peut être lassante et ce n’est pas spécialement accrocheur. De toute manière, cette saga a le but de faire rire et c’est vrai que j’ai beaucoup rigolé. Par contre, il y a un humour très particulier et un côté parfois pipi-caca ou inceste qui m’a laissé totalement de marbre (et heureusement que c’était tourné à l’humour, sinon j’en aurais vomi).
Deux mois plus tard (déjà !), je dois bien avouer que je n’en garde pas un souvenir impérissable. Pire, j’ai déjà oublié les trois quarts du films, comme trop souvent face à ce genre de parodies : je regarde, je ris, j’oublie. Je pense que je pourrais le revoir aujourd’hui et être surpris de certains détails. Il faut dire aussi que je ne suis pas resté attentif tout du long… Oups !
The Cakemaker
Un film vraiment bien noté, mais qui m’a particulièrement dérangé par moments tant son histoire est étonnante. On y suit la vie d’un pâtissier qui s’embarque dans une relation avec un homme marié à une femme, vivant dans un autre pays.
Déjà, rien que ça, c’était bizarre. Mais quand l’homme marié meurt et que son amant décide d’aller rendre visite à sa femme, on entre dans une histoire vraiment perchée à laquelle j’ai eu du mal à accrocher aussi, parce que mince, quoi, dis la vérité putain. Ou au moins, dis que tu connaissais le mari, parce que là, t’es flippant.
Le personnage principal reste une énigme à mes yeux et c’est embêtant pour un film qui se déroule de son point de vue et souhaite que l’on s’attache à lui. Là encore, c’est un film avec de très jolis moments, mais le drame l’emporte totalement. De toute manière, c’est une constante des films LGBT avec laquelle j’ai beaucoup de mal : la fin est trop souvent dans le drame, les happy ends n’existent pas et mince, ça finit par être lassant. Enfin, j’y reviendrai probablement dans le prochain article où l’on verra la compilation embêtante de films à la fin désastreuse (et au moins un autre coup de cœur).
Un autre coup de cœur ? J’ai gardé le premier pour la fin de cet article !
Voir aussi :More than only, un film LGBT coup de cœur.
The Danish girl
Depuis le temps que j’avais envie de voir ce film, c’est enfin chose faite et je ne le regrette pas. En plein débat sur la transphobie de JK Rowling, ça me paraissait être la chose à faire de regarder ce film, même s’il prête à débat par le choix de son interprète – un homme incarnant une personne transexuelle quand il serait apparemment trop simple d’embaucher directement une personne concernée.
Et force est de constater qu’Eddie Reydmane est véritablement un acteur d’exception : dans le rôle de la première transition, il excelle et nous vend totalement son personnage. C’est le métier même d’un acteur, je le sais bien, mais ce ne doit pourtant pas être si évident à faire. Ici, le changement de personnage est visible selon qu’il interprète Lili ou l’homme qu’elle était avant.
Bien sûr, il s’agit là encore d’un drame puisque c’est inspiré d’une histoire vraie, mais le film m’a totalement conquis. J’étais plongé dans son ambiance et son personnage principal est loin d’être le seul à être attachant. La seule, d’ailleurs. Tout dans le film m’a plu, à commencer par l’histoire, donc, mais aussi le casting, les costumes, le maquillage et la réalisation qui est magnifique. Forcément, avec une artiste au cœur de son histoire, il fallait que le cadrage du film soit parfait et il l’est. La photographie d’un film est souvent un facteur que l’on néglige en tant que grand public, mais quand c’est bluffant comme dans ce film, on se rend compte que c’est loin d’être un détail tout de même.
Bref, c’est à voir, et si possible avant de se renseigner sur tout ce qui ne va pas d’un point de vue militant (malheureusement, il y a des choses). Partons du principe qu’il faut bien commencer quelque part et que c’est mieux que rien du tout, c’est toujours ce que je tente de faire dans ce genre de situation !
Rendez-vous la semaine prochaine pour les six prochains films 😉
Voir aussi : Tous les films évoqués sur le blog