Les Anneaux de Pouvoir – S02E04 – Eldest – 15/20

Petite déception avec cet épisode à la fois trop bavard dans certaines intrigues et trop expéditifs avec des sous-arcs qui ne servent qu’à combler du temps. C’est bizarre de combler le temps au milieu de huit épisodes. C’est décevant venant d’une saison qui parvenait bien à faire avancer l’ensemble jusqu’ici. Là, j’ai eu l’impression qu’on me perdait dans des explications et des nouveaux détours qui m’ont fatigué plus qu’autre chose. Ou alors, justement, j’étais trop fatigué… Après, la fin d’épisode réveille et donne envie de se jeter sur la suite. Vivement la semaine prochaine !

Spoilers

L’Étranger cherche à retrouver Nori et Poppy, Isildur cherche Theo. Galadriel et Elrond sont en route pour avertir Celebrimbor.


Promise me, Elrond, you will put opposing Sauron above
all other considerations.

C’est fou comme la semaine est passée à la fois lentement – le ressenti au travail – et beaucoup trop vite – le ressenti quand je me rends compte que je n’ai pas vu un seul épisode, en fait. La rentrée est arrivée, que voulez-vous ? Avec elle, voici donc venir l’épisode 4 de cette saison 2. Oui, c’est déjà la mi-saison. Non, je ne me fais pas au mini-saison tous les deux ans, c’est insupportable. Mais bon… C’est comme ça et je me suis déjà plaint un million de fois. Après, le résumé des épisodes précédents est long, alors je me suis occupé comme ça en attendant.

Les elfes

Oula. Le décor est toujours magnifique et à couper le souffle, mais ce début d’épisode ressemble trop fortement à un jeu vidéo avec son zoom arrière. On y voit Galadriel et Elrond discuter de leur mission pour obtenir des nouvelles de Celebrimbor. Est-ce qu’il faut comprendre qu’ils sont encore à Lindon au début de cet épisode ? C’est un peu abusé si c’est le cas, parce qu’ils laissent vraiment la voie libre à Sauron.

C’est amusant d’ailleurs de le formuler comme ça, parce que la voie est justement coupée en deux par Sauron : ils ont besoin de traverser un pont, mais celui-ci s’est effondrée. Galadriel soupçonne aussitôt Sauron, mais son anneau lui indique en plus qu’ils sont en danger s’ils choisissent la route du Sud que souhaite emprunter Elrond, un danger les guette vraiment. Elrond est complètement sur ce coup : il refuse d’écouter Galadriel, principalement parce qu’il comprend qu’elle écoute les conseils de l’anneau.

Je veux bien qu’il soit contre les anneaux, mais ne pas reconnaître le pouvoir qu’ils ont – même en les admettant corrompus (ce qui n’est pas le cas) – c’est idiot de sa part, je trouve. Sans trop de surprise, à la nuit tombée, ses hommes se retrouvent perdus en forêt et sont observés par des yeux aussi brillants que menaçants. Pourtant, l’elfe qui s’en rend compte se contente de dire à Galadriel qu’il a eu l’impression d’entendre chanter. Non mais à ce stade, ils sont tous cons, c’est pas possible.

Allez, les elfes retrouvent au moins les cadavres des prédécesseurs ayant tenté d’avertir Celebrimbor, mais il est déjà trop tard. Ils sont attaqués par les esprits maléfiques de la forêt. Et c’est compliqué de se battre contre des Esprits, même quand on copie les Avengers. Pardon, mais cette scène où on les voit se préparer au combat… C’est littéralement Avengers.

Ceci étant dit, c’est très sympa de les voir se battre contre du vent et contre des Esprits qui se reforment à chaque fois. Finalement, Elrond trouve une solution efficace : pour les battre, il faut utiliser les armes avec lesquelles ils étaient enterrés. Une fois que c’est fait, la situation est vraiment inquiétante : Sauron réveille le Mal sur toute la Terre du Milieu.

Malgré ce signe évident que l’anneau de Galadriel disait vrai depuis le début, Elrond continue encore de s’en mêler. Il me soûle un peu, à force. Le lendemain, il refuse de faire la promesse à Galadriel que rien ne sera plus prioritaire que s’assurer de la défaite de Sauron, pas même la vie de Galadriel… Il finit par faire la promesse tout de même, mais il me soule à détester les anneaux avec tant de conviction. Le pire, c’est que Galadriel, elle, a des visions bien négatives du futur – des flashs qui ne disent rien de bon pour elle, mais beaucoup de bon pour nous, parce que ça va faire de chouettes épisodes.

D’ailleurs, la fin de celui-ci remonte d’un coup le niveau : les elfes se rendent compte qu’une armée d’orques et de trolls, celle d’Adar, arrive en terre des elfes. C’est la catastrophe, mais les choses empirent quand leur cheval est pris en chasse des Orques qui finissent par blesser, sans même le savoir, un des elfes d’Elrond. Aussitôt, les elfes essaient de se faire discrets, mais c’est sans compter l’odorat des orques et les bruits étouffés du blessé.

Et voilà comment Galadriel se retrouve à se servir du pouvoir de l’anneau qu’elle ne contrôle toujours pas bien : elle soigne le blessé sans le moindre mal. Les Orques restent tout de même aux trousses de nos elfes et Galadriel comprend donc qu’elle n’a pas d’autres choix que de se sacrifier. Son but ? A priori, elle souhaite qu’Elrond et les autres puissent regagner Lindon au plus vite pour prévenir le Roi de l’arrivée d’Adar et de sa possible collaboration avec Sauron (à moins qu’ils ne soient en guerre ?). Seulement, elle remet aussi son anneau à Elrond pour le protéger – protéger l’anneau, pas Elrond. Ce dernier le comprend bien.

Il se casse tout de même à Lindon en laissant Galadriel aller confronter les orques toute seule. Cela dit, elle en est capable. Elle est complètement badass et la série nous offre une des meilleures scènes d’action de la saison : on la voit être capable de se battre contre une armée. À elle seule, elle parvient à libérer le cheval et est à ça de s’enfuir. Malheureusement, Galadriel finit en tête à tête avec Adar quand celui-ci parvient à l’attaquer par surprise et la faire tomber de son cheval. C’est un cliffhanger bien efficace après un épisode longuet. Cela dit, la partie sur les elfes est peut-être la meilleure cette semaine.

L’Étranger

De son côté, l’֤Étranger se retrouve seul une fois Nori et Poppy littéralement envolée dans les airs. Il part à leur recherche, en vain. En revanche, il rencontre sur son chemin un homme étrange heureux de voir que notre héros a trouvé une chèvre. C’est complètement perché comme scène, ça. Alors qu’il parle avec l’homme se trouvant sous une colline juste en-dessous des étoiles que les filles cherchaient, sa carte s’envole soudainement.

Cela force l’Étranger à courir après la carte. Celle-ci finit se prendre dans une branche d’un arbre qui a tout à fait le look d’un arbre s’apprêtant à bouger. Bref, c’est sans surprise quand l’Étranger se fait engloutir par l’arbre quelques secondes après. Je ne suis pas sûr d’avoir compris sa première scène – mirage ? rêve ? hallucination ? réalité ? – mais soit.

Apparemment, c’est bien la réalité : l’homme, Tom Bombadil, vient finalement le libérer de l’arbre. Il lui permet ensuite de se débarbouiller dans sa baignoire, d’où l’Étranger entend une femme chanter. Pourtant, il n’y a pas de femme chez Tom Bombadil, juste un système très sophistiqué de bougies apparemment. Bordel, c’est à croire que tout ce qui concerne l’Étranger sera vraiment à chaque fois ce qui me plaît le moins. Tom Bombadil est un personnage intrigant, avec une joie de vivre et des pouvoirs de dingue… mais en vrai, il parle, il parle, il parle et on comprend rien ? Enfin, c’est vraiment ce genre de scène où on blablate en faisant comme si. Il y a des infos données au compte-goutte et la révélation finale, ben, elle tombe à l’eau elle aussi en ce qui me concerne.

Il se présente comme l’Aîné, comme si ça voulait dire quelque chose. Il maîtrise la magie, promet avoir été là aux premières gouttes de pluie et… tss. Je suis blasé. C’est un magicien surpuissant qui fait un petit cours de magie l’air de rien à l’Étranger, en parlant de manière un brin codé et mystérieuse et en assurant tout connaître. Je ne sais pas, je n’accroche pas et ça n’aide pas d’avoir l’Étranger persuadé qu’ils étaient faits pour se rencontrer. Je crois que je suis fatigué. J’ai décroché. Une chose est sûre : on dit ensuite que l’Étranger a pour destinée de se battre contre le Sorcier Noir et contre Sauron. Gandalf, quoi. Je ne sais pas, je n’ai pas réussi à m’en émouvoir plus qu’autre chose, j’ai eu l’impression que la scène comblait beaucoup et qu’on en faisait des caisses en tournant sans cesse autour du pot – sans pour autant vraiment révéler quoique ce soit.

Fortaud

En parallèle, Nori et Poppy se réveillent dans le désert. Contre toute logique, elles n’ont pas été séparées par la tempête. Tant mieux, on gagne du temps, j’imagine. Cela dit, elles rencontrent rapidement Merimac, un autre Pievelu immédiatement sous le charme de Poppy. C’était amusant à voir, même si c’est Poppy et Nori ne sont vraiment pas mes préférées. J’ai du mal avec Nori. J’aime beaucoup l’humour que Poppy apporte à chaque fois, mais cette partie de la série n’est vraiment pas ma préférée.

Peut-être que Merimac va apporter un peu de fraîcheur à son tour ? Après tout, il vole de l’eau, hein. Les filles le forcent, pour cette raison, à leur révéler l’emplacement de son village, menaçant de le dénoncer autrement. Voilà donc les filles qui débarquent au village et découvrent qu’elles ne sont pas en présence de gens leur ressemblant, mais plutôt des Fortaud (c’est le nom VF que j’utilise, oui), un autre peuple de hobbits. Eux, ils vivent dans des trous – et c’est charmant.

Le lieu est charmant, avec un peu de végétation en plein désert, mais les gens ne sont pas charmants : Nori et Poppy sont ainsi faites prisonnières quand elles se disent potes avec un magicien, parce que le seul magicien qui existe, c’est le magicien sombre. Oups. Merimac est fait prisonnier aussi, mais la cheffe du village revient finalement parler au trio pour mieux découvrir que Nori et Poppy ne sont peut-être pas n’importe qui. Elles sont les descendantes d’un héros de la tribu parti en quête de terres meilleures – et d’une maison.

C’est ainsi que Poppy s’est retrouvé avec sa chanson pour trouver les Fortaud : l’ancêtre n’a jamais trouvé son paradis et n’est jamais revenu chez lui, ses descendants ne sont même pas au courant de cette mission d’origine.

Alors que nos héroïnes sont prisonnières parce qu’on les soupçonne de travailler pour le magicien sombre, on découvre que celui-ci est justement en train d’envoyer ses hommes à leur recherche, pour se concentrer lui-même sur l’Étranger. C’est con pour elles : les hommes débarquent chez les Fortaud. Même si la cheffe les protège désormais, Poppy et Nori voient donc les hommes menacer de mort la cheffe des Fortaud. Par chance, celle-ci sait désormais qu’elles sont de la même famille en vrai. C’était moins une, le timing est idéal, tout de même.

Pélargir

En parallèle de tout le reste, on retrouve heureusement Arondir et Isildur dans cet épisode. J’espère qu’ils seront présents dans chaque épisode désormais, parce qu’on a perdu beaucoup de temps à ne pas les voir pendant deux épisodes. Aujourd’hui, on les retrouve à chercher Theo dans les bois sans comprendre où il a pu passer, ni pourquoi les hommes ont tous disparu. Arondir trouve cependant les cadavres des hommes dans la forêt – démembrés tant qu’à faire.

Il en parle aussi à Pelargir, à tout Pelargir, même Estrid. Celle-ci semble vouloir mener les recherches pour retrouver Theo vers le Nord, mais même si elle drague toujours aussi lourdement un Isildur très satisfait de cette séduction, elle n’est pas assez maligne pour tromper la vigilance d’Arondir. Il est si fort ! Arondir remarque la brûlure sur la nuque d’Estrid et l’expose rapidement pour ce qu’elle est : elle bosse pour Adar. Partant de là, il compte sur elle pour les mener, Isildur et lui, vers Theo.

Si je n’ai pas trop compris pourquoi on voyait Arondir réconforter Isildur et lui assurer que Theo serait retrouvé en vie (parce qu’Isildur le connaît à peine d’une part et parce que ce n’est pas le genre de l’Elfe d’être rassurant avec un humain), j’ai bien aimé voir ce trio suivre une même piste. Bien sûr, Estrid est faite prisonnière, menottée. En chemin, Isildur tombe dans des sables mouvants et la série part beaucoup trop loin : Isildur et Arondir sont bouffés par un monstre dans les sables mouvants – enfin, dans la gadoue mouvante – mais ils s’en tirent en partie grâce à Estrid et en partie grâce à Arondir, ce badass qui transperce le monstre de l’intérieur. Et voilà, Isildur et Arondir s’en tirent sans mal.

C’est trop gros, on sent la petite péripétie ajoutée pour combler l’épisode. Sincèrement, je ne suis pas fan de ce genre de faux rebondissement – même si ça scelle une amitié entre les trois personnages. Enfin, amitié… Estrid veut juste continuer de draguer Isildur pour être libérée plus vite, et elle arrive même à rassurer suffisamment Arondir pour qu’il laisse la clé de ses menottes à portée de main. Dès qu’elle est libre, elle n’hésite pourtant pas à menacer Isildur, parce qu’Arondir s’est éloigné. C’est un peu lourd franchement. Heureusement qu’Arondir est en vrai toujours là pour protéger Isildur – même s’il est évident qu’Estrid n’a pas envie de lui faire du mal. Elle est juste trop habituée à la trahison et aux réactions des gens qu’elle déçoit. Par peur d’être rejetée, elle souhaite rejeter Isildur en premier.

Seulement, de toute manière, ils sont interrompus dans ce petit drama par… les arbres. Comme je m’en doutais dans l’épisode précédent, ce sont bien les arbres qui sont responsables de ce qui est arrivé à Theo et aux hommes. Les arbres bougent dans cette saga et les effets spéciaux sont toujours aussi au point.

Arondir comprend vite ce qu’il en est et devine que les arbres n’aiment pas trop les armes des hommes, surtout quand elles servent à abattre la vie boisée. Malin, il reconnaît avoir déjà blessé des arbres mais affirme que son épée sert surtout à tuer des Orques. C’est un bon moyen de se les mettre dans la poche, je pense. Je tiens à dire que les effets spéciaux sont vraiment beaux. Les arbres sont mieux encore que dans les films, parce que l’un est en fleurs. Et puis, surtout, on voit que le budget est là.

Bref, Arondir marque des points en critiquant les Orques, parce que les arbres n’aiment pas trop les Orques. Ils abattent des forêts et blessent et mutilent et tuent tous les arbres qu’ils croisent. Ce massacre a fait revenir les arbres les plus anciens sur place et ça explique leur colère : en fait, Arondir a limite affaire à une maman énervée qu’on tue ses petits. Dans sa rage, elle a du mal à faire la distinction entre humains, elfes et orques. Bon, tout de même, Arondir finit par apaiser grand-mère feuillage par quelques caresses, un regard profond et sa voix profonde. Il y gagne une jolie fleur et la libération de Theo. C’est presque trop rapide ça aussi, mais j’ai bien aimé la manière dont c’était écrit.

Bon, par contre, Isildur est toujours sous le charme d’Estrid et est à ça de l’embrasser quand soudain celle-ci retrouve, parmi les prisonniers des arbres qui étaient avec Theo, un homme qui est probablement son mari. Arondir est content d’avoir tenu sa promesse de prendre soin de Theo, mais bon… Ils viennent quand même de libérer des hommes d’Adar là. Cela ne semble déranger personne. Peut-être qu’ils vont changer d’allégeance grâce à Arondir, mais j’ai un doute.

L’elfe est super cool, hein, mais quand on voit l’armée d’Orques et de trolls qui avancent en Terre du Milieu sur les terres elfiques, les hommes vont forcément rester de ce côté.

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Les Anneaux de Pouvoir – S02E03 – The Eagle and the Sceptre – 17/20

Eh ben voilà, ENFIN : ce n’est pas si compliqué de mettre en scène les personnages que je préfère, ça valait pas le coup d’attendre plus de deux épisodes pour le faire, si ? Franchement, c’est sympathique de les revoir, mais l’ensemble continue de paraître un peu déséquilibré. Pourtant, on sent que tout est géré et qu’ils savent parfaitement où ils vont. Et ça, ça fait plaisir. Bref, j’ai hâte de voir la suite de la saison maintenant, et peut-être un épisode avec tout le casting, qui sait ?!

Spoilers

Celebrimbor poursuit le plan d’Annatar sans se rendre compte qu’il est manipulé, alors que les tensions s’intensifient à Numénor.


These Rings will be beyond any power yet devised by
Dwarf, or Man, or Elf.

Faut bien dire ce qui est, il est dur de ne pas enchaîner sur l’épisode 3 après avoir vu l’épisode 2. Je ne me suis donc pas gêné pour le faire et c’est comme cela que vous vous retrouvez à lire ma critique aujourd’hui – et ma frustration que la série attende l’épisode 3 pour enfin ramener certaines intrigues sur le devant de l’écran. Finalement, heureusement qu’Amazon a diffusé trois épisodes d’un coup.

Isildur

Elendil ouvre cet épisode en expliquant à un cheval qu’il s’apprête à rentrer à la maison. OK ? C’est un début un peu inattendu, et ça l’est d’autant plus quand Valandil débarque pour convaincre Elendil de laisser le cheval s’enfuir. Le plan est joli, moi je suis surpris d’avoir oublié qu’un acteur de NCIS Hawai’i s’était frayé un chemin jusqu’à cette série.

Le cheval a un peu tout faux, par contre : il s’évade dans une jolie contrée pour finir sur un terre ravagée où il se fait attaquer par des Orques. Le cheval s’en tire à merveille quand il se bat contre les Orques, en explosant un coup de sabot et en trainant l’autre jusqu’à ce qu’il se mange une buche. C’était très sympa. Par contre, le cheval s’enfuit ensuite vers une Forêt Noire qui effraie même les Orques. Cela ne me dit rien qui vaille, hein.

Berek, le cheval, parvient pourtant à faire l’impossible : il se rend dans une grotte sombre où il retrouve Isildur. J’avais oublié l’existence d’Isildur, mais je suis frustré de ne pas l’avoir revu avant. On le retrouve à présent dans ce qui ressemble fort au repère d’Aragog d’Harry Potter. Désolé, mauvais univers, je sais. Bref ? Isildur est dans une toile d’araignée géante, avec plein de petites araignées aussi. Petite, genre, plus grande qu’un humain et capable de défoncer des cranes à coups de pattes, hein. Terrifiant.

Il y a de quoi faire des cauchemars si on est arachnophobe – et même si on ne l’est pas d’ailleurs. Isildur est une vraie proie à ce stade et je n’aimerais vraiment pas être à sa place. Moi, je serais mort à sa place ; mais lui, il parvient à s’en tirer et se barrer sur le dos de Berek. Rien que ça. En chemin, loin des araignées, il s’arrête pour boire à l’eau d’un lac, mais ne peut pas se le permettre finalement : le lac est plein de cadavres. Au moins, il se récupère des bottes comme ça.

Il reprend la route pour mieux tomber sur d’autres cadavres. Décidément, la Terre du Milieu ne donne pas envie dans cet épisode ! Au milieu de tous les morts, il y a toutefois une femme qui se cache et n’hésite pas à le poignarder dans la cuisse. C’est bien la peine de survivre à des araignées pour se faire planter comme ça par Estrid. La femme s’excuse et le soigne bien mal, lui expliquant qu’elle pensait qu’il s’agissait d’un Orque.

Ils sont trop beaux tous les deux, malgré la boue, la suie et le sang, mais je n’ai pas confiance en elle pour l’instant. Isildur lui accorde trop vite la sienne, je trouve, n’hésitant pas à expliquer qui il est, qu’il est à la recherche de son père et qu’il a toute confiance en lui pour ne pas l’avoir abandonné.

Il comprend que pour sauver ses hommes, son père a dû les emmener à Pelargir. Mouais, ce n’est pas exactement ce qu’il s’est passé. En chemin, le nouveau couple tombe sur un autre homme blessé, disant avoir été attaqué par des Orques. D’accord, mais où est Arondir ? Malheureusement, le vieil homme blessé ne l’est pas vraiment : il a la marque d’Adar et il s’agit évidemment d’un piège.

Isildur tombe dedans bien sûr, comme un bleu… mais est sauvé in extremis par une flèche. ENFIN. ENFIN !! Arondir est là pour le sauver. Alléluia.

L’elfe se rend à Pelargir lui aussi, et il ne sauve pas le cheval d’Isildur qui se fait embarquer par les hommes au service d’Adar. C’est à peu près tout ce qu’on saura de l’Elfe pour l’instant, parce qu’il n’est pas loquace du tout. Bon, il a ses raisons de ne pas parler avec Isildur, parce qu’il est en deuil et se rend à Pelargir pour brûler le cadavre de sa bien-aimée. Deux ans après, je suis toujours aussi dég qu’elle soit morte et qu’on se garde Theo, son fils, dans la série.

Ce dernier continue de culpabiliser de ce qui est arrivé à sa mère, ce qui risque de vite être énervant, même si je le comprends. Il se retrouve à soigner Isildur dans la scène suivante, parce qu’il est un peu guérisseur et que le guérisseur du village a brulé vif. Le tout se fait en présence d’Arondir, qui soutient comme il peut Isildur, au risque de vexer un Theo qui lui avoue ne plus avoir envie de lui parler. Jamais. Voilà qui est clair, au moins.

Isildur, lui, décide de papoter un peu avec Theo, pour lui vendre les charmes de Numenor et parce que les scénaristes ont besoin de faire avancer l’épisode. Theo propose donc à Isildur de le rejoindre dans la nuit pour retrouver son cheval. Avant de se rendre à ce rendez-vous, Isildur ne perd pas le nord et s’assoit au coin du feu avec Estrid. Celle-ci est d’humeur un brin dépressive, à culpabiliser d’être encore en vie – et la fin de la scène nous révèle en plus qu’elle était bien passée du côté d’Adar, sans surprise. Les deux personnages apprennent à se connaître en parlant de leur mère à chacun, toutes deux décédées, alors que Theo les écoute. Ca me pose un problème, parce qu’Isildur balance un énorme secret l’air de rien : sa mère est morte par sa faute à lui, pour le sauver de la noyade. Le parallèle avec Theo est intéressant, parce que bien sûr qu’il est responsable de la mort de sa mère, mais bizarrement, l’ado se remet bien vite de ses émotions.

Il emmène Isildur auprès de son cheval, dans un camp d’hommes bossant pour Adar. Bien sûr, au passage, Isildur se fait remarquer, forçant Theo à intervenir. Il a rarement été si malin et con à la fois, et pourtant, c’est un spécialiste : il dit bosser pour Adar, en montrant sa marque maison, qu’Isildur peut voir de là où il est. Pourtant, les hommes d’Adar captent bien vite qu’il vient de Pélargir, et ça ne leur plaît pas. Alors qu’ils s’apprêtent à se venger sur lui, ils se font tuer les uns après les autres. Il y a d’abord une hache, puis des géants qui les font disparaître hors écran bien vite. Géant ou arbre ? On verra bien.

Numenor

Enfin ! Cet épisode nous ramène à Numenor où le roi est mort. C’est abusé : Numenor a occupé une place tellement importante de la première saison que j’ai du mal à comprendre pourquoi on ne l’a pas revu avant. Je tourne en boucle et je répète sans cesse la même chose, je sais. Heureusement que la série parvient à être bien à chaque épisode.

Earien laisse entendre à nouveau la crainte de voir la ville submerger par les flots, tandis que la cérémonie organisée pour la mort du Roi permet à tous de se réunir autour d’une Reine régente aveugle. Miriel est un personnage qui a beaucoup de potentiel pour la suite, je l’aimais déjà en saison 1 et je suis content de la retrouver. Elle refuse de céder à la violence quand une femme s’en prend à elle et lui met une gifle, comprenant plutôt son deuil.

La scène suivante la voit apprendre de son cousin qu’il est temps pour son couronnement – on a pleuré les morts assez longtemps d’après lui. C’est vrai que le Roi est mort en 2022, il serait temps de tourner la page. Pour la série, ça veut dire parler chiffon pour savoir de quelle couleur s’habiller pour un couronnement. Rien que ça.

Le pouvoir de la couronne est toutefois déjà remis en question avant même que la Reine ne la porte : Earien n’hésite pas à laisser entendre qu’elle a une info qui pourrait convaincre qu’il ne faut pas faire confiance à la Reine pour sauver la ville. Tu m’étonnes. J’aime bien que ce soit Valandil qui l’interrompe avant qu’elle n’en dise trop, parce qu’il a tenté de sauver la vie de son frère tout de même, donc ça fait une figure d’autorité à suivre pour elle. Je n’ai pas l’impression qu’elle se sente menacée, contrairement à Kemen, que Valandil n’hésite pas à insulter.

J’étais sûr que ça suffirait à faire taire Earien. Et pourtant, la jeune femme révèle qu’elle a trouvé quelque chose de secret – et justement, Miriel, la reine, se rend compte que sa boule de cristal n’est plus à sa place. Oups. Cela ne l’empêche bien sûr pas de se rendre à son couronnement, ou sa légitimité est questionnée par la foule, mais aussi par Earien qui a la boule elfique pour prouver que la Reine se sert d’un objet d’elfe pour les gouverner.

Ce n’est pas quelque chose qui peut passer auprès du peuple de Numenor : le couronnement de Miriel vire donc à l’émeute, ce qui n’est pas une bonne chose pour Miriel ou pour la sphère. L’émeute est interrompue par l’arrivée d’un aigle immense – symbole de chance et prospérité pour le royaume quand il vient pour un couronnement. Malheureusement pour Miriel, il y en a un qui se saisit de l’opportunité : Pharazôn. Le conseiller est loin d’être bienveillant avec Miriel depuis le début et il se place devant l’aigle pour être acclamé par la foule : tous voit en la présence de l’aigle un choix le légitimant comme souverain. C’en est fini de la reine régente.

Les orques

Adar semble avoir de plus en plus de mal à gérer les Orques dans cet épisode. La rumeur du retour de Sauron s’est vite propagée après le passage d’Halbrand. Forcément. On en arrive ainsi à une scène que je m’étais fait spoiler, avec un orque amoureux et papa. C’est vrai que ça fait bizarre de voir les Orques être humanisés comme ça – ils sont juste censés être méchants. Je sais que dans les livres ils ne sont pas juste méchants, hein, et que s’il y a une armée d’hommes, il faut forcément des femmes… mais tout de même, ça fait bizarre.

En tout cas, Adar promet de s’occuper du problème Sauron et il le fait bien : un géant, Damrod, arrive ainsi avec la tête d’un Orque et l’envie d’en découdre contre Sauron.

Eregion

Disa et Durin arrivent à Eregion dans cet épisode pour que Celebrimbor puisse leur vendre l’idée des anneaux de pouvoir avec le mithril. Ils sont forcément séduits par l’idée, même s’ils ne risquent pas de la vendre facilement au Roi. Disa essaie bien de faire taire son mari quand il dit qu’il ne parle plus à son père, mais c’est finalement Annatar lui-même qui s’en charge. Et oui, Sauron apparaît sous une forme d’elfe aux nains pour les convaincre qu’il est pote avec Elrond et que c’est lui qui a parlé de Durin pour les anneaux.

C’est amusant autant qu’inquiétant, avec un nain qui se vexe et se braque et n’hésite pas à être agressif avec Annatar. Disa demande bien sûr un peu de temps pour réfléchir à la solution proposée par Celebrimbor pour peut-être sauver Khazad-Dûm – même si la vraie raison de sa demande est qu’elle a besoin de temps pour convaincre son mari. Cela ne plaît pas à Annatar, mais Celebrimbor le permet. Le temps presse, mais il connaît les nains.

Annatar finit contre toute attente par révéler à Celebrimbor que le Roi des Elfes a interdit de créer d’autres anneaux. Malheureusement, Celebrimbor est désormais tellement remonté après Lindon dont il n’a pas de nouvelles qu’il n’en a plus rien à faire des ordres du roi. C’est fou ! Le forgeron finit par faire le travail de manipulation à la place de Sauron, envoyant un courrier au roi pour lui dire qu’il ferme boutique et le rejoindra au plus vite maintenant que les trois anneaux fonctionnent. Il est totalement manipulé, mais il prend beaucoup de liberté qui vont dans le sens de Sauron, tout de même. C’est dingue.

D’autres choses vont dans le sens de Sauron, inévitablement. À Khazad-Dûm, on se rend compte qu’il reste à peine de quoi tenir trois mois en vivres. Cela motive le Roi à accorder une audience à son fils qui vient uniquement lui parler des anneaux de Celebrimbor pouvant sauver la montagne – trop fier et entêté pour s’excuser de prime abord, mais capable de reconnaître ses torts tout de même. Il termine par un conseil à son père tout de même : le pouvoir des anneaux d’Eregion, il n’y croit pas.

Pourtant, l’épisode se termine par la création de nouveaux anneaux – ceux pour les nains. On voit ainsi Annatar plonger du mithril dans la forge, devant les nains, notamment Durin. C’est la merde, mais ça ne peut pas être autrement.

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Les Anneaux de Pouvoir – S02E02 – Where the Stars are Strange – 17/20

Qu’est-ce que le terrain à couvrir par la série est vaste ! J’ai l’impression qu’il y aurait de quoi faire deux séries – ou qu’il faudrait au moins deux fois plus d’épisodes par saison – pour que tout soit couvert, mais non. Nous sommes déjà au quart de la saison, tout de même, et certains personnages me manquent. Ceci étant dit, on avance très vite sur d’autres intrigues et on sait très bien où l’on va, alors c’est bien kiffant.

Spoilers

Galadriel craint que Sauron soit à Eregion, alors que la Terre du Milieu est de plus en plus affectée par le Mordor.


My name is not Halbrand.

C’était appréciable d’avoir un résumé à rallonge pour le premier épisode, ça l’est moins pour le deuxième. Si c’est chouette d’avoir un résumé des intrigues non vues dans le premier épisode (les nains, principalement), c’est un peu long de revoir tout ce qui concerne Sauron et qu’on vient juste de voir. Qu’ils ne fassent pas genre : ils savaient très bien qu’ils allaient nous foutre trois épisodes d’un coup !

Khazad-Dûm

L’épisode 2 commence directement chez les nains. On y retrouve Durin et Disa, toujours aussi amoureux l’un de l’autre – malgré le fait que le prince soit désormais déshonoré. La série réintroduit vraiment ces personnages comme un couple fort, avant d’en revenir à la géopolitique : Disa essaie de convaincre son mari d’obtenir une audience avec son père, mais ils sont interrompus par un tremblement de terre et un effondrement en plein Khazad-Dûm. La série se fait plaisir du côté des effets spéciaux et de la menace qui rôde, parce que tout ça est une conséquence du Mordor, avant d’en revenir ENFIN au générique.

Quand on revient à Khazad-Dûm ensuite, c’est pour mieux entendre des amies de Disa s’inquiéter de la situation et de la malédiction du lieu provoqué par la présence d’un Elfe selon elles. Disa les fait taire bien vite avant de se rendre auprès du Roi. Elle a bizarrement toujours sa confiance et promet de retrouver la lumière avec ses amies. Elles entament un joli chant qui souffle finalement les bougiese t ne fait que provoquer un nouvel éboulement, les privant d’encore un peu de lumière.

C’est un échec que le Roi ne pardonne pas trop à Disa – la noirceur envahit Khazad-Dûm. Ils vont se mettre à trop creuser et faire venir un dragon, eux. En attendant, le Roi essaie d’évoquer la situation tendue entre son fils et lui à Disa. Il se fait bien recevoir, parce qu’elle n’a vraiment pas sa langue dans sa poche et n’hésite pas à critiquer le Roi pour son manque d’action. Elle est forte en analyse psychologique, insistant pour montrer au Roi qu’il ne se réconciliera pas avec son fils en attendant que ça se fasse comme ça.

Le Roi convoquera-t-il son fils pour autant ? Ce serait pas mal, parce que tant qu’il est en froid avec son père, il se fait bully à la mine par les autres mineurs et par sa femme à la maison. Quand il se plaint de la nourriture, elle lui rappelle que seul lui pourrait convaincre le Roi de retourner à la surface chercher des céréales. Ils s’aiment, mais c’est tendu pour Disa et Durin, tout de même.

Les Elfes

Si on n’a toujours pas vu Arondir, Galadriel est encore et toujours là. Nous la retrouvons dans cet épisode sur la tombe de son frère, où Celebrimbor vient lui annoncer avoir reçu de la visite. Ah. C’est clairement un rêve – ou plutôt un cauchemar. Celebrimbor se retrouve vite à lui reprocher d’avoir planté des graines meurtrières, avant de lui annoncer le nombre d’anneaux et de se faire tuer par les racines.

Loin de ce cauchemar, Galadriel est supposée suivre les opérations militaires des Elfes. Le but est de reconquérir le Mordor, où Adar règne et où Sauron essaierait de le détrôner. Galadriel n’est toutefois pas naïve : elle comprend bien que Sauron ne se contentera pas du Mordor. Il veut régner sur le monde et a besoin des anneaux pour ça. Malheureusement, le roi est débile et ne l’écoute pas : il lui assure que Celebrimbor est en sécurité et ses secrets bien gardés loin d’un Sauron qui agi seul. S’il savait !

Tout ce qu’il sait pour l’instant, c’est que Galadriel joue les Cassandre – littéralement, parce qu’il ne la croit pas vraiment. Pourtant, elle porte un anneau qui a logiquement attisé ses capacités. Il en va de même pour le Roi qui a des visions apocalyptiques lui aussi – de la ville engloutie sous les eaux si je comprends bien. Il refuse aussi d’envoyer Galadriel se battre contre Sauron, considérant que c’est trop dangereux maintenant qu’elle est affaiblie en sa présence, l’ayant même vu comme un ami. C’est mal connaître Galadriel qui se lance une fois de plus dans un long discours pour obtenir ce qu’elle veut : elle propose de ne pas aller seule à la recherche de Sauron.

On comprend tout de suite où ça mène : la scène suivante voit Galadriel demander à Elrond de venir avec elle, pour éviter qu’elle soit trompée par Sauron une fois de plus. Elle reconnaît d’elle-même que c’est une bonne idée, par peur d’être effectivement corrompue par Sauron. Elrond ne peut qu’être d’accord : elle porte l’anneau qui fait d’elle une collaboratrice de Sauron, qu’elle le veuille ou non. Par conséquent, il refuse de venir avec elle, ce qui est un détour surprenant de l’intrigue. C’est assez logique pour le personnage de refuser, il a des principes et s’y tient, mais ça bloque tout de même l’intrigue.

Qu’à cela ne tienne, il faut alors trouver une autre voie pour qu’Elrond change d’avis. On le voit donc parler avec Cirdan, dans une scène que j’ai trouvé franchement longue pour peu de choses. Il est tout de même intéressant d’avoir une explication visuelle du pouvoir des anneaux, avec des poissons qui sautent dans la main de Cirdan.

Décision est ensuite prise qu’Elrond mènera Galadriel à Eregion. Et oui, elle perd son rôle de commandante et doit suivre un autre leader. Eh, ça va lui faire du bien. C’est un cliffhanger sympa.

Eregion

En parallèle, Celebrimbor fait congédier Sauron, ce qui est plutôt une bonne chose. Il va de soi que Sauron refuse de se barrer, mais c’est en vain : Celebrimbor a promis à Galadriel de ne plus traiter avec lui, et c’est ce qu’il fait. C’est plutôt bien de voir un personnage tenir sa parole. C’est juste dommage que la blonde (sa fille ? son assistante ?) qu’il envoie faire le sale boulot de congédier Halbrand ne soit pas de cet avis.

Du moins, c’est ce que je soupçonne. La scène suivante entre eux est loin de tout ça, pourtant : on y voit Celebrimbor être tout fier d’utiliser la fin du mithril pour créer ithildin, une sorte de carte. Il le montre à son assistante au balcon, duquel ils voient qu’Halbrand est toujours là, à se tenir debout dans le froid et bientôt sous la pluie. Le beau gosse trempé comme un chien mouillé, ça le fait moins, tout de même. Alors que l’orage éclate, il devient assez vite évident qu’on va proposer de l’abriter chez Celebrimbor. C’est énervant cette affaire.

Ca l’est encore plus quand Sauron agit en vrai bâtard manipulateur : « Ah bon, Celebrimbor, t’es pas au courant des anneaux et de tout ce qu’il s’est passé ? C’est bizarre que Galadriel te le dise pas. Et le roi n’aurait pas oublié de te prévenir… ». Non, le Roi n’a pas oublié : Sauron a juste récupéré les messages en cours de route. Et le coup des anneaux, c’est un appât que Celebrimbor ne peut que prendre. C’est triste de trahir sa promesse comme ça, mais je comprends sa curiosité, surtout quand il est question de la survie des Elfes en Terre du Milieu. Le pire, c’est que Celebrimbor est tellement heureux des nouvelles qu’il reçoit !

Sa joie va être de courte durée : Halbrand lui demande bientôt d’autres anneaux, pour les humains. Et voilà, on savait vers quoi on se dirigeait, mais ça craint : Halbrand présente les anneaux comme la seule solution pour ramener la lumière en Terre du Milieu. Bon, ceci dit, il est aussi honnête avec le forgeron, lui expliquant qu’il ne s’appelle pas vraiment Halbrand et qu’il n’est pas même mortel, en fait. Ouais, ça parait compliqué et pourtant : il profite de l’orage pour faire une jolie démonstration de pouvoir. Les lumières s’éteignent, il marche dans le feu en utilisant une voix forte et profonde pour annoncer à Celebrimbor qu’il peut lui apporter le savoir et faire de lui le Seigneur des Anneaux, vénéré à jamais.

L’image choisie, avec des nuages, un rayon de soleil bien sur lui, est on ne peut plus religieuse. Littéralement, Halbrand devient Jésus. Un Jésus du mal, mais il paraît si gentil, si beau, si parfait. Il dit s’appeler Annatar, le Seigneur des Dons et n’a aucun mal à convaincre Celebrimbor de sa légitimité. C’est… terrible ? Sauron paraît si gentil et merveilleux. Je me doutais qu’il séduirait pour régner, mais pas comme ça. Il explique littéralement que tout ce qu’il fait a pour but de sauver la Terre du Milieu et d’y ramener la lumière. Comment lutter contre ?

Quant à Celebrimbor, il invite ensuite les nains à venir à Eregion. Des anneaux pour tous, et un anneau pour les gouverner tous, quoi. Enfin on est dans le vif du sujet, pas comme avec…

L’Étranger

Pendant ce temps, quelque part nommé Caras Gaer au beau milieu du désert (certaines prises de vues sont à couper le souffle, quand on ne voit pas que c’est de la 3D), un cavalier arrive dans un temple où a lieu un rituel auquel je ne comprends pas grand-chose pour l’instant. Il y a une sorte de grand prêtre, une femme qui se taillade les mains et plein de papillons qui virevoltent autour d’elle. L’homme a aussi un sceptre, et je suis un peu forcé d’en venir à la description physique de ce que je vois, parce que je ne comprends pas trop ce que je vois.

Ce qui est sûr, c’est que le rituel fait apparaître une femme à partir des papillons. Elle révèle le retour de Sauron et semble être une sorte de prophète. Le grand prêtre demande aussi des nouvelles d’Istar, espérant le retrouver avant qu’il n’apprenne à utiliser ses pouvoirs. La tendance se renverse alors : la femme convoquée n’est pas si puissante que ça, parce qu’on menace de la remplacer par quelqu’un de plus efficace pour arrêter Istar.

Et justement, le cavalier qui vient d’arriver est justement l’espion qui surveillait l’Etranger, Poppy et Nori. Il est très clair : il sait comment les arrêter. C’est embêtant. Loin de se douter de ce qui se trame, Poppy, Nori et l’Etranger continuent le voyage, avec une Poppy qui espère couper de moitié leur trajet, en vain. Traverser le désert, ce n’est pas un plan idéal. Déjà qu’il semble traverser un endroit où la nourriture ne court pas les rues et où des cavaliers cherchent à leur nuire, ça me semble bien suffisant comme galère.

Par chance, même sans son bâton le magicien a une bonne ouïe et entend les cavaliers se rapprocher. Les Hobbits se cachent aussitôt dans les buissons, suffisamment bien pour ne pas être retrouvées. J’ai cru qu’elles allaient l’être pourtant et que les méchants faisaient semblant de partir pour mieux les attaquer, mais non. En tout cas, ça motive le trio à partir en traversant le désert cette fois. Mouais. Ils sont un peu à découvert quand même.

L’Etranger décide même de trainer les deux hobbits à travers le désert sur une sorte de charriot de fortune. Il finit donc logiquement par s’épuiser et s’effondrer, mais par chance à proximité d’un puits. Les deux filles parviennent donc à le traîner jusque-là. Malheureusement, elles font beaucoup de bruit en lui sauvant la vie, parce qu’il y a une cloche au-dessus du puits. Il n’en faut plus pour signaler leur position… non ? Ils ne semblent pas s’en rendre compte immédiatement, surtout qu’en plus, l’Etranger trouve un bâton à côté du puits, un qui ressemble à celui de son rêve. Allez, voilà qui est fait.

Cela lui permet de faire de la magie quand les cavaliers essaient de s’en prendre à lui et aux filles. Le problème, c’est qu’il ne maîtrise pas tellement sa magie et finit par faire de la merde, déclenchant une véritable tornade de sable qu’il ne parvient pas à arrêter. Le bâton se désintègre dans sa main et – oh merde – les filles se font emporter par le vent avant qu’il ne parvienne à les rattraper.

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Les Anneaux de Pouvoir – S02E01 – Elven Kings Under the Sky – 16/20

Si c’est un vrai plaisir de retrouver la série, cet épisode n’en reste pas moins trop long pour ce qu’il propose. Je comprends les deux ans d’attente si chaque épisode doit avoir autant de longueur. Autant faire une saison tous les ans d’épisodes de 42 minutes, ce serait mieux. Si je passe au-delà de ce défaut principal, eh bien, la série continue d’avoir plusieurs intrigues en parallèle et néglige carrément certains personnages qu’on ne voit pas dans l’épisode. Après deux ans d’attente, c’est énervant. Elle est un peu trop ambitieuse, peut-être. Cela ne m’empêche pas de l’apprécier, bien sûr, surtout qu’elle nous plonge vraiment dans un univers maîtrisé à fond.

Spoilers

Elrond a appris la trahison d’Halbrand et il la reproche à Galadriel.


Elrond, where are the rings ?

Je ne suis pas fan du résumé proposé par Prime Video, qui est plus une bande-annonce qu’un résumé. Cependant, j’aime beaucoup le résumé en début d’épisode quand on lance la saison : il fait bien plus le tour des intrigues de la saison 1, et c’était nécessaire malgré mon article résumant la saison 1 – parce que je n’avais pas fait le tour de tout apparemment. Il y a des détails qui reviennent mieux avec les images. Certes, c’était un résumé un peu long, mais pas grave, ça remettait bien dans l’ambiance.

Sauron

La saison 2 commence alors sur la couronne de Sauron, rien que ça. Je pensais que ça mettrait un peu plus de temps à en venir là, mais non. Il faut dire que le Sauron qu’on nous présente n’est pas celui que l’on connaît : plutôt qu’Halbrand, on reprend à Forodwaith au début du deuxième âge, quand cet autre Sauron fait un petit discours politique aux Orques. Son but est de les convaincre de le suivre, mais la tâche n’est pas bien compliquée : ils parlent à des Orques, détestés de tous.

Quand un orque essaie de le tuer, c’est Sauron qui prend le dessus et commet un meurtre bien sanglant et violent devant la foule. C’est une manière plutôt efficace d’asseoir sa légitimité, ma foi, bien plus que de porter une couronne.

D’ailleurs, il aurait mieux fait de se méfier de son couronnement, parce que c’est Adar qui est en charge de le faire. Et il n’hésite pas à retourner la couronne pour planter Sauron, toujours devant toute la foule. Les Orques se rebellent aussitôt contre Sauron, parvenant à le tuer bien rapidement. Moi, je ne comprends pas tout à ce stade, parce que Sauron se fait dégommer par les Orques et que je le voyais plutôt comme du genre à soumettre les Orques.

Seulement voilà, une fois dépecé, le cadavre explose et instaure une petite ère glaciaire au passage. Les Orques et Adar survivent, la couronne n’est pas brisée et les Orques acclament Adar qui a pu les libérer de Sauron. Cela ne me dit rien qui vaille pour le retour de Sauron, donc. D’ailleurs, dans l’explosion, son corps disparaît, mais son sang coule dans une caverne. J’imagine que c’est comme ça qu’il survivra ?

La série ne fait pas trop dans le suspense et nous confirme que ce sang noir est loin d’être inoffensif : il se met à attaquer les rats et autres insectes autour de lui pour reprendre des forces. À ce stade, j’ai pensé Voldemort d’Harry Potter et Venom… Ne me détestez pas. N’empêche que Sauron reprend assez de force pour sortir de sa caverne, ce qui lui permet à terme d’attaquer une calèche lui roulant dessus. Simple et efficace, tout ça. C’est ainsi que Sauron reprend forme humaine, cette fois sous les traits d’Halbrand. Ma foi, c’est une origin story plutôt efficace, même si je ne suis pas sûr de m’expliquer son changement d’apparence. De toute manière, c’est comme ça.

Sauron prend ensuite la route et quitte la neige pour une contrée plus chaleureuse – si ce n’est que des Orques y attaquent et tuent des hommes. En chemin, il croise en effet des exilés qui fuient les Orques et l’invitent bien généreusement à le suivre. S’ils savaient à qui ils accordent leur confiance ! En tout cas, Sauron accepte de les suivre et de monter sur leur navire. Ce long flashback me semble avoir fait le tour de ce qu’il nous manquait – est-ce utile de continuer avec ce voyage aussi ?

On aime déjà Halbrand, et c’est déjà problématique d’aimer Sauron, ce n’est pas la peine d’en rajouter, si ? Et pourtant, ça semble être tout le but de cet épisode. Dans le navire, Sauron remarque qu’ils sont sur le point d’être attaqué par un monstre marin. Plutôt que de venir en aide au vieillard qui l’a accueilli, il fait alors le choix de voler les armoiries qu’il portait et qu’il présentera à Galadriel comme étant les siennes. Finalement, il est vite tombé sur Galadriel l’air de rien. Et tout ça manque d’un générique, franchement.

Les anneaux

Après ce long premier acte d’épisode pour nous réintroduire Sauron sans rien nous apprendre de bien nouveau, on retrouve Galadriel et Elrond en pleine course poursuite sur la terre des elfes. Finalement, Galadriel est arrêtée par des soldats, sur ordre d’Elrond, pour être amenée auprès du Grand Roi et rendre des comptes. Je m’y attendais un peu, mais je n’ai pas trop compris pourquoi elle mettait tant de temps à dire la vérité sur l’identité de Sauron. Le Roi non plus d’ailleurs.

Elrond entame aussitôt les reproches envers Galadriel, mais le Roi n’en a que faire des querelles entre les deux elfes. Il veut en savoir plus sur les anneaux, possiblement corrompus par Sauron, certes, mais qui sont aussi leur dernière chance. Le truc, c’est qu’Elrond est celui qui a les anneaux et que lui n’est pas d’accord avec la décision du Roi de se servir des anneaux pour éviter de laisser les hommes se débrouiller face à un nouveau seigneur des ténèbres. Elrond plonge donc du haut d’une cascade, avec les trois anneaux. Cela laisse le Roi et Galadriel bien démunis.

À Lindon, nous retrouvons ensuite Cirdan, maître menuisier rappelant à sa disciple que la perfection n’existe qu’à Valinor. Il attend ensuite la nuit pour revenir à son atelier et parler avec Elrond. Il a senti que l’Elfe se planquait là – Elrond vient lui demander son aide, n’ayant personne d’autre vers qui se tourner pour détruire les anneaux (parce qu’il a peur de Sauron et est prêt à abandonner la Terre du Milieu pour éviter un retour au pouvoir de Sauron). C’est con, parce que ça donne un moyen simple de le retrouver à Galadriel et au Roi.

Et ça ne manque pas, Galadriel devine vite où il est. Avant ça, Galadriel remercie le Roi de lui faire confiance avec les anneaux. Cela dit, les remerciements ne plaisent que moyennement au Roi qui n’a pas apprécié les actions de Galadriel. Sa priorité est d’informer les autres elfes du retour de Sauron, que Galadriel jure de retrouver en menant une quête sans répit. C’est le cas de le dire. Et ça commence par retrouver Elrond : elle se rend ainsi avec le Roi et des gardes jusqu’à Lindon, où Elrond apprenait justement la manière de détruire les anneaux en les jetant dans une brèche sans fin.

Elrond reste tout de même parler avec Galadriel qui essaie de le convaincre de la suivre. Elle perd beaucoup de temps à ça, alors qu’il est évident qu’Elrond est en train d’en gagner justement : il lui explique qu’elle est peut-être attirée par les Ténèbres et que ça pourrait expliquer son refus d’aller à Valinor, tout ça pour laisser à Cirdan le temps de se barrer avec les anneaux. Dans le but de les détruire, toujours. La tentation de les porter est toutefois forte quand la pochette contenant les anneaux s’ouvre par accident.

Cirdan décide alors de retourner auprès de son Roi, en portant un anneau et en lui donnant les deux autres. Alors que le Roi s’apprêtait à faire quitter la Terre du Milieu aux Elfes, Cirdan provoque un sacré changement de plan : Elrond n’en est pas satisfait et fait tomber les anneaux par accident. La bague si connue de Galadriel tombe alors aux pieds de celle-ci. Il n’en faut pas plus pour qu’elle le porte, malgré l’avertissement d’ELrond. Le roi porte le troisième anneau.

Le pouvoir des anneaux ne tarde pas à se manifester, avec le soleil qui chauffe à nouveau la demeure des Elfes et redonne vie à l’arbre… mais bordel, si les Elfes avaient écouté Elrond, on se serait évité bien des emmerdes, je pense. En plus, le pauvre : il a résisté aux anneaux et s’en voit dépourvu désormais. C’est une belle trahison de la part de Galadriel. L’épisode peut s’achever sur la réunion de ces trois anneaux – heureusement que les Elfes se sont fait une petite manucure avant tout de même !

Mordor

Pendant ce temps, et comme prévu, Halbrand/Sauron est de retour sur les Terres du Sud, devenues Mordor. Je ne m’attendais pas à ce qu’il soit fait prisonnier si vite par contre. On le voit être mené dans un camp où les hommes n’ont d’autres choix que de prêter serment à Adar. Sauron est ainsi amené face à lui, à qui il se présente comme le roi des hommes. Il reste donc dans son rôle de la saison 1. Pour s’en sortir face à Adar, il marchande quelques informations, affirmant que Galadriel bosse avec un sorcier qui pourra provoquer la défaite d’Adar en soumettant les Orques.

La menace est réelle pour Adar qui comprend que Sauron n’est peut-être pas si mort que ça. Pas de bol pour lui, je doute qu’Halbrand craque sous la torture, alors Adar n’aura d’autres choix que de céder. En attendant, il affirme que Sauron ne reviendra pas et il laisse son roi être prisonnier face aux bêtes et à quelques autres hommes prenant un malin plaisir à le torturer. Il faut dire qu’Halbrand est du genre têtu et refuse de donner les informations qu’il a. Par contre, donner le peu de nourriture qu’il a aux bestioles cruelles le surveillant, dans le but de les dompter, il sait faire.

Halbrand finit par s’endormir tout de même. Il se réveille en tête à tête avec Adar, et il doit y avoir des réveils bien plus agréables, je pense. Adar se lance dans un monologue sur sa rencontre avec Sauron, avant de confirmer à Halbrand que son peuple est libéré. En retour, Halbrand assure que Sauron est de retour sous une nouvelle forme et qu’il peut venir en aide à Adar car il a la confiance des Elfes. C’est ce qui s’appelle avoir la main. J’aime bien la manipulation dans laquelle il se lance avec ce coup de poker tout de même. Et bien sûr, il obtient d’Adar la libération avant de se venger en faisant bouffer Waldreg, son geôlier, par la méchante créature qui le surveillait.

Son nouveau but ? Il se rend à la nouvelle forge avec pour intention de faire créer de nouveaux anneaux, évidemment.

L’֤Étranger

En parallèle, nous retrouvons enfin l’Étranger alors qu’il erre seul et aperçoit un bâton assez légendaire. On nous révèle bien vite qu’il s’agit en fait d’un rêve : Nori l’interroge sur ce qu’il continue de voir toutes les nuits. Et oui, Nori est toujours avec l’Étranger et fait le voyage avec lui. Les deux ne se doutent toutefois pas qu’ils sont surveillés à la longue-vue et qu’ils tournent en rond. Nori finit par se rendre compte de cette dernière partie, comprenant bien qu’ils sont perdus.

Elle a alors espoir que l’Étranger utilise ses pouvoirs pour pousser un arbre à fleurir plus vite au milieu du désert. Bien que réticent, le magicien n’a pas vraiment le choix : il a de sacrés pouvoirs tout de même, ça pourrait être pratique – s’il ne faisait pas exploser l’arbre. Hakuna Matata : son sortilège lui échappe, mais dans l’explosion de l’arbre, il y a plein d’insectes qui sortent, offrant à manger à nos héros. Un peu gluant, mais appétissant.

Tout ça n’empêche pas Nori d’être un peu nostalgique de sa tribu, mais ça ne permet toujours pas non plus à ces personnages d’être liés aux autres intrigues de la saison. Cela devient long, je trouve, et la scène traine en longueur aussi – jusqu’à ce que l’Étranger remarque qu’ils sont suivis. Finalement, ce n’est jamais que Poppy qui vient prendre des nouvelles de sa meilleure amie et apporter une jolie solution en les aidant à se retrouver grâce à une carte et à des paroles de chanson. C’est presque trop simple et trop rapide, dans un épisode qui est pourtant long. Voilà donc le trio qui atteint sa destination bien vite, laissant l’Étranger perplexe de découvrir qu’il est déjà venu en rêve. Et aucun d’eux ne se rend compte qu’ils sont toujours suivis, c’est frustrant. Il y a plus frustrant : ni Durin, ni Arondir ne sont dans cet épisode…

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