Salut les sériephiles,
Force est de constater que je prends de plus en plus de retard dans la publication des articles du jour. J’ai voulu profiter de mon dimanche pour voir des séries plutôt que de m’énerver une fois de plus sur WordPress, parce que bien sûr, j’ai été incapable de publier l’article que j’avais prévu pour samedi. L’avantage, c’est que j’ai pu le compléter en voyant un épisode de plus entre temps.
En effet, j’avais bien envie de parler avec vous du cas de Station 19, et maintenant que j’ai vu Grey’s Anatomy, je vais étendre un peu mon propos. Vous l’aurez compris au titre, il va surtout être question d’être un bon fanboy dans cet article, mais vraiment, ces deux séries sont précieuses et je n’ai pas envie de les perdre. Dans chaque épisode, je trouve que l’on donne à des personnages la possibilité d’exprimer des points de vue qui se font trop rares à la télévision.
Spoilers
Mon article tel que je l’écrivais à l’origine évoquait surtout le cas de Carina. Obstétricienne, elle est depuis son arrivée dans la série médicale une bouffée d’air frais assez incroyable. Décomplexée, sympathique, toujours pleine de bon sens et de bons conseils, Carina est vraiment la femme parfaite, désolé. Son accent ajoute un petit plus, on ne va pas se mentir, mais le vrai avantage qu’elle apporte à Station 19, c’est la possibilité d’aborder des thématiques nouvelles. Nouvelles à la télévision, en tout cas, mais ô combien importante.
Cette semaine, c’était la conception d’un enfant pour un couple lesbien dans Station 19 et de bons conseils sur le sexe casual qui ne devrait pas être stigmatisé si c’est entre adultes consentants dans Grey’s, sans oublier l’endométriose. La semaine dernière, c’était les règles et le manque d’éducation des américains. De manière générale, depuis son arrivée dans les deux séries, c’est l’importance de l’orgasme et du point de vue féminin dans la recherche et la médecine. Elle apporte toujours un tas d’informations chiffrées, simplifiées mais vérifiables, et elle le fait avec une bonne humeur qu’elle n’a jamais perdu. Pourtant, l’intrigue n’est pas toujours tendre avec elle – même la perte de son frère, elle est parvenue à la surmonter.
De manière plus globale, Station 19 aborde un tas de thématiques importantes depuis ses débuts, et elle le fait toujours avec finesse : le Black Live Matters était une composante de la série bien avant George Floyd, les tensions pompiers/policiers y sont représentées depuis la saison 4, l’ouverture d’esprit est la base de la série depuis un moment.
En fait, je dirais qu’elle marque des points en osant parfois – souvent – un peu plus que Grey’s Anatomy. Elle aborde des sujets délicats et elle le fait bien. Elle ne fait que suivre l’exemple de sa grande sœur qui l’a toujours fait, cela dit, et qui continue de le faire. L’épisode de cette semaine abordait la grossophobie. Dieu sait que c’est répandu, mais si rarement évoqué à la télévision, et jamais aussi correctement et simplement ?
Dans le même genre, si je ne regardais pas ces deux séries, je n’aurais jamais su que le covid tuait plus de personnes de couleur que de blancs, et pas qu’à cause de l’accès aux soins médicaux, mais aussi pour la manière dont les cas sont traités.
Ce sont loin d’être des petits détails. Je ne sais pas si c’est moi qui vieillis avec la série ou si la franchise s’est vraiment politisée de plus en plus, mais une chose est certaine : je n’ai pas envie de voir la franchise s’arrêter, car elle apporte une voix essentielle. Au-delà du divertissement, elle instruit agréablement, sans nous prendre de haut et en gardant le plus souvent ses personnages au cœur de ses préoccupations. Alors oui, tout n’est pas parfait dans ce monde fictif et il y a des intrigues vraiment lourdes du point de vue sentimental, mais rien que pour tout ça, je veux la voir durer encore longtemps.