Épisode 1 – The Goldfish Problem – 16/20
C’est encore trop tôt pour savoir vraiment quoi penser de la série : l’introduction est longue et semble perdre du temps, ce qui fait qu’on termine l’épisode avec un tas de questions, mais pas vraiment de réponses. En attendant, on a eu un bon paquet de surprises et de scènes d’action plutôt efficaces du côté du divertissement. Bref, l’intrigue me laisse perplexe pour l’instant, mais ça se regarde bien.
Spoilers
Steven est un employé de musée tout ce qu’il y a de plus banal, qui semble passer à côté de sa vie. Sauf que.
Did he just throw the gun ?
Quelle étrange première scène ? J’arrive sans rien savoir de la série et je vois un type casser un verre pour le mettre dans ses chaussures, avant de mettre ses chaussures. Bien sûr. Tout le monde fait ça, non ? Et on enchaîne sur un Marvel Studios avec la mauvaise musique de générique ? Je ne suis pas d’accord du tout. C’est emmerdant, en plus, les deux premières minutes de la série ne sont qu’un enchaînement de trois chansons différentes sans une seule réplique.
C’est étrange, mais pas autant que la morning routine du personnage principal qu’on nous montre ensuite : il se réveille attaché à son lit, mais peut s’en détacher. Autour de celui-ci, du sable. Sur la porte, un scotch l’empêchant de sortir. Et au téléphone ? Le répondeur de sa mère, dont il nourrit Gus, le poisson rouge.
Bon, on nous présente un personnage un peu désorganisé malgré une routine assez claire. Il semble faire la même chose chaque matin, mais réussit tout de même à être en retard pour son bus. On finit par connaître son nom, Steven, quand il arrive à son travail. Il bosse dans un musée sur l’Egypte, dont il est un passionné. Malheureusement pour lui, il bosse surtout dans la boutique et est censé vendre des bonbons aux enfants, pas leur expliquer comment on embaume un corps.
Il a clairement sa préférence, pourtant. La suite nous révèle qu’il est censé avoir un rencard avec une guide touristique du musée, mais il en a tout oublié. Malgré tout, il a une bonne mémoire puisqu’il a plein de connaissances sur l’Egypte. Bon, on ne sait pas bien où la série a envie de se rendre par contre, et c’est un peu long comme début. Le personnage nous est présenté comme attachant, certes, mais ça finit par être lourd. En plus, pour voir ça après Ms Marvel (je suis en retard, oups), je trouve que ça se ressemble un peu trop comme introduction.
La suite est bien meilleure, cependant, parce que l’on suit le personnage alors qu’il rentre chez lui et suit son… evening routine ? Ca existe ça ? Il fait clairement tout ce qu’il peut pour ne surtout pas s’endormir, à coup de rubick’s cube et de lecture sur l’Ennéade – les neuf dieux égyptiens. Pourtant, il se réveille au milieu de nulle part – à la campagne.
Une voix semble lui parler, lui demander de remettre le corps à Marc, puis de s’enfuir. Le problème, c’est qu’il n’y a personne avec lui et que derrière lui, il a un château avec des hommes essayant de lui tirer dessus. C’est peut-être parce qu’il a un scarabée d’or dans la main ? Allez savoir. Il n’est pas bien discret à se rendre dans le village le plus proche.
Steven essaie bien d’être discret, mais avec une capuche, on ne voit que lui quand il s’approche de ce qui ressemble fort à une secte. Le gourou de celle-ci a un tatouage de balance sur le bras et il se permet de juger la vie de ses fidèles. S’ils ont fait le bien toute leur vie, tout va bien, ils peuvent rejoindre ses rangs. S’ils ne l’ont pas fait ou s’ils feront le mal dans le futur, Ammit les juge et les tue. Rien que ça.
Bon, comme prévu, il est rapidement repéré par Arthur Harrow, le gourou de la secte qui l’accuse d’être un mercenaire et veut récupérer le scarabée au plus vite. Steven veut bien s’exécuter, mais la voix dans sa tête, digne de Venom honnêtement, ne l’entend pas comme ça : Steven perd le contrôle de son corps et n’arrive pas à tendre la main. Il serre le poing, éloigne le scarabée de l’homme, ça ne fonctionne pas quoi.
Quand la foule s’impatiente et qu’il semble être pris en embuscade, il perd connaissance… et se réveille entouré de corps blessés et allongés. Il s’agit des membres de la secte qui ont voulu lui prendre le scarabée des mains. Il est en revanche encore en ville et face à ses ennemis, alors il est forcé de prendre la fuite en camion.
S’ensuit une très bonne scène de course poursuite à la montagne et en camion. La scène est un brin flippante par moment si on est du genre à avoir le vertige. Toute cette course et fusillade est ponctuée d’évanouissement de la part de Steven, qui se réveille chaque fois en vie – donc dans une meilleure position que trois secondes plus tôt pour lui – mais dans de beaux draps. Genre, à un moment, il se retrouve en marche arrière, quoi.
La scène est visuellement très réussie, avec plein d’embuscades, de camions chargés de bois, mais aussi d’humour quand il double une petite vieille au doigt d’honneur très poli. Bon, en tout cas, on sent bien que son alter-égo, Marc, est un pro. Steven se réveille alors dans son lit et tout semble aller pour le mieux… mais je suis loin d’être si naïf, et lui aussi. Il repère bien vite que son poisson rouge a soudainement deux nageoires au lieu d’une, et ce n’est pas tout à fait normal.
Après, j’avais bien deviné ce qu’il en était : à la Dr Jekyll et Mr Hyde, Steven a donc une double personnalité, et son double, Marc, a pris le dessus sur sa vie un bon moment. D’où tous les jeux de reflets dans la réalisation depuis le début de l’épisode. C’est beau esthétiquement, au moins. Quant à Steven, il est deux de tension et met un moment à comprendre ce qui lui arrive : il ne le réalise qu’une fois au rencard avec sa guide touristique. Elle ne se pointe pas, et pour cause : il a deux jours de retard au rencard.
Cette fois, Steven est perturbé par tout ce qui lui arrive. Il rentre chez lui à la recherche d’une réponse, mais il est loin de la trouver. Tout au mieux, il trouve une cachette dans son appartement avec un portable qui lui permet de parler à une certaine Layla. Elle est inquiète pour le sort de Marc, probablement son copain, dont elle n’a plus de nouvelles depuis des mois. Et cet appel où Steven a un accent anglais et ne s’occupe pas d’elle ne doit pas la rassurer.
Cependant, à force de chercher des réponses, il finit par attirer l’attention de la voix dans sa tête. Celle-ci lui demande d’arrêter de chercher des réponses qu’il ne peut avoir. Quelques problèmes électriques plus tard, Steven se met à apercevoir un étrange type momifié qui se dirige vers lui dans le couloir de l’immeuble – il ne s’agit pourtant que d’une grand-mère intimidé de voir ce type cinglé dans l’ascenseur.
Quelques instants plus tard, Steven est de retour dans le bus pour aller au travail. Il ne semble vraiment pas malin par contre, à ne pas se rendre compte que ses absences laissent clairement la place à quelqu’un d’autre gérant sa vie – ou son corps pour reprendre ce que disait la voix. Ainsi, malgré toutes les péripéties qui viennent de lui arriver, Steven se rend au boulot, inquiet tout de même de retrouver le gourou de la secte dans le bus, puis au musée.
Harrow est surpris de constater que Steven n’avait pas menti sur son nom en se présentant, mais il arrive à l’embobiner suffisamment longtemps pour lui faire passer le test d’Ammit afin de savoir s’il est bon ou non. Pour Steven, évidemment, le tatouage de la balance n’arrive pas à se décider. Harrow précise qu’il y a du chaos en lui, mais il a surtout une double personnalité, en vrai. Surpris, Harrow le laisse s’enfuir.
Ce n’est que temporaire, et surtout, il a été révélé entre temps que les clients du musée et une bonne partie du personnel faisaient eux-mêmes partie de la secte. Steven peut tout de même passer une journée tranquille… avant d’être attaqué le soir-même par une bête étrange, une sorte de molosse peu sympathique, toujours à la recherche du scarabée.
La scène est à nouveau prenante, avec Steve qui court à travers le musée pour se sauver la vie, s’enferme aux toilettes et… parle à son reflet. Pour être plus exact, c’est le reflet, Marc, qui lui parle. Et il lui demande de lui laisser prendre le contrôle pour leur sauver la vie. C’est effectivement ce qu’il se passe : Marc prend le contrôle, se transforme donc en un personnage tout droit sorti d’un comics, c’est certain, et nous défonce le molosse.
On nous introduit donc Moon Knight comme ça. Et ça fonctionne plutôt bien, même si on sort tout de même de là avec beaucoup de questions et très peu de réponses ! Au moins, j’ai une théorie pour expliquer pourquoi on l’appelle Chevalier de la Lune : il prend possession du corps de Steven la nuit, donc c’est logique. Mais si.
J’ai beaucoup aimé ce premier épisode mais en lisant ton article, je reconnais qu’il est assez fouillis, on ne comprend pas tout. On est un peu comme Steven quoi (même si lui est un peu plus lent quand même). J’aime beaucoup le travail fait sur les reflets.
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Oui, Steven est super lent, c’est d’un frustrant !!
Après, possiblement mon article est également fouillis et donne cette impression :’)
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Non mais je pense vraiment que c’est la série qui est comme ça, et que c’est sûrement fait exprès pour que l’on se sente aussi perdu que Steven ^^
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C’est une interprétation, c’est sûr ; mais dans ce cas, pourquoi peut-on comprendre beaucoup plus de choses que lui bien plus vite ? Etonnant !
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On va dire qu’on met plus de temps à comprendre quand on est au centre de la situation 😄
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C’est une interprétation plausible allez !
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