Épisode 6 – Fidelity – 17/20
Je suis un peu moins passionné par cet épisode, à vrai dire, même si je ne saurais trop expliquer pourquoi. Peut-être qu’il était un brin plus prévisible, peut-être que je n’ai pas été assez attentif à certains détails sur le moment, mais en tout cas, ça fonctionnait un peu moins. C’était tout de même hyper qualitatif, ça ne changera jamais ; c’est juste que je m’attendais à avoir le cerveau retourné une fois de plus, et ce ne fut pas le cas.
Spoilers
Frankie et Bernard essaient de réactiver Maeve, Caleb de fuir Charlotte.
They’re coming. Don’t move.
J’étais apparemment trop occupé hier à me balader dans une fête foraine et à filmer des biches dans les bois pour voir cet épisode, mais eh, mieux vaut tard que jamais. Bon, ça, c’est facile à dire pour moi, mais ce n’est pas vraiment l’expression préférée des personnages de ce début d’épisode. On y suit en effet des résistants qui viennent secourir un homme en ville.
L’homme se souvient de l’existence de son frère, mais pour lui, c’est trop tard : il a déjà été embarqué par les robots, et la résistance ne peut plus rien faire pour lui. La résistance ? Dans cet épisode, elle est représentée par une Frankie toute jeune, par sa mère et par un homme qui ne parvient pas à rester assez discret en ville.
Par conséquent, le trio de résistants et leur nouvelle recrue se font rapidement repérés par les robots de la ville, qui figent tout le monde avec la Tour Blanche. Les résistants parviennent à rester figés un long moment, pour éviter d’être pris, mais l’homme qui était pressé se fait finalement avoir… à cause d’une mouche. C’est horrible, j’ai de la peine pour lui : une mouche se pose sur son visage et vient marcher sur son œil. Il n’y a que dans cette série que ça arrive, à chaque fois, et ça le force à battre des paupières.
Un robot le repère et s’attaque immédiatement à lui. Les autres s’enfuient bien vite (et je n’ai pas trop compris la logique de bouger d’un coup ?) et réussissent à s’en sortir. Les deux femmes embarquent le nouveau dans un QG de la Résistance qui n’est jamais qu’une petite maison abandonnée en plein désert, et l’on y découvre que Frankie s’obstine à envoyer des messages à son père, chaque jour.
Des années plus tard, Frankie embarque Bernard vers une ville de la Résistance en plein désert afin d’y réparer Maeve. Je n’ai pas trouvé la conversation entre ces deux-là vraiment passionnante, mais on va dire qu’ils apprennent à se connaître, alors c’est plutôt cool. Après tout, nous on connaît par cœur le personnage de Bernard, mais Frankie ne sait rien de lui.
Elle découvre ainsi au cours de l’épisode qu’il a travaillé à Westworld, puisqu’elle l’emmène au sein d’un parc fermé depuis tellement longtemps qu’il est recouvert de poussière. Ce n’est pas un souci pour Bernard : il se retrouve les yeux fermés dans le parc de toute manière. Il peut donc conduire Frankie directement dans les sous-sols/laboratoires du parc afin d’y trouver de quoi réparer Maeve.
Il a en effet besoin de matériel spécifique, et il le trouve là, avec de quoi donner à Maeve un bain régénérant et un cerveau.
Pendant que ça se fait, il explique à Frankie que les données étaient à l’origine collectées via les chapeaux à Westworld. C’était toutefois trop lent pour Charlotte lorsqu’elle a voulu mener à bien son plan grâce à quelques simulations. Par conséquent, elle a décidé d’utiliser des miroirs pour que l’analyse soit plus rapide. Si Bernard raconte tout ça, c’est surtout pour récupérer derrière un miroir de quoi accélérer le processus de transfert des données dans le nouveau cerveau/carte-mère de Maeve.
Pourquoi l’accélérer ? Il sait, grâce à un algorithme et une simulation, que les amis de Frankie sont sur le point d’arriver. Et il sait aussi, pour les mêmes raisons, que Maeve ne sera disposée à les aider qu’environ 60% du temps. Il prend tout de même le temps de la remaquiller et de soigner toutes les craquelures sur son visage et sur son corps.
Pendant qu’il le fait, Frankie révèle toute sa haine des robots et particulièrement de Maeve. Après tout, c’est logique : la dernière fois qu’elle a vu son père, il était justement avec Maeve, et on sait comment ça s’est terminé pour elle – et pour Caleb. Frankie n’a jamais revu son père, alors les robots, elle n’aime pas trop.
Elle a ainsi tendance à être capable de les reconnaître, et elle n’hésite pas à tirer sur Bernard quand les autres résistants arrivent. Elle révèle du même coup que Lindsay est probablement un robot aussi, mais qu’elle refuse de détruire Maeve ou les deux hommes-robots pour l’instant. Elle a encore besoin d’eux pour avoir des informations sur son père. Ma foi, elle est un véritable disque rayé à parler tout le temps de Caleb comme ça.
Malgré son manque de confiance dans les robots, elle prend quand même le temps d’écouter quelques-unes des prédictions de Bernard. C’est loin d’être rassurant pourtant : il lui annonce qu’il y a bien une taupe parmi les résistants, expliquant pourquoi l’autre groupe a été si vite repéré en ville. Toutefois, il ne sait pas qui est la taupe dans cette réalité : dans les simulations, la taupe n’était jamais la même. Allons bon, les simulations ont finalement des limites ?
Bizarrement, Bernard révèle que la taupe peut même être Stubbs, mais pas un instant il ne semble envisager que ça puisse être Frankie. Je trouve ça étrange, surtout quand il lui explique qu’elle va devoir tuer l’un de ses amis avant qu’ils ne la tuent. Cela la rend un brin paranoïaque, mais il y a de quoi dans cette série. Ainsi, quand sa copine se met à lui poser trop de questions gênantes, Frankie n’hésite pas à se débarrasser d’elle en l’enfermant dans une pièce. Sympa pour la survie de son couple, ça.
Elle se rend ensuite auprès de Maeve, qu’elle veut définitivement réparer car elle est l’arme dont elle a besoin pour avoir des informations sur son père. Elle se confie même que au leader des résistants qu’elle déteste pour lui révéler, on ne s’en doutait pas du tout, qu’elle continue d’envoyer des messages quotidiens à son père sur les vieilles fréquences radio. Oh putain, je vous assure que Frankie est en train de me souler grave à parler en permanence de son père.
C’est pourtant une bonne chose finalement : elle parle au leader, Jay, qui est l’homme du tout début d’épisode, avec vingt ans de plus. Je n’avais pas fait le lien jusqu’au moment où Jay lui affirme qu’elle est comme une sœur pour lui. Là, j’ai compris que c’était censé être le même personnage et, partant de là, que Jay était la taupe.
Cela ne manque pas, et Frankie s’en rend heureusement compte : Jay s’est fait remplacer lorsqu’ils étaient en ville. Elle s’attaque donc à lui, permettant tout de même à Jay de lui dire ses quatre vérités.
Pendant ce temps, Caleb continue de rêver de sa fille et de demander des nouvelles de Frankie. Il est un vrai disque rayé et je peux comprendre que cela énerve Charlotte. En même temps, elle le contrôle suffisamment pour le forcer à penser à autre chose, en théorie… En pratique, il renverse la situation : Caleb est capable de résister au parasite de Charlotte, c’était le premier des outliers après tout.
C’est précisément ce qui l’intéresse et qui explique qu’elle passe autant de temps à le torturer, en le ramenant à la vie à travers de nombreux robots. Cette fois, par contre, on voit que Caleb épuise la patience de Charlotte à refuser de lui donner l’information qu’elle souhaite. En conséquence, elle décide de l’informer qu’elle a envoyé quelqu’un chercher Frankie. Oui, elle est encore en vie et a la réponse que Charlotte souhaite avoir, alors pourquoi se faire tant chier avec Caleb ?
On se le demande, un peu, mais bon, elle aime clairement le torturer de toute évidence : elle n’hésite pas à lui révéler de manière plus concrète à quel point elle s’amuse avec lui, en lui montrant qu’il est dans une cage de laboratoire de Westworld à côté d’autres cages qui contiennent toutes… une autre version de Caleb.
C’est de la torture post-moderne, on va dire. L’un des Caleb, le plus mal en point, explique à celui que l’on suit depuis le début de saison qu’il a besoin de plus de temps pour tenter de s’enfuir. Il se débrouille ainsi pour le faire se piquer franchement à la manière de la Belle au bois dormant. Le but ? Accélérer le processus qui le tue pour lui donner une chance de s’échapper ensuite.
C’est efficace : dès qu’un robot le déclare hors service, Caleb est censé être détruit, par le feu. Il parvient toutefois à s’enfuir par une grille souterraine – et les effets spéciaux n’étaient pas dingues. Dans le souterrain, Caleb trouve tout un tas de cendres qui viennent d’anciennes versions de lui, mais aussi d’autres Caleb qui avaient réussi comme lui à descendre là, sans aller beaucoup plus loin. Je ne suis pas sûr d’y voir un grand intérêt, mais bon.
Caleb essaie donc de s’enfuir du laboratoire comme il peut, mais il tombe bien vite sur un robot sans visage qui s’attaque à lui. Ce n’est qu’un petit contretemps pour Caleb : il parvient à nous détruire le crane du robot sans trop de mal, finalement. Ce n’est toutefois pas la première fois qu’il y parvient : des empreintes ensanglantées au plafond de la pièce où il cache le robot le confirment. C’est énervant : il suit les mêmes traces que d’autres versions que lui, espérant une conclusion différente.
Il arrive finalement au bout des tunnels de ventilation par lesquels il s’enfuyait, pour mieux tomber sur un de ses cadavres coincé. La seule issue ? Il y a deux Caleb morts qui l’attendent en bas. La solution ? Utiliser le cadavre pas si mort du Caleb coincé dans la ventilation pour réussir à atterrir en douceur au sol.
C’est un coup de bol d’en avoir un coincé comme ça, dis-donc. Une autre partie de l’épisode nous offre aussi quelques flashbacks sur le passé de Caleb, lorsque son infirmière et future femme s’occupait bien de lui à l’hôpital. On y découvre une obsession de Caleb pour Maeve, mais celle-ci n’est jamais revenue prendre de ses nouvelles. Un autre flashback nous montre comment Caleb était un super papa pour Frankie, lui apprenant à ne jamais abandonner, même quand elle se blessait.
Apprendre à Frankie à se relever, c’est le souvenir qui nous motive finalement assez Caleb pour qu’il réussisse à se relever lui aussi et à s’échapper – alors que Clémentine affirmait à Charlotte qu’il n’irait pas loin.
Il ne va pas vraiment loin remarque, il s’arrête sur le toit du laboratoire pour envoyer un message radio à sa fille, lui rappelant qu’elle va gagner et que ce qu’elle a est réel quand le reste du monde est un mensonge. Il lui passe aussi le relai de sa mission, s’excusant de ne pas avoir réussi à faire mieux pour elle. J’ai hâte que Frankie-la-reloue-qui-parle-tout-le-temps-de-Caleb entende ce message dis-donc.
Elle ne peut pas tout entendre malheureusement, parce que Jay détruit la radio de la voiture où elle pouvait l’écouter. Cela mène à un combat sympathique entre eux, mais sacrément expéditif : Frankie finit par révéler ce à quoi je m’attendais depuis un moment, à savoir qu’elle a planqué la perle de Maeve… dans Maeve, tout simplement.
Maeve peut donc nous détruire sans trop de mal ce faux Jay et faire la connaissance de Frankie pour la première fois Elles ont toutes les deux entendu que Caleb étaient encore en vie – les pauvres – ce qui leur permet de partir sur des bases bien différentes de ce à quoi on aurait pu s’attendre en début d’épisode. Malheureusement, Frankie avait aussi pour espoir que son père soit encore en vie grâce à Maeve, et la savoir ici semble indiquer que ce ne sera pas le cas, malgré le message radio.
Les deux ont quand même bien l’intention de partir en quête de Caleb. Celui que nous avons suivi pendant tout l’épisode est finalement rattrapé sur le toit par Charlotte. Sans trop de surprise, elle lui révèle qu’elle est celle qui avait organisé sa petite évasion, pour comprendre enfin ce qui pouvait expliquer les outliers.
Elle n’aime pas bien la réponse que Caleb lui fournit : personne ne veut vivre dans le monde de Charlotte, tout simplement, et c’est pourquoi les robots s’autodétruisent au contact des outliers. En fait, Charlotte n’aime tellement pas cette réponse qu’elle se débarrasse de lui, puis nous brûle tout un tas de Caleb, pour retourner ensuite en interroger un autre. Eh, on ne sait jamais, peut-être qu’elle obtiendra une réponse différente en recommençant à zéro avec un autre.
J’ai presque eu de la peine pour Charlotte à ce stade, mais finalement, je me suis contenté d’écouter la nouvelle version du générique, un brin plus électro, qui accompagnait cette fin.