Épisode 5 – When I Get to the Border – 17/20
Il est compliqué de donner une note à cet épisode car les trois intrigues qui le composent sont vraiment trop différentes les unes des autres. Il y en a une qui est parfaitement horrible et nécessaire, et que j’imaginais bien voir dans la série depuis plusieurs mois sans me douter que ce serait traiter avec le retour de ce personnage emblématique ; une qui paraissait soporifique, mais nécessaire pour le développement de Meredith et enfin une qui permettait d’apporter de la légèreté à l’ensemble. Bref, c’était super hétérogène, et c’est difficile de savoir quoi en penser.
Spoilers
Meredith visite des campus pour Zola, Lucas tente encore de cacher son secret, Addison et Miranda sont bénévoles pour aider dans des cliniques pour femmes enceintes débordées par les avortements de patientes venant d’autres États.
And our hands that are trained to help them… Our hands are tied.
Franchement, ce début d’épisode m’a bien fait rire : Meredith embarque Zola à travers le pays pour qu’elle checke toutes les écoles pour surdoués afin de trouver sa préférée. Je trouve ça dingue, tout de même, parce que la décision vient juste d’être prise. On sent bien que le processus est speedé parce que l’actrice ne compte pas rester bien longtemps cette saison. C’est dommage, parce que l’intrigue pourrait être vraiment intéressante.
Et inutile de préciser aussi que leur rue dans New-York est la rue habituelle de Seattle, légèrement redécorée pour l’occasion. C’était trop gros, là. Allez, qu’importe : Meredith voyage à travers les USA
Contre toute attente si vous n’avez pas Twitter pour vous spoiler le jour-même de la diffusion (vraiment, il va falloir que je fasse du ménage), la série nous ramène également dans cet épisode Catherine, Jackson et Tommy. C’est supposé être une sacrée surprise, puisqu’une partie de ces personnages a quitté la série. C’est toutefois chouette de les retrouver du côté de Boston, où ils reçoivent la visite de Meredith.
Bon, c’est surtout Jackson qui a la visite de son amie, et ça fait plaisir de voir qu’ils continuent d’être proches. J’aurais aimé que la série parvienne à gérer le départ de Cristina de cette manière, c’est bien plus fluide d’avoir le personnage qui revient de temps à temps. Après, je peux formuler la même phrase pour un paquet de personnages tués brutalement sans la moindre raison, aussi.
Bref, Meredith fait le résumé des attaques de panique de Zola et de ses capacités géniales à Jackson, et on la découvre complètement paniquée par sa nouvelle tâche de parent. Non, vraiment, ça donne l’impression que Meredith découvre qu’elle est mère maintenant que Zola a quelques problèmes. Après, le conseil de Jackson face à cette situation était hilarant : il conseille à Meredith de soigner l’Alzheimer, c’est tout. Je ne sais pas si ça méritait trois scènes de l’épisode pour ça, mais bon, c’est ce à quoi on a droit avant que Meredith retourne auprès de sa fille.
Elle explique à Zola que Jackson lui a proposé un job pour tenter de soigner Alzheimer, Zola explique à sa mère qu’elle a adoré sa journée dans cette école de surdoués, et hop, il est décidé que toute la famille emménagera à Boston. Bye bye Seattle, les scénaristes ont trouvé une raison logique pour le départ de Meredith (même si ça semble précipité et un peu forcé, oui).
En parallèle, on découvre aussi que Tommy et Catherine ont un secret à partager désormais : Catherine fait une rechute, avec une tumeur qui grossit. Elle refuse de voir le problème quand il est question de deux millimètres de croissance – et elle refuse aussi le traitement. Tommy n’approuve pas et aimerait qu’elle se mette à en parler à sa famille, mais bon.
Elle lui rappelle, comme toujours, que son nom est sur l’immeuble alors qu’elle fera ce qu’elle veut, et bordel, qu’est-ce qu’elle est chiante ! Elle passe son épisode à expliquer qu’elle veut mentir à sa famille pour garder sa vie privée et familiale aussi heureuse que possible, et il passe son épisode à essayer de la convaincre de leur en parler. Ils étaient insupportables.
Heureusement, il n’y a pas que ça dans cet épisode qui voit aussi le retour d’Addison, et ça fait toujours autant plaisir. Malheureusement, les scénaristes font le choix de la faire revenir pour une intrigue qui n’a rien du tout de plaisant : Miranda et elle se rendent à un centre d’avortements pour aider sur la procédure, et l’accueil est horrible, avec un tas de manifestants anti-avortement. La parole est décomplexée grâce à la Cour Suprême qui a laissé la possibilité de le rendre illégal à nouveau dans de nombreux États et les manifestants sont violents verbalement avec Addison et Miranda.
La scène est une douche froide pour plusieurs raisons. Déjà, elle contraste avec la conversation mignonne dans le camion que Miranda conduisait, où Addison parlait grosso modo de son fils – j’espère qu’on le verra un jour, il commence à être grand maintenant ! Ensuite, elle contraste avec le ton habituel de la série et les messages que la série souhaite faire passer (vraiment, ça fait bien plus Halloween que l’épisode précédent). Enfin, la scène est violente également parce qu’elle met en scène une majorité de femmes. Anti-avortement. Tss. Bon, de toute manière, vous vous doutez bien qu’après dix-neuf saisons de cette série, mon choix est déjà fait sur la question.
L’épisode met en scène des catastrophes médicales qu’on a pu voir passer plusieurs fois sur Twitter déjà. Ainsi, Addison et Miranda se portent volontaires pour aider dans un dispensaire qui manque clairement de main d’œuvres parce que d’autres ont fermé ou ne pratiquent plus d’avortement. La liste des patientes s’allonge à l’infini et nos chirurgiennes sont débordées comme rarement.
C’est horrible cette intrigue, parce qu’elle nous rappelle que les USA ont pris un virage vraiment inquiétant pour les droits des femmes. Bien sûr, les scénaristes sont dans l’abus, comme toujours : ils profitent de l’occasion pour proposer une intrigue où Miranda et Addison se portent volontaires pour aller aider une patiente qui a une grossesse extra-utérine et a besoin d’un avortement urgent, parce qu’elle risque d’y rester.
Malheureusement, sa voiture est en panne et elle est dans un État où il est interdit d’avorter, forçant Addison et Miranda à la prendre en charge, au point de jouer les ambulancières pour elle. On sait tout de suite que ça va mal tourner pour elles, surtout quand il est rappelé que plein de médecins n’osent plus intervenir pour ne pas aller en prison ou être traités comme des criminels.
Cela ne manque pas : comme chaque fois qu’on voit une voiture plus de trois minutes dans un épisode de cette série (on notera que la patiente n’avait pas de ceinture, une fois de plus), elles ont un accident en route quand la femme commence à perdre du sang. Certes, elle est entre de bonnes mains avec Addison qui peut aussitôt intervenir, mais je sentais que l’on allait avoir un problème plus important.
Il le fallait : la série veut faire passer un message, une fois de plus, si ce n’est pas déjà assez clair. Cette décision de la Cour Suprême tue des vies. Et c’est ce qui se passe quand elles se retrouvent dans un embouteillage. Je m’attendais à voir Addison dans la merde comme elle entamait certaines procédures, mais ce n’est finalement pas le cas : la patiente meurt, perdant trop de sang sans pouvoir être prise à temps par une ambulance. Et cela ne serait pas arrivé si l’avortement était resté une option pour cette femme.
Forcément, Addison refuse un bon moment de déclarer le décès avant de péter un câble sur les pauvres urgentistes – et un peu sur Miranda – qui demandent des informations qu’elles n’ont pas. Bordel. Addison. Kate Walsh est toujours aussi exceptionnelle comme actrice, elle sait délivrer ce genre de speech mieux que personne. La rage, la haine, l’injustice. C’est fou. Bien sûr que ce n’est pas le futur que les scénaristes de la série veulent, bien sûr qu’il fallait qu’ils en parlent et bien sûr que Miranda va ouvrir un dispensaire à Seattle aussi.
Addison envisage quant à elle de se déplacer pour aider les femmes enceintes à avorter si elles ont besoin. C’est horrible, parce qu’elle s’apprête évidemment à changer totalement de vie pour venir en aide à ses patientes, une fois de plus. Faites-moi un autre spin-off pour ça, je veux voir plus d’Addison. J’en ai marre de ne la retrouver que pour un épisode sans savoir quand on la reverra à chaque fois.
Malheureusement, Miranda lui conseille de se rendre dans l’Illinois, alors ça ne risque pas d’être pour tout de suite son retour à l’écran. En attendant, Miranda décide de récupérer le camion-bloc opératoire de Ben pour l’offrir à Addison afin de proposer davantage de procédures d’urgences pour les femmes enceintes.
Autrement, pendant que Meredith est occupée à traverser le pays, Lucas vit désormais avec Amelia, yeah ! Cela ne m’étonne pas tellement : il fallait bien que ça arrive, il a été appelé en renfort pour le baby-sitting des petits. Cela n’empêche pas Lucas de complexer encore et toujours sur son lien de parenté avec elle, et il cherche donc à le cacher par tous les moyens possibles.
Sa tâche se complique un peu quand Amelia a une urgence alors qu’elle a Scout en main : le pauvre Lucas se retrouve donc à devoir gérer son petit neveu dans tout l’hôpital où il ne souhaite pas que l’on connaisse son lien de parenté. Sans trop de surprise, prendre l’ascenseur s’avère alors la pire des idées : il tombe d’abord sur Benson, effrayé par la présence du gamin dans l’ascenseur (toujours plus mdr), puis sur Mika et Simone. Bien sûr, Simone connaît son secret, alors elle doit prendre un malin plaisir à l’écouter se justifier de manière peu crédible tandis que Mika est persuadée qu’il couche avec Amelia.
Il est difficile pour elle d’imaginer autre chose, et elle est loin de tout savoir : Lucas se retrouve ensuite à devoir gérer un incident pour Scout dans la journée. Ses parents sont au bloc opératoire et Scout s’est fait pipi dessus. Bim, Lucas doit donc trouver de nouveaux vêtements pour lui dans sa journée… C’est passionnant d’être interne !
Bien évidemment, il se rend dans le magasin de l’hôpital au moment où tous les internes y font leur pause. On n’a jamais vu autant d’internes en pause en même temps, mais les scénaristes s’amusent bien de la situation de Lucas dans cet épisode, et c’est franchement marrant. Simone tente bien de le sauver de l’embarras, mais elle n’est pas assez rapide : Benson paie pour Lucas qui a oublié sa carte bleue et en profite aussitôt pour découvrir qu’il a acheté un pantalon d’enfant.
Le pire, c’est encore que Lucas se retrouve coincé quand il a une urgence à son tour, forcé d’aller porter le pantalon à Scout. Après tout ça, Benson se fait remarquer une fois de plus en expliquant à Amelia qu’il connaît son secret avec Lucas, lançant une scène de quiproquo plutôt amusante jusqu’à ce que Benson soit prêt à lui offrir des faveurs sexuelles en échange de chirurgie. Elle ne le comprend pas immédiatement, (mal ?)heureusement, mais Lucas finit par lui expliquer.
De manière prévisible, Amelia prend très mal que ses étudiants l’imaginent en train de coucher avec l’un d’entre eux. Malgré les arguments de Lucas, qui sont bons et justes, Amelia lui laisse finalement un ultimatum de trois jours pour enfin dire la vérité. C’est bien logique, mais j’ai eu de la peine pour Lucas – comme quoi, même une intrigue drôle peut avoir son lot de dramas aussi. Après, par rapport à l’intrigue Addison-Miranda, c’était quand même super léger.