Épisode 10 – Kids in America – 19/20
Il s’agit très clairement du meilleur épisode de la saison. Le rythme y est bien meilleur, les gags fonctionnent, les personnages sont enfin attachants (bon, il y a bien une exception) et les retours d’anciens personnages ne semblent plus aussi forcés qu’avant. Peut-être que c’est le fait de savoir qu’on va quitter Point Place pour un long moment, mais vraiment, j’ai retrouvé de bonnes vibes avec cet épisode… et j’ai presque regretté qu’on y fasse tant référence à la série d’origine, parce que ça y est, j’accroche au présent. Enfin, aux années 90.
Spoilers
Leia s’apprête à quitter la maison de ses grands-parents et doit dire au revoir à tout son groupe d’amis.
There was a fly on my junk.
Contre toute attente, Fez est également de retour dans cet épisode. Je ne pensais pas du tout qu’on le reverrait, mais ça m’a fait sacrément plaisir. Il est toujours capable de me faire rire à quasiment chacun de ses gags, que ce soit quand il se retrouve nu devant Red par accident ou quand il explique qu’enfiler un pantalon est trop compliqué pour lui – et sortir un billet de sa poche aussi.
Fez est de nouveau en couple avec Sherri, parce qu’ils se sont croisés au restaurant et que bon, pourquoi pas. C’est une bonne chose de retrouver Fez et c’était marrant de le voir vouloir impressionner Sherri par tous les moyens. L’avantage, c’est que ça permet de laisser la possibilité de le retrouver aussi en saison 2, j’imagine.
Bon, en attendant, il passe son épisode à vouloir régler les problèmes de Sherri, ce qui serait plus simple si son propriétaire n’était pas… Fenton. Ah, Jim Rash. Quel plaisir ! Bon, forcément, Fenton décide d’augmenter le loyer de Sherri et Fez d’aller dans le sous-sol des Forman pour se droguer. Il n’a plus son gang, mais il y a toujours Nikki et Ozzie pour ça. Définitivement, voir Ozzie et Fez interagir confirme qu’Ozzie n’est pas à la hauteur du tout, mais bon. C’était sympa, surtout qu’on se retrouve alors avec un flashback de la série d’origine – Eric, Jackie et Kelso reprennent une scène culte sans être vraiment là. On termine par Donna et Fez ensemble… Ah la nostalgie prend.
La conclusion de cette intrigue est simple, avec Fez qui offre des cheveux à Fenton en échange de travaux gérés par Fenton lui-même chez Sherri. Clairement, ça laisse une porte ouverte pour une présence de Fez en saison 2, et c’est tant mieux. Le retour du reste du gang serait sympa aussi, parce que certains n’ont vraiment fait que des apparitions.
Et sinon, du côté des ados ? Dès le départ de l’épisode, on nous fait bien comprendre que nous sommes sur une fin de saison. Ce sont les derniers instants de Leia chez ses grands-parents, alors elle fait une fête avec tous ses amis, stressant de savoir quoi faire des vingt-quatre dernières photos de son appareil. Dommage qu’elle en prenne une des fesses d’Ozzie.
En tout cas, le rythme est clairement accéléré dans cet épisode : Jay nous offre même un « BUUUURN » largement attendu – bordel, qu’il ressemble à Kelso – quand Nate se fait avoir par ses propres mots, comparant son fut de bière à un bébé qu’il vient de faire tomber dans les escaliers… comme sa mère l’avait fait tomber d’après Gwen. Franchement, je me demande pourquoi les scénaristes se sont subitement réveillés avec ce début d’épisode, mais l’alchimie entre tous les personnages semble enfin là.
Outre l’aspect festif (des années 90 hein), l’épisode gère en effet beaucoup mieux les dynamiques entre tous les personnages. C’est peut-être davantage copié de la série d’origine, mais ça fonctionne si bien que ça va être dur de les quitter. Bon, ça va être moins dur pour Leia, surtout quand elle apprend par Nate, devant tout le monde, que Jay va la larguer.
Il faut dire que Nate pensait que c’était déjà fait évidemment. Tout le monde se met aussitôt à commenter la situation – Ozzie a bien sûr son avis sur la question, puisqu’il a Etienne au Canada… et il m’a fait rire, merde ? – mais Leia vit très mal ce qu’il se passe. C’est plutôt logique. Elle m’a fait délirer avec sa bombe de fromage (je ne veux même pas savoir, la chantilly ça passe, mais du fromage sous cette forme ?) et la scène était excellente.
Cela permet aussi un bon quiproquo le lendemain quand Kitty est heureuse car sûre que sa petite fille reviendra vite la voir : son petit-ami est là, sa meilleure amie est là, sa salade de patates préférée est là. Bon, ça c’est ce que pense Kitty jusqu’à ce que Gwen lui annonce la rupture, une dispute entre elles et la salade de patate qui a rendu malade Leia.
Kitty essaie donc d’aller lui parler… mais ça fait plus mal qu’autre chose d’entendre sa petite-fille dire qu’elle veut quitter ce trou paumé. La pauvre n’était pas prête à ça, mais en même temps Donna qui revient plus tôt que prévu n’était prête à entendre que sa fille avait un petit ami dont le nom de famille est Kelso. C’était marrant à voir, jusqu’à ce que l’humour autour des Kelso devienne gênant : à quel moment une mère et sa fille commentent comme ça les cheveux de toute une famille ? Enfin, je veux dire… C’est bizarre non ? Bon qu’importe. L’essentiel, c’est que Donna est toujours aussi géniale et conseille à sa fille de parler avec ses amis avant de quitter Point Place.
Leia décide donc d’aller parler à Gwen, avec qui elle s’est engueulée la veille parce qu’elle approuvait la décision de Jay, pour au moins lui dire au revoir. Comme Gwen est partie lui chercher un cadeau, Leia se retrouve à parler avec Nate. Et à nouveau, comme dans l’épisode précédent, voir ces deux personnages ensemble fonctionne complètement. Ils ont une alchimie de dingue, bien plus que Leia et Jay.
Là, vraiment, la série est géniale : elle réussit à surprendre vraiment pour ses derniers épisodes. Ce duo n’a jamais été ensemble de toute la saison et à aucun moment on n’aurait pu le voir arriver avant l’épisode précédent. C’est une excellente chose et ça donne encore plus envie d’une saison 2. Gwen surprend Nate et Leia sur le point de s’embrasser, et elle… finit par être OK avec l’idée ? C’est dingue. On parle donc du copain de Nikki, du frère de Gwenn, du meilleur ami de Jay. C’est mal barré, cette affaire.
Les deux sont de vrais romantiques qui s’ignoraient depuis le début de l’été… alors ça donne envie de les voir ensemble. C’est triste comme tout, parce qu’en parallèle, Kitty fait tout ce qu’elle peut pour que Jay vienne s’excuser près de Leia et tente une relation à distance. C’est inattendu, mais il le fait donc en fin d’épisode, embrasse Leia et lui fait promettre de réfléchir à une relation à distance. Ah s’il savait.
C’est toutefois l’heure des au revoirs, sans certitude pour le casting de se retrouver pour une saison 2. Je suis bien content de savoir qu’il y en aura une, moi, car ça m’aurait laissé un vrai goût de trop peu. En effet, Gwen et Leia se disent au revoir, Gwen gérant totalement la situation avec Jay en temporisant les choses comme il faut. Nikki prend alors la dernière photo et est super sympa avec Leia… qui s’excuse donc de ce qu’elle lui fait – Nate n’a absolument pas trompé Nikki cependant, même s’il était sur le point de le faire.
La dernière scène est vraiment sympathique – même si je suis toujours aussi soulé par le surjeu et la surdramatisation d’Ozzie. Leia et Donna repartent vers Chicago avec la meilleure bande son possible. Le générique de fin donne un véritable sentiment de nostalgie, celui que j’attendais, parce que Kids in America sonne vraiment années 90 et que les photos prises par Nikki (soi-disant) sont toutes excellentes. J’ai hâte de revenir à Point Place pour une saison 2 !
EN BREF – La série a mis beaucoup de temps à trouver son indépendance par rapport à la série d’origine, mais aussi à trouver son propre rythme. Beaucoup de tentatives sont faites au cours des dix épisodes et elles sont loin d’avoir toutes été réussies. Pourtant, il y a de vraies bonnes idées et une vraie volonté de bien faire qui se ressent. L’humour est présent, je pense avoir ri au moins une fois à chaque épisode, et parfois beaucoup plus.
Bien sûr, Kitty et Red ont porté à bout de bras une énorme partie de la saison et les tests ont rendu insupportables certains personnages. Sur les deux ou trois derniers épisodes, l’alchimie est cependant enfin là et beaucoup de choses semblent moins forcées. Certains personnages ont commencé à être appréciables grâce à ça – on sentait qu’ils prenaient peu à peu leur indépendance des stéréotypes dans lesquels ils étaient enfermés au départ, parfois en renforçant le stéréotype d’ailleurs.
Qu’importe, tant que ça fonctionne ! Cela donne vraiment envie d’une saison 2, confirmée par Netflix. J’imagine que ça vaut le coup d’être en retard dans son visionnage, rien que pour ça. Bref, je suis content que Netflix se lance dans ce revival que je voyais vraiment d’un mauvais œil au départ. Je ne sais pas s’ils iront plus loin que la saison 2… mais c’est sympa de savoir qu’on aura encore vingt épisodes de plus à se mettre sous la dent. J’espère que ça ne trainera pas trop à venir.