Épisode 4 – Fear and Pain – 13/20
Si j’aime l’ambiance que la série parvient parfois à instaurer – par accident ? – je trouve que l’ensemble reste trop superficiel pour vraiment accrocher. Le cahier des charges commence déjà à se voir de manière assez évidente, parce qu’il faut bien attirer l’audience adolescente, et j’espère que la série réussira à gagner en qualité. Pour l’instant, c’est vraiment moyen, mais j’ai appris à m’y attendre.
Spoilers
L’école rouvre ses portes alors que les adolescents se transforment de plus en plus, bien malgré eux.
I don’t know if silver bullets actually kill werewolves, but I have a feeling we’re gonna find out.
La série n’a pas eu ma priorité ces derniers temps, parce qu’elle n’est vraiment pas super qualitative, mais bon, il y a Sarah Michelle Gellar, tout de même. Je vois déjà les épisodes commencer à s’accumuler, alors je préfère m’y remettre avant qu’il ne soit trop tard. Il faut toutefois se réhabituer aux effets spéciaux, hein.
La première scène voit un certain Austin – le pote du héros, donc – se confier à Ramsey sur ce qu’il a vu lors du tout premier épisode quand les animaux sortaient des bois pour charger les pauvres gens présents sur place. Au départ, Ramsey semble totalement le croire : il dit avoir vu un monstre et est persuadé que celui-ci a tué Connor également.
Ramsey lui fait toute la description du monstre… avant de dire qu’il s’agissait probablement d’un bélier lui fonçant dessus et qu’elle comprend bien que ça fait peur. AHA. WOLF, RAM ? HART. Coucou les fans de Buffy et Angel. Bon, reprenons la critique : Austin est frustré que la flic ne le prenne absolument pas au sérieux et se barre.
Ramsey poursuit cependant son enquête sur la disparition de Connor, se rendant de nouveau sur le lieu de sa disparition pour se mettre à sa place. Littéralement. L’ironie du sort veut alors qu’elle soit surprise par un bélier sauvage – en pleine ville. Celui-ci est toutefois blessé à mort. Il meurt devant elle, qui est bien impuissante.
Après le générique, nous reprenons l’intrigue où elle en était : les ados sont terrifiés parce que Garret n’est toujours pas revenu après être parti à la recherche du flic (ou du loup) qui vient de les attaquer. Finalement, tout va bien : Garret revient sans avoir trouvé la moindre chose intéressante.
La confrontation avec ses adolescents peut donc reprendre : Harlan prend mal de savoir que son père adoptif avait un fusil avec une balle en argent depuis tout ce temps. Sa justification est pourtant assez logique : il avait peur du père des deux bébés recueillis. Je le comprends – et nos héros aussi, en fait. Eux aussi sont paniqués par l’existence de ce loup-garou. Même s’ils ont compris qu’ils étaient probablement de la même meute et que le loup avait plutôt eu tendance à les protéger, la peur est plutôt légitime.
Malgré tout, et même s’il reconnaît également que le loup-garou semble protéger les ados, Garret rappelle à Everett et Blake de bien faire attention le lendemain à ne plus répondre aux numéros de téléphone qu’ils ne connaissent pas. Le lendemain ? Il veut les voir retourner à l’école comme si de rien n’était, car même si l’incendie est énorme, les écoles rouvrent. Su-per. Une fois dans leur lit, chacun se rappelle ce qu’il s’est dit – pour cela, Everett avait besoin d’être torse nu, alors que Blake se retrouve juste avec le numéro de téléphone de Luna sur le bras.
Sans trop de surprise, Harlan profite de l’absence de son père pour se rendre à nouveau en boîte, même si Luna le lui interdit. Le but est encore et toujours de proposer quelques scènes avec des zooms sur des acteurs à moitié à poil en train de se draguer. Harlan retire donc bien vite son t-shirt pour danser et attirer un ou deux mecs qui lui plaisent. On retiendra surtout de la scène ses yeux qui virent à l’orange.
Le lendemain, les ados peuvent donc retourner à l’école. La série en profite pour nous rappeler que la mère d’Everett le déteste – même si elle dit le contraire – avant de nous montrer que les profs sont des grands méchants qui font des contrôles surprises quand les ados viennent juste d’être à deux doigts de mourir et que Connor est encore aux abonnés absents.
De son côté, Luna interroge Harlan pour savoir ce dont il se souvient de la première nuit où ils ont rencontré Blake et Everett. Le problème, c’est qu’elle, elle ne se souvient pas de grand-chose et qu’elle sent qu’elle a été forcée de se rendre sur place, sans pouvoir rien y faire. Leur conversation est toutefois interrompue par des symptômes de stress et d’anxiété bien visibles.
Les mains des quatre adolescents se mettent à trembler – et le prof qui surveille deux d’entre eux ne voit rien et les laisse se rendre aux toilettes ensemble en plein contrôle. Bien sûr. Bon, bref, les quatre ados se retrouvent dans les toilettes et la tension est palpable. Everett est stressé par toute cette histoire de loup-garou, alors qu’Harlan déteste l’utilisation du mot loup-garou. Forcément.
Everett s’amuse donc à provoquer Harlan, mais ça termine plutôt mal : Harlan plaque Everett contre un miroir, en lui montrant ses… crocs. Ah. La transformation en loup semble donc commencer pour notre meute. C’est un problème car aucun d’entre eux n’a envie de se mettre à tuer pour le plaisir, hein. Sans trop de surprise, la scène entre ces quatre adolescents se termine par une énième rupture entre eux. Ils commencent vraiment à me saouler, j’espère que ce ne sera pas le scénario de chaque épisode, car c’est déjà répétitif.
Après tout ça, nous voyons Austin se rapprocher de Luna. Il sait qu’elle est capable de bien dessiner et il compte sur elle pour lui dessiner le monstre qu’il a vu. Voilà qui promet. Cela permet aux deux adolescents de passer du temps ensemble et de clairement se rapprocher – ce qui ne semble déplaire à aucun des deux, jusqu’à ce que Luna se mette soudainement à voir des gouttes de sang tomber sur le dessin qu’elle est en train de faire.
C’est gênant comme tout : elle voit carrément une blessure dans le cou d’Austin et se met donc légitimement à flipper de ce qui lui arrive. Ce n’est pas bien subtile comme métaphore de l’adolescence, vu qu’ils ont embauché des adultes pour jouer les adolescents… mais bon. Luna prend tout de même le temps de lui dire qu’elle le croit et qu’il devrait courir si jamais il voyait à nouveau ce monstre.
On comprend finalement pourquoi elle est si flippée de tout ce qui arrive en fin d’épisode, lorsqu’elle parle avec son père : alors qu’elle était enfant, son cheval lui a donné un coup un soir de pleine lune… avant de se faire déchiqueter par Luna. Oui, oui, elle a eu des griffes à la place des ongles et s’est comportée comme un loup.
En parallèle, Garret retrouve la secouriste des épisodes précédents, ce qui est l’occasion de comprendre qu’elle a un rôle plus important que ça dans tout ce qui arrive. Prisha, c’est son nom, est une secouriste, certes, mais elle bosse avec Garret depuis un moment. Elle le connaît bien – au point d’avoir des informations sur les adolescents et sur la situation…
Garret propose ensuite son aide à Ramsey, assurant qu’il en sait plus qu’elle sur ce qu’il se passe. Le type est immédiatement hyper suspect, en vrai, mais on va dire que ce n’est rien. Ramsey décide toutefois de lui faire assez confiance pour lui montrer le bélier blessé, et Garret assure que c’est par un ours qu’il l’a été.
Il explique aussi à Ramsey qu’il sait qu’elle cherche une deuxième source de l’incendie. Non, vraiment, il est suspect. En plus, il y a tout de même un flic qui a disparu, mais ça ne semble pas du tout inquiéter Ramsey. Il faut dire que Miller n’est pas exactement son meilleur élément.
De retour chez elle, Blake essaie assez logiquement d’effacer le numéro de Luna, toujours sur son bras. Elle a utilisé un marqueur indélébile en même temps… Son père l’interrompt pour lui demander de surveiller son petit frère et lui offrir un portable. En effet, son père ne veut plus la voir répondre au téléphone du motel car un pervers l’utilise, mais il veut tout de même pouvoir lui parler.
Un pervers ? En interrogeant Danny, le petit frère, Blake comprend qu’il a parlé à l’homme qui les contacte depuis le début de la saison. Celui-ci a un nouveau message : tu ne survivras pas sans eux. Allons bon. Comme son portable tout nouvellement acquis se met à sonner à ce moment-là, Blake prend la décision de se rendre au travail, malgré l’interdiction de son père, avec son petit frère.
Oui, parce que Blake a un travail. Cela permet de mettre en scène quelques moments de suspense et d’angoisse bienvenus pour sauver l’épisode. Avant ça, on nous ramène Phoebe, ce qui n’était pas une obligation, vraiment. On découvre en tout cas que Blake travaille dans un parking de cinéma et que ce n’est pas tous les jours l’éclate. Les gens l’ignorent pour la plupart, Danny est assez ingérable avec elle – allant jusqu’à la frapper – et elle doit supporter des débiles comme Phoebe de manière régulière.
Toutefois, le vrai problème se pose quand elle commence à avoir peur que Phoebe et sa pote soient agressées : elle ne les voit pas redescendre de l’étage de parking où elles sont et trouve ça bizarre, surtout après le passage d’une voiture étrange dont le conducteur n’a pas montré son visage après s’être arrêté un moment devant elle. J’ai bien aimé l’ambiance qui se dégageait de ces scènes, même si elles ont trainé vraiment beaucoup en longueur.
Blake laisse donc son frère seul cinq minutes, ce qui est la pire des idées : le loup-garou profite de ce laps de temps pour se pointer et venir menacer Danny. Mieux que ça, même : il enlève Danny. Quand Blake s’en rend compte, il est trop tard et elle ne peut que paniquer. Elle part d’abord à la recherche de son frère dans les (cinq ?) étages du parking, en vain, avant de crier son nom depuis le toit du parking.
Son premier réflexe en redescendant ? Appeler son père, bien sûr. Pourquoi ne pas appeler le 9-1-1 ? Mystère. A part perdre un temps précieux pour retrouver son frère, je ne sais pas trop quel est son but. Tout est bien qui finit bien cependant : Everett est celui qui lui ramène Danny. Cela n’a aucun sens : chez lui, Everett voit à la télé les vidéos de surveillance, puis il entend Blake crier le nom de Danny – enfin, ce n’était pas un cri, c’était un hurlement. De loup.
En parallèle, Harlan continue de draguer, se trouvant un nouveau coup pour la nuit – ou un petit ami puisqu’on l’a vu à plusieurs reprises et que leur relation est pour l’instant plutôt cool. Leur rencard est toutefois interrompu puisqu’il entend Blake hurler et se pointe aussi vite que possible au parking, lui aussi.
Comme Luna y est également et qu’il est donc tout seul désormais, Austin a l’occasion de donner le dessin de Luna à Prisha – pour Ramsey. Eh, j’ai vraiment appris tous les noms des personnages cette fois. Le cliffhanger de l’épisode est toutefois ailleurs : Ramsey continue de mener son enquête et trouve un arbre plein de sang, alors que le loup-garou entraîne le cadavre de Miller tout en haut d’un échafaudage pour mieux s’en débarrasser ensuite et le mettre sur un tas de cadavres. Charmant.