You – S05E02 – Blood Will Have Blood – 17/20

La saison avance à un bon rythme et exécute plus rapidement que je ne m’y attendais quelques-uns des twists qu’ils allaient obligatoirement utiliser à un moment ou un autre. C’est une bonne chose : plutôt que de faire trainer les surprises, ça permet d’avancer et de leur laisser un coup d’avance sur les pistes de réflexion qu’on pourrait avoir.

Spoilers

Finalement, la fin heureuse pour Joe, ce n’est pas de ne plus tuer. C’est d’assumer qui il est.

It’s more than a fresh start. It’s a resurrection.

Trois ans sans tuer et bim, Joe retombe aussitôt dans ses travers. Il est heureux de savoir que son côté sombre a aidé Kate à aller beaucoup mieux. Par conséquent, il reprend toutes ses pires habitudes : on le voit faire son petit ménage dans la librairie, tout heureux de retrouver ses habitudes. C’est une résurrection et ça lui fait du bien. C’est vrai qu’il est vraiment beau et mieux qu’en saison 4 où il déprimait tout le temps, mais il n’en reste pas moins que c’est un psychopathe.

La mort de Bob fait du bien à Kate, mais il y a tout de même quelques remous. Elle est inquiète, surtout qu’elle sait que Joe a écrit le meurtre avant de le rendre réel. Elle lui demande donc de tout brûler, mais ça ne flatterait pas l’égo de Joe, ça.

Bronte commence sa première journée avec bien trop de confiance pour une employée. Tu m’étonnes qu’elle ne soit pas habituée d’avoir de la chance si elle parle comme ça à tout le monde : elle débarque avec un fauteuil pris dans la rue et insiste pour l’installer dans la librairie, contre l’avis de Joe. Lui, il a rapidement l’impression qu’ils flirtent ensemble, alors ça lui va… mais nous, on sait à quel point tout ça est une mauvaise idée.

En plus, elle lui révèle qu’elle dort toujours dans la librairie car son salaire n’est pas suffisant pour se payer un loyer. Hop, elle obtient aussitôt une augmentation, fait la morale à Joe qui vit en-dehors de son vrai monde à elle et… accepte évidemment. Joe la trouve énervante et captivante à la fois. Moi, je la trouve énervante.

Le flirt est interrompu par un appel de l’école (oh non, je connais l’actrice qui joue la directrice et ce n’est pas une bonne nouvelle) : Henry qui ne voulait pas y aller a profité de la journée pour se battre avec sa cousine. Il pète le nez de la fille de Reagan, qui appelle la police. Lol. Belle ambiance dans la famille. La directrice de l’école applique une tolérance zéro vis-à-vis de la violence et ça énerve particulièrement Joe. Allez, on va donc suivre Joe en tant que papa ? Pourquoi pas, c’est plutôt logique. La directrice m’a quand même fait rire : qui demande directement aux parents s’ils ont été victime de violence enfant, sérieusement ? Certes, elle a raison et c’est amusant, mais bonjour la crédibilité. Après, cette série n’a jamais été des plus crédibles.

La violence d’Henry ? Elle n’a rien de surprenant, Gretchen a balancé dans la cour de récréation que la mère d’Henry était une meurtrière, parce que Reagan lui avait dit. Mouahaha. C’est vicieux. Après, Joe l’est tout autant en mentant à son fils. Le soir, il rentre pour découvrir que Kate a décidé d’inviter Reagan pour apaiser les tensions entre les deux familles : Reagan commence déjà à balancer à tout le monde ce qu’il s’est passé.

Quand elle apprend ce que Reagan a dit devant sa fille, Kate est choquée, mais le couple met au point un plan où ils sont la famille parfaite devant Reagan et Harrison. Ce n’est pas si évident : Harrison est un mari trophée, Reagan est insupportable. Elle ramène sa sœur et son nouveau mec sans prévenir ses hôtes, mais Kate a un coup d’avance aussi : elle a invité Teddy. Chacune a son soutien, au moins.

Le repas de famille n’est pas exceptionnel : c’est silencieux entre eux. Nous, au moins, on voit tout de suite ce qu’on doit voir : Harrison regarde Maddison avec un peu trop d’insistance pour que ce soit innocent. Pendant le repas, Kate propose quelques jours de vacances en famille dans les Hamptons, en souvenir du bon vieux temps. Qu’est-ce qui pourrait mal tourner, une fois de plus ?

Reagan n’est pas trop fan de la proposition : elle veut un remboursement de la rhinoplastie de sa fille, qu’Henry ne retourne pas dans la même école et des excuses. Elle va loin, ça énerve Joe mais Kate décide d’être hyper fairplay et de s’excuser pour le comportement d’Henry. J’ai du mal à croire que personne ne parle de Love la meurtrière autour de cette table, mais bon, c’est le cas. Il faut faire confiance aux scénaristes, je suppose ?

Joe doit apprendre à suivre sa femme, cependant : il s’excuse donc à son tour, tout ça pour que Reagan le titille encore plus en ne le croyant pas. Elle cherche tellement la merde. Ce qui est intéressant, cependant, c’est que ça mène à une accusation de Joe qui dévoile que Reagan ne parlait pas de Love en parlant de meurtrière. Non, elle soupçonne Kate d’avoir tué Bob, comme leur père a vécu le suicide de quelques ennemis par le passé. C’est exceptionnel. Teddy vient à la rescousse de sa sœur, en assurant avoir vu les images du suicide. Oh, le menteur.

Reagan n’en démord pas : Kate a tué son oncle. Et partant de là, Kate a une ennemie bien plus redoutable que prévu : Reagan. Elle menace Kate et l’ensemble de sa vie parfaite, elle le fait sans le moindre détour et Henry qui entend tout décide… de lui balancer un couteau à la figure. J’ai tellement ri ! C’est mal de lancer des couteaux, mais j’ai ri, désolé. Pas désolé. Voilà qui met un terme à la soirée mondaine, en revanche.

Après tout ça, Joe envisage de parler à Reagan comme il a parlé à Bob. Cela ne plaît pas à Kate et, en vrai, elle a raison : au-delà de l’aspect moral d’aller tuer encore quelqu’un d’autre, ce serait quand même très grillé qu’ils sont derrière son suicide après une telle soirée. Le plan de Kate est plus raisonnable : elle veut faire appel à des avocats et mettre Henry en thérapie. En vrai, ça ne peut que lui faire du bien, mais non, Joe ne voit pas ça comme ça : il prend très mal qu’elle remette en question son fils et son identité.

Au grand étonnement d’absolument personne, Bronte, qui dort dans la librairie, est une grande curieuse qui ne met pas longtemps à aller fouiller dans la vie de Joe. Je trouve ça surprenant : Joe n’a apparemment pas cherché à se renseigner sur sa nouvelle employée. Elle, elle le fait en fouillant la librairie et en s’intéressant particulièrement aux secrets de Joe, qui lui a interdit d’aller dans la cave où se trouve la cage.

Je comprends pourquoi il le fait, mais évidemment qu’en interdisant à quelqu’un comme Bronte d’aller quelque part… elle a pour premier réflexe de s’y rendre. Elle manque de peu d’être surprise par Joe, mais le but est évidemment qu’elle ne sache pas trop vite ce qu’il y a dans la cave. Il faut garder du suspense pour plus tard.

Il n’empêche que Bronte ne tarde pas à découvrir la cage. C’est fait avant le milieu de l’épisode, mais elle n’y voit pas le psychopathe que Joe est censé être : il conserve des livres dans la cage, alors elle trouve ça merveilleux. Elle rentre dedans en toute innocence et se retrouve bien vite coincée quand la porte se referme d’elle-même. C’était tellement prévisible !

Elle y reste un bon moment avant que Joe ne vienne à sa rescousse. Elle se plaint d’être frigorifiée et demande à Joe de le libérer, et elle s’y prend si mal. Elle insiste sur sa claustrophobie, mais Joe veut surtout savoir pourquoi elle n’a pas respecté ses consignes les plus simples du moment. Bronte est forcée d’avouer qu’elle comptait vendre un des livres rares pour rembourser ses dettes, avoir un mois de loyer et même lancer sa propre pièce de théâtre. Cela fait beaucoup d’un coup.

Il libère malgré tout Bronte, en la virant au passage. Non contente d’être libérée, cette idiote critique alors les talents d’auteur de Joe : elle souligne que sa fiction n’est pas mal, mais qu’un tueur en série sans passé, c’est étrange. Elle touche un nerf vif chez Joe : il finit par balancer tous les malheurs de son enfance à une Bronte qui se dit heureuse de le rencontrer enfin. Mouais.

La rage refait trop vite surface chez Joe, c’est mauvais pour sa survie à long terme. Il nous révèle aussitôt qu’il est en train de monter un plan contre Reagan. C’est mauvais signe. Kate, de son côté, a un plan aussi : elle fait venir Teddy chez elle pour lui indiquer qu’elle compte lui faire récupérer le siège de Bob au board de la compagnie. Et ben. Elle en profite aussi pour vérifier s’il a vu ou non une vidéo. Soit il ment bien, soit il n’a rien vu et je pense sincèrement qu’il n’a rien vu.

Pendant que Kate passe une bonne soirée avec Teddy, Joe surveille Reagan et critique ses goûts musicaux (j’aime bien cette musique, moi, mais ça ressemble plutôt à une musique qu’écouterait Maddie, en vrai). Il la voit boire un verre de vin dans le bureau de Kate, puis se faire agresser par un voleur. J’ai immédiatement deviné ce qu’il en était : elle est agressée par son mari, parce qu’ils jouent un jeu de rôle ensemble. Plutôt que de les regarder s’envoyer en l’air, Joe passe quand même à l’attaque et je ne m’y attendais pas du tout, surtout que ça ne m’a pas permis de confirmer ma théorie concernant Maddie qui pourrait être en train de se taper son beau-frère.

Quoiqu’il en soi, Joe assomme Reagan, enferme Harrison dans un placard et met Reagan dans la cage, dont il a renforcé l’accès par un digicode. Et voilà, deux épisodes et on a quelqu’un dans la cage. Ils n’auront pas attendu longtemps, dis donc. Le lendemain, Joe se rend au travail comme si de rien n’était et rappelle même Bronte. Je trouve ça nul qu’il se sente obligé de s’excuser auprès d’elle et qu’il lui redonne son travail. Cela n’a aucun sens, mais Joe se flatte à penser qu’il peut sauver les gens – et surtout les jeunes filles en détresse.

Il lui offre donc l’appartement à l’étage de la librairie, mais une fois seul avec elle à l’étage, il remarque qu’elle a peur de lui. Et pour cause, elle a lu le livre de Sheri sur la cage : ils y présentent l’idée de la cage comme étant celle de Love, mais maintenant Bronte sait que ce n’est pas le cas puisque Joe en avait une dans son enfance. Il s’ouvre donc un peu à elle, lui expliquant que Love a eu l’idée quand il lui a raconté son enfance. Ben voyons. Il regagne sa confiance, passe un deal avec elle et assure qu’il ne veut pas coucher avec elle. BEN VOYONS. Comment peut-il se convaincre que rien ne se passera entre eux ?

Autrement, la série fait tout pour qu’on apprécie Joe quand même. Ainsi, on le voit expliquer à son fils que Love était folle : il a tellement peur qu’il soit violent, il a tellement peur que son fils finisse comme ses parents, qu’il le sur-protège. Et c’est adorable, non ? Il présente même l’idée de la thérapie comme quelque chose de super cool pour son fils. C’est un bon père, honnêtement. Et ça rend la série encore plus folle : ça ajoute une dimension bien pensée au personnage de Joe.

Kate me paraît même plus cool dans ce second épisode que dans toute la saison qui a précédé. Elle est heureuse de voir Joe parler à son fils, mais elle doit tout de même lui avouer qu’elle a été un peu effrayée de savoir qu’il aime tuer. Joe comprend bien qu’il ne pourra pas lui dire ce qu’il a fait à Reagan. Cette dernière appelle alors Kate pour lui annoncer qu’elle porte plainte contre Henry – et pour faire comprendre à Joe qui est sacrément deux de tension qu’il a enfermé la mauvaise jumelle dans la cage. C’est à peu près évident au moment où Reagan appelle Kate, mais il faut qu’il aille vérifier et qu’il montre son visage à Maddie cet abruti. J’étais sûr que Reagan n’écouterait pas ce genre de chansons et sûr que Maddie se tapait Harrison, donc tout ça n’est pas vraiment une surprise. Mais c’est un bon cliffhanger, tout de même.

You – S05E01 – The Luckiest Guy in NY – 17/20

À ce stade de la série, on peut écrire nous-mêmes les premiers épisodes de saison, non ? Cet épisode reprend tous les codes qu’on attend qu’il respecte et le fait bien. L’intrigue reprend assez naturellement et de manière fluide, en marquant une rupture nette avec la saison 4 mais en continuant pourtant d’être dans la même veine. La voix off est en petit débat interne et c’est passionnant à suivre. L’intrigue de la saison ? Il faut boucler la boucle, comme prévu. Et c’est très bien comme ça.

Spoilers

Trois ans plus tard, la vie de Joe est parfaite.

You’re back in the greatest city in the world.

Je sais, je sais, j’avais espoir de voir cet épisode dès 9h ce matin, mais je me suis trop avancé en annonçant dans le podcast que la critique serait en ligne vers 10h30. La vie a pris le dessus – et la grasse matinée après une mauvaise nuit, surtout. Qu’importe, me voilà devant mon écran et prêt à vous proposer la critique de ce début de saison dès la diffusion ou presque, alors let’s go.

C’est une saison finale qui a la gentillesse de nous renvoyer loin en arrière, avec des flashbacks de la première saison. Il y a plein de détails que j’avais oublié sur la première saison, et je le dis à chaque fois ! Pour le reste, c’était agréable comme résumé.

Ce début d’épisode se déroule trois ans après la saison précédente, pourquoi pas. La musique, les plans de New-York, Penn Badgley qui traverse une rue… J’ai l’impression d’être devant Gossip Girl ! Pourtant, il se présente bien comme Joe Goldberg et surtout, il rejoint Kate, alors bon, faut se faire une raison, c’est bien You que je regarde et tout ça va mal tourner. Le début est pourtant une vision du paradis pour Joe : il est dans son happily ever after, clairement. Kate et Joe sont mariés, ils ont récupéré la garde d’Henry (et ses autres papas ? Triste) et sont hyper amoureux. En fait, ils sont devenus des people très en vogue – avec plein de unes de magazines. Et oui, on idolâtre Joe, on en dit qu’il est un mec parfait, etc.

J’ai du mal à croire à toute cette bonne presse pour Joe : aucun journaliste, aucun paparazzi, aucun fouille-merde pour découvrir son passé ? Tss. So far so good qu’il nous dit. Rassurez-vous, cette introduction de saison nous confirme aussi que Joe n’a pas complètement changé : quand Kate n’aime pas un type, il a bien envie de le tuer dans les toilettes. Il se comporte bien, malgré tout. Ce n’est pas forcément le cas de Kate qui annonce publiquement que sa compagnie cédera un quart de ses bénéfices à des actions de charité. Cela ne plaît pas au board de la compagnie, évidemment.

Le board ? Allez, c’est parti pour nous introduire un tas de nouveaux personnages, sinon ce ne serait pas You ! On commence par les deux demi-sœurs jumelles de Kate que j’adore déjà pour deux raisons : Kate ne les aime pas et j’adore l’actrice. La première s’appelle Reagan et est jalouse de Kate car elle aurait aimé avoir la place de PDG – mais Tom a choisi sa fille préférée. La seconde est Maddie : c’est la partie fêtarde de la famille. Elle n’en a rien à faire de la compagnie et ça la rend plus sympathique encore, même si elle est la partie désespérée de la famille – avec un ex-mari perdu dans l’espace, tout de même.

On enchaîne sur l’oncle Bob, qui semble très sympathique comme vieil oncle un peu gênant, et sur Teddy, écrit pour être mon nouveau préféré : c’est le demi-frère gay de Kate, marié (à Albie), fun et mal vu par le reste de la famille parce qu’il est un bâtard de son père avec le personnel (et pas du tout parce qu’il est noir ou gay). C’est très drôle, surtout quand il explique à Joe qu’il est une loutre. Ecoutez, moi, il m’a fait rire. Et bien sûr, il est celui qui prévient Joe que des fouille-merdes font enfin leur taf, mais vis-à-vis de Kate et de son passé sordide où elle fermait les yeux sur les cancers que sa boîte provoquait pour des enfants.

Joe demande à Teddy de ne pas en parler à Kate, parce qu’il veut la protéger, mais il ne raconte pas tout à Teddy non plus. Cela dit, Teddy en sait assez pour vouloir protéger Kate qui est la seule dans la famille à s’occuper de lui et lui donner un job. Quand ils comprennent que la fuite vient forcément de la famille, ils se retournent contre Reagan et la confrontent pour se faire une idée. En vrai, j’aime bien l’actrice et ses échanges passifs-agressifs avec Teddy m’ont bien fait rire. Le fait que Joe reste silencieux ? Il a changé, un peu.

Il finit par décider de parler avec Maddie, persuadée qu’elle ne ferait pas de mal à Kate, mais qu’elle peut avoir des infos pertinentes. Alors qu’elle tente de psychanalyser Joe (bon courage), elle n’est pas bien maligne et ne protège pas ses affaires. En présence de Joe, c’est une erreur : il n’a aucun mal à accéder à son portable. Dessus, il comprend que leur ennemi du jour n’est autre que l’oncle Bob. Il est tout gentil avec Kate, mais c’est pour mieux la poignarder dans le dos.

Joe finit par expliquer tout ce qu’il sait à Kate et c’est terrible : elle ne le croit pas immédiatement, tenant trop à Bob pour envisager une trahison. Elle promet donc de tirer au clair la situation par elle-même, mais c’est trop tard : Joe a déjà commencé à partir en vrille. Il kidnappe donc Bob le soir-même pour savoir ce qu’il en est. Il oublie un détail dans sa préparation : il est désormais marié à Kate qui se rend compte de son absence et le traque sans trop de difficulté à Mooney, la librairie de la saison 1, grâce à son portable.

Tiens, la saison 4 se terminait sur le fait que Joe s’achetait une librairie, mais là, ce n’est pas le cas. En fait, quand Joe se fait un petit footing, il retombe sur la livraison de la saison 1 et est assailli de flashbacks. Pour autant, il a choisi de la vendre : il passe un peu de temps à l’observer, mais c’est tout. Il a quand même l’impression d’entendre quelqu’un, ce qui n’a pas de sens et qu’il finit par ignorer… Alors qu’il est révélé par une trace de main dans la poussière que quelqu’un est vraiment passé par-là.

Joe kidnappe Bob et décide de le tuer après une petite torture. On en voit tous les détails, pendant que Kate débarque à Mooney et s’approche peu à peu de lui. C’est trop tôt dans la saison pour que ce soit vrai, cependant, et ça se confirme : en fait, Joe écrit ses fantasmes meurtriers désormais. J’aime bien l’idée : plutôt que de torturer ou tuer des gens, il décide désormais d’écrire ses pulsions pour s’en débarrasser. C’est un peu plus sain qu’avant.

Kate n’est pas tout à fait d’accord avec moi, par contre : elle est dégoûtée de voir que Joe a des tendances meurtrières – parce que quand il lui a raconté ses meurtres, il lui a parlé de meurtres par nécessité, pas par passion.

En revanche, tout ça se passant à Mooney, ça permet à Joe d’entendre qu’il y a bien quelqu’un d’autre dans son ancienne librairie. Inquiet, il récupère de quoi assommer l’intrus et fouille les rangées d’étagères pour mieux tomber sur une jeune femme rousse. Son but était clairement de voler un livre, même si elle assure qu’elle n’est pas là pour voler.

C’est une femme au grand cœur qui a eu pitié pour les livres abandonnés qu’elle vient emprunter et remettre en passant par la fenêtre de derrière. Elle est insupportable cette madame, non ? On ne peut plus tomber amoureux d’un lieu au XXIe siècle parce que LE CAPITALISME. Bon, soit, elle a peut-être raison sur le fond, mais sa manière de le dire, flemme. Évidemment, Joe tombe aussitôt amoureux, même si une fois de plus, il tente de se contenir.

Pour ne rien arranger, la jeune femme reconnaît Joe et sait qu’il est un prince charmant, parce que c’est comme ça que les magazines le vendent. Allons bon. Joe laisse la femme partir, et avec un livre en plus. Cela va mal tourner.

En attendant, Kate doit toujours confronter Bob pour voir s’il sait vraiment ce qu’elle a fait dans le passé. Il décide de lui simplifier la vie. Il n’y a aucune surprise : il reconnaît l’avoir balancée à la presse et juste par jalousie, parce qu’elle n’écoute plus vraiment ses conseils et parce qu’elle a laissé Reagan avoir du pouvoir dans l’entreprise. Du coup, le type fait équipe avec Reagan parce qu’il ne l’aime pas ? Ah ben super.

En plus, le vieux la tient vraiment : non seulement il sait pour les cancers, mais en plus, il sait aussi pour le meurtre de Rhys. Euh… C’est un peu gros qu’en enquêtant sur elle, il trouve ça. Enfin, ça ne l’est pas tant que ça, ce qui l’est, c’est que personne d’autre ne sache si c’est si simple. Kate le laisse vivre, mais ça va tellement se terminer en meurtre commandité !

Elle rentre chez elle auprès de Joe, lui raconte tout et sans la moindre surprise, on voit ensuite Joe se faufiler chez Bob pour le tuer. Il arrive sur place, l’alarme est désactivée et il dort. Franchement, c’est trop simple. Je me suis dit que le twist allait être que le vieux serait déjà mort, mais ce n’est pas le cas. Joe le réveille une fois qu’il l’a menotté, juste pour voir son regard de compréhension. C’est un vrai psychopathe. Et puis, Joe se fait plaisir : il l’étrangle super vite. Ah ben, il n’a pas mis longtemps à recraquer pour les meurtres finalement. Trois ans sans meurtre, vraiment ? On est supposé y croire ?

Joe maquille ensuite son meurtre en suicide. C’est facile : il peut même accuser Bob des crimes passés de Kate, comme ça, elle reste clean.

Clean, mais pas conne : elle sait très bien que Joe est le meurtrier de son oncle. Mais elle s’en fout. En fait, ça l’arrange bien d’avoir un petit nettoyeur dans son lit. Elle l’aime parce qu’il tue pour elle. Su-per.

Le meurtre ne suffit pas à relancer toute une saison. Pour ça, les scénaristes décident donc de conclure l’épisode sur la jeune rousse à nouveau. Joe se rend compte qu’elle dort dans la librairie, mais il n’en a rien à faire : il est plus intéressant par lancer un débat littéraire avec la femme – dont il demande le nom. Elle s’appelle Bronte, évidemment. LOL. Joe lui propose un poste. Et voilà, c’est reparti pour un tour. Il n’apprendra jamais, c’est triste.

Bronte est pas mal conne en plus, elle lui donne quand même l’idée de faire un livre avec sa peau. Elle craint que tout ça ne soit trop beau pour être vrai. Bien sûr, c’est le cas : elle va bosser pour un psychopathe. Je veux dire, son premier réflexe après l’avoir embauchée et d’aller vérifier si la cage est toujours là. Et elle l’est. Il peut ainsi être le nouveau lui, tout en restant l’ancien lui. Tss.

You (Parfaite) – S05

On en était où ?

Joe a réussi l’exploit d’être blanchi de tous les soupçons dans ses différents meurtres, y compris le « suicide » de sa femme, grâce à une mise en couple avec l’insipide Kate, richissime PDG d’une multinationale qui ferme les yeux sur son passé. Il a aussi pu se racheter la librairie à New-York…

Saison 1 | Saison 2 | Saison 3 | Saison 4 | Saison 5

 

Ce que j’en attends

Avec l’achat de la librairie, il me semble à peu près évident que le but est de boucler la boucle de la saison 1 où Joe a rencontré l’amour au travail dans une librairie, avec une petite cage au sous-sol. Une pensée pour tous les vendeurs et créateurs de cage en verre dont les actions vont s’effondrer maintenant que la série touche à sa fin, d’ailleurs.

J’attends de cette saison qu’elle conclue avec élégance les histoires de Joe, surtout que je n’ai jamais lu les bouquins dont s’est inspirée la série. Je fais partie de la team qui souhaite la mort de Joe et qui aurait été parfaitement à l’aise avec l’idée qu’il soit mort noyé en fin de saison 4. D’autres souhaitent qu’il s’en tire quoiqu’il arrive. Dans tous les cas, la fin risque de diviser et je suis là pour ça aussi (même si je ne la verrais pas immédiatement). J’aimerais que son étudiante soit celle qui finisse par le faire tomber, en étant libérée pour bonne conduite et en menant une enquête discrète avec Marienne. C’est peu probable, je sais. J’espère aussi que Joe va tuer Kate, parce que de toutes ses petites amies, c’est vraiment celle que j’aime le moins et c’est la seule qu’il semble vouloir garder en vie ? Elle est pourtant insupportable.

J’attends aussi une saison à la hauteur de la précédente : je l’ai beaucoup aimée et elle a redoré l’image de la série à mes yeux. Je l’ai vue ce week-end seulement, je suis donc totalement dans une période You. Ils n’ont pas intérêt à se planter ! Quitte à faire une saison de conclusion, j’espère donc une conclusion qui me laisse un goût agréable et un souvenir chouette… On verra bien !

Note moyenne de la saison : 17/20

You – S05E01 – The Luckiest Guy in NY – 17/20

À ce stade de la série, on peut écrire nous-mêmes les premiers épisodes de saison, non ? Cet épisode reprend tous les codes qu’on attend qu’il respecte et le fait bien. L’intrigue reprend assez naturellement et de manière fluide, en…

You – S05E02 – Blood Will Have Blood – 17/20

La saison avance à un bon rythme et exécute plus rapidement que je ne m’y attendais quelques-uns des twists qu’ils allaient obligatoirement utiliser à un moment ou un autre. C’est une bonne chose : plutôt que de faire trainer les…

You – S05E03 – Imposter Syndrom – 17/20

Je dois dire que les twists sont plutôt bons, mais que pour l’instant, à chaque fois, j’ai l’impression que c’est prévisible et que ça joue sur des attentes qu’on a déjà. Pour autant, ça fonctionne et la série continue…

You – S05E04 – My Fair Maddie – 17/20

Bien, j’ai l’impression que cette saison va rester sans fausse note : elle est plutôt bien écrite, malgré quelques énormités et même si elle n’est pas forcément impeccablement jouée. En vrai, elle l’est juste assez pour qu’on reste devant l’écran…

You – S05E05 – Last Dance – 16/20

Toute la saison semble construite pour garder à peu près la même qualité épisode après épisode. Je ferme plus facilement les yeux sur les défauts et les moments prévisibles parce que le rythme est rapide : il se passe plein…

You – S05E06 – The Dark Face of Love – 16/20

Bien sûr que j’ai enchaîné sur cet épisode : la saison est bien construite, les cliffhangers donnent vraiment envie de continuer. Cet épisode est un peu longuet, inévitablement, parce que les révélations qu’il contient ne font que confirmer des soupçons…

You – S05E07 – #JoeGoldberg – 18/20

Je vous vois les scénaristes : votre inspiration, c’est la vraie vie, c’est Twitter, c’est la réaction des fans à la sortie de la série ! Et c’est très bien comme ça. Cet épisode sent bon la fin de série du…

You – S05E08 – Folie a deux – 16/20

Je crois que je suis de plus en plus d’accord avec Maddie concernant les male tears, voilà à peu près tout ce que je tire de cet épisode ! En vrai, c’est un épisode plutôt malin du côté de l’évolution…

You – S05E09 – Trial of the Furies – 16/20

Et voilà, ce qui devait arriver arriva : ils finissent par manquer de temps et d’attention aux détails, ce qui fait que je suis quand même bien déçu par certains trous béants dans la narration ou la logique de ce…

You – S05E10 – Finale – 17/20

C’est déjà la fin d’une saison qui aura su me tenir en haleine, clairement, et d’une série qui aura eu ses hauts et ses bas. Je n’en dis pas plus ici pour ne rien spoiler, mais si vous cliquez…

Grey’s Anatomy – S21E15 – Bust Your Windows – 15/20

Je crois que je sais où est mon problème avec cette saison et pourquoi j’ai tant de mal à me motiver pour voir chaque épisode : il y a trop de personnages qui sont présents de manière aléatoire. Les économies sur les salaires des acteurs qu’on n’embauche plus pour la saison complète finissent par vraiment se voir et se ressentir : des personnages manquent et n’ont plus tellement de développement à cause de ça. Certes, on se concentre sur les nouveaux que j’adore, mais ça semble très artificiel ce roulement des médecins – même s’il y a une certaine logique, c’est un hôpital, bien sûr qu’ils n’ont pas tous les horaires des internes. M’enfin… Tout de même, il me manque quelque chose dans plein d’épisodes. Et ce fut le cas pour celui-ci, même si je l’ai beaucoup aimé par ailleurs.

Spoilers

Lucas cherche le moyen de ne pas redoubler, Simone et Kwan ont quelques problèmes de colocation.


You want to impress me, Dr Adams ? Do something impressive.

Il ne me reste qu’un épisode à voir, tant pis si je finis mon visionnage à pas d’heure. J’imagine que les vacances, ça sert aussi à ça ? Et puis, les épisodes s’enchaînent après tout : Jo m’a encore manqué dans le précédent, Amelia aussi. Bref, j’en ai déjà parlé dans l’intro sans spoilers… mais elles m’ont manqué aussi dans celui-ci !

L’épisode commence par une énième matinée comme les autres : Bailey et Ben parlent d’une soirée rencard, Richard essaie de recaser Winston, bref, au secours.

En tout début d’épisode, Simone tombe également sur un certain Oliver dans la chambre de Mika. Elle n’est pas heureuse et ça se comprend, sérieusement. Kwan lui révèle même qu’il cherche un nouveau colocataire sans lui dire. C’est d’autant plus énervant pour Simone qu’elle envisageait plutôt faire revenir Lucas. Elle passe le reste de l’épisode à se disputer avec Kwan, y compris sur les cas médicaux et au détriment de son mec qu’elle pourrait aider un peu plus.

En effet, Lucas, de son côté, remercie Richard pour ses conseils pour tenter de ne pas redoubler. Richard n’a pas pu faire grand-chose comme il le lui avait dit : il ne pense pas que ce soit une bonne idée d’en parler à Catherine en fait, parce que ça compromettrait encore plus les choses pour lui. Par chance pour lui, Catherine vient bosser ce jour-là à Seattle en tant que chirurgienne, ce qui n’est pas arrivé depuis plein d’épisodes. Bref, ça arrange les scénaristes.

Lucas pense que ça l’arrange aussi, mais il ne se gagne pas les faveurs de Catherine du tout : il veut trop bien faire et ça lui porte préjudice, parce qu’il va trop vite et ne parvient pas à prendre en compte les besoins de sa patiente adolescente, contrairement à Catherine. Ils en font trop avec elle, je n’arrive plus à me la supporter. On en est au point où on nous l’introduit comme une médecin qui peut crier sur le président des USA avant de venir au boulot, lol.

Catherine est finalement appelée pour gérer des problèmes administratifs et Lucas se retrouve avec Bailey, amusée par la situation. Elle comprend bien ce qu’il essaie de faire, mais sait que ce n’est pas si évident. Par chance pour lui, la patiente adolescente a un problème sans solution médicale moderne ou adaptée. Lucas se retrouve à devoir chercher une solution miracle pour impressionner Catherine, tout en se faisant maltraiter par des adolescentes.

Il finit par trouver un protocole qui a été expérimenté en Australie et impressionne au moins Bailey. Elle propose donc qu’il fasse la procédure lui-même, avec son assistance et en profite pour essayer de négocier avec Catherine pour qu’il puisse passer à l’année suivant – il ne lui reste qu’un mois pour en avoir l’autorisation après tout. Le problème, c’est que la patiente n’est pas du tout à l’aise à l’idée que Lucas travaille sur son vagin, parce qu’elle est une ado et qu’elle le trouve mignon. Lucas a entendu la leçon donnée par Catherine : il se retire du cas avec classe et un très mauvais jeu d’acteur – mais c’est bien joué de l’acteur de jouer le mauvais acteur, je suppose. Et le move plaît évidemment à Catherine : elle accepte donc qu’il passe à l’année suivante avec le reste de sa classe, revenant sur sa punition. Évidemment.

À un autre étage, on se pose tous la question : qu’est-ce qui pourrait mal tourner quand la série s’attarde sur un nettoyeur de vitres très beau venant nettoyer celle de l’étage pédiatrique ? Il n’est même pas si beau, mais il plaît à Simone, Jules et un infirmier random apparemment. Ce qui tourne mal : un coup de vent, une perte de contrôle de sa plateforme et bim, la plateforme explose la baie vitrée.

C’est un accident original, je pense bien qu’on n’y avait jamais eu droit en 21 saisons – même si j’ai vu des choses similaires dans 9-1-1. C’est moins grave que prévu, il n’y a que peu de blessés en vrai. Commençons par le nettoyeur qui est marié à une cougar et finit en arrêt cardiaque. Jules et Winston font tout ce qu’ils peuvent pour lui, après le moment gênant où Winston a pris la femme du patient pour sa mère – mère qui déteste la femme, d’ailleurs.

La série continue d’insister beaucoup sur le duo Winston/Jules en revanche. Je me demande si le but à long terme n’est pas de les mettre à long terme, ce qui serait un peu soulant, peu original mais pas surprenant. En fin d’épisode, elle le drague très clairement en l’emmenant sur le toit. C’est quand même fou comment malgré le nombre d’acteurs qu’ils ont dans la série, ils se retrouvent toujours à nous fournir des duos qui se retrouvent seuls dans un hôpital bondé. Winston regarde Jules avec des yeux amoureux quand elle le pousse à profiter de la vue du toit de l’hôpital et il lui donne même sa veste.

Richard les croise quand ils reviennent à l’étage où le nettoyeur de vitres vient de se réveiller : il sent bien que le rapprochement n’est pas que professionnel et met en garde Winston… qui feint de ne pas comprendre, je crois. Jules semble vraiment absorber par le travail, mais elle doit bien s’en rendre compte aussi, non ? Ah, et est-ce qu’on peut revenir sur Jules qui a vite tourné la page de Mika finalement ? Non parce que OK on a eu deux épisodes où elle pleurait, mais depuis, la femme de Beltran et Winston quoi. Winston qui a couché aussi avec Beltran d’ailleurs. Elle va être ravie.

Une autre patiente blessée par l’accident de fenêtre est la maman d’un des patients de pédiatrie. Helm (elle est de retour, yes, mais pourquoi fait-elle un épisode sur cinq ?!) et Ben s’occupent difficilement du fils et des autres patients de Richard, occupé avec la maman. J’aime bien voir Helm irritée par Ben et la manière dont ils finissent par être potes à cause d’un gamin qui refuse de marcher pour péter quand ses médecins lui demandent. Helm et Ben se retrouvent à se déguiser en super-héros avec le matériel de l’hôpital. C’est un peu ridicule, mais admettons, c’était un gag facile et ça fonctionne bien.

En fin d’épisode, Ben essaie de comprendre pourquoi Helm le déteste autant. Elle finit par lui révéler qu’elle n’a plus personne maintenant que Levi est parti, qu’elle galère aussi dans son appartement avec une proprio (Jo, oui, oui) qui ne s’occupe pas trop d’elle. Elle n’a personne pour faire ses courses, récupère tout le boulot de Levi et ne peut même plus étudier avec quelqu’un : Ben se propose donc pour ce dernier point. Mouais. Je suis moyennement convaincu par le duo, mais on verra, je suppose.

Richard s’occupe donc de la mère de ce patient qui refuse de marcher avec Kwan et Simone. Au bloc, il est forcé d’engueuler ses étudiants comme s’ils étaient des enfants : ils sont incapables de se concentrer assez longtemps et de mettre de côté les différends entre eux. Kwan est exclu du bloc opératoire, ce qui n’arrange rien entre eux. Finalement, ils se réconcilient malgré tout grâce à leur patient et à l’honnêteté qu’ils retrouvent enfin. Ils se disent la vérité et ça fonctionne bien mieux.

Kwan accepte même que Lucas vienne vivre avec eux. Le truc, c’est qu’au moment de lui annoncer, Simone apprend que Lucas va passer à l’année suivante avec elle. C’est une bonne nouvelle, mais ça ouvre des perspectives flippantes sur un futur ensemble : il imagine déjà où ils iront vivre (New-York) quand ils ne seront plus résidents (un move très TDAH en vrai, mais ils ne le disent plus jamais ce qui est dommage car la représentation fait du bien)… et ça fait flipper Simone, qui ne dit pas ce qu’elle ressent. Combien de saisons de la série on s’épargnerait si les personnages disaient un peu ce qu’ils pensent et ressentent au moment où ils le vivent ?