This is us – S06E04

Épisode 4 – Don’t Let Me Keep You – 13/20
Je ne suis toujours pas convaincu par cette dernière saison : j’ai envie qu’on avance vraiment dans les intrigues ouvertes, mais cet épisode s’engouffre à nouveau dans une brèche ouverte lors de l’épisode précédent. Si du côté des émotions tout est toujours aussi bien écrit et parvient à toucher en plein cœur au moment voulu, je continue de penser que c’est étrange pour une saison finale de perdre autant de temps en histoires et personnages secondaires. Cela me fait toutefois craindre le pire pour la fin qui risque d’être une apothéose.

Spoilers

La mère de Jack est décédée. C’est dans le passé, mais c’est tout ce qu’on aura dans cet épisode.

Which grandma died ?

Ah, la mère de Jack et c’est le résumé de l’épisode qui me rappelle qu’on la connaissait, en fait. J’avais totalement zappé son intrigue bien logique puisque je me souvenais en revanche de l’alcoolisme du père de Jack (difficile de l’oublier). Face au décès de sa mère, Jack est évidement affecté, mais le problème, c’est que la série a déjà traité le deuil avec Jack. Ils ne pourront jamais surpasser ça, non ?

Jack se rend seul à l’enterrement en plus, parce qu’il y a une tempête de neige en cours. Décidément, c’est à la mode dans les séries en ce début 2022, j’aurais dû en faire des points du Bingo Séries. Avant de partir, Jack prend le temps de parler de la situation avec Rebecca, puis d’informer ses enfants de ce qu’il se passe. Par contre, les enfants ont six ans et ils ne prennent pas la mesure de ce qui se joue, les pauvres.

À son arrivée, il est accueilli par une actrice que j’associerais toujours à The Magicians : sa cousine Debbie. Celle-ci fait plein de reproches à Jack, qu’elle n’a pas vu depuis treize ans, alors qu’elle a géré tout l’enterrement comme elle pouvait. Ce n’était pas compliqué : Marilyn, la mère de Jack, avait tout prévu dans le moindre détail, il suffisait de tout respecter à ses volontés.

La conversation avec Debbie est un peu compliquée pour Jack, parce qu’il se rend compte que la cousine connaissait mieux sa mère que lui-même. C’est pourtant une évidence s’il ne l’a pas vu depuis des années, mais bon. Cela n’empêche pas la scène d’être plutôt violente pour Jack, et il n’est pas au bout de ses peines.

Il découvre assez vite que sa mère avait aussi un chat dont il n’a jamais entendu parler ou même carrément… un petit-ami. Rien que ça. Faudrait savoir : il semblait pourtant en contact régulier avec elle. Mike, le copain, sait tout de Jack et de sa famille, mais Jack ne sait rien de lui. Allez, la série marque des points et nous rappelle qu’il faut nous inquiéter aussi de la vie de nos parents, connaître leurs petites habitudes, etc. Perso, ce n’est pas trop un problème, je crois, mais je comprends qu’elle puisse marquer des points avec ce type d’épisode.

En ce qui me concerne, je trouve que c’est un peu lourd. Une fois de plus, nous avons droit à un épisode qui se concentre sur des personnages secondaires dont on peut se passer. Désolé, hein, mais que ce soit Nick et sa copine ou la mère de Jack et son copain, pour moi, c’est le même combat : nous sommes dans une saison finale et j’ai plus envie d’en savoir plus sur le barbecue de Kate et Toby que sur ces personnages. J’ai l’impression qu’on perd du temps inutilement.

Jack aussi, d’ailleurs, mais on va dire que ça va l’aider à écrire un discours tire-larmes pour la fin de l’épisode. Comme n’importe qui dans ces cas-là, particulièrement dans les films et séries, le personnage est bien incapable d’écrire quoique ce soit de touchant. Il a 24h pour le faire et ça se termine mal quand il se met à boire avec la cousine et le copain de sa mère. Nous comprenons bien que les personnages ont l’habitude de se retrouver ensemble avec une autre amie et avec la mère de Jack. Lui aussi, il le comprend et il comprend bien vite qu’il ne connaissait pas sa mère.

En rentrant, il appelle son père pour évacuer sa rage. C’est n’importe quoi : il en veut à son père par transfert parce qu’il n’a pas connu la vie de sa mère, mais c’est à lui de s’en vouloir pour ça. Il ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Et c’est un peu ce qu’il fait le lendemain quand il explique à Debbie qu’il a appelé son père.

Son père, pourtant, il le déteste depuis toujours. Déjà enfant, sa mère l’aidait à cacher sa luge cassée pour éviter que son père s’énerve contre lui. Oui, l’épisode prend aussi le temps de quelques flashbacks pour s’assurer que l’on pleure le décès de cette grand-mère des triplés dont on n’a que peu entendu parler. Elle n’a jamais eu d’impact direct sur la vie de ses petits-enfants, mais elle en a eu sur celle de Jack, inévitablement. Les flashbacks nous ramènent ainsi à l’époque où Jack a emmené sa mère en sécurité, loin de son père.

Il lui a fait au passage la promesse de toujours répondre au téléphone quand elle l’appellerait, lui donnant un rendez-vous précis, tous les dimanches soirs. On apprend plus tard dans l’épisode que le rendez-vous est resté, ne changeant pas malgré les années, et qu’elle s’en est servie pour lui donner chaque fois des nouvelles. Puisqu’elle était loin de son fils, elle appelait de manière hebdomadaire, entretenant un lien qui nous paraît bien artificiel quand on le met en perspective avec le reste de l’épisode.

Il essayait bien de proposer à sa mère de passer et inversement, mais chacun restait trop enfermé dans sa routine et son quotidien pour s’occuper de l’autre et pour apprendre à vraiment connaître l’autre. Quand la mère rend enfin visite à son fils et ses petits-enfants, elle est toutefois ailleurs, et pour cause : elle a peur que son ex-mari soit au courant de sa présence. On comprend bien que cette relation toxique est ce qui l’a tenu éloignée de son fils, et c’est triste. Par contre, j’ai trouvé ça triste, mais pas au point de pleurer moi-même.

Lorsqu’on enchaîne sur l’enterrement, il faut bien reconnaître que c’est plutôt réussi. Jack a eu le temps d’appeler Rebecca avant, pour avoir son soutien inconditionnel, et celle-ci a évidemment pris la décision de venir assister à la cérémonie. Elle arrive après le joli poème de la cousine, tout juste au début de l’enterrement.

Pff. Comme prévu, cela permet à Jack d’improviser un joli discours tire-larmes sur le fait qu’il n’a jamais pu oublier sa maison d’enfance et que sa mère n’a probablement pas pu non plus. Par chance, il a sa famille pour lui donner un nouvel espoir et un nouveau foyer, et il est bien heureux de s’apercevoir que sa mère aussi avait un nouvel espoir et un nouveau foyer grâce à Debbie, Mike et tous les gens présents à l’enterrement. C’est juste ce qu’il fallait pour que ce soit émouvant, mais ça empire encore juste après quand Jack rentre finalement chez lui avec sa petite famille.

La série parvient comme toujours a atteindre les bons spots émotionnels : Jack pleure un coup quand il prépare le repas que sa mère lui préparait toujours pour les triplés, après leur avoir fait du patin (les patins ayant été achetés par la mère dans l’espoir de les voir en faire). Le câlin entre lui et Rebecca est juste ce qu’il fallait pour nous attendrir et ne pas nous faire regretter complètement que cet épisode nous fasse perdre du temps sur la dernière saison. En même temps, ils n’ont peut-être pas grand-chose d’autres pour la dernière saison ?

 

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