Épisode 4 – The Tomb – 18/20
Je suis beaucoup plus convaincu par cet épisode, mais c’est uniquement grâce à son dernier acte totalement perché qui propose quelque chose d’inattendu et différent de ce à quoi je m’attendais. Avant ça, l’épisode avait un tout petit trop tendance à vouloir perdre du temps dans des considérations de la part des personnages qui ne semblaient n’avoir rien à faire là. Désormais, on sait la constitution des deux prochains épisodes pour conclure la saison, et c’est tout de suite mieux quand on connaît les enjeux !
Spoilers
Steven et Layla continuent la quête dans l’espoir de trouver le tombeau d’Ammit avant Harrow, mais sans Khonshu cette fois.
It’s the same body, innit ?
Khonshu est désormais prisonnier de la pyramide parmi les autres dieux bannis et Steven a un peu trop attiré l’attention sur lui apparemment. En effet, alors que Layla essaie de le réveiller, elle se fait soudainement tirer dessus. Elle a tout juste le temps d’aller se réfugier dans un camion qu’une voiture avec des hommes voulant la tuer débarque. Ce n’est pas trop un souci pour elle : elle réussit à se débarrasser de cette nouvelle voiture grâce à un peu de ruse, une fusée de détresse et les munitions de ses ennemis qui s’allument bien vite une fois en contact avec le feu.
C’est dingue, mais je sens que dans la vraie vie, ça ne marcherait pas si facilement. En attendant, ça permet au duo Steven/Layla de reprendre la route, parce que bien sûr, Steven est encore en vie et tout va bien finalement. Enfin, il y a un truc qui ne va pas : Marc veut reprendre son corps. Layla essaie bien sûr d’insister pour aller dans ce sens aussi, mais Steven a la bonne idée de lui expliquer que Khonshu a disparu, et Marc avec.
Maintenant qu’il n’a plus le costume, ça paraît assez logique à Layla pour être vrai – et elle n’est pas heureuse de savoir que les deux hommes dans sa vie ont pu prendre une telle décision sans la consulter. Pas de surprise jusqu’ici, c’est toujours pareil. Par contre, Steven se lance donc dans une mission compliquée et risquée avec Layla, sans costume et sans compter sur Marc.
Ce dernier n’arrête pas de se manifester à travers les miroirs pourtant, mais Steven lui fait prendre conscience qu’il n’a vraiment pas l’intention de compter sur lui. La discussion avec le miroir est sympa, surtout qu’elle permet aussi à Marc de comprendre que Steven est en train de tomber amoureux de Layla. C’est assez réciproque, en plus, et Steven se sent donc forcé de lui expliquer que Marc était encore amoureux d’elle mais avait peur que Khonshu fasse d’elle son avatar.
Si ce n’est pas mignon, tout ça. Tant d’honnêteté mène à un premier baiser entre Layla et Steven. Reste à savoir si on considère que c’est une relation extra-conjugale ou non, puisqu’elle est techniquement avec le corps de son mari. Je ne sais pas : ce n’est pas une question que la série pose pour le moment, pas dans ces termes, pas aussi clairement, mais c’est là que mon esprit erre pendant l’épisode.
Je suis moins dedans sans savoir exactement pourquoi. Disons que ça ressemble un peu trop à une série d’exploration. Cela dit, ça passe bien ce voyage en Egypte pour le début des vacances estivales. Quant à Layla et Steven, ils sont en mission suicide, c’est donc sans surprise qu’ils en profitent pour apprendre à se connaître et parler du père de Layla ?
J’ai envie d’aimer la série, mais ce genre de scène est vraiment artificielle et n’arrive pas à me convaincre. Le couple est en exploration, ils sont pressés par le temps, mais ils passent deux minutes bloqués dans la même pièce à parler de son père ? Je ne suis pas spécialement convaincu, hein. Ils dessinent ensuite dans la poussière l’œil d’Horus car apparemment, ils sont dans un souterrain qui en a la forme.
Ils en arrivent à la conclusion que le dernier avatar d’Ammit avait été un pharaon, et que comme l’avatar est la voix de la déesse, son tombeau se trouve forcément dans la partie de l’œil symbolique représentant la langue. S’ils nous disent que c’est logique, ça doit l’être, et mieux vaut ne pas poser trop de questions. Ils comprennent par contre rapidement qu’ils ne sont pas les premiers à passer par là quand ils découvrent du sang frais et des trainées de sang et d’os allant dans la même direction qu’eux.
Clairement, Steven commence à regretter son choix de mission suicide, même s’il ne le dit pas aussi explicitement. Alors qu’il cherche un autre moyen d’accéder au bout du chemin, il découvre tout un tas de jolies choses bien dégoûtantes comme des peaux de serpents ou du sang… mais ça l’intéresse pour la science.
Par contre, il en oublie de chercher une sortie et il va vite le regretter : quelques coups de feu sont tirés par les hommes d’Harrow et une étrange créature débarque alors dans la crypte où ils sont. Le moment est angoissant car Layla n’a pas vraiment de lieux où se cacher. Elle y arrive tout de même alors que la créature éventre un homme sur l’autel de la crypte. Oui, la série tourne étonnamment au film d’horreur d’un seul coup.
C’est finalement Steven qui est repéré par la créature quand Layla bouge, et ça permet au couple de créer des diversions efficaces. La créature ne cherchait qu’un seul d’entre eux après tout, donc c’est bien normal qu’elle se fasse avoir. Malheureusement, le couple se sépare et ça vire encore plus à l’horreur pour Layla : elle se déplace comme elle peut dans le souterrain et comprend vite qu’elle est recherchée par au moins une créature. Vraiment, ça fait film d’horreur de voir la main de la créature sortir de nulle part ou de voir Layla être happée dans la pénombre.
C’était une scène plus efficace que les autres de la série, en tout cas. L’arme fétiche de Layla lui permet heureusement de s’en sortir : c’est avec une fusée de détresse dans l’œil de la créature qu’elle parvient à venir à bout de celle-ci… Pour mieux se retrouver face à face avec Harrow. Et pendant qu’elle vit tant d’action, Steven, lui, retrouve la tombe perdue d’Alexandre le Grand. Rien que ça.
C’est un peu plus intéressant que ce qu’il se passe du côté de Layla où on en revient encore à son père le grand archéologue. Oui, évidemment, son père était renommé et évidemment, Harrow le connaît ; évidemment, Harrow sait appuyer où ça fait mal pour Layla, soulignant qu’elle connaît enfin la vérité que son père rêvait : les dieux égyptiens vivent encore aujourd’hui… Encore un truc qui va être compliqué pour le MCU, en vrai, ça part trop dans tous les sens ces mythologies.
Mais comme toujours, c’est la dimension personnelle qui est intéressante pour la série : Harrow recentre tout ça sur Layla et son père, assassiné par des mercenaires intéressés par la mythologie égyptienne. Et si Marc avait tué le père de Layla ? Voilà donc où nous en sommes. On veut vraiment leur mettre des bâtons dans les roues à ce couple, dis donc.
En tout cas, le doute germe en Layla et c’est embêtant pour elle. Elle continue de faire comme si de rien n’était, mais il est évident que ça va désormais la travailler, quand de son côté Marc retrouve en premier Ammit dans le cadavre d’Alexandre le Grand. Rien que ça. Il est tout heureux de partager sa découverte à Layla… mais celle-ci veut des réponses sur son père. Elle se débrouille donc pour parler à Marc – comprenant alors qu’il est encore en vie ? Il me semblait que non.
Peu importe : Marc reprend le contrôle sur Steven à ce moment-là et plutôt que de s’enfuir, le couple partage un moment d’émotion sur la mort du père de Layla. Evidemment, Marc n’est pas le tueur : il est simplement celui qui a amené son partenaire sur le lieu de fouille du père de Layla, et c’est le partenaire qui a tué le père après.
Soi-disant, Marc essaie de lui avouer la vérité depuis qu’il l’a rencontrée, mais c’est un peu gros cette affaire. Je ne le crois pas tellement. Pas le temps d’en discuter plus longuement de toute manière : les hommes d’Harrow finissent par arriver au tombeau d’Alexandre le Grand eux aussi. C’est d’une lourdeur tout ça : la scène aurait pu être facilement évitée si, une fois de plus, le couple n’avait pas pris tout son temps.
Toutefois, elle ne l’est pas. Cela mène donc à une scène où Marc met KO trois disciples d’Harrow… avant de se faire tirer dessus par le gourou, et plutôt deux fois qu’une tant qu’à faire. C’est toutefois le héros de la série, donc on se doute bien que ça ne se terminera pas simplement sur cette scène puisqu’il reste deux épisodes. Marc tombe donc dans l’eau derrière le tombeau, puis dans un grand abîme. Allez comprendre.
La série s’amuse à le faire tomber dans l’oubli, avant de nous transformer tout ça en un film des années 90. Nouveau format d’image, petit côté Indiana Jones et changement total de ton. Il s’agit d’un film montré aux patients… d’un asile psychiatrique. Allons bon. Le héros du film, explorateur, s’appelle Steven Grant et l’hôpital est d’un blanc immaculé qui fait mal aux yeux, franchement. Sans trop de surprise, on y retrouve Steven/Marc en tant que patient. Il y a également Layla parmi les patients.
La série part en vrille. Cela faisait un moment que l’on n’avait plus vu une série repartir dans le délire de l’hôpital psychiatrique, et ça marche sacrément bien avec celle-ci : le héros est clairement schizophrène et parle aux reflets après tout. Il a aussi une figurine qui ressemble fort au costume et les pieds attachés. Harrow ? C’est évidemment le psychiatre qui s’occupe de ce patient obsédé par les films VHS qu’il regarde.
C’est too much comme plot twist, par contre, surtout à ce stade de la série. Ils ont trouvé de quoi combler l’épisode 5 avant la fin de saison, j’imagine. Pourquoi pas ? Le problème, c’est que même s’il y a plein d’explications rationnelles à toute la saison dans le bureau du Dr Harrow, il est difficile d’y croire dans un monde Marvel. Et rapidement, toute cette histoire d’hôpital psychiatrique réveille les peurs de Marc quand il se rappelle qu’Harrow lui a tiré dessus.
Il fait alors tout ce qu’il peut pour se barrer du bureau, quitte à ramper au sol en bavant, quitte à mordre une infirmière et en frapper un autre dans l’entrejambe. La fuite prend alors des allures surnaturelles quand le couloir se met à bouger tout seul ou quand Marc retrouve un tombeau égyptien. A l’intérieur de celui-ci, il y a Steven qui cherche à s’échapper, évidemment.
On en arrive alors à une scène excellente où les deux facettes de la même personnalité se souviennent du coup de feu d’Harrow. Ils ne prennent pas le temps de parler plus longtemps qu’ils cherchent à s’enfuir pour mieux que la série tombe dans un délire bien différent quand un… euh ? Hippopotame ? leur dit bonjour. La scène est drôlement comique, et ça fait un excellent cliffhanger. Je préfère largement un épisode se terminant sur ce genre de grand délire posant question, je vous le dis.
Un épisode d’aventure avec sarcophage, gouffre à escalader, mystères mythologiques et créatures, ça m’a bien plu.
La discussion entre Layla et Marc sur la mort du père de la femme m’a sorti de mes gonds, c’est tellement artificiel juste pour donner le temps à Harrow et ses hommes d’arriver… c’était pas très bien écrit.
Pour l’hippopotame, je le trouve hyper bien fait mais je trouve dommage qu’il serve à apporter davantage d’humour dans une série qui n’en a pas forcément besoin.
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Oui, le côté exploration de sarcophage était très sympathique et changeait d’ambiance – que ce soit par rapport au MCU ou par rapport aux séries que je regarde habituellement. C’est chouette comme tout ! Pour la perte de temps, on est bien d’accord, tu l’auras compris !
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