Épisode 6 – Thunderstruck – 17/20
L’épisode parvient à frapper par surprise sur une de ses intrigues que je n’avais pas forcément envisagée, mais qui permet un joli symbole de passation pour préparer le départ de Meredith, parce qu’il devient difficile d’ignorer qu’Ellen Pompeo va s’absenter du reste de cette saison. Pour le reste, la saison poursuit son cours avec son soft reboot toujours bien efficace et des personnages que l’on apprend à connaître de plus en plus.
Spoilers
Meredith envoie un mail pour annoncer son départ, alors qu’une masse orageuse importante frappe Seattle.
Kids need messy stories.
Comme dans l’épisode de Station 19, cet épisode aura pour sujet un gros orage, mais la vraie tempête est clairement dans la vie de Meredith : elle accepte la proposition de Jackson et déménage à Boston, ce qui signifie qu’elle doit prévenir ses collègues de son départ. Elle le fait dans un mail pour confirmer toutes les rumeurs, et le montage de début d’épisode nous montre où est chacun au moment où il reçoit le message. Et oui, la série va vite en besogne, mais bon, il ne reste que deux épisodes à Meredith pour cette saison.
Ainsi, Lucas et Simone continuent de passer beaucoup de temps ensemble à l’hôpital, avec une tension sexuelle évidente entre eux qui est interrompue par le message de Meredith. Ils doivent tout de même continuer leur journée d’interne, qui se déroule moins bien que prévu pour Lucas : il retombe assez vite sur Amelia qui est énervée de se rendre compte qu’il n’a toujours pas annoncé la vérité aux autres internes. Par conséquent, elle se décide à le forcer à le faire.
Dommage, j’aimais bien les quiproquos et l’humour que Kwan mettait sur le sujet. Cela dit, sa tête quand il apprend la vérité n’a pas de prix, et ça se fait devant un Nick quelque peu désarçonné par la manière dont tout ça est géré. Tu m’étonnes. La première question de Mika, qui comprend vite qu’il est de la famille de la moitié de l’hôpital ? Savoir pourquoi Meredith se barre et ce que ça signifie pour leur année d’internat, sachant que Meredith est derrière leur programme.
Nick recadre assez vite les internes, leur rappelant qu’il est surtout question de la vie des patients. De son côté, Teddy gère les urgences quand elle lit le mail sur le téléphone d’Owen, à qui elle continue de faire la gueule. Pour la journée, elle se récupère Mika comme interne qui va l’aider à gérer le cas du journaliste qui était dans l’hélicoptère frappé par la foudre dans Station 19. Et je crois que c’est l’une des premières fois que je me rends compte à quel point c’est débile d’avoir un chirurgien qui dit aux urgentistes « allez doucement en transportant le corps ». Genre, c’est leur boulot ? Evidemment qu’ils y vont « slowly, slowly » connasse. Et pourtant, il y a eu tellement d’épisodes de la série depuis 20 ans où un chirurgien le dit.
Bref. C’était chouette d’avoir un lien entre les épisodes, mais comme je n’ai pas accroché plus que ça à l’intrigue de l’hélicoptère et que le crossover n’est que de principe (je crois que c’était le premier épisode de la série-mère pour Théo ?), ben… Pas bien passionnant.
Sinon, Owen reste insupportable dans cet épisode, mais c’est une constante depuis quinze ans après tout. Concrètement, dans cet épisode, il essaie de se trouver une utilité ou un rôle, et ce n’est pas gagné. Cela fait quinze ans que ça dure, je sais, mais c’est pire maintenant qu’il a sa licence suspendue, franchement. Par chance pour lui, Teddy a rapidement besoin de lui sur son patient, parce que c’est un sacré trauma qu’il a vécu.
Le pauvre n’est pas au bout de ses peines en plus : il se retrouve à être opéré par Owen, Teddy, Link et Amelia. Autant dire qu’il y a de la tension dans l’air, en vrai. Je ne vois pas comment ils arrivent encore à tous bosser ensemble quand on voit le passif de tous, mais bon.
Pendant ce temps, Jo apprend le départ de départ de Meredith sur une matinée qui est loin d’annoncer une bonne journée : l’orage gronde, Meredith se barre, Luna n’a plus de vêtement à sa taille et le tout a lieu alors que c’est supposé être la première journée de la clinique pour aider les femmes enceintes ayant besoin d’avorter. Cela fait beaucoup d’un coup pour Jo qui préfère rester chez elle – jusqu’à ce que Link trouve les mots pour la remotiver (et les vêtements de Scout pour Luna).
Jo aurait peut-être mieux fait de rester chez elle, cependant : quand elle arrive à la clinique, elle apprend de Carina (ouf, content de la voir dans cet épisode !) et de Bailey que la clinique n’ouvrira pas, à défaut d’avoir obtenu l’autorisation administrative de le faire. La paperasse et les administrations sont les mêmes partout, c’est fou. En tout cas, Jo se retrouve à devoir aider aux urgences plutôt qu’à la clinique, et elle est ravie d’être sous les ordres de… Levi.
C’est un euphémisme évidemment, et elle ne manque pas de lui rappeler que dans le monde de la chirurgie, elle était au-dessus de lui. D’un côté, ça la rend super chiante et narcissique ; de l’autre, ça m’a fait plaisir de voir Levi se faire enfin remettre un peu à sa place, parce qu’il est vrai qu’il a pris la grosse tête trop vite.
Enfin, Maggie décide de rester à la maison pour éviter Winston qui veut changer de spécialités, essayant de convaincre Meredith de faire de même. C’était chouette de revoir les trois sœurs, parce qu’Amelia était là aussi, ensemble dans cette scène, surtout qu’elle avait vraiment un petit côté Charmed avec l’électricité vacillante de la maison. Meredith souhaite malgré tout aller au travail où elle doit retrouver Nick, même si celui-ci évite soigneusement de parler de son déménagement à Chicago.
C’est vrai qu’on l’imaginait plutôt se rendre dans le Minnesota, tant qu’à faire. Quoiqu’il en soi, le plan de Magie tombe doublement à l’eau : elle ne passe pas la journée avec Meredith et Winston comprend bien qu’elle est en train de l’éviter, et il ne compte pas la laisser faire. Les voilà donc qui se retrouvent à faire les cartons pour Meredith et sa famille ensemble – et franchement, Maggie est insupportable à nouveau ?
La voir voler le post-it de Meredith et Derek, c’est déjà quelque chose que je n’ai pas kiffé, mais la voir essayer de forcer Winston à rester sous ses ordres au boulot quand très clairement ça ne fonctionne pas pour leur couple, c’était super chiant. Alors bien sûr, elle a raison dans le fond : il va regretter son changement de spécialité (quand ils divorceront hum), mais bon, elle le fait avec le mauvais argument, comme toujours.
En plus, elle en oublie de surveiller les gamins de Meredith, et je n’aime vraiment pas ça quand il y a un orage en cours. Vraiment, Maggie, arrête d’être insupportable comme ça. Après, Winston est mignon à lui dire qu’elle est sa passion, là, mais la déclaration romantique a beau être mignonne, je peux comprendre qu’elle ne soit pas sûre de respecter ça. Clairement, voilà Winston et Maggie dans une impasse : il est prêt à tout sacrifier pour elle, mais elle n’aime pas ça ? Dur de trouver une solution, cette fois.
Et comme l’impasse n’était pas assez dramatique, il fallait qu’un éclair frappe la maison et que les enfants les appellent à la rescousse.
Lorsque nous retrouvons Meredith, elle est avec Nick, Lucas et Simone. Cela fait plaisir de voir ces deux derniers encore ensemble dans une intrigue, même si la romance entre eux est un peu clichée à ce stade. Au moins, ils sont du même rang médical pour une fois. Bon, les quatre chirurgiens s’occupent d’une patiente dont ils sont fans – une auteure de livres que Meredith lit depuis petite, au point de demander une dédicace pour ses enfants aussi.
Simone aussi est fan, lui donnant l’impression de devoir opérer son enfance, avec une auteure qui ne veut pas mourir (et vraiment, elle va mourir, vu le pataquès qu’ils en font) et à qui on s’attache nous aussi, parce qu’elle a tout de la perfection sur le papier… Simone s’en confie à Lucas, qui de son côté lui confie son sentiment d’être différent maintenant que le secret est révélé. Ils sont mignons, mais vraiment, ils se tournent autour comme des adolescents.
Au passage, Nick a également la visite de Richard pour savoir s’il doit se préparer à son départ. Le problème, c’est que Meredith a pris sa décision sans même lui en parler. Elle ne lui a pas parlé non plus de Lucas, alors autant dire que Meredith lui cache plein de choses et que la conversation entre eux est tendue.
Du coup, ça donnait l’impression que Meredith s’acharnait sur Lucas une fois au bloc, histoire de passer ses nerfs. En même temps, c’était bizarre : Lucas semblait vraiment avoir l’esprit ailleurs. Simone se retrouve donc à le remplacer après l’avoir aidé, tandis que dans la galerie, Richard essaie de convaincre Miranda de reprendre le taf de Meredith.
Ils sont interrompus par un coup de fil de Ben informant Miranda qu’un incendie est en cours chez Meredith. Voilà donc l’appel de fin d’épisode de Station 19 ? Difficile d’en être certain, mais en tout cas, Richard interrompt immédiatement l’opération de Meredith. Alors. Pourquoi ? Je veux dire, c’est très bien qu’il le fasse, mais ça va à l’encontre de tout ce que la série a toujours fait : combien de fois les a-t-on vu opérer et ne pas être tenu au courant de nouvelles catastrophiques ?
Certes, la nuance vient peut-être du fait que Meredith est capable de se faire remplacer rapidement cette fois. Elle se rend donc aussitôt chez elle où Ben et Andy sont en train d’intervenir pour tenter d’éteindre l’incendie. Pas évident, cependant. La bonne nouvelle, c’est que tout le monde va bien. La maison, en revanche… La voilà qui crame. C’est un beau symbole, j’imagine ?
L’opération de Meredith et Nick se termine très bien même sans elle, grâce à Simone. L’opération de Owen et Teddy se termine bien également, mais contre toute attente, ça se termine avec Mika en admiration totale face à Teddy qui est une super boss ? Franchement, Mika vient de perdre plein de points de sympathie de ma part. Et les scénaristes aussi quand Owen propose à Teddy de devenir cheffe de l’hôpital.
Les autres internes – Kwan et Jules – se retrouvent avec Levi aux urgences. Comme par hasard, on retombe également sur un couple en train de se former, hein. Aux urgences, Levi abandonne rapidement ses internes qui s’occupent, bien sûr, de gens percutés par la foudre – ou plus précisément de gens à proximité d’objets frappés par la foudre. C’est quelque chose, tout de même. Grosso modo, tout le cas médical n’était qu’une excuse pour voir Kwan et Jules se tourner autour, et ça fonctionnait bien.
On les voit apprendre à se connaître, et on apprend au passage aussi : la mère de Jules fabriquait des bijoux dont la vente était une couverture pour un trafic de drogue ; Kwan n’a pas fait ses études de médecine aux USA, mais à… Saint-Christophe-et-Niévès. OK, on ne va pas se mentir : j’ai dû activer les sous-titres, puis faire une recherche Google, parce qu’au départ, je pensais carrément que c’était le nom d’une école son truc. La série me rappelle violemment que je suis mauvais en géographie, là. J’ai même l’impression de n’en avoir jamais entendu parler avant ?
Bref. Kwan était un excellent élève – et champion d’échec, même – jusqu’à la mort de sa mère, ce qui a quelque peu compromis son futur et ses études. Intéressant, sans être incontournable.
L’épisode se termine aussi en jouant sur nos nerfs : Jo et Link se tournent de plus en plus autour, avec un Link clairement amoureux de sa meilleure amie désormais. Ils n’en parlent pas, cependant, préférant se rendre à l’ouverture de la clinique Amelia Bailey (la mère de Miranda). Yay. Par contre, Carina me manque, vraiment cette semaine.
Les autres cliffhangers ? Lucas s’en veut d’avoir raté l’opportunité de briller lors de sa chirurgie, mais il compense en embrassant enfin Simone. Malheureusement, celle-ci lui réplique un simple « je ne peux pas » sans plus d’explication, et ça rend curieux tout de même. Ce ne semble pas être un problème de « on est collègue », il doit y avoir autre chose de plus.
Enfin, la maison de Meredith ne survivra pas à cette saison apparemment, parce que la fin de l’épisode nous la montre vraiment en train de cramer. J’ai bien aimé savoir que le post-it de mariage avec Derek était sain et sauf, mais j’ai vraiment de la peine pour eux – Amelia, Meredith, Maggie, les enfants… perdent toutes les affaires, là, clairement. Heureusement qu’ils sont richissimes.