Épisode 8 – Cry Uncle – 14/20
Pas si mal pour une reprise, ma foi. L’épisode repousse complètement le fil rouge pour se concentrer sur tout le drama familial et propose des résolutions parfois simplistes, mais peut-on vraiment attendre autre chose de leur part ? Probablement pas. Bref, j’ai eu ce pourquoi j’étais venu finalement : des personnages écrits avec flemmardise, un statu quo qui se réinstalle toujours et des intrigues étirées sur une vingtaine d’épisodes.
Spoilers
Abby survit-elle à son malaise ?
La réponse est évidemment que oui ! C’est même presque frustrant, parce que tout le début de l’épisode était à hurler (de rire) quand August et Cordell retrouvent Abby dans la neige. Sincèrement, quelqu’un a oublié de prévenir les scénaristes que nous n’étions plus en 1980 ? Pas un Walker ne pense à appeler le 9-1-1. Alors bien sûr, je suis en parallèle en train de me rattraper mon retard dans la franchise 9-1-1 et ça joue sur ma réaction, mais les voir tous courir dans tous les sens et ne rien faire pour venir en aide correctement à la grand-mère, c’était bien frustrant.
Bref, finalement son malaise n’était qu’une idée pour nous inquiéter pendant la pause : elle survit bien évidemment et tout va pour le mieux avant la fin de l’épisode. Certes, elle va passer son épisode à devoir gérer son mari inquiet pour elle et franchement insupportable à vouloir quoiqu’il arrive la fliquer sur ce qu’elle mange et fait, mais elle paraît en meilleure santé dans cet épisode que dans le début de saison où elle était super absente ? Bizarre comme choix d’intrigue.
Et puis le mari qui est insupportable là alors qu’il a passé trois plombes à cacher sa maladie ? Ah vraiment, il était énervant. Cela dit, l’écriture de l’épisode était assez maligne pour souligner le problème et proposer une écriture de personnages crédible, ça me faisait plaisir.
Il ne faut pas s’attendre pour autant à une écriture brillante, hein, mais de ce côté-là, c’était plutôt crédible. Vous sentez venir la suite de la critique normalement : ce n’était pas le cas pour d’autres choses dans l’épisode. Ainsi, Abby décide d’envoyer Cordell, Stella et August chercher son frère et, bizarrement, le trio accepte sans poser la moindre question. Stella, qui était hyper énervée contre son père, est de nouveau écrite comme sa fille chérie : le câlin en début d’épisode, les scènes dans la voiture où elle fait tout ce qu’il dit sans broncher, les remerciements de Cordell… C’est bon, tout un pan de l’intrigue qui réussissait à rendre Stella un peu intéressante est clairement jeté à la poubelle.
À côté de ça, on veut nous faire croire qu’un ado est capable d’oublier son chargeur de portable alors qu’il s’apprête à aller passer une nuit loin de chez lui ; et que le portable n’est pas chargé quand il monte en voiture. L’idée est à nouveau de nous plonger en 1980, j’imagine ? Et pourquoi Stella et August sont-ils sur la banquette arrière tous les deux alors qu’ils ne peuvent pas se piffrer ?
Cela n’a aucun sens, ne cherchez pas à répondre. Et si vous le faites, prenez en compte le fait qu’en fin d’épisode, Stella monte à l’avant et pas à l’arrière, alors qu’elle est réconciliée avec August et veut partager ses écouteurs avec lui. C’était vraiment juste pour le drama de nous rappeler qu’ils étaient des enfants que Cordell pouvait déposer sur le bord de la route, parce que c’est bien connu que c’est une bonne idée de laisser des ados marcher au bord de l’autoroute hein.
Insupportable, parfois, les séries comme ça. Le frère d’Abby est également un cliché sur patte qui change d’avis juste pour le bienfait de l’intrigue, sans qu’on nous explique vraiment pourquoi. August ? Il passe de détestable à… ben à rien, justement. Il redevient un peu égal à ce qu’il était avant sa crise d’adolescence. Malgré une Abby qui frôle la mort, August ne se remet pas tellement en question, il n’est remis à sa place par à peu près personne et la seule qui le faisait se retrouve à compatir parce que bouhou sa maman lui manque.
Degré zéro de l’écriture et du développement de personnage sur ce versant de l’écriture, donc, avec un retour à un statu quo malvenu. Disons que je me demande pourquoi développer tout ça si c’est pour en revenir là. Cela dit, j’ai bien aimé la dernière scène avec Bonham qui vire Cordell de chez lui. Il est effectivement plus que temps qu’il arrête de vivre chez ses parents, parce qu’il se repose en permanence sur eux et se fait manipuler par eux sans même s’en rendre compte.
C’est peut-être un gros problème d’ailleurs : Cordell n’a vraiment pas inventé l’eau chaude et se laisse manipuler et balader par tout le monde depuis la saison 2. J’avoue, j’ai oublié la saison 1, je ne sais plus s’il a toujours été comme ça, mais il est vraiment un personnage principal soporifique qui finit par être relayé à un poste de figurant. Il ne s’occupe pas vraiment de la convalescence d’Abby, pas de la crise d’ado d’August, pas de Stella… Franchement, il est juste chauffeur de taxi à ce stade. Espérons que le voir emménager dans son propre appartement changera un peu la donne.
En attendant, il faudra le voir ramer pour récupérer la confiance de James. Ce dernier était super énervant durant l’épisode : il en veut clairement à Cassie et Cordell, mais il ne dit rien et c’est finalement Trey qui se prend tout dans la gueule en fin d’épisode, alors que Trey n’a fait que son travail correctement tout du long.
L’enquête policière de l’épisode était sympathique parce qu’elle m’a apporté un point du Bingo Séries (c’est un jeu vidéo, non ?) et parce que c’est censé être la base de la série de parler d’enquête, mais elle était aussi bâclée, ce qui est dommage. Son seul but semblait être de nous confirmer que James était énervé après Cass, donc j’ai hâte que ce fil rouge soit remis en avant. Je veux comprendre pourquoi Cordell a été enlevé, bordel, et je suis sûr que ça passe par le dénouement de tout ce mystère.