Épisode 15 – Down to Clown – 15/20
C’est une deuxième partie de saison plutôt solide avec le développement d’un fil rouge plutôt cohérent et des sous-intrigues autour de chaque intervention qui sont plutôt efficace. La série semble vouloir capitaliser sur l’humour, mais ce n’est pas pour me déplaire. Il est dommage que ce soit un peu prévisible et que ça sente parfois le réchauffé d’autres séries tout de même… mais est-ce vraiment surprenant pour une série qui fonctionne selon la formule procédurale ?
Spoilers
Owen entame une thérapie pour gérer sa colère, Grace se montre trop généreuse, une fois de plus.
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I don’t have any trauma about clowns.
L’épisode commence comme toujours en nous introduisant un nouveau personnage qui aura bientôt besoin de l’intervention des pompiers. On le sent venir de très loin quand il sort un couteau pour s’attaquer à un lézard… mais de là à ce qu’il plante un couteau dans la jambe, quand même, quel débile. Sa copine a bien fait de le larguer, non ?
Je suis méchant et dans le jugement, cette critique commence mal. L’intervention était sympathique et nous montrait une fois de plus le sang-froid incroyable de Tommy qui semble avoir déjà tout vu dans sa carrière. Je veux dire, un lézard à l’intérieur d’une jambe, ça devrait être plus déstabilisant que ça. Finalement, la chose qui semble le plus la dépasser, c’est la soif de popularité du vlogger qui espère pouvoir un gros plan de sa blessure pour ses followers.
Bizarrement, elle n’est pas dépassée par la fascination de TK pour le lézard, mais c’est probablement parce qu’elle ne s’en rend pas compte immédiatement. TK, lui, en est bien fan : il le ramène chez lui et décide d’en faire son nouvel animal de compagnie, Lou. Carlos va devoir se montrer patient, parce qu’il n’est pas convaincu par l’idée. Il l’est encore moins quand Lou s’échappe dans l’appartement et se retrouve sur son t-shirt sans même que TK ne le lui signale. La scène était marrante, mais ils auraient pu éviter de perdre le lézard si TK avait été un peu plus malin.
Carlos passe alors beaucoup de temps et d’énergie à la recherche de Lou, qu’il finit par retrouver, simplement par amour pour TK. Malgré tout, ils se débarrassent du lézard, c’est évident, en le confiant aux services les plus adéquats.
Bien sûr, cet épisode reprend l’intrigue d’Owen qui doit apprendre à gérer ses excès de colère. C’est plutôt intéressant de le voir chez le psy pour ça, même si ça semblait un peu caricatural comme séance chez le psy. On le fait finalement suivre une thérapie de mouvements oculaires pour explorer la raison de sa colère profonde. Au départ, il évoque des traumas qui pourraient bien justifier sa colère, mais finalement… c’est un nez rouge de clown qui intéresse le plus le psy.
Il lui diagnostique bien rapidement une coulrophobie, même si sa peur des clowns ne semble pas irrationnelle ou extrême. Franchement, c’est difficile de ne pas rire : moi aussi j’évite les cirques parce que je n’aime pas les clowns, merde, ils ne sont pas drôles. Quant aux exemples de clowns psychopathes, franchement, à part Ronald McDonald, je n’en connais pas de gentils. Bref, j’ai un fond de coulrophobie, ce n’est pas nouveau du tout. Ca l’est pour Owen en revanche, et je vois mal comment ils vont s’en tirer pour expliquer que ses excès de colère viennent de là. Cela semble plus comique qu’autre chose.
Il faut dire aussi qu’on enchaîne sur Owen faisant un cauchemar avec le psy qui se retrouve déguisé en clown – et bizarrement, j’ai trouvé qu’avec le maquillage, il ressemblait à… François Hollande ? Bizarre. Toujours est-il qu’il y a bien un trauma dans tout ça, puisque le clown l’appelle « Sonny boy » et que ça semble poser problème à Owen lorsqu’il se réveille. Sans trop de surprise, Owen s’énerve donc après son psy quand il y retourne, refusant catégoriquement de parler de clown à présent.
Et comme il est question d’éviter les clowns et de ne plus en parler du tout… devinez ce qu’il y a lors de l’intervention suivante ? Un clown. Le gros plan était-il vraiment nécessaire ? Probablement. Bon, finalement, le clown est impliqué dans un accident pas dingue. Il s’agit d’un anniversaire d’enfant et il passe à travers le plancher de la cabane de jeu dans le jardin. Un classique, quoi. Le moins classique de l’intervention ?
Owen fait clairement une crise de panique quand il voit le clown, se figeant sur place et étant incapable de prendre la moindre décision rationnelle sur le moment. Tommy observe le capitaine et comprend bien vite les symptômes, donc elle prend soin de lui, puis s’occupe de tous les pompiers comme si de rien n’était. Judd prend le commandement pour cette intervention. Le clown est évidemment sauvé, et au passage, Owen sort de son trauma quand le clown reprend une voix normale… et s’avère être le père du gamin dont c’est l’anniversaire. C’était amusant.
La résolution l’était moins concernant Owen, car ce n’est pas super original : ce n’est pas Catherine qui a des Daddy issues, c’est lui. La figure du clown renvoie Owen à son propre père, à qui il ne parle plus. Le cliffhanger de l’épisode le voit donc essayer d’appeler son père.
Sinon, une des interventions de l’épisode est vraiment le genre d’intervention que j’adore, parce qu’il est question de voir un opérateur du 911 se débrouiller pour sauver sa victime comme il peut, sans aide extérieure. L’employé que l’on suit – et que Grace observe (vas-y mais donnez-lui une intrigue la pauvre ?) – est en effet au téléphone avec un homme qui est piégé dans un immeuble désert et en flammes.
C’est absolument horrible : Dave, l’employé du 911 que l’on suit, fait vraiment tout ce qu’il peut, utilisant les ressources à sa disposition, pour aider l’homme à s’en sortir. Pas évident : l’homme ne connaît pas l’adresse du bâtiment, mais Dave parvient à la trouver à partir de quelques questions, avant d’indiquer à l’homme où se rendre pour se mettre le plus en sécurité possible. Le temps est contre lui, toutefois, et Jordan, l’homme, finit par mourir alors que Dave est encore au téléphone avec lui. Oh, Jordan le remercie, mais ça reste difficile pour Dave de perdre quelqu’un au téléphone.
Pire encore, Grace apprend que Dave n’avait jamais perdu quelqu’un en ligne jusque-là, alors qu’il bosse au centre depuis plusieurs années. C’est assez improbable, mais ça arrive, j’imagine. Grace l’invite donc à manger chez elle et Judd quand elle se rend compte que Dave est pour le moment dans le déni de ce qu’il ressent.
Il refuse d’avoir à faire appel aux psys à disposition, il refuse même l’invitation à dîner… au départ. Il finit par se rendre chez eux, et c’est une excellente chose : le dîner lui permet de prendre du recul et de se faire appeler un héros, c’est pas mal. Par contre, ça termine en soirée à boire avec Dave… qui reste donc dormir sur place. Grace est clairement déstabilisée de retrouver son collègue dans sa cuisine, parce qu’elle est partie se coucher la première.
On voit bien que cela la dérange un peu de l’avoir encore chez elle, et ça la dérange encore plus quand elle se rend compte que Dave s’est occupée de sa fille en lui donnant un peu d’antiacide. Elle n’est pas franchement convaincue par la présence de Dave ce matin-là et va vite regretter d’avoir proposé de l’inviter à dîner.
Judd devient super pote avec Dave, et Dave s’installe chez eux pour une bonne semaine à cause d’un problème de plomberie chez lui. Oh, c’était un peu drôle, j’avoue. Par contre, la suite était quelque peu clichée, avec Grace qui ne supporte pas Dave chez elle – puis qui ne le supporte plus du tout. Il prend du temps sous la douche (et de l’eau chaude), il finit le lait sans la prévenir, il l’attend tous les matins, il fait du café au lieu de prendre celui du boulot comme elle…
Grace finit par prendre un Uber pour rentrer chez Tommy plutôt que de prendre la voiture pour aller chez elle. Elle pète un câble et ne trouve pas comment dire à Dave qu’elle ne veut plus de lui chez eux, surtout que Judd n’est pas forcément d’accord avec elle. Quand il vient la récupérer chez Tommy, Grace se rend compte que Charlie, sa fille, est encore chez eux, avec « Oncle Dave ». Cela la stresse et ça la dépite encore plus quand elle se rend compte que sa fille a fait ses premiers pas avec Dave, plutôt qu’avec ses parents.
Pire encore, Dave était tellement content de la voir faire ça qu’il a voulu filmer, mais s’est mis en mode selfie. J’ai ri. L’humour sur cette intrigue était efficace, avec même Judd qui finit par expliquer à Grace que c’est à elle d’envoyer bouler Dave. Cela pose problème à Grace, évidemment : il reste son collègue, elle reste une croyante qui veut faire le bien autour d’elle.
Le plus incroyable est encore que quand elle essaie de parler à Dave pour le virer, c’est lui qui se vire tout seul de la maison : il explique qu’il se sent étouffé chez Grace et Judd. Il sent qu’ils aiment sa présence, ils aiment sa présence parce que ça leur donne un projet et il ne peut donc pas s’extirper de la situation. Selon lui, en tout cas. Allez, l’ensemble était plutôt comique, ça fonctionne bien comme intrigue, même si je suis à peu près sûr que ça a déjà été fait ailleurs. Et plus d’une fois, probablement.
Que voulez-vous ? Tout est bon pour ne pas nous parler de Mateo et Nancy apparemment (vraiment, je suis curieux de la direction que prendra cette intrigue !).