Spoilers
Retrouvez ci-dessous la critique détaillée des épisodes 1 à 6 de la troisième saison de Supergirl.
Épisode 1 – Girl of Steel – 18/20
No, what makes me me is Supergirl.
La saison reprend donc sur un épisode au bon jeu de mots, en référence au film Superman « Man of Steel » que je n’ai pas vu. Bien, on fera avec. Le choix de première scène est intrigant, avec un rêve de Kara qui fantasme sur Mon-El et qui est interrompue par une étrange femme…
Pas de temps à perdre avec ses rêves, toutefois : Supergirl est en service cette nuit et elle aide Maggie et Alex à arrêter des malfaiteurs. Ces dernières reviennent donc pour une scène d’action où elles gèrent toujours autant, ce qui est un vrai plaisir à voir, contrairement à Kara qui est beaucoup moins enjouée qu’avant, clairement. Elle laisse même s’échapper un méchant et ne répond pas à l’enfant qu’elle sauve. Obsédée par le boulot, elle se précipite au DEO pour avoir plus d’infos sur celui qui s’est enfui.
Loin du DEO, la série introduit celui qui sera probablement un nouveau méchant, Edge, et qui est joué par un Adrian Pasdar habitué aux rôles du genre. Il joue ainsi un grand industriel au pouvoir politique qui convoque les autres grands industriels et journalistes du coin pour présenter son projet, auquel James et Lena s’opposent.
C’est plutôt positif pour CatCo cela dit, parce qu’ils n’ont plus rien à raconter maintenant que Supergirl a réduit le crime de National City. Cat est quant à elle devenue attachée de presse de la Présidente, ce qui permet aux scénaristes de continuer leurs tacles anti-Trump de manière jouissive dans cet épisode. Cat continue de manquer à la série, mais sa micro-scène sur le réchauffement climatique est parfaite.
CatCo est rapidement rappelé à ses activités toutefois, puisqu’Edge annonce qu’il rachète le journal, à la surprise générale. Kara se rend aussitôt dans le bureau de Lena pour lui demander de convaincre Edge de ne pas racheter le journal. La scène est intéressante, continuant d’explorer le deuil de Kara et la culpabilité de Lena dans ce qu’il s’est passé lors du final. J’adore Lena, alors j’étais plutôt content de l’écriture de cette scène.
Lena tente donc de convaincre Edge de ne pas acheter le journal, mais ça ne fonctionne pas du tout car celui-ci a pour but de se servir de CatCo pour continuer à pourrir la réputation de Lena en la rattachant à sa famille. Détestable, mais pas autant que son alliance avec le méchant de la semaine pour détruire la ville. Et oui, dans tout ça, Kara découvre un vaisseau dans un hangar militaire appartenant aux Lane, ce qui ne plaît pas du tout au DEO qui de toute manière comprend le plan en cours de détruire la ville. C’est un problème.
De plus, comme la série reprend pour cette saison quelques temps après la saison 2, elle n’hésite pas à être frustrante sur les semaines ou mois que nous avons ratés : Alex est ainsi bien fiancée et organise carrément son mariage, avec une grosse bague de fiançailles immanquable à la main. Le problème, c’est qu’Alex est comme d’habitude plus inquiète par Kara que par sa fiancée, donc on sent bien qu’une crise couve entre elle. Et vu les spoilers immanquables sur le futur de Maggie dans la série, je n’aime pas trop ça.
De toute manière, l’ensemble des amis de Kara est inquiet, ce que l’on voit dans une bonne scène au bar réintroduisant les dynamiques de tous les personnages. En fait, ils sont inquiets au point que James finit par utiliser la montre de détresse de Supergirl pour la faire écrire un article pour CatCo. La méthode est tellement détestable qu’elle pousse Kara à démissionner, ce que je comprends. Pourtant, je suis d’accord sur le fond avec ce que dit James : Kara fonce tête baissée dans son boulot de Supergirl, étant partout à la fois mais n’étant plus jamais Kara. L’épisode est ainsi bien écrit car vingt minutes suffisent à s’en rendre compte et voir le changement, la démission de Kara paraissant tout à fait naturelle.
C’est encore mieux dans la scène qui suit entre Alex et Kara, Alex finissant par péter un câble contre sa sœur pour la faire réagir et surtout pour la retrouver. Le problème, c’est que Kara ne veut pas être retrouvée et préfère continuer à jouer son rôle de Supergirl : jamais la série n’avait aussi bien mis en avant la dualité du rôle Kara/Supergirl. Jusque-là, les deux étaient la même personne au compas moral beaucoup trop défini. Désormais, Kara est présentée comme une humaine faible par rapport à Supergirl capable de sauver le monde, et tout cela est une très bonne écriture du personnage. Kara préfère oublier sa dépression en se réfugiant dans son travail de superhéroïne. Elle n’hésite pas à être particulièrement cruelle avec Alex en se mettant sur un piédestal, affirmant qu’en tant que kryptonienne, elle est meilleure que tous les autres.
C’est ensuite au tour de J’onn de tenter de ramener Supergirl à la raison. Ce défilé de tous les personnages pour la ramener à la raison pourrait être long, mais les scénaristes s’en tirent bien dans les dynamiques de chacun. C’est finalement J’onn qui parvient le mieux à percer la carapace, ce qui a une forme de logique, puisqu’il est une figure paternelle pour elle.
En parlant de figure paternelle, et comme dans toute série qui se respecte, Alex et Maggie parlent de leur mariage en plein travail en utilisant les lignes de communication du DEO. Le problème d’Alex est, comme toujours, l’absence de son père à son mariage. C’est sympathique comme résolution du problème, Maggie trouvant les mots justes pour la réconforter… le tout sous l’oreille attentive de Winn, histoire d’ajouter un peu d’humour.
L’humour ne peut durer trop longtemps cela dit, car la cérémonie en l’honneur de Supergirl, avec la révélation d’une statue à son effigie, tourne court quand les méchants de la semaine utilise bien des missiles pour détruire la ville, mais le font depuis un sous-marin. C’était imprévu et ça fonctionne très bien, avec une Kara qui ne peut en théorie pas respirer sous l’eau (mais y reste plusieurs minutes sans problème).
La scène de panique permet surtout d’introduire deux nouveaux personnages heurtant d’abord Alex : Ruby et sa mère. L’intérêt n’est pas à porter à Ruby, une pré-ado totalement insupportable en une minute à l’écran, mais bien à sa mère, qui est capable de la sauver en utilisant une super-force qui n’a rien d’humain.
Finalement, Supergirl sauve tout le monde sans trop de problème mais avec tout de même un joli moment de « suspens », avec musique dramatique prenante. La scène d’action est aussi bien gérée que d’habitude, ce moment de stress en plus car tous les personnages s’inquiètent pour Kara qui n’est plus elle-même et qui pourrait bien perdre.
La conclusion de l’épisode voit Lena racheter CatCo, ce qui ne peut qu’être une excellente chose, même après la démission de Kara. Cela vaut d’ailleurs une réconciliation entre les deux, interrompue par Edge. Kara s’en va, pour mieux revenir avec le costume de Supergirl et faire comprendre à Edge qu’elle sait qu’il est derrière l’attaque. Elle l’abandonne au milieu de l’océan, ne sachant pas qu’au fond de celui-ci se trouve une navette spatiale.
Alex demande à J’onn de jouer le rôle de son père lors du mariage. Cela leur donne une bonne excuse de retourner boire au bar où Kara se force finalement à aller après avoir vu des photos de Mon-El. La scène est sympathique, même si les plans au ralenti ne mettent pas tout le monde en valeur.
Comme il fallait finir l’épisode sur un cliffhanger, la mère de Ruby se réveille d’un cauchemar similaire à celui de Supergirl, où cette fois l’inconnue (enfin Kara dit que c’est sa mère, mais avec une nouvelle tête quoi) surveillant Mon-El et Kara et ayant droit à un câlin de sa part s’avère être digne… d’un film d’horreur.
Cette saison redémarre donc très bien, avec la mise en place d’un nouveau fil rouge et la continuité des intrigues précédentes. Je suis vraiment curieux de voir tout ça se mettre en place dans les épisodes à venir, surtout par rapport à certains spoilers lus pendant l’été qui sont pour l’instant totalement ignorés. Ah, et je suis heureux de ne pas avoir revu Lyra dans cet épisode, ça permet à Winn de rester mon personnage préféré pour le moment.
Épisode 2 – Triggers – 17/20
She’s a reporter, she’s doing her job.
Bon, ben là j’ai carrément mon point 7 du Bingo Séries servi sur un plateau. L’épisode s’intéresse à la morning routine de Maggie et Alex d’une part, de Kara d’autre part et de Ruby et sa mère ensuite. Ces dernières sont de toute évidence là pour rester dans la série, mais Supergirl a décidément du mal à introduire ses nouveaux personnages cette année, alors que Mon-El hante toujours Kara avec son exemplaire de Roméo et Juliette.
Evidemment, le deuil de la relation avec Mon-El est loin d’être terminé, même si Kara semble avoir repris le dessus, et la méchante de la semaine va nous permettre de s’en rendre compte. Clairement, cette dernière se la joue Méduse à pétrifier tout le monde d’un regard : cela affecte même Kara, terrifiée dès que la méchante utilise son pouvoir. Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est problématique.
Le coup d’après, J’onn veut protéger Supergirl, qui aurait tout le temps de s’attaquer à la méchante, mais bon, elle attend de voir si J’onn arrive à la stopper. La méchante de la semaine, dont je n’ai jamais saisi le nom (Psi, d’après ce que Pauline me souffle dans l’oreillette) et qui s’amuse à voler toutes les banques de National City une à une, peut donc s’occuper de déclencher les peurs de tout le monde, y compris Kara, qui revit ainsi le lancement de sa navette depuis Krypton, confirmant que l’inconnue de l’épisode précédent est simplement sa mère ; recastée avec une nouvelle actrice, la Loïs Lane de Smallville. Cela avait été évoqué dans l’épisode précédent, et j’étais passé à côté.
J’ai aimé voir Kara se confier à Winn, même si celui-ci n’avait pas spécialement les mots. Il est intéressant de retrouver leur amitié, ça me rappelle un peu la saison 1 et c’était nécessaire. Kara a ensuite le droit à une crise de panique dans l’ascenseur de CatCo. Elle défonce le bâtiment comme si de rien n’était et… Tout le monde s’en fout royalement pour le reste de l’épisode, y compris la nouvelle patronne du bâtiment, juste parce que c’est logique de ne pas s’inquiéter pour l’immeuble, j’imagine.
Justement, de son côté, Lena laisse de côté L Corp et se rend à CatCo où elle rencontre Eve, dont j’avais oublié l’existence. J’ai beaucoup aimé cette nouvelle intrigue pour Lena, que l’on fait devenir la nouvelle Cat en quelque sorte. Elle modifie directement tout le fonctionnement de l’immeuble, annonce qu’elle est là pour rester et refuse un bureau pour préférer se balader dans les locaux. À part ce dernier plan, l’intrigue était intéressante et plutôt crédible. Et puis, cela embête James qui se sent menacé et obtient ainsi un rôle plus intéressant.
Je préfère largement cette partie de l’épisode qui se centre sur CatCo, plutôt qu’avoir droit à un nouveau délire sur le Gardien. Lena est quant à elle forcée de recadrer Kara qui passe tout son temps en-dehors du boulot. C’est une bonne chose de voir leur amitié évoluer dans cet épisode, surtout qu’elle passe désormais aussi par ce lien hiérarchique et ça fonctionne bien.
Pendant ce temps, Alex est occupée à faire parler Winn. Là aussi, j’adore toujours autant leur amitié qui est à mourir de rire. Cela mène tranquillement à une scène touchante entre les deux sœurs, les scénaristes gérant parfaitement tout cela et la dynamique entre les personnages.
En parallèle, la mère de Ruby est d’un coup super intéressante et au cœur de l’attention. Ruby s’énerve et frappe une autre ado à l’école, ce qui pousse sa mère à repousser ses rendez-vous pour rencontrer la principale. Il serait temps d’avoir le nom de la mère, jolie, avec des faux airs de Maggie. Le personnage a l’air plutôt sympathique et j’aime beaucoup son introduction dans cet épisode, il est intéressant de la voir développée comme ça, exclue du reste du casting pour l’instant.
Le problème pour elle cette semaine est donc que sa fille est persuadée qu’elle a des pouvoirs, le raconte a tout le monde et espère avoir une mère superhéros. Ruby fugue et se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment. Cela lui permet de demander à sa mère de venir la sauver. Supergirl les sauve toutes les deux, repoussant le moment où l’on en saura plus de quelques minutes.
Pendant ces quelques minutes, Supergirl est attaquée une nouvelle fois par la méchante de la semaine. Toute l’idée de l’épisode est de voir Kara surmonter sa peur et recommencer à pleurer Mon-El. Elle culpabilisait, mais suite à un speech d’Alex tout est bien qui finit bien. C’était tout de même expéditif, mais ça fonctionne, surtout pour Supergirl.
Du coup, Kara peut retourner à CatCo se réconcilier avec Lena et lui avouer qu’elle a encore des choses à gérer vis-à-vis de Mon-El. Si ce n’est pas choupi tout plein de les voir se faire un câlin… Sur ces entrefaites débarque la mère de Ruby, qui s’appelle donc Samantha (il était temps) et va prendre la place de Lena à la tête de L Corp. Cela m’intrigue encore plus sur le personnage et sur son histoire avant la série.
Il me reste à parler d’Alex et Maggie, sujet que j’ai précautionneusement évité dans cette critique pour le moment. En effet, mon couple préféré passe encore l’épisode à se prendre le bec et cette histoire de mariage semble les mener tout droit à la rupture. La demande sortait tellement de nulle part que ça ne peut pas vraiment me surprendre.
La dispute de la semaine (parce qu’elles semblent en être là) concerne l’organisation du mariage et le choix d’un DJ… ou d’un groupe de musique. En toute logique, les deux amies font participer tout le monde à la conversation au DEO. S’il n’y avait que ça, ça pourrait aller, mais une autre crise beaucoup plus importante les couve, et il faut de nouveau se tourner du côté de Ruby pour la voir arriver.
Après la fugue de Ruby, Alex la reconnaît dans l’ambulance où elle se fait soigner. Il faut dire que cela fait à peine une semaine qu’elles se sont croisées. Ni une, ni deux, voilà Alex qui sympathise avec Ruby, ignorant cette fois Samantha… mais pour combien de temps ? Assez clairement, j’ai l’impression que Samantha est vouée à remplacer Maggie, surtout quand on insiste bien sur l’idée que le père de Ruby n’est pas là, et c’est très frustrant.
Pour amener ça subtilement, les scénaristes nous apprennent cette semaine que Maggie ne veut pas d’enfant car elle ne s’est jamais vue maman, alors qu’Alex en veut bien évidemment. Voilà qui promet une crise de couple difficile à traverser pour les deux !
Je suis tellement triste pour elles que j’en oublierais presque M’gann qui contacte J’onn pour lui demander de venir sur Mars en cliffhanger de l’épisode, mais en même temps, j’en ai un peu rien à carrer de ces deux-là… Oups. À la semaine prochaine !
Épisode 3 – Far from the Tree – 15/20
Going back would be a suicide mission
BUT HER POD GET KNOCKED OFF COURSE, c’est le retour de l’intro interminable aujourd’hui ! Oui, c’est comme ça que j’entame ma critique cette semaine, malgré mon retard.
Alex et Kara profitent de l’organisation de la fête prénuptiale pour parler de Mon-El un fois de plus, mais elles sont interrompues par J’onn qui leur annonce qu’il compte se barrer sur Mars. C’est intéressant comme idée, puisque Kara lâche tout pour l’accompagner sur Mars en décapotable. C’est marrant.
Je dois dire que je ne suis pas du tout convaincu par le lancement de cette intrigue, ni par l’intrigue tout court d’ailleurs, puisqu’elle exclut l’ensemble du casting pour se concentrer sur Kara et J’onn, ce dernier n’étant pas spécialement mon préféré. Cependant, force est de constater que s’intéresser à lui a permis de le découvrir plus.
Ce qui est génial, c’est que M’gann le fait venir sur Mars pour l’aider à retrouver le « Staff of Kolar », qui semble être grosso modo être l’équivalent de la hotte du père Noël. Ce qui est génial, c’est que le seul à avoir des infos là-dessus est… le père de J’onn, finalement encore en vie. Si ça c’est pas un cadeau du père Noël. Il n’empêche que la race des hommes verts est quand même bien mal parti pour se reproduire. Et sinon, les effets spéciaux ne sont pas trop au point pour les scènes sacrément émotionnelles qu’ils veulent montrer. Ils ont dû s’en rendre compte, ou ça coûtait trop cher, puisqu’ils ont finalement fait appel à Carl Lumbly (ALIAS !) pour jouer le père version homme.
C’est fortement dommage, ça n’aide pas à accrocher à une histoire totalement déconnectée du reste de la série, avec une énorme partie de l’épisode se concentrant sur la résistance martienne. Pas franchement un point auquel il est facile d’accrocher. Le père de J’onn refuse de le reconnaître comme son fils, ce qui pose problème car la résistance a vraiment besoin des infos qu’il possède.
C’est gênant, forcément. Les alliés deviennent donc des ennemis et Kara protège J’onn et son père en les emmenant… chez eux, ou plutôt leur ancienne maison. Bim bam boum, quelques minutes plus tard, la voilà qui nous sort un grand et beau discours à la Kara pour convaincre le père de J’onn d’aider les White Martians. C’est mignon comme tout, avec en prime un flashback particulièrement inintéressant mais censé être émotionnel.
Toute cette intrigue est tellement déconnectée de toute la série et surtout de ce qui se passe avec National City et Alex que je n’ai pas accroché autant que je ne l’aurais dû. Si j’ai envie d’un jeu vidéo, je regarde un jeu vidéo, pas de mauvais effets spéciaux sur une chouette musique des années 90. En plus, de manière très prévisible, la résistance obtient ce qu’elle veut après un rapide combat.
En fin d’épisode, Kara et J’onn rentrent donc sur Terre, accompagnés du père de J’onn, sinon ce n’est pas drôle. On notera tout de même que J’onn avait un vaisseau spatial depuis tout ce temps et qu’il aurait pu s’en servir pour emmener Mon-El sur une planète pas trop loin de la Terre où tout le monde vivrait heureux de se voir de temps à autres. Mais bon.
Du côté d’Alex, le dîner pré-fête prénuptiale (ah non mais franchement, ils nous ont tout fait dans les séries là) se fait avec Maggie et sa mère, et c’est tout. OK. Pourquoi pas. Cela permet surtout à Maggie de parler de son coming-out et du rejet total par sa famille. Son histoire est sacrément horrible, mais malheureusement beaucoup trop classique : son père n’a pas digéré son homosexualité et l’a abandonné avec une valise de ses affaires.
Le soir, Alex lui conseille malgré l’abandon de son père d’appeler sa famille pour les inviter au dîner prénuptial (le vrai, cette fois). Comme souvent avec cette série, c’est précipité et si Maggie refuse d’abord, elle le fait finalement au milieu de la nuit. On sent bien tout l’amour des deux dans le regard qu’elles s’échangent ensuite et c’est une vraie réussite que cette partie de l’intrigue. Je ne comprends pas bien ce qu’elle fait dans cet épisode, étant une simple intrigue B qui occupe finalement près de la moitié de l’épisode et éclipse le reste.
Son père lui rend visite tout de suite et pour la fête, comme par hasard, même si sa mère ne fait pas cet effort. Cette fois, j’ai été vraiment gêné par l’intrigue. Si je trouve ça génial d’en parler et de nous montrer le rejet d’une famille envers sa fille, j’ai eu du mal avec les retrouvailles, beaucoup trop gentilles par rapport à ce qu’on nous a raconté jusque-là.
Il n’y a absolument aucune gêne du père envers sa fille qu’il a abandonné, aucune haine de la part de Maggie, juste des retrouvailles père/fille comme on pourrait en avoir après un ou deux ans sans se parler. Là, on parle de plus d’une décennie fondée sur de l’homophobie… C’était étrange. Les acteurs s’en tirent plutôt bien du côté du jeu, mais l’écriture me laisse vraiment perplexe.
La fête prénuptiale paraît même bien se passer ; le père de Maggie acceptant sa rencontre avec Alex qui se passe à merveille. Finalement, tout est très bien jusqu’au baiser Maggie/Alex. Cette partie-là paraît déjà plus sincère dans l’écriture – que la gêne du père soit, au fond, l’homosexualité, c’est logique et ça ressort au moment le plus logique.
D’ailleurs, il paraît même avoir une logique, le père de Maggie, et ce n’est pas une homophobie primaire comme je m’y attendais. Au détour d’un nouveau tacle anti-Trump, nous apprenons ainsi qu’il a en fait simplement peur pour sa fille, car il a lui-même connu le rejet d’être mexicain. OK, très bien, c’est une jolie histoire et une peur que l’on peut comprendre en soi…
Mais s’il a peur de la voir être détestée et blessée, pourquoi l’abandonner ? Il manque un chaînon dans la justification et j’aurais aimé que Maggie lui souligne, que le vrai problème de fond soit abordé. Seulement, il y a deux problèmes à cela : on reste sur la CW (donc on vise un public ado, pas la peine d’aller trop loin) et on est dans un épisode déjà très chargé par son autre intrigue. Du coup, ça manque de temps pour être vraiment dans l’analyse – et ce n’est pas non plus ce que fait Supergirl habituellement.
Maggie a tout de même le droit à deux confrontations avec son père et à un sacré nombre de scènes dans cet épisode. Elle qui a l’habitude d’être discrète dans les scènes, au point d’être invisible derrière les gens comme en plus elle est toute petite, elle occupe tout le temps d’écran qu’elle peut cette semaine. C’est tant mieux, car c’est un joli personnage et son évolution vers plus de liberté est très chouette à voir. Cela aurait pu être encore plus touchant si l’on connaissait mieux le personnage, mais bon, il ne faut pas trop en demander j’imagine.
La fin de cette intrigue voit Alex ré-aborder le sujet des enfants, mais Maggie n’en veut toujours pas, indépendamment de ce que lui a fait subir sa famille. Alex dit être d’accord avec ça et vouloir malgré tout continuer sa relation avec, mais… cela la travaille, et ça s’est vu à plusieurs reprises dans les deux derniers épisodes.
En définitive, j’ai eu beaucoup de mal avec cet épisode qui, contrairement à d’habitude, séparait totalement son intrigue en deux parties tout en écartant la moitié de son casting, à peine présent si ce n’est absent. Pourtant, il était intéressant d’en savoir plus sur J’onn, mais ça cassait totalement l’intrigue Maggie/Alex qui m’intéressait forcément plus, puisque j’adore ce couple.
Finalement, nous avions là deux intrigues qui auraient dû être le centre chacun d’un épisode avec une vraie intrigue secondaire chacune. Là, le rythme était clairement saccadé dans les deux intrigues, sans réussir à parfaitement convaincre, ni à trouver une place à l’ensemble du casting. Cela laisse à la fois, et pour les deux histoires, un goût de trop peu et l’impression d’en avoir trop vu d’un coup. Étrange.
C’est d’autant plus difficile à noter que j’ai aimé les deux intrigues, mais pas la manière dont elles n’étaient pas liées, avec même pas une scène de conclusion commune… Comme c’était étrange comme épisode ! Je ne sais toujours pas si je l’ai aimé ou non, alors comme tous les autres épisodes vus cette semaine (ou presque) je vais opter pour un 15…
Épisode 4 – The Faithful – 16/20
How are you not a miracle?
La semaine est passée tellement vite et je n’ai tellement rien regardé que l’onglet pour regarder Supergirl était littéralement encore là dans l’explorateur dont je me sers pour regarder les séries (et ouais, je jongle entre plusieurs explorateurs internet selon l’activité, c’est comme ça !). Comme tout le monde s’en fiche, je propose de passer tout de suite à la critique.
L’épisode commence sympathiquement par un nouveau crash d’avion à venir au-dessus de la ville et qui se termine dans l’eau. Je comptais parler de la ville la moins avion friendly de l’univers, mais il s’agit tout simplement d’un flashback du pilot.
De son côté, Sam travaille en regardant Ruby jouer au soccer, où une secte veut la convaincre que Ruby devrait les rejoindre… Comme le tract qu’elle lui tend a clairement un symbole kryptonien dessus, il est vite vu que nous tenons là l’intrigue de l’épisode.
Comme Kara et Sam sont déjà de bonnes amies, parce que les amies des amies sont amies, Kara l’invite chez elle et découvre au passage le tract de la secte, utilisant le symbole de Rao, dieu kyrptonien. Elle enquête sur cette secte avec Winn et James, pour mieux découvrir que les gens qui en font partie la vénèrent elle : elle leur a sauvé la vie, comme nous l’avons vu dans le flashback initial.
Je trouve cette intrigue plutôt sympathique, surtout qu’il y a toute l’intrigue autour de Rao, une vraie divinité kryptonienne. Et puis, une secte, ça me met dans l’ambiance de mon rattrapage d’American Horror Story.
L’épisode se poursuit sur une soirée filles avec l’ensemble du casting féminin, ce qui est plutôt sympathique comme idée. Alex et Sam se retrouvent de nouveau dans la même pièce, permettant une nouvelle rencontre entre les deux femmes… mais celle-ci n’est pas abordée comme telle. Ce n’est qu’une excuse pour ramener le sujet des enfants sur le tapis, évidemment. C’est plutôt drôle comment la suite est de plus en plus évidente pour cette intrigue.
Supergirl se retrouve à devoir sauver un pauvre homme d’un incendie qu’il a lui-même provoqué pour… prouver sa foi et convaincre Coville, son gourou, qu’il a sa place dans la secte. C’est rassurant. Comme Maggie ne peut légalement rien faire contre Coville, elle se rend directement auprès de lui pour mieux découvrir qu’il connaît son identité secrète. C’est de plus en plus rassurant pour elle, tout ça.
Elle récupère un artefact kryptonien, mais pas la bombe que Coville est en train de créer pour détruire un stade. Il est intéressant de voir Supergirl devoir se battre cette semaine contre la foi, là où habituellement elle se contente de donner deux, trois coups. L’autre grandiose idée de l’épisode est de montrer une fois de plus que toute seule Supergirl n’est rien. Elle a toujours besoin de l’aide de sa sœur pour s’en tirer et c’est grâce à Alex que tout le monde s’en sort cette fois. Coville voit donc sa divinité définitivement mal en point à cause de la Kryptonite, mais cela ne lui fait pas perdre l’ensemble de sa foi en Supergirl. Il lui souhaite donc de se reprendre, mais finit en prison de toute manière.
De son côté, Sam galère continuellement dans son éducation de Ruby et son travail, un jonglage développé de manière sympathique dans cet épisode. Je reste intrigué par le rôle réservé à Sam et Ruby dans le reste de la saison. Je n’oublie pas qu’elles sortent de nulle part et sont désormais hyper importantes dans la série (même si elles ont été zappées la semaine dernière).
Tout cela permet d’introduire un spectacle de chant de Ruby digne de Glee et pendant lequel Alex, auto désignée tante (de même que Maggie, Lena et Kara), découvre qu’elle ne parvient plus à faire semblant de ne pas vouloir être mère. Chyler Leigh déchire comme toujours et son malaise promet de bons épisodes à venir.
L’épisode se termine dans la foi, Kara priant Roa avec sa mère, J’onn priant avec son père dont j’avais déjà oublié la présence et Sam se retrouvant tatouée de partout par des symboles kryptoniens. On lui annonce de manière halloweenesque qu’elle règnera bientôt et elle finit en bien mauvais état. Pour ne rien arranger, je ne comprends rien au cliffhanger qui nous révèle l’activation de ce qui ressemble à un vaisseau au moment de l’explosion de la bombe kryptonienne.
Contrairement à la semaine dernière, cet épisode était bien plus classique, avec plusieurs sous intrigues menées de front dans une seule grosse histoire cohérente. Je préfère largement ce format, même si la conclusion sur la foi me laisse perplexe – intégrer autant la religion dans la série est typiquement américain (je ne suis pas loin d’imaginer que c’est une fois de plus pour délivrer un espoir anti-Trump avec eux) mais pas forcément très logique – et que je ne sais pas de quoi penser de toutes ces intrigues. Assez clairement, cet épisode contourne Halloween en nous rappelant qu’on y est bien, et je trouve dommage de ne pas avoir eu un épisode spécial (pas uniquement pour le point du Bingo, promis), tout en offrant un nouvel arc à la série avec Rao. Et puis, il reste la situation Maggie/Alex qui n’a pas fini de faire pleurer dans les chaumières, je crois… On notera enfin l’inutilité perpétuelle de James, dont les scénaristes tentent de faire quelque chose cette semaine sans que ça ne prenne vraiment…
Épisode 5 – Damage – 16/20
I wish I could change the way I feel.
C’est reparti pour un épisode de Supergirl, une des rares séries où à jour, surtout en début de semaine.
Le début d’épisode est expéditif avec une mission de Supergirl qui se déroule à merveille grâce à l’aide d’Alex qui fait tout le travail, sans vraiment de raison. Alex s’inquiète de quelque chose se passant le lendemain… Et c’est une rupture, évidemment.
Cela fait donc des jours qu’elle et Maggie se parlent d’avoir un enfant, parce qu’Alex en veut et pas Maggie. OK, autant la fin de l’épisode de la semaine dernière était un peu énorme vis-à-vis d’Alex, autant là, c’est totalement expéditif de nous faire reprendre en cours de route. Au moins, ça explique l’envie qu’avait Alex de taper quelques méchants.
Je trouve ça vraiment mal géré comme départ. L’actrice ne pouvait rester pour des raisons totalement inconnues (tout le monde dit qu’il voulait la voir rester, même elle). L’avantage, c’est que la scène de départ où elles se bourrent et dansent était super sympathique. Ils voudraient nous faire pleurer qu’ils ne s’y prendraient pas différemment.
Après de longs ébats sexuels (de l’après-midi à la nuit), Maggie tente une nouvelle fois de convaincre Alex de changer d’avis concernant les enfants. Oui, mais Alex a toujours voulu être mère et Alex n’a déjà plus sa bague de fiançailles. C’est assez frustrant, tout de même, d’avoir eu tout le détail de leur relation en saison 2 pour avoir quelque chose de précipité dans ce début de saison. Il y a toute une semaine capitale qui a disparu pour donner l’importance à leur dernière nuit.
Cela permet de voir Alex remercier Maggie de tout ce qu’elle a fait pour elle (le coming out), et inversement (grâce à l’épisode avec le père de Maggie), et… Voilà, c’est l’heure des adieux. Tout cela laisse un énorme arrière-goût de « tout ça pour ça », Maggie n’ayant même pas un au revoir avec le reste du casting. C’est Alex qui garde les deux bagues fiançailles et puis s’en va… OK, OK.
J’ai adoré les scènes entre les deux, mais comme c’est mon couple préféré dans cette série, ce n’était pas franchement mes scènes préférées, comme vous vous en douter. Je suis surtout très, très, frustré de voir la manière dont ils ont géré ce départ : il est prévu depuis le début de la saison que l’actrice quitte la série, mais tout a été vraiment hyper précipité. Et je ne parle même pas de la demande en mariage qui sortait de nulle part il y a cinq épisodes et qui ne servait véritablement à rien, du coup.
J’espère que ce n’était pas là la dernière scène de Maggie : elle travaille encore comme flic pour la ville, il serait sympa de la revoir au moins une fois ou deux avant qu’elle ne soit mutée ou quelque chose, histoire d’avoir une vraie conclusion avec d’autres personnages. J’attends impatiemment également une scène Winn/Alex, comme j’adore leur amitié et qu’elle est totalement éclipsée de cet épisode. À trop vouloir bien faire, ils sont passés à côté de plusieurs choses quand même, je suis parfaitement mitigé, mais j’ai quand même envie d’y mettre une bonne note.
De toute manière, tout ça n’était qu’une sous-intrigue totalement déconnectée du reste de l’épisode, redonnant le sentiment bizarre de suivre deux séries à la fois, comme il y a deux semaines. C’est une intrigue plus classique, mais bien gérée.
Ruby arrive à l’école et l’un de ses camarades, Luke, la drague puis s’évanouit. Heureusement, Sam est là pour intervenir et l’amener à l’hôpital Luthor du coin. Le nouveau méchant s’en prend d’ailleurs à Lena, ce n’est pas très original et c’est prévisible : il l’accuse d’être responsable d’un empoissonnement d’enfants qui est justement le problème de Luke. Il n’en faut pas plus pour qu’on sache que c’est Edge le responsable ; mais l’accusation est logique. C’est l’appareil de fin de saison 2, celui qui a sauvé tout le monde, qui aurait empoisonné les enfants.
James a enfin quelque chose à faire cette année : s’énerver de la présence de Lena. Autrement dit, les scénaristes vont nous les mettre ensemble rapidement. James a ainsi raison aux yeux de Lena quand il lui demande de se retirer de CatCo pour en assurer la neutralité.
Il ne faut pas longtemps pour que toute la ville s’en prenne à Lena. Lors d’une conférence de presse, elle se fait tirer dessus, mais James la sauve. Comme par hasard, c’est James. Supergirl ne peut rien faire et J’onn débarque de nulle part pour arrêter la femme qui s’en prend à Lena et qui n’aura même pas une réplique.
Pendant ce temps, au DEO, Winn s’évertue de prouver l’innocence de Lena. Malheureusement, il y a 10% de chance qu’elle soit bien responsable de l’intoxication. Elle se réfugie chez Sam, culpabilisant totalement de cette intoxication dont elle se sent responsable. Ainsi donc, Lena se bourre la gueule et flirte une fois de plus avec une Kara qui croit en son innocence.
Oui, non, OK, elles ne flirtent pas, je sais, mais j’ai vraiment du mal à ne pas voir Lena comme bisexuelle après une saison. Et puis, Kara et Sam parlent ensuite de « dormir avec Lena » quand elles enquêtent toute la nuit pour sauver Lena.
Bien sûr, elles trouvent ensemble la solution maintenant qu’elles sont devenues meilleures amies. Cela permet d’apprendre que Sam a été adoptée aussi enfant, ajoutant du relief à ce personnage clairement fil rouge pour la saison vu le cliffhanger de la semaine dernière.
Kara utilise une machine inventée par Winn sortie de nulle part pour comprendre que les enfants se sont empoisonnés à la prison, et ça tombe bien, parce qu’elle trouve ce qui les empoisonne… et ce n’est pas Lena. Cette dernière est prévue par Kara et comprend immédiatement que c’est Edge le responsable.
Elle se rend dans son bureau pour le tuer, mais elle est interrompue par un garde du corps qui l’assomme. Son réveil est très sympathique, à bord d’un avion bourré de la substance chimique et piloté à distance par Edge.
Elle réussit heureusement à envoyer un message d’appel au secours capté par le DEO, donc par Kara qui s’y promène sans couverture depuis l’an dernier, juste parce que. La résolution est comme toujours précipitée, Supergirl débarquant à temps pour sauver tout ça. La scène est sympathique avec un avion divisé en deux et une Lena forcée d’escalader l’avion pour s’en tirer. Un épisode plutôt classique, donc, qui termine par une confrontation Edge/Supergirl où il tente de lui faire comprendre qu’elle est faible parce qu’elle ne sait pas le tuer. Enfin quelqu’un qui confronte le côté cucul la praline de Supergirl… En revanche, je ne félicite pas Melissa Benoist pour son jeu de la haine pas trop réussi (mais en même temps, galère ce rôle).
Comme prévu, ça se termine par de la dragouille James/Lena. Il fallait bien faire quelque chose de James et j’aime bien l’idée de ce couple, même si je doute que ça suffise à me rendre James supportable. Finalement, Kara, Sam et Lena passent la soirée ensemble, entre sœurs, avant que Kara reçoive un appel de sa vraie sœur adoptive.
Où se rend Alex après cette rupture ?
Dans le bar favori de Maggie, parce que c’est logique. Evidemment que le nouveau QG de la série reste le bar d’Alex et Kara. Cette dernière a la pire idée du monde pour consoler sa sœur de la rupture : la ramener chez sa mère. Pas vraiment la première personne vers qui je me tourne dans ces situations, surtout vu la relation qu’elles semblent avoir, mais bon.
Quant au cliffhanger, on termine une fois de plus avec Sam qui comprend cette fois qu’elle s’est fait tirer dessus et a trimballé la balle dans son manteau pendant deux jours – deux jours où elle n’a pas pris le temps de se changer.
Épisode 6 – Midvale – 18/20
She doesn’t need a babysitter.
La série n’en fait pas du tout des caisses sur la rupture en emmenant Kara et Alex dans leur maison d’enfance avec une musique tellement triste que c’est à se demander si elles ne vont pas à un enterrement. Non, franchement, tu prends la scène hors contexte, tu ne peux qu’imaginer ça. On enchaîne rapidement sur une scène où les scénaristes nous rappellent que de toute manière, c’est Kara et son deuil romantique la plus importante dans cette série, pas Alex l’alcoolique s’enfilant son whiskey dans sa chambre d’enfance.
J’ai même cru qu’on nous teasait un retour de Mon-El avec une insistance toute particulière sur un télescope qui sera la clé de cet épisode.
Les deux sœurs s’engueulent avant de se coucher (et une fois de plus, je suis #TeamAlex parce que le choix de Kara de l’emmener voir sa mère post-rupture et pour la forcer à parler, c’est un peu l’angoisse quand même) et on repart dix ans en arrière pour découvrir leur adolescence. Je tiens à dire avant toute chose que WOW, ce casting de malade pour Alex adolescente. La ressemblance est terrifiante. Les scénaristes s’amusent avec tout un tas de clins d’œil au futur, notamment lorsque la mère des filles lit un livre de Cat Grant ou qu’Alex est plus intelligente que Kara ou qu’il est question de Superman ou que Kara ne sait pas voler. Beaucoup de bonnes choses donc.
Je suis généralement très peu fan des épisodes flashbacks de ce genre, mais celui-ci m’a étrangement convaincu pour la masse de choses qu’il pouvait se permettre de proposer : le coming-out non fait d’Alex, la crise d’adolescence de Kara, son premier petit ami… Un vrai teen show au sein d’une série habituellement cucul, certes, mais pas aussi teen. Cela fonctionnait et ça me donnerait presqu’envie d’un nouveau Smallville avec ces personnages. C’est dire à quel point je me suis laissé embarquer par cet épisode, qui d’ailleurs faisait même référence à Chloe de Smallville, wow ces feels ! – le timing est mauvais en revanche, vu que l’actrice est impliquée dans une sordide affaire de secte.
Pourtant, ce n’était pas l’intrigue du siècle avec le petit-ami de Kara, Kenny, qui se fait tuer et Kara déjà bien insupportable quand elle était adolescente. C’est en étant pleine de mièvrerie qu’elle découvre que le télescope de Kenny a disparu et qu’elle se retrouve à enquêter sur son meurtre.
Comme tout l’épisode a pour but de nous montrer la relation entre les sœurs, elle retrouve sur le lieu du meurtre Alex, qui comme par hasard était pote avec Kenny aussi, mais en secret, parce qu’elle voulait rester populaire pour plaire à Josie, sa meilleure amie.
Cette dernière est possiblement liée au meurtre, évidemment : elle sort avec un de ses professeurs, et Kenny le savait. Alex étant déjà une tête brûlée à l’époque, elle confronte Josie qui prévient le professeur, qui essaye de les tuer.
Hop, l’affaire est, soi-disant, résolue. C’était du rapide, mais ça laisse Kara insatisfaite de ne pouvoir utiliser ses pouvoirs et d’avoir droit aux remontrances d’un agent du gouvernement qui ressemble trait pour trait à sa mère après recasting : il s’agit bien évidemment de J’onn, ce que Kara ne sait pas (le saura-t-elle jamais ?). Il arrive toutefois à la convaincre de ne pas utiliser ses pouvoirs, au pire des moments : Alex découvre grâce à Josie qu’elles se sont trompées et que leur professeur n’est pas le meurtrier.
Comme Kara ne compte pas l’aider, Alex décide d’aller demander l’aide du shérif. Il est dès lors totalement évident qu’il est responsable du meurtre que ce n’est pas surprenant que Kara découvre des photos du shérif en plein deal de drogue sur l’ordinateur de Kenny. Bien sûr, elle appelle immédiatement Alex, qui est avec le shérif. Elle hésite quand même à utiliser ses pouvoirs alors même qu’elle sait sa sœur en danger.
Elle finit par y aller et résoudre définitivement l’affaire, sauvant une deuxième fois la vie d’Alex. Cette dernière perd ses amis après la trahison de Josie, mais elle se prend enfin d’affection pour sa petite sœur adoptive. Il était amusant de voir les deux sœurs apprendre à s’apprivoiser comme ça et ça en dit long sur leur relation actuelle.
Bien sûr, les deux sœurs adultes se réconcilient autour du télescope de Kenny au petit matin. Très clairement, l’épisode n’avance donc pas d’un iota sur les intrigues de la série, mais c’était une jolie parenthèse qui m’a plu.
Cet épisode, on peut aisément s’en passer – vraiment, l’épisode n’apporte rien et on pourrait passer du 5 au 7 sans s’en rendre compte – et en même temps, il permet une meilleure compréhension globale des personnages ainsi que de la dynamique des deux sœurs. Et puis, très bon choix musical pour conclure, ça résume parfaitement l’épisode : a sweet escape. En revanche, entendre deux super chanteuses massacrer une chanson comme ça, c’était étonnant – mais drôle.
Clairement, il y avait une énorme prise de risque avec un casting totalement différent de d’habitude et quelques incohérences d’âge (la mère et J’onn ne prennent pas une ride en dix ans – mais c’est inquiétant de les voir avec autant de rides dix ans avant), mais le casting des deux actrices jeunes était parfait. Je ne m’en remets pas de la ressemblance frappante Chyler Leigh/Olivia Nikkanen. Oui, j’ai cherché son nom. C’est dire ! Et franchement, la ressemblance entre les deux Kara était là aussi, c’est par moment bluffant (notamment sur la photo en tête de cette critique).