How I met your father – S02E02

Épisode 2 – Midwife Crisis – 12/20
Il y a comme un léger mieux dans cet épisode, probablement parce que la série va plus loin dans le ridicule. Si elle y allait à fond, elle pourrait tenir une formule qui fonctionne. Dans le même genre, la vie qui s’acharne sur son héroïne devenue détestable, ça m’irait très bien si ça continuait sur plus d’un épisode. Je doute que ce soit le cas, mais ce deuxième épisode était déjà meilleur que le premier. C’est un début.

Spoilers

Sophie rencontre Meredith, ce qui fait ressortir sa tendance à mentir en permanence.

I’m a dirty liar.

J’ai trouvé le créneau parfait pour la série, mais je ne pense vraiment pas dépasser un épisode par semaine parce que c’est toujours douloureux à regarder, surtout quand ça reprend par la Sophie du futur nous racontant sa vie. Enfin, elle la raconte à son fils, mais ça revient au même. C’est terrible comment l’humour ne prend pas avec moi quand on la voit – elle était pourtant si drôle dans d’autres rôles ? Que lui est-il arrivé ?

Bref, le thème de l’épisode pour Sophie, c’est qu’elle a tendance à mentir en permanence, surtout quand elle est stressée. Pour l’épisode qui nous concerne, cela ressort particulièrement quand elle a l’occasion de rencontrer Meredith pour la première fois. Tout ne se passe pas à merveille : Meredith stresse Sophie, parce qu’elle se sent en compétition avec.

Elle ne fait donc que lui mentir – au point de lui dire qu’elle a vendu sa photographie à un prix incroyable. C’est loin d’être brillant comme humour, mais la construction de l’épisode fonctionnait bien mieux : j’ai aimé voir les scénaristes rendre volontairement insupportable Sophie. Cela change : en saison 1, elle l’était, mais c’était involontaire. Cela fonctionne bien mieux quand c’est assumé. Son cours de yoga m’a même fait sourire.

Bref, il y a un peu de progrès, même si je ne sais pas comment les scénaristes ont de telles idées parfois. La voir mentir tout le temps, c’est marrant ; la voir promettre une séance photo d’accouchement à sa voisine Ramona parce qu’elle a l’habitude d’en faire… Beaucoup moins. On sent bien que les scénaristes sont contents d’avoir eu une idée qui pourrait être vaguement marrante, mais on voit aussi à quel point ils sont ensuite coincés dans leur idée.

Je veux dire, ça pourrait être marrant, mais les crevettes congelées dans la piscine d’accouchement ? À quel moment ça a pu paraître être drôle comme histoire ? Je me le demande sincèrement. Par contre, Sophie qui tombe dans la piscine ? YES, c’est mon humour, beaucoup plus. Acharnons-nous sur elle, c’est bien mieux pour me faire rire, vous allez y arriver, surtout si vous la laissez avec Valentina, qui est la seule à vraiment me faire rire à chaque épisode.

Pourtant, les scénaristes lui fournissent vraiment des intrigues de merde. Le coup d’Avatar ? C’était naze et juste fait pour qu’on les sente un peu dans l’actualité, mais bon, on voit bien que ça ne marche pas. L’accouchement en lui-même a réussi à me faire rire tellement il était dans l’excès. Voilà, la série a peut-être trouvé ce qui pourrait fonctionner pour que je passe le cap de ma mauvaise foi et de leur manque flagrant d’idée/qualité : aller dans l’excès jusqu’à l’absurde, s’acharner sur Sophie et la voir s’empêtrer dans des mensonges, c’est plus intéressant que sa vie romantique, pas évoquée un instant dans l’épisode.

C’est dommage de devoir laisser de côté le thème de la série… mais ce n’est jamais qu’un prétexte, non ?

En parallèle de tout ça, Meredith est donc de retour dans la vie de Jesse. Cela signifie qu’elle est de retour aussi dans la vie de ses amis. C’est loin de plaire à tous. Outre Sophie qui veut absolument gagner la compétition contre elle, Sid est particulièrement énervé de la voir revenir. Il la déteste pour de bonnes raisons, mais bon, ce n’est pas à lui d’en vouloir encore à Meredith en vrai. Si Jesse lui pardonne, alors Sid doit lui pardonner.

Tout ça, c’est de la théorie. La pratique est souvent différente et l’idée de base de cette intrigue était bonne. Tenter de nous faire le coup du « bujito incident » en référence au « pineapple incident » en revanche ? Pire idée du monde ! C’est nul comme réécriture, c’est nul comme idée et la résolution avec une réconciliation est trop simple. Ils ont juste parlé, quoi, c’est pas la meilleure des idées. J’aurais préféré voir durer un peu la rancune de Sid – surtout que Meredith est une égoïste, tout de même.

Cela ne m’empêchera pas d’adorer l’actrice de toute manière. C’est dommage d’avoir une telle actrice et de ne pas s’en servir pour des intrigues vraiment drôles par contre (l’accouchement dans le métro a fonctionné également à ce moment-là). Là, elle reste un brin trop fade et on sent bien qu’elle sera cantonnée plus tard au rôle de la méchante).

Enfin, une autre intrigue secondaire de l’épisode voit Ellen s’inquiéter de ne plus avoir de nouvelles de Rachel. J’avais totalement zappé cette intrigue, mais c’est plutôt une bonne chose de la voir revenir car les rares moments où j’apprécie Ellen sont quand elle a une vraie raison d’être stressée et d’en faire des caisses.

Après, toute l’intrigue avec les voisins qui s’incrustent (Julian & Maury pourraient être de bons persos secondaires), la fête qui fait penser à Rachel qu’Ellen ne veut pas d’elle et le rencard qui se décide sur un coup de tête quand elles en arrivent à la conclusion qu’elles sont aussi folles l’une que l’autre est trop rapide pour moi. C’est rushé par manque de temps, parce que les scénaristes ont finalement beaucoup de personnages et ne savent pas quoi faire de tout le monde.

Cela dit, le duo Ellen/Charles pourrait le faire sur du long terme. Bref, je sens davantage le potentiel comique dans ce deuxième épisode. Je suis fatigué, ça joue forcément, mais il y a quelque chose là qu’il n’y avait pas en saison 1 : ils prennent le temps de s’éloigner de l’intrigue amoureuse et de proposer un peu plus d’excès. C’est clairement quelque chose qui pourrait fonctionner pour que ça parvienne enfin à être vraiment drôle. Reste à voir si c’est un incident isolé ou une vraie nouvelle direction pour la série.

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How I met your father – S02E01

Épisode 1 – Cool and Chill – 11/20
C’est difficile de noter quand je ne sais même pas exactement pourquoi je continue la série. J’imagine que c’est parce qu’elle réussit par moment à me rappeler que j’adorais l’originale sans jamais lui arriver à sa cheville. Ou alors, c’est pour Hilary Duff. Ou pour le reste du casting. Ou par espoir que sur un malentendu, on arrive à sortir du pétrin dans lequel elle semble s’enliser toujours un peu plus. Bref, c’est un début de saison convenu côté intrigue, gênant côté surjeu et forcé côté écriture des blagues. À l’image de la saison 1, donc.

Spoilers

Ian est de retour dans la vie de Sophie, pile à temps pour le mariage de Sid et Hannah.

I was getting a second shot with the one that got away

Je suis reconnaissant de voir qu’il y a un résumé de la saison précédente pour me remettre en tête les intrigues et les noms de certains personnages, parce que la qualité n’était pas assez au rendez-vous pour que j’en retienne tout. Je me suis motivé pour reprendre la série, oui, mais je ne sais pas trop ce que ça donnera pour mes critiques. La série est compliquée à commenter, comme n’importe quelle comédie. Après tout, je passe tout mon temps à rire, non ?

Non. Vraiment pas. Allez, simplifions les choses : Sophie en 2050, ça ne fonctionne vraiment pas du tout. Du tout. Elle est toujours à se bourrer, fait des siestes et des spaghettis pendant qu’elle appelle son fils en visio sur un mur entier (qui voudrait d’un tel écran pour une visio ?). Même le récit de Ted paraissait plus crédible, ça en dit long. Et puis, Kim Catrall paraît en roue libre, je me demande vraiment si quelqu’un la dirige.

Mon problème, c’est que ça signifie que la série a ignoré les multiples critiques à son sujet et continue donc sans revoir sa copie. Cela se sentait dès l’introduction, et ça n’a fait que se confirmer scène après scène. Les personnages ? On retrouve petit à petit toute la bande exactement là où on les avait laissés en fin de saison 1. Malheureusement, je ne suis pas spécialement heureux de les retrouver, ce qui explique aussi pourquoi j’ai mis un peu de temps à commencer la saison, je suppose.

Bien sûr, il y a deux exceptions : Charlie et Valentina. J’aime toujours autant la dynamique entre ces deux-là, aussi sexuelle soit-elle. Ce sont les seuls qui arrivent à me faire sourire – mais pas encore rire. Valentina et Charlie ont donc rompu, mais comme prévu, ça ne tient pas la route longtemps cette rupture. Ils se retrouvent à devoir gérer un diaporama de mariage pour Sid et Hannah, en une soirée, et ils préfèrent coucher ensemble que de le faire. À part ça, ils sont sûrs de pouvoir être amis, même quand leur sextape finit par être vue par tout le bar parce qu’ils l’ont ajoutée au diaporama de mariage, soi-disant par accident. Je n’appelle pas ça un accident, j’appelle ça une mauvaise écriture de la part des scénaristes tellement c’était prévisible comme « gag » (parce que c’était supposé en être un).

Oui, Sid et Hannah ont besoin d’un diaporama de mariage, parce qu’ils se sont mariés en secret ce jour-là. Le mariage en lui-même est une catastrophe et ils s’en rendent compte au moment de le raconter – les scénaristes passent à côté d’un bon épisode, je trouve. Ils sont peut-être traumatisés par les épisodes de mariage après la série originale. Comme l’histoire en question n’est pas terrible, ils se mettent à le regretter et… la première grosse soirée de Sophie en tant que photographe – dont on nous a fait tout un plat en saison 1 – est rapidement oubliée par tout le groupe d’amis : Sid et Hannah organisent un mariage surprise au bar.

Et comme il fallait bien tenter de créer des situations marrantes (ou juste gênantes), oui, Ian se tape l’incruste à un mariage de gens qu’il ne connaît pas. Vu le nombre de figurants présents, ce ne doit pas être le seul cependant.

La série essaie toujours énormément d’être drôle, mais ça se sent. Copier son aînée n’est toujours pas une super idée non plus : on a ainsi droit à un flashback à la fac pour Sid et Jesse (c’est trop du copier-coller de Ted et Marshall sérieusement) ou au pire jeu de mots possible avec les « sequins » d’Emily. L’actrice me fait toujours autant de peine à forcer plus que nécessaire l’humour de son personnage, qui n’est pas si drôle. Ou plutôt, qui pourrait l’être si elle ne forçait pas tant le trait.

Y a-t-il eu du positif dans l’épisode ? Ma foi, voir débarquer Drew m’a fait sourire. Toute l’intrigue avec ses dents blanches et sa couleur de peau digne de Donald Trump ne fonctionnait pas, mais au moins, sa présence ajoutait du fun à un épisode qui n’arrivait pas à l’être.

Du côté de Jesse, on ignore encore que Sophie l’a vu avec Meredith. Plutôt que d’en parler avec la principale intéressée, Jesse se confie donc à sa sœur qui surjoue tout – et les scénaristes tentent la carte du « oh regardez, on sait qu’elle surjoue » à un moment, mais ça ne fait qu’empirer les choses. La référence qui ne sort de nulle part au « white male » était plus gênante que drôle : j’ai l’impression que c’est écrit par des boomers qui ne savent pas vraiment de quoi ils parlent. Pour ça, j’ai déjà le dernier Robert Galbraith à finir de lire, merci bien. Bref, dans tout ça, super, Jesse part un mois avec Meredith en tournée… et alors ? 

Un point positif (je les cherche vraiment, vous voyez ?), peut-être, est le karaoké improvisé par Sophie. Cette manière de se sortir d’une situation gênante en en créant une encore plus gênante est assez raccord avec ce qu’on savait du personnage. Pour une fois, c’est rare, ça ne semblait pas trop forcé niveau humour… jusqu’à ce que Drew s’en mêle.

J’ai eu de la peine pour Hannah et Sid, finalement. Eux au moins, ils forment un couple solide. Il est dommage que la série n’ait pas réussi à sécuriser la présence de l’actrice plus tôt. Maintenant qu’elle est occupée avec Walker, je doute qu’on la reverra beaucoup cette saison.

Sinon, le seul truc qui va vraiment me motiver à continuer la série est le flash-forward en cliffhanger : Sophie s’apprête à sortir en rencard avec son père (peut-être), ce qui fait qu’elle appelle sa mère. J’espère que ça signifiera un retour de Paget Brewster. En attendant, on sait déjà qu’on aura le retour de Neil Patrick Harris dans le rôle de Barney. J’ai hâte de savoir ce qu’il donnera en tant que papa.

En attendant, Sophie réussit à foirer aussi sa relation avec Ian, parce qu’elle finit par lui avouer la vérité sur ses deux ruptures successives en 48h. Quelle vie ! J’y trouve quand même un dernier point positif à cet épisode : il m’a apporté un point de Bingo Séries (le 14e) alors que je ne m’y attendais pas du tout. Yay.

How I met your father (S02)

Synopsis : Ian est de retour dans la vie de Sophie qui vient juste de rompre avec Drew, puis Jesse.

Saison 1

Pour commencer, il faut bien souligner que je commence cette série à reculons, avec l’espoir d’y trouver quelques points du Bingo Séries parce que l’échéance mensuelle approche et que je suis en grande dèche de points. C’est entièrement ma faute : je n’ai pas du tout prêté attention aux points de la grille en regardant des séries ce mois-ci, c’est terrible.

Par ailleurs, je m’étais dit que j’allais suivre la diffusion US pour cette saison 2… avant de me démotiver totalement, préférant regarder That ‘90s show avec ce même format, mais l’avantage d’une plus grande qualité. On ne va pas se mentir : la saison 1 m’a principalement déçu. Je reviens pourtant, parce que j’adore à peu près tous les acteurs du casting, d’une part ; parce que je suis masochiste, d’autre part. Il y avait une petite étincelle d’espoir en fin de saison 1. Les premiers retours sur le début de saison 2, en revanche, sont assez flippants et n’en disent vraiment pas du bien.

Pourtant, je m’embarque là pour une vingtaine d’épisodes. Espérons qu’en cours de route, ils trouvent l’inspiration pour faire mieux. En attendant, j’ai déjà pris du retard : je m’étais promis de suivre la diffusion Disney + France à défaut de la diffusion US. Ils en sont à l’épisode 3, et moi je n’ai toujours pas commencé. C’est malin.

Voir aussi : How I met your father peut-elle réussir sa saison 2 ?

S02E01 – Cool and Chill – 11/20
C’est difficile de noter quand je ne sais même pas exactement pourquoi je continue la série. J’imagine que c’est parce qu’elle réussit par moment à me rappeler que j’adorais l’originale sans jamais lui arriver à sa cheville. Ou alors, c’est pour Hilary Duff. Ou pour le reste du casting. Ou par espoir que sur un malentendu, on arrive à sortir du pétrin dans lequel elle semble s’enliser toujours un peu plus. Bref, c’est un début de saison convenu côté intrigue, gênant côté surjeu et forcé côté écriture des blagues. À l’image de la saison 1, donc.
S02E02 – Midwife Crisis – 12/20
Il y a comme un léger mieux dans cet épisode, probablement parce que la série va plus loin dans le ridicule. Si elle y allait à fond, elle pourrait tenir une formule qui fonctionne. Dans le même genre, la vie qui s’acharne sur son héroïne devenue détestable, ça m’irait très bien si ça continuait sur plus d’un épisode. Je doute que ce soit le cas, mais ce deuxième épisode était déjà meilleur que le premier. C’est un début.

How I met your father – S01E10

Épisode 10 – Timing is Everything – 13/20
Oui, le timing est essentiel, c’est vrai, et les scénaristes feraient mieux de le comprendre : ça marche aussi avec l’humour ce conseil. Alors bien sûr, cet épisode final a les ingrédients classiques d’un final, mais il en est presque trop prévisible et jamais tout à fait drôle quand il tente de l’être, jamais tout à fait surprenant, jamais tout à fait triste. Pire, certaines choses sont rushées… C’est pourtant l’épisode qui aura réussi à me faire rire. Attendez, en fait, le pire, c’est que je sais que je vais être de retour en saison 2. Je suis masochiste.

Spoilers

Jesse rejoindra-t-il Sophie au restaurant ?

 

I mean, it’s not that crazy.

Après avoir trompé sa femme dans l’épisode précédent, le Captain est en plein divorce. Et ce n’est pas si simple pour lui : sa future ex-femme décide de récupérer ses bateaux pour les couler, parce qu’elle déteste les bateaux. Rien que ça. Comment ça pouvait être drôle à l’époque d’avoir le Captain et devenir si surjoué aujourd’hui ? C’est bizarre tout de même, et pour l’instant, le fait que ce soit détaché de l’intrigue principale n’aide vraiment pas à accrocher.

On en revient finalement à Sophie au restaurant avec Jesse. Oui, oui, avec Jesse : il a eu le bon goût d’être simplement très en retard. Il avait besoin de parler avec Meredith et d’obtenir une conclusion avec elle avant de se mettre avec Sophie. Oui, avec Sophie : ils couchent ensemble. Et ils dorment ensemble. Et dans son sommeil, Jesse grommelle qu’il est amoureux d’elle. Oh flemme. J’ai soupiré comme jamais tellement c’était lourd comme intrigue. Rien de nouveau là.

C’est tellement lourd comme genre d’intrigue en 2022 ? Je ne comprends pas l’idée. En plus, voir Sophie tenter de s’échapper le lendemain matin, c’est dingue comme c’était chiant. J’ai préféré la suite de ce traitement d’intrigue avec Sophie qui se rend chez Jesse pour parler clairement de ce qu’il s’est passé. Et ça fonctionnait bien mieux : elle essaie d’en rire quand elle lui annonce… mais elle ne fait que foutre la merde encore plus dans ce qu’elle dit.

C’est la soirée de son grand gala, mais voilà que Sophie est surprise d’entendre Jesse lui dire que ce n’est pas si fou de lui avoir dit qu’il était amoureux. Après tout, il a refusé de partir en tournée avec Meredith juste pour elle. Ce qui devrait être mignon fait juste peur à Sophie, mais cette fois-ci, je la comprends : c’est vrai que ça fait beaucoup pour un début de relation.

Elle finit ainsi… au McLaren’s. Oh quel plaisir de retrouver ce bar, c’est comme si on ne l’avait jamais quitté. On y retrouve même notre Carl préféré, et surtout Robin Scherbatsky en train de boire du whisky. Ah quel plaisir de retrouver ce personnage et… de l’adorer à nouveau ? Je veux dire, c’est peut-être la nostalgie qui fonctionne, mais en quelques répliques, elle arrive à vraiment apporter de l’humour dans une série qui en a cruellement manqué. Ce n’était pas une surprise de l’apercevoir car Twitter me l’avait spoilé, mais sa présence reste une bonne chose.

Et puis bien sûr, ce « je t’aime » trop rapide est une histoire que Robin connaît bien, après tout. La série nous fait quelques clins d’œil à Ted l’air de rien, avant que Robin ne conseille à Sophie de ne pas prendre de décision fondée sur la peur d’une relation qu’elle espérait avoir. Sophie décide donc grâce à Robin de retourner voir Jesse… pour mieux découvrir qu’il est de nouveau avec Meredith. Au point de l’embrasser. C’est ridicule. Franchement, personne ne change si vite d’avis ? Il vient de dire qu’il était possiblement amoureux de Sophie quoi.

Alors bien sûr, ça permet à Robin de se rappeler que le timing peut être une garce… mais tout de même, faut pas déconner.

En parallèle de tout ça, Sid et Hannah considèrent encore le fait de devoir passer un an séparé l’un de l’autre. Bizarrement, Sid ne semble pas si inquiet que ça à l’idée de passer un an loin d’Hannah, alors je ne sais pas trop pourquoi ça pose problème. Je pensais que c’était réglé avec l’épisode précédent, pas que ça jouerait autant dans l’épisode final de la série.

Bon, bien sûr, ils se mettent d’accord très vite et en reviennent aux préparatifs de mariages… sauf que ça, ça fait peur à Sid. Un seul mariage, c’est déjà un énorme coût, mais deux mariages avec deux appartements sur deux côtes des États-Unis, ce n’est pas rien quand même. Bordel, vous n’avez qu’à ré-emménager ensemble, non ? C’est fou comme les séries savent se compliquer la vie… et comme elles savent pondre des trucs qui n’ont pas de sens : Sid et Hannah décident de se marier sur un coup de tête, sans prévenir personne, pour s’éviter du stress. Euh… OK ?

Pendant ce temps, Charlie ne va vraiment pas bien dans son couple avec Val. La veille au soir, Val lui a expliqué qu’un jour, ils pourraient peut-être regarder le foot avec leurs enfants. C’en est trop pour lui : il ne veut pas d’enfant. Il s’en confie d’abord à Ellen, et cette intrigue nous renvoie beaucoup trop à Ted/Robin pour que ça ne sente pas le réchauffé. Et puis, le gag de Val qui tombe amoureuse d’un chat et se comporte avec comme avec un enfant pour forcer Charlie à lui dire la vérité, ce n’était pas subtil du tout.

Ce n’est pas la première fois que la série manque de subtilité, cela dit. Le chat est horrible avec Ellen évidemment, et c’est totalement logique puisqu’elle y est allergique. Il s’agit aussi du chat de Rachel qui, finalement, est prête à lui pardonner d’être une psychopathe et de lui éternuer dessus. Elle lui fixe donc un rencard, au moment même où Ellen décroche un job. Ah le timing… C’est fou comme c’est important aussi pour l’humour.

Mais bon, c’est comme ça, la série a souvent du mal à faire mouche. Cette histoire de bateau du Captain et de Becky ne prend pas du tout non plus avec moi, mais on verra probablement en saison 2 ce qu’il en est. En attendant, lors du vernissage où Sophie est exposée pour la première fois, il est temps d’apprendre le mariage de Sid et Hannah, la rupture de Charlie et Val qui ne voient pas la vie pareil concernant les enfants (c’est radical et trop rapide, en vrai) et surtout, surtout, il est temps pour Sophie de retrouver Ian. Mais ça aussi, ce sera pour la saison 2.

EN BREF – La série pourrait et devrait être une réussite avec un casting et une équipe technique au top, mais bizarrement, elle passe à côté de ce qu’elle tente de faire et tombe presque toujours à plat quand elle tente une blague. La saison fut longue pour seulement dix épisodes et j’ai trop souvent eu l’impression de regarder une comédie ratée des années 2000 – pas une production de 2022.

Pourtant, je suis resté jusqu’au bout. D’accord, la nostalgie y est pour quelque chose, mais il y a tout de même quelques personnages qui finissent par être attachant et l’espoir que ça puisse devenir quelque chose qui reste là. Les deux derniers épisodes prouvent que ce serait possible avec de bonnes idées de narration qui ne soient pas que du copier-coller.

Espérons que la saison 2 parvienne à renverser la tendance de cette saison 1 et réussisse à être bien plus originale et drôle que cette espèce d’imitation lourde qui tente trop d’être drôle pour l’être vraiment.