L’’Arbre de Noël de Dostoïevski

Salut les sériephiles ! 🎄

Parfois, Noël peut nous réserver des surprises littéraires un peu… moins festives que prévu. Après avoir découvert L’Arbre de Noël de Dostoïevski, je me demande pourquoi j’ai voulu chercher des récits de Noël dans les textes classiques quand l’intelligence artificielle m’a proposé de lire un autre texte de Noël. Je viens à peine de me remettre du conte d’Andersen, Le Sapin, lu la semaine dernière, qui m’avait déjà laissé une sensation d’amertume. Mais visiblement, je n’avais pas encore touché le fond.


Une histoire brutale

Avec L’Arbre de Noël, Dostoïevski nous plonge dans un Noël glacial, du point de vue d’un enfant pauvre qui erre dans une Russie où les fêtes riment avec abondance pour certains… et désespoir pour d’autres. Pas besoin de suspense : ce n’est pas une jolie histoire de rédemption ou de générosité. C’est une claque, pure et simple, et une critique sociale bien triste.

L’enfant est accablé par le froid, rêve de chaleur et d’un monde où il serait enfin accueilli, mais ce qu’il trouve est loin de la magie de Noël. On ressent toute l’injustice sociale que l’auteur veut dénoncer, et c’est terrible de constater que, bien évidemment, ce genre de contraste existe encore aujourd’hui.

En vrai, quand j’avais lu Le Sapin d’Andersen, je pensais avoir touché le fin fond des contes de Noël mélancoliques. Avec L’Arbre de Noël, on passe pourtant encore un cap. Pas de poésie, pas de beauté dans la tristesse, pas de petite morale pour se rassurer sur le fond quand la forme n’allait plus. Non. Dostoievski, c’est juste une réalité crue, brutale, qui laisse un vide. En même temps, j’aurais dû m’y attendre ! C’est Dostoievski.


Pourquoi je l’ai lu ?

À l’origine, je cherchais un texte narratif court autour des légendes de Noël, et j’espérais plonger dans les récits des trolls islandais. Malheureusement, impossible de trouver ce que je cherchais – si vous en connaissez, je suis preneur.

En me tournant vers les classiques accessibles, je me suis rendu compte que je connaissais déjà bien trop les textes européens. Et puis, je suis tombé sur L’Arbre de Noël de Dostoïevski. Je me suis dit : pourquoi pas ? Si ça peut changer des clichés qu’on connaît tous avec un auteur aussi incontournable… Pourquoi pas ? En théorie, il ne pouvait qu’apporter une touche intéressante à ce calendrier de l’Avent. Ce que je n’avais pas prévu, c’est à quel point cette lecture serait… quelque peu déchirante.

Après ce genre de lecture, une chose est sûre : je vais avoir besoin d’une histoire joyeuse pour compenser. Déjà que je manque de soleil et que la période est déprimante, là je suis servi, vraiment. Promis, pour le 22 décembre, ce sera un conte de Noël qui redonne le sourire que l’intelligence artificielle me fournira, même si elle doit l’écrire elle-même (quoique, ça pourrait être l’occasion d’en écrire une tiens !).

Parce qu’un calendrier de l’Avent, c’est aussi fait pour se rappeler pourquoi on aime cette période, en théorie. Là, j’ai l’impression de m’être fait avoir !

Le Sapin de Hans Christian Andersen

Salut les sériephiles ! 🌲

Pour ce 8 décembre, mon calendrier de l’Avent m’a proposé une pause littéraire bienvenue avec la découverte d’un conte de Hans Christian Andersen : « Le Sapin ». Ce récit a beau être un classique, écrit en 1844, je n’avais jamais eu l’occasion de le lire, alors j’étais content de la proposition. Dispo sur Wikisource, c’était idéal pour un dimanche chargé.

De quoi ça parle ?

« Le Sapin » raconte l’histoire d’un petit arbre qui ne rêve que d’une chose : grandir et découvrir le monde au-delà de sa forêt. Impatient, il ignore les plaisirs de l’instant présent et ne réalise que trop tard l’importance de ce qu’il possédait. Si l’histoire est assez prévisible, sa morale tout aussi prévisible frappe juste et rend la lecture agréable. Ça ne prend que quelques minutes et c’est idéal avant d’aller se coucher, ce que je vais faire dès cet article en ligne, croyez-moi bien.

Si on voit tout de suite vers quoi on se dirige, ce conte de Noël m’a aussi permis d’en apprendre davantage sur une tradition danoise un rien surprenante : décorer les sapins avec des bougies allumées pour Noël et des bonbons, et laisser les enfants dévaliser le sapin. Je n’ai pas vu ça en regardant les deux saisons de Home for Christmas, moi… Et ça ferait aussi un super épisode de 9-1-1, je vois ça d’ici. Andersen, lui-même Danois (j’ai donc lu une traduction, même si le texte original est aussi sur Wikisource si jamais vous avez l’esprit d’un aventurier – ou si vous parlez la langue) capture l’ambiance de Noël avec une touche de nostalgie très juste.

Certes, Noël n’est pas toujours la plus joyeuse des fêtes pour tous, mais quand même, je ne m’attendais pas à ce que ce conte de Noël soit si empreint de tristesse. Bien sûr, la morale est efficace et universelle, mais l’histoire du petit sapin laisse une impression mélancolique. Heureusement, l’avoir lu en début de mois atténue cet effet, car je préfère garder des récits plus joyeux et plus dans l’esprit des fêtes à l’approche du jour des cadeaux.

Bref, lire un conte de Noël en décembre, c’est une activité que je recommande. Celui-ci a aussi l’avantage d’être super court. En fait, je me suis dit que j’aurais pu tout aussi bien me faire un Avent avec que des contes et autres nouvelles de Noël. Ou des fanfics, tiens ! Et même si Le Sapin m’a surpris par sa mélancolie, il faut bien dire que mon calendrier de l’Avent fait par l’intelligence artificielle est une vraie bonne surprise pour le moment, je ne pensais pas qu’il y aurait si peu de ratés et tant de bonnes propositions.

Espérons que ce soit encore le cas demain ✨

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Ps : c’est une énième photo prise à Disneyland, pas de celui d’Andersen et encore moins chez moi, hein… Même si je ne dis pas non pour vivre dans l’hôtel Disneyland Paris.

Exceptional X-Men

Salut les sériephiles,

J’avais prévu de publier cet article hier, mais la neige a détourné mon attention et ma productivité. Bref, le voici : on ne parle pas de série télé mais de comics, et pas n’importe lesquels ! Exceptional X-Men, une nouvelle série lancée en septembre 2024, est celle qui a attiré mon attention pour cet article.

Mais qui lit les X-Men ?

Et bien… Moi. Les X-Men, c’est une longue histoire d’amour pour moi. Enfant, je dévorais Days of Future Past ou La Saga du Phénix – bon, OK, j’avais 10 ans et je lisais des VF plus ou moins bien traduites sur Internet, mais vous voyez l’idée ? Avant les comics, je regardais X-Men Evolution et les films, je ne suis pas tombé dedans par pur hasard, hein.

Puis j’ai un peu mis les comics de côté une fois au lycée, avant de replonger… en master, à la fac, parce que pourquoi pas ? Pour ma défense, il y avait un super arc où les jeunes X-Men débarquent dans le présent auprès des adultes – et puis, aussi, j’avais fini les comics Buffy entre temps. Ça provoquait des situations intéressantes l’arrivée des jeunes – Bobby qui fait son coming out, par exemple, c’était incroyable au sens propre même si j’en veux encore à Jean de lui avoir forcé la main comme ça (voir ci-contre).

Comme souvent, j’ai fini néanmoins par me perdre dans la multitude de titres qui sortaient en parallèle et tous les crossovers qu’il fallait bien raccorder. Je me suis fait une pause, j’ai perdu le fil et je me suis perdu définitivement. Mais bon, arrêter de lire définitivement les comics avec moi, ça sonnait bien… jusqu’à 2024, donc, où j’ai décidé de m’y remettre avec cette nouvelle série.

Des nouveaux X-Men ?

Exceptional X-Men, c’est écrit par Eve L. Ewing et dessiné par Carmen Carnero. On y retrouve Kitty Pryde, qui revient à Chicago en voulant tourner la page de son passé mutant. Sauf qu’évidemment, les choses ne vont pas se passer comme prévu, on ne renie pas son identité comme ça. Bref, elle va se retrouver rapidement (enfin en cinq numéros j’imagine, donc cinq mois quand même, hein) à la tête d’une toute nouvelle équipe de jeunes mutants. Parmi eux, on découvre des personnages inédits comme Bronze, Axo ou Melee, chacun apportant leurs pouvoirs et leurs particularités. Et ça, j’adore. Bon, il y a aussi assez vite Emma Frost, dont la présence est, comme toujours, sujette à débat (et pour ma part, j’ai du mal avec elle).

Le premier numéro m’a vraiment plu. Il pose les bases de l’équipe, introduit les nouveaux personnages, et surtout, donne l’impression de regarder le pilote d’une série télé. Comme je regarde un peu moins de séries en ce moment, je trouve ça sympa de retrouver ce feeling dans un autre format.

Cela dit, le deuxième numéro m’a un peu laissé sur ma faim. Les introductions des nouveaux personnages y sont poussées un peu trop loin, et on sent que ça ralentit l’intrigue. Les nouveaux mutants sont attachants, et j’aime toujours autant cette dynamique d’équipe où chacun doit s’adapter et combiner ses capacités avec celles des autres… mais là, on est plutôt sur des présentations un peu trop rapide. C’est inévitable : il n’y a qu’un numéro par mois, alors si on veut que ça raconte quelque chose à un moment, faut y aller, quoi.

Heureusement, le numéro 3, sorti avant-hier, relance parfaitement la série. Pour la première fois depuis longtemps, j’ai eu l’impression de lire un comic des X-Men comme à leurs débuts : une équipe en formation, des enjeux clairs, et surtout un cliffhanger qui frappe fort. Je ne vais pas spoiler, mais un de mes personnages préférés fait son grand retour, et son lien avec Kitty me promet beaucoup pour la suite. Je me demande encore qui servira de vrais méchants pour la série – la haine générale des mutants est un bon moteur, mais ça ne fait pas de gros dangers, non plus.

Et ce n’est pas tout !

Pour l’instant, Exceptional X-Men réussit son pari : elle mélange habilement la nostalgie des classiques des X-Men avec une modernité bienvenue. Découvrir ces nouveaux mutants tout en retrouvant des figures emblématiques, c’est exactement ce dont j’avais besoin pour replonger dans cet univers. À noter que je lis aussi Uncanny X-Men version 2024 en parallèle, parce qu’il y a presque tous mes favoris dedans – Gambit, Malicia, Diablo… et Wolverine, erk. Cette couverture à droite, regardez-moi comment elle est magnifique !!

Bon, ça, je vous en parlerai dans un autre article en revanche. Chaque chose en son temps.

En attendant, si vous cherchez une série de comics qui capture l’essence des X-Men tout en apportant un souffle neuf, Exceptional X-Men est un excellent choix.

La Note Noire de Nuit Incolore

Salut les sériephiles,

On s’éloigne à nouveau des séries, mais pas tellement du contenu habituel du blog, puisque je viens vous parler de Nuit Incolore, un artiste que j’écoute de plus en plus souvent. Et que je lis, désormais.

De son vrai nom Théo Marclay, ce jeune chanteur suisse d’origine vietnamienne s’est imposé rapidement dans mes écoutes Spotify depuis qu’il m’a été proposé dans le Radar des sorties. J’avoue que je ne regarde pas trop la télé et que je n’écoute pas la radio, c’est donc toujours via Spotify que je découvre de nouveaux artistes. J’écoute chaque semaine le radar pour voir s’il n’y a pas de quoi se mettre sous la dent.

L’album

Et grand bien m’a fait lorsque je suis tombé sur Nuit Incolore. J’adore tout simplement son album La Loi du Papillon. Non seulement, je l’écoute souvent, mais en plus, c’est un vrai plaisir de le voir (enfin, l’entendre) chanter avec d’autres artistes – Kyo, toute mon enfance, déso pas déso.

La semaine dernière, il a ainsi sorti une réédition de son album. Sobrement intitulé La Note noire, c’est une petite pépite qui pousse encore plus loin l’exploration des tourments intérieurs. Avec huit nouveaux titres inédits et deux bonus, l’album reste fidèle à son style introspectif, où chaque morceau semble une confession mise en musique.

Si vous aimez les ambiances sombres mais poétiques, cet album est une immersion totale dans l’univers de Nuit Incolore – et plus encore que l’ambiance, c’est sa voix que j’adore, toujours bien sublimé par le piano. Faut dire qu’il a reçu une formation classique au piano si j’en crois Google, et je pense que c’est vrai, car ça transparaît dans ses compositions.

Le webtoon

Mais ce qui m’a vraiment surpris la semaine dernière et qui me pousse à faire un article aujourd’hui, c’est son webtoon, également intitulé La Note noire. Présenté lors de la Japan Expo 2024, ce projet est une extension de son univers musical. Oui, oui, en plus d’un album, il sort un webtoon. Je me sens vieux : qu’est-ce que c’est un webtoon même ?

Si vous aussi vous êtes vieux (déso, pas déso, de nouveau) : un webtoon, c’est une BD en ligne. Oui, j’imagine que les puristes du webtoon vont me tuer car je fais l’impasse sur certaines caractéristiques, mais simplifions-nous la vie.

Et ça raconte quoi ? L’histoire d’un jeune artiste qui fait un pacte avec un démon pour atteindre la gloire. Je sais ce que vous allez me dire (à raison) : c’est hyper classique, certes, mais ici, c’est revisité ambiance webtoon avec des thématiques qui résonnent avec le parcours musical de Nuit Incolore… et avec des extraits de ses chansons bien sûr. C’est agréable de lire une BD et d’entendre soudainement les notes de chansons qu’on adore venir nous raconter l’histoire.

L’ambition artistique, les luttes intérieures, et le poids des choix forment le cœur de ce récit, et j’ai bien aimé les trois premiers numéros. Bref, Nuit Incolore est en train de me transformer en lecteur de webtoon, rien que pour la cohérence entre écrit et musique. Vous allez me perdre à force que je me perde moi-même dans tout un tas de trucs, je sais.

Après, c’est pas nouveau que j’aime le transmédia, c’était même un bout de mes études à la fac (par choix, évidemment). Ici, l’album et le webtoon se répondent mutuellement, enrichissant l’expérience : les morceaux deviennent la bande-son idéale pour lire le webtoon, et les images du récit éclairent d’un nouveau jour les paroles des chansons. Cette double démarche montre bien que Nuit Incolore cherche à construire son univers avec ses fans… et clairement, c’est immersif.

Alors oui, l’intrigue du webtoon ne révolutionne pas le genre et est pour l’instant plutôt simple, mais sa profondeur émotionnelle et ses visuels magnifiques compensent. Je ne cherchais pas un truc exceptionnel en plus, l’album, lui, était déjà une bonne petite claque musicale pour ma part.

Et vous, vous avez déjà découvert son univers ? Si ce n’est pas encore le cas, foncez lire et écouter La Note noire en vous plongeant dans le webtoon ! La suite sera disponible vendredi.