Les Bracelets rouges (S01)

Synopsis : Le récit de la vie d’enfants et adolescents hospitalisés, avec juste le bon ton pour ne pas tomber dans le mélodramatique, mais pour proposer une histoire de vie touchante.

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Pour commencer, j’ai l’impression d’avoir rédigé l’introduction de cet article dès lundi dernier avec toutes les informations sur la série, sa version originale et son remake américain (à noter qu’il existe d’autres remakes dans des langues que je ne parle pas, comme l’allemand et l’italien). Si j’en connais donc le principe de base et l’inspiration de base au point d’avoir pondu ce synopsis avec le ressentiment que j’ai de la série qui me plaît énormément. Je suis néanmoins impatient de découvrir la version française pour voir ce qu’ils ont fait d’une série qui m’a captivé déjà dans deux autres langues. Et quand je dis captivé, c’est que je trouve qu’elle a vraiment un potentiel de fou.

Il faut bien que je reconnaisse que ça a le défaut de me faire être encore un peu plus critique que d’habitude (vous êtes prévenus), mais en même temps, il y a une bonne marge soyons sérieux. Je n’ai vu qu’une publicité sur la série, et ça ne m’avait pas spécialement convaincu, mais c’est dur de juger en-dehors de l’ambiance de l’épisode complet. Et puis, j’ai vraiment envie d’être amené dans cette histoire.

Ci-dessous, mon avis et mes notes sans spoiler sur les épisodes de la série. Pour lire la critique complète (avec résumé), cliquez sur le numéro de l’épisode.

Note moyenne de la saison : 18/20

S01E01 – 19/20
La série parvient à s’éviter tous les défauts dans laquelle je craignais de la voir tomber vu les gros noms affichés dans le casting des adultes. À la place, nous avons bien une série sur les jeunes de l’hôpital, sans censure bien pensante et avec la réalité du quotidien qui échappe au misérabilisme. Quelques jeux d’acteurs perfectibles, notamment chez les plus jeunes, mais un script très réussi et des scènes déjà très marquantes. Cette version française n’invente rien (ou presque) côté scénario, mais elle apporte son grain de sel et ses idées sur quelques détails, et c’est tant mieux.
S01E02 – 17/20
Difficile de ne pas retomber dans l’addiction que provoque cette histoire, définitivement très engageante, peu importe la langue. Bien sûr, cet épisode 2 tombe dans quelques facilités scénaristiques et points plus discutables sur la réalité du coma, mais le parti pris reste le même et ça fonctionne. Je suis hyper satisfait de cette version et extrêmement heureux de la voir en prime-time sur une grande chaîne. Décidément, la fiction française se renouvelle depuis un an, et elle le fait bien.
S01E03 – 19/20
L’adaptation est définitivement maîtrisée avec des répliques bien senties et un scénario qui délivre toutes ses promesses grâce à des interprétations d’acteurs de mieux en mieux maîtrisées. On ne peut qu’accrocher à ces personnages et à la série qui délivrent toutes les émotions que l’on veut voir devant Les Bracelets rouges, avec autant de joie que de tristesse, de l’amour et de la maladie, le tout en équilibre. Bravo, tout simplement. Le plus de cet épisode ? S’attaquer aussi aux temps d’attente interminables dans les hôpitaux, et le faire bien avec le point de vue de tout le monde.
S01E04 – 18/20
Toujours pas de fausse note dans cette saison avec un épisode qui prend le temps de s’évader quelque peu de l’hôpital. Cela marche très bien, avec une bouffée d’oxygène à la fois pour les personnages et pour la réalisation, qui rappelle que la vie continue en-dehors de l’hôpital, pour le meilleur et pour le pire. Le plus de l’épisode est cette fois de prendre le temps de développer le regard de la société sur les patients, mais aussi sur leur famille. Oh, et Sarah est de plus en plus attachante.
S01E05 – 16/20
S’il y avait quelques facilités scénaristiques dans l’épisode, les personnages et les situations sont tellement bien installés que les sentiments reprennent vite le dessus. Bref, la série marque toujours des points avec des situations prenantes. C’est dramatisé à l’excès par moment, surtout dans les histoires adolescentes, mais ça reste une série, donc ça n’a rien d’étonnant – par contre, c’est sacrément détonnant ce mélange d’humour et de tristesse ; ce n’est pas sans rappeler This is us par moment (en un peu moins bon dans cet épisode, en bien meilleur dans d’autres).
S01E06 – 20/20
Quand on s’engage dans ce genre de série, c’est pour le meilleur et pour le pire. Cette première saison des Bracelets rouges s’achève en marquant un grand coup qui promet de changer totalement l’univers de la série pour sa saison 2 (de huit épisodes). Difficile de ne pas être triste de voir la série quitter l’antenne, parce que franchement, on aurait bien besoin de la suite immédiatement – quoique, avoir le temps de digérer aide peut-être.

Saison 1 | Saison 2

EN BREF – En s’engageant comme dans la version originale à surtout se concentrer sur les adolescents hospitalisés, cette adaptation s’avère bien meilleure que la version américaine souvent beaucoup trop excessive et s’attardant trop sur les personnages adultes. Ceux-ci ne sont pourtant pas en reste pour autant, avec de nouvelles situations familiales apportant du drama supplémentaire bien géré, surtout du côté de la famille de Thomas.

Les trouvailles du scénario français permet de moderniser la série qui prend un nouveau coup de jeune et s’inscrit définitivement dans un cadre hyper-réaliste. Loin d’être prude, la série montre toute la dure réalité de l’hôpital. Certes, c’est parfois esthétisé parce qu’on est en prime-time sur TF1, mais dans l’ensemble, on ne peut nier un très bon travail sur le réalisme des situations.

Et puis, un drama adolescent à heure de grande écoute sur une grande chaîne en France ? Punaise, il était temps que ça arrive ! La série marque le compromis parfait entre ce désir de parler aux adolescents et le sérieux plus de rigueur pour son public adulte avec les problématiques médicales.

C’est le genre de série qui parle à tout le monde, qui me parle énormément et que je peux qualifier de coup de cœur sans la moindre exagération. Malgré tout ce qu’elle peut faire (re)vivre de douloureux ou d’angoissant, j’attends clairement la saison 2 ; même si la vie, elle, n’attend pas pour être croquée à pleines dents.

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Les Bracelets rouges – S01E01-02

Spoilers

Ci-dessous mon avis sur les premiers épisodes de l’adaptation française des Bracelets rouges.

01.jpgÉpisode 1 – 19/20
Ici, il y a des gens qui vivent et il y a des gens qui meurent. Et entre les deux, il y a nous.

La série commence fort bien avec de longs plans larges réussis et une présentation rapide de l’hôpital par un enfant dans le coma depuis huit mois, Côme, sur un fond musical au top (plus inspiré de la version américaine que de l’originale). Dans le hall d’accueil, Thomas arrive à l’hôpital et rencontre Roxane, une anorexique.

Sa belle-mère se charge de l’inscription de Thomas et je l’adore déjà. La série marque tout de suite des points avec cette introduction rythmée, réussie et se centrant immédiatement sur les adolescents plutôt que sur les adultes, relégués au deuxième plan la plupart du temps. On s’éloigne donc de la version américaine qui en faisait trop sur les adultes, avec cette fois juste ce qu’il faut pour qu’ils soient attachants sans être des personnages principaux non plus.

Dans sa chambre, Thomas rencontre Clément et son magnifique t-shirt « banane », correspondant bien à son caractère de personnage qui a clairement toujours la banane… ainsi qu’un nombre incalculable de bracelets rouges et de mots à déverser sur ce pauvre Thomas.

Les parents de Clément arrivent et l’attention prêtée aux détails est merveilleuse, avec le regard de la mère de Clément rencontrant Thomas, tout plein d’empathie. C’est assez fou comme introduction et Thomas fait tout de suite de la peine de ne pas avoir ses parents.

Clément est là depuis neuf mois et est amputé, ce qui pousse son médecin à conseiller les parents de ne pas l’étouffer, malgré leur désir de le faire. Quant à Thomas, il va se faire amputer lui aussi, suite à un cancer du tibia. C’est en respect total avec la série d’origine et ça marche toujours aussi bien.

Au collège, Sarah s’amuse à draguer un autre ado obèse. Ah le harcèlement scolaire… Le problème, c’est qu’alors qu’elle se fout ouvertement de lui, elle s’effondre. Bon, là, faut bien reconnaître que c’était un peu trop dramatique et presque mal joué, mais tout ce qui a précédé m’a beaucoup plu alors je n’en tiendrai pas trop rigueur.

L’épisode introduit aussi le personnage de Mehdi et ses six fractures suite à un accident de moto. Il a 15 ans, pas de permis et son grand-père avait réparé la moto qui n’est pas à eux. Comme il le dit bien : « on n’est pas dans la merde, hein ? ». Les policiers mènent rapidement l’enquête sur lui et interrogent son grand-père, énervant Mehdi au plus haut point. Couvert par son médecin, Mehdi s’en tire bien même quand il insulte un policier, avant de se faire recadrer par le dit médecin.

Clément, en fauteuil, observe Roxane prendre des photos à travers les vitres, puis l’arrivée de Sarah qui n’apprécie pas d’être traitée comme une handicapée. La délicatesse et le tact, grosse caractéristique du personnage. Il enchaîne sur la rééducation pré-prothèse où il aperçoit Roxane et n’assume pas son crush.

De retour dans sa chambre où Thomas attend encore son père, Clément propose à son nouveau camarade de faire le tour de l’hôpital, en fauteuil. Il lui fait un discours sur la fête qu’il devrait faire pour dire adieu à sa jambe, avant qu’ils ne croisent Roxane. Celle-ci est aussitôt invitée par Clément.

Sarah est quant à elle coincée à l’hôpital tant qu’elle n’est pas récupérée par son père. Patientant dans la chambre de Côme, qui est aussi la sienne, elle finit par rencontrer une blouse rose, qui s’avère être la mère de Côme, Nathalie. Comme j’adore déjà l’actrice, j’ai tout gagné car c’est habituellement le personnage que j’aime le moins. Dans la version espagnole, l’actrice me faisait juste flipper, rapport aussi à ma propre hospitalisation quand j’étais gamin et à la naissance de ma coulrophobie maintenant que j’y pense. Nathalie sympathise ensuite avec Aurore, la belle-mère de Thomas.

Ce dernier rencontre Côme et Sarah, qui pète littéralement un câble en voyant deux handicapés dans sa chambre. Si le personnage et les répliques sont au top, c’est la seule actrice dont le jeu me laisse quelque peu perplexe pour l’instant.

Il va pourtant falloir m’y faire, et à elle et à la présence de Michaël Youn en papa sympathique et inquiet apprenant du médecin que sa fille a possiblement un problème cardiaque. Il ne lui dit pas toute la vérité, préférant la rassurer que lui expliquer les vrais problèmes auxquels elle risque d’être confrontée.

Avec Clément qui s’active à organiser une soirée, on en oublierait presque que nous sommes dans un hôpital… Thomas le lui rappelle rapidement, déprimé par l’absence de son père compromettant sa possible opération. Comme Aurore fait tout ce qu’elle peut pour que l’opération se déroule malgré tout le lendemain, Thomas fait ce qu’il peut pour organiser la soirée avec Roxane.

Celle-ci est plutôt sympa, même s’il n’est pas simple de rire sur commande quand on est adolescent – et encore moins simple de danser quand on ne sait pas sur quelle chanson on danse. L’idée de la piste d’hélicoptère devant les urgences et pas sur le toit fonctionne très bien et le trio des bracelets rouges est déjà beaucoup trop convaincant. Les bracelets ? Un par opération. Comme Clément a pas mal d’opérations au compteur, il donne à Roxane et Thomas un bracelet, scellant le pacte donnant son nom à la série.

De son côté, Sarah comprend que Côme n’est pas qu’un mur dans son angoisse de la première nuit d’hôpital alors que Mehdi, lui, envoie un message à son grand-père. Le lendemain, Thomas parvient bien à se faire opérer grâce à l’arrivée de son père à l’hôpital avant 7h du matin, alors que Clément prend le temps de rétablir la communication avec ses parents. Quant à moi, derrière mon écran, je sais que j’ai retrouvé ma drogue, parce que ce premier épisode me laisse avec exactement ce que j’attendais de la série originale, de l’adaptation américaine et désormais de cette adaptation française : de la fascination pour une écriture pas trop misérabiliste et de l’attachement pour des personnages qui sonnent tous justes – malgré quelques jeux d’acteurs à améliorer encore ; mais eh, je ne suis pas acteur alors qu’est-ce que j’en sais !

J’accroche particulièrement à la photographie de la série, et donc sa la réalisation assez sombre qui rend bien l’oppression que peut être l’hôpital à chaque instant, même les plus légers. Une vraie réussite.

02.jpgÉpisode 2 – 17/20
Il faut arrêter de vous en vouloir.

La série s’offre un générique vraiment sympathique et Côme continue sa narration alors que l’on assiste à toute la préparation de Thomas pour son opération. Oh les mauvais souvenirs d’opération des dents de sagesse. La série ne lésine pas sur les détails des préparatifs de l’opération par le docteur Catalan, et c’est bien plus réaliste que la version américaine. Ou en tout, c’est plus causant pour un français, au choix.

Loin d’être paniqués lors de l’arrêt cardiaque, les médecins sont calmes, presque froids, et efficaces. L’arrêt cardiaque est l’occasion d’une rencontre entre Côme et Thomas, un côté science-fiction, certes, qui avance bien la série et permet à Côme de paraître plus sympathique et de passer un message à sa mère qui justement espère que ce jour sera particulier, car c’est un chiffre rond pour Côme.

Sarah regarde des vidéos d’Andy raconte (sympathique touche de réalisme) et est toujours aussi désagréable avec Côme et Nathalie. L’infirmier qui s’occupe d’elle la force à s’excuser, et ça aussi, c’est plein d’une petite touche de réalisme. En fait, elle joue parfaitement l’adolescente insupportable et Michaël Youn le père pas si autoritaire.

Il cède aux caprices de sa fille, quitte à traiter Côme de comateux (je viens de capter ce mauvais choix de prénom) qui ne se réveillera peut-être jamais. Devant Nathalie. Allez, sympa.

En flashback, on découvre ce qui est arrivé à Côme, un petit garçon timide qui a accompagné sa maman à la piscine. Nathalie l’a poussé à aller se faire des amis à la piscine, et ces idiots d’enfants lui donnent le défi de sauter du plus haut plongeoir de la piscine pas vraiment surveillée, alors que Nathalie est au téléphone. Sur la crédibilité de tous les gamins qui regardent Côme sur le plongeoir sans qu’aucun adulte ne voie ce qu’il se passe. Et Nathalie s’en rend compte une seconde trop tard bien sûr, juste à cause d’un coup de fil de la grand-mère.

Et pendant l’arrêt cardiaque de Thomas, c’est bien sûr à la piscine que les deux se rencontrent, et que Côme demande à Thomas de dire à sa mère d’arrêter de culpabiliser, et aussi qu’il aime quand elle s’habille en vert – ça tombe bien, elle est habillée en vert aujourd’hui.

Pendant l’opération de Thomas, Clément continue de passer du temps en rééducation avec Victor, l’infirmier qui s’occupe de lui et lui apprend qu’il peut passer aux béquilles. Il continue d’espérer avec Roxane, puis se rend attendre la sortie d’opération de Clément.

Roxane est obligée de se peser chaque semaine depuis cinq semaines qu’elle est à l’hôpital. Cela la confronte à ses angoisses d’anorexique. Elle se met à boire plein d’eau et chercher de quoi peser plus lourd. Elle trouve un poids de 500 grammes qui l’aide à tromper la balance.

Mehdi découvre lui les joies d’aller aux toilettes quand on a un plâtre, mais il refuse d’abandonner le combat… avant de décider de se retenir. Il rencontre Roxane qu’il aperçoit voler un poids sans comprendre vraiment l’intérêt. Il passe un peu de temps à parler avec et la mythonner sur son accident de moto, ce qui la fait marrer. Cette nouvelle rencontre est sympa et permet d’avancer dans la série, avec la formation d’un nouveau trio en compagnie de Mehdi, Roxane et Clément. L’ambiance est rapidement au beau fixe entre eux, ça fonctionne à merveille.

Court-circuitant une fois de plus l’hôpital, ils se rendent en salle de réveil où Thomas, inconscient, demande à se faire embrasser, par Roxane. Poussée par Mehdi et au désespoir de Clément, elle accepte de l’embrasser.

Une fois réveillé, Thomas fait comprendre à son père qu’il n’a pas vraiment besoin de lui, maintenant qu’il a Clément. Le dernier est sacrément touché et le père sacrément énervé. En même temps, il vient de s’asseoir sur l’absence de jambe de son fils, forcément, ce n’est pas ça.

Thomas rencontre ensuite Mehdi et apprend qu’il a embrassé Roxane. Clément s’impose entre eux, histoire que le triangle amoureux soit encore plus évident.

En parallèle, Sarah continue d’essayer de changer de chambre et d’être parfaitement insupportable, y compris avec Edouard, le pauvre adolescent qui veut juste être gentil avec (et la draguer de manière insistante, certes). Elle réussit à se mettre Nathalie à dos, puis son père, qui finit par lui avouer la vérité.

Finalement, Thomas décide d’aller donner un bracelet rouge à Côme et délivre le message à Nathalie. Bien sûr, c’est gros, mais ça fonctionne. Il est ensuite poussé par Clément à regarder son nouveau corps avec une jambe en moins, une scène sacrément marquante et très bien géré par l’acteur.

Quant au cliffhanger, il voit Roxane inconsciente dans sa chambre être découverte par Clément. Ah l’anorexie, ça ne pardonne pas. Le cliffhanger est immédiatement ruiné par la pub pour les épisodes suivants, mais bon, c’est sans surprise par rapport aux autres versions que j’ai pu voir.

C’est amusant de constater que d’une version à l’autre, je n’ai pas forcément les mêmes personnages préférés. J’accroche beaucoup plus à Thomas et Roxane dans la série française qu’à leurs équivalents dans l’original et la version américaine. Comme quoi, le personnage ne fait pas tout et le jeu d’acteur compte également. Difficile d’avoir une préférence tant j’aime les trois versions, mais il est possible que la version française finisse par l’emporter dans mon cœur. Il faudra voir avec le recul et les autres épisodes, mais cette version me paraît plus réaliste que son homologue américain et moins dramatique que la version catalane. Ou alors, c’est juste parce que je connais déjà les grandes lignes de l’histoire que je prends le temps de savourer chaque détail. En tout cas, c’est un vrai plaisir de retrouver les bracelets rouges et j’espère déjà l’annonce d’une saison 2 – si possible plus longue, allez, vivement qu’on s’aligne au rythme américain (l’espoir fait vivre).

En attendant, c’est une excellente série française, qui propose son propre rythme et ses réalités, apporte du soin à quelques détails supplémentaires et qui est surtout parfaitement accompagnée musicalement parlant. Gros coups de cœur sur les choix musicaux de cette série.

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Un petit pas pour les séries, un grand pas pour les adaptations francophones

Salut les sériephiles !

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Grosse journée pour les séries francophones, alors je décale les stats de la semaine dernière à demain et je prie très fort pour qu’aucune grosse news séries ne tombe cette semaine car j’ai déjà de quoi remplir tous les 500 mots de la semaine (principalement grâce à ma série d’articles Harry Potter, j’avoue !). Une grosse journée ? Et oui, il y a deux projets majeurs de réadaptation qui débarquent dans l’hexagone – et moi, j’ai une journée tellement chargée que je ne sais pas que je les verrai.

Tout d’abord, il y a la version française de Skam qui s’apprête à débarquer. Si je n’ai jamais suivi la version originale (norvégienne), je sais que ses deux dernières saisons ont été un succès monumental pour avoir vu la série envahir peu à peu mon fil Twitter.

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Skam, créée par Julie Andem, avait en effet pour originalité de diffuser ses épisodes par scène, au compte-goutte et en « temps réel » sur les réseaux sociaux, avant de compiler tout ça en un épisode. Addictif, ce concept de diffusion s’est prouvé efficace, misant sur les partages plus que sur les audiences télé. Une nouvelle manière de raconter une histoire bien plus adaptée au visionnage sur smartphone et à l’audience cible, les adolescents d’abord.

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Et pour la version française

En effet, la série raconte le quotidien de lycéens (et plus particulièrement de cinq lycéennes), de leurs histoires d’amour et de leurs fêtes. On nous promet une version française assez sage du côté des fêtes (faudrait pas choquer le CSA), mais respectant l’originale dans sa trame scénaristique. Du coup, j’ai bien envie de tester. Ca commence aujourd’hui sur France.tv Slash, nouvelle plateforme dont je ne suis pas bien sûr du lien (l’article a été rédigé il y a une dizaine d’heures, ce n’est pas très rassurant).

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Pour le deuxième événement de la journée, il faut se tourner vers TF1 qui propose une adaptation de Polseres Vermelles, une série catalane dont le concept de base est de suivre la vie d’enfants hospitalisés à travers le récit en voix-off d’un d’entre eux, dans le coma. Si le concept est étonnant, j’ai immédiatement accroché à la série quand je l’ai découverte (elle touchait à sa fin malheureusement, c’était en 2013). Polseres Vermelles a été un vrai succès au point de donner des envies de remakes aux américains.

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Vous reconnaîtrez, ou pas, un personnage très secondaire de la 5e saison d’Agents of S.H.I.E.L.D et Liam de Salvation, sans ses cheveux.

Comme toujours, le format 52 minutes de la télé espagnole n’a pas plu et c’est ainsi qu’est née la tout aussi géniale (et peut-être même plus géniale) Red Band Society en 2014. Même principe de base pour la version américaine, malheureusement annulée sans fin après 13 épisodes, malgré un bon casting et une reprise de la même intrigue avec les codes américains, auxquels nous sommes tout de même plus habitués.

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TF1 propose donc ce soir à 21h les premiers épisodes des Bracelets rouges. La version française reprend la version catalane plus que la version américaine, avec des épisodes de 52 minutes elle aussi. Je suis du coup très curieux de voir ce qui va changer de l’une à l’autre, au-delà du casting évidemment. Là aussi, la cible me paraît surtout être le public ado avant tout, même si les histoires devraient toucher toutes les tranches d’âge.

La force de la série est de combiner l’humour aux situations dramatiques de ces enfants et adolescents, auxquels le téléspectateur ne peut que s’attacher. Pour celle-ci, vous pouvez être sûrs que je serai au rendez-vous, mais peut-être pas en direct ce soir malheureusement. Oui, j’ai une journée chargée et je n’oublie pas que j’ai un épisode de This is us à voir dès que j’en aurai le temps. Et il aura la priorité sur tout le reste, c’est sûr !

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Ah, j’oubliais : si vous voulez tout savoir, il y a un troisième événement ce lundi… c’est l’anniversaire de Laura ! Joyeux anniversaire et plein de mojitos pour toi !

Conviction, ce soir sur TF1

Salut les sériephiles !

Ce soir, TF1 continue de prendre des décisions totalement incompréhensibles dans son programme télé et diffusera les premiers épisodes d’une nouvelle série qui s’appelle Conviction.

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Si elle est géniale, elle n’a pas su convaincre les américains et s’achève sans véritable conclusion après 13 épisodes. Est-ce que pour autant ça vaut le coup de la commencer ? Parlons-en (sans spoiler) !

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Du côté des non :
– La série n’a pas de fil rouge (une intrigue à suivre), il s’agit donc d’un procédural très répétitif avec une course contre la montre à chaque fois. En effet, l’équipe de Conviction s’occupe de réexaminer des cas déjà jugés. Ils ont quatre jours pour trouver de nouveaux éléments contredisant le premier verdict afin de rouvrir le procès, ou pour confirmer le verdict.
– Si elle n’a pas de fil rouge, la série mise tout sur ses personnages : chacun a donc une intrigue personnelle plus ou moins intéressante qui sera vite oubliée faute de temps à consacrer à l’équipe. Frustrant.
Conviction a pris toutes les mauvaises décisions possibles en cours de saison, en se concentrant sur son couple principal qui ne faisait rêver personne, en dépit des nombreuses possibilités avec ses personnages secondes. L’idée était de simplifier la série, mais clairement, ça l’a rendu encore un peu plus fade.

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Du côté des oui :
Conviction a pour elle de réunir un casting exceptionnel de noms connus : Hayley Atwell (Agent Carter, y compris dans Captain America), Eddie Cahill (Les Experts : Manhattan), Shawn Ashmore (Bobby dans la franchise X-Men, Following), Merrin Dungey (surtout connue pour Alias et pour son rôle d’Ursula dans Once Upon a Time) et Emily Kinney (Beth de The Walking Dead). Le moins connu est certainement Manny Montana, vu depuis dans Rosewood et auparavant dans plein de petits rôles. Un très bon casting donc, qui vaut largement le coup d’œil.
– Si cette saison est courte, elle donne malgré tout un très bon aperçu du système judiciaire américain et des décisions politiques qui peuvent le sous-tendre. C’est toujours fait avec une optique de divertissement, mais l’on en découvre plus (ne serait-ce que cette règle des quatre jours). L’une des grosses réussites de la série est notamment la reconstitution de scènes de crimes.
– Enfin, la série aborde au cours de ses treize épisodes nombre de sujets de société, afin de faire avancer les mentalités sur certains problèmes dans le traitement de crimes par la justice (crimes racistes, viols, homophobies…). En plus, les épisodes essayent de se diversifier du côté des enquêtes, impactant souvent la vie privée des enquêteurs : ça fonctionne bien de ce côté-là, surtout qu’ils ont tendance à avoir une bonne répartie et des caractères bien à eux.

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L’argument ultime de la promo

Faut-il regarder Conviction sur TF1 ? Peut-être. Vous finirez sûrement par vous prendre au jeu et accrocher à cette série qui est un bon divertissement. Son vrai problème est de n’avoir pas réussi à se rendre vraiment marquante au milieu de dizaines de séries similaires. Elle aurait très bien fonctionné il y a quelques années, mais plus aujourd’hui.
À vous de voir donc, mais sa base solide ne parvient pas à tenir ses promesses.

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Oui, ça laisse perplexe je sais… Alors, vous comptez regarder ?

La critique de chaque épisode est disponible sur le blog.