Grey’s Anatomy – S19E13

Épisode 13 – Cowgirls Don’t Cry – 17/20
Je ne comprends pas comment il est possible d’avoir encore lu cette semaine des tweets se plaignant de la longévité de la série quand je la trouve autant en forme cette année. Autant l’an dernier, j’étais déçu de la voir s’encroûter, autant la franchise me paraît plus solide que jamais narrativement parlant ces derniers temps. Toute cette saison semble vouloir être une réussite, et même des épisodes plus routiniers comme celui-ci sont excellents, du début à la fin.

Spoilers

Winston et Maggie traversent une crise de couple, Jo un passage à vide, Levi une crise tout court.


We are not fine, Miranda

Je suis surpris par le début d’épisode : on retrouve Winston et Maggie en pleine thérapie de couple, et c’était sacrément calme. D’habitude, les débuts d’épisode de cette saison allaient bien trop vite – j’étais obligé parfois de faire pause pour noter tout ce qu’il s’était passé pour pouvoir ensuite faire la critique. Bon, ça a été le cas aussi avec cet épisode, mais après une première scène calme.

Il faut dire que Winston et Maggie n’ont pas grand-chose à se dire. Je suis aussi surpris que lui de voir que Maggie a accepté d’entamer une thérapie, c’est dire ! Ils vont y passer l’épisode par contre, et ça, ça ne m’a pas trop plu. Il faut dire que les voir parler de recherches médicales ensemble, ça ne m’intéressait que moyennement. C’était bien de les voir heureux et amoureux au moins, ça nous rappelle pourquoi le couple fonctionnait.

La nouvelle dispute du moment est en tout cas que Maggie envisage de déménager à Chicago (bon vent ?), ce qui énerve passablement Winston qui vient juste de traverser les USA pour elle. Effectivement. La conversation ne va pas beaucoup plus loin, cependant : Maggie est appelée en urgences à l’hôpital, n’en déplaise à son mari.

C’était inattendu. Avec ça, nous suivons une nouvelle urgence gravissime que les internes s’arrachent, parce que la patiente arrive en hélicoptère. C’est Kwan qui obtient cette chance de s’en occuper, mais il voit à peine l’hélicoptère en vrai. Après, la patiente est un cas médical très intéressant : une femme s’est fait percuter par un taureau. Cela nécessite qu’Owen, Amelia et Maggie s’occupent d’elles. Rien que ça.

En parallèle, Mika découvre qu’elle est trop maigre pour donner son sang. Comme je la comprends. J’ai eu ce problème aussi un bon moment et j’aime que ça permette de lancer quelques gags sur le sujet. La voir fouiller les poubelles pour manger un beignet qui vient d’y être mis, ça m’a fait rire. Après, je ne comprends pas l’intérêt de jeter à la poubelle une boîte dans laquelle il reste un beignet aussi. Genre, mange-le plus tard peut-être ?

Le problème, c’est qu’elle fouille la poubelle devant la nouvelle cheffe de l’épisode. Teddy a regagné des points avec moi au cours des deux derniers épisodes. J’espère qu’elle va continuer comme ça, malgré ses choix vestimentaires qui… me déplaisent ? Pardon, ça n’a rien à voir avec l’épisode, mais bon, il fallait que ça sorte. Pour le moment, Teddy est stressée des appels qu’elle reçoit pour courtiser Maggie. Suite à l’article si problématique de l’épisode précédent, elle se voit offrir plein de jobs. Bon. Elle les acceptera probablement et quittera la série à son tour, à moins d’un accident mortel. Je ne l’aime pas, mais je ne lui souhaite pas.

Bref, Amelia accepte de surveiller Maggie et de la convaincre de rester, mais je n’y crois pas tellement. Avec le départ de Krista Vernoff, on va donc vraiment perdre aussi le trio de sœurs à la Charmed ? Difficile à dire. Pour l’instant, la série se concentre sur le duo Amelia/Maggie, avec un cas médical délicat qui nécessite de prendre une décision surprenante : privilégier la mobilité de la patiente à son cœur, au cas où.

Cela les met dans le même bloc opératoire et ça permet à Amelia d’aborder la question des offres d’emploi de sa sœur, l’air de rien. Elle affirme clairement qu’elle peut demander tout ce qu’elle veut à Teddy et Owen… mais ça ne semble pas intéresser plus que ça Maggie. Elle préfère voir Amelia essayer de soigner la patiente, tandis que Kwan nous révèle plein de choses sur les taureaux et le rodéo, et agir en toute vitesse pour la soigner en cas de besoin. C’est génial comme opération, en même temps : il faut retourner la patiente à chaque fois que son cœur risque de lâcher. Original.

Il n’empêche que la situation médicale de la patiente est inquiétante : elle est encore adolescente et semble vraiment adorer le rodéo. C’est dans son ADN, et c’est surtout son héritage familial. Sa mère est clairement contre, mais le père si. Amelia souligne à la mère que continuer avec les taureaux risquerait de tuer sa fille – mais la mère insiste pour dire que c’est le rêve de sa fille et que de ne pas le suivre la tuerait aussi.

Effectivement. Cela énerve Amelia de voir que la mère est incapable de jouer l’adulte avec sa fille, ce qui permet à Maggie de souligner qu’adolescente, elle n’aurait pas arrêté la drogue si sa mère le lui avait dit. Finalement, Maggie se reconnaît dans cette patiente, parce qu’elle a trouvé sa passion et que tout le monde refuse de la laisser la vivre.

Ce n’était pas si dingue, mais ça fonctionne pour réconforter la patiente, c’est déjà ça. Et bizarrement, ça aide Maggie à confronter Winston en fin d’épisode. Je ne la supporte plus tellement : elle reproche à présent à Winston de trop se protéger et disparaître à chaque conflit, depuis qu’ils se sont rencontrés. Bref, l’épisode se termine sur Maggie qui décide de se barrer à Chicago parce qu’elle ne supporte plus son couard de mari. Ouep, finalement ce qu’elle déteste chez lui, c’est son manque de courage. Non, sérieux, elle abuse, je trouve. Je n’arrive pas à avoir son point de vue.

Tout au long de l’épisode, nous retrouvons également Jo et Linc dans une situation inattendue. Suite à l’accident de voiture – l’attentat, en fait – d’il y a deux épisodes, Jo est épuisée et décide de ne pas aller au travail. Contre toute attente, Linc décide de poser lui aussi un jour de congé, après avoir mis les enfants à la garderie quand même. C’est une bonne chose car ça permet à ce couple d’amis de comprendre petit à petit qu’ils sont vraiment un couple.

Ils se connaissent par cœur, Linc sait repérer que Jo n’est pas malade, mais qu’elle a besoin de temps cocooning, pour elle. Elle doit se reposer et il est là pour elle, il l’aide à vraiment s’en sortir et se remettre du trauma récent. C’était parfait de les voir si calmes, si posés. J’étais vraiment contre le fait de les voir en couple à l’origine, je passe mon temps à le dire… mais force est de constater que leur écriture est réussie pour les mener à ça.

Autrement, il y a tellement de crossovers entre les séries de cette franchise que je sais pourquoi j’aime les voir ensemble. Franchement, je n’ai pas l’impression d’avoir changé de séries quand je vois Ben apporter Miranda au travail alors qu’ils viennent de passer un épisode de Station 19 ensemble. Cela nous permet en tout cas de découvrir qu’il y a un renforcement policier autour de l’hôpital. Je sens que ça aura un impact pour la suite ou la fin de la saison. Pas dans cet épisode, en tout cas.

Pendant ce temps, Simone et Lucas se battent avec Mika pour obtenir un cas médical qu’ils jugent plus intéressants. Ils s’y collent finalement tous les deux : un homme débarque aux urgences en hurlant de douleur et en demandant des soins. Le problème, c’est que les internes découvrent assez vite que l’homme est un habitué des hôpitaux.

Ancien drogué, il semble vouloir faire le tour des hôpitaux pour avoir sa dose, finalement. Le truc, c’est que si Simone et Richard, qui supervise ce cas, sont sûrs que l’homme peut être renvoyé chez lui, Lucas doute et est sûr qu’il y a autre chose à voir sur ce patient. Il finit par réussir à convaincre Simone de s’y intéresser davantage, insistant sur le fait qu’il a toujours été un soutien pour elle et qu’il aimerait que pour une fois, l’ascenseur lui soit renvoyé.

Quand on voit qu’en début de journée, Mika l’a laissé se démerder pour venir à l’hôpital parce qu’il n’était pas à l’heure (malgré le fait qu’on lui avait donné rendez-vous un quart d’heure plus tôt que nécessaire), on comprend qu’il soit frustré. Simone accepte donc de l’aider, mais ils sont vite interrompus par Levi qui les surprend et essaie d’être sympathique avec eux, pour mieux les engueuler.

Sympathique ? En début d’épisode, Levi a passé un peu de temps avec Carlos… mais au téléphone, en visio. Carlos est en effet à Phenix où sera probablement son prochain job s’il ne peut rester à Seattle. Cela fait une sacrée distance pour qu’un jeune couple survivre, et ça déprime Levi d’apprendre comme ça que son nouveau petit ami risque de se barrer. Encore.

Ceci étant dit, Carlos lui reproche de ne pas avoir voulu parler, et juste coucher avec lui. Bim. Levi se rend au bar pour déprimer un coup avec Helm. Cela faisait du bien de revoir ces deux-là ensemble, franchement, mais je me demande tout de même quand Helm reviendra plus régulièrement dans la série – au moins pour coucher avec Mika, merde, elles doivent se mettre en couple à la fin.

Bon, on en arrive au fait qu’Helm reproche à Levi d’être trop méchant avec ses internes et de leur hurler dessus. Pour la contredire, il essaie donc d’être sympathique avec Simone et Luca… pour que ça termine en engueulade. Toutefois, Bailey les entend et semble en désaccord avec Levi. Ouf ? Il va falloir le remettre dans le droit chemin ce petit.

Heureusement, Lucas et Simone ne l’écoutent pas, en plus. Ils passent davantage de temps ensemble – ce qui permet aussi de parler du mariage de Simone parce que Lucas n’est pas rancunier apparemment – et ça finit par donner à notre interne suspicieux une idée : comparer les différents scans entre eux. Oui, les scans disent tous que tout va bien, mais que disent leur évolution ? Apparemment, Lucas est sûr d’être sur une piste… mais la série met son temps à la révéler.

Cela permet à Miranda de rappeler à Levi que s’il veut être un vagin, il faut aussi qu’il envisage le plaisir. La journée se termine donc bien pour Lucas : il réussit à prouver à un Weber énervé que leur patient avait bien un problème – un cure-dent mal situé invisible sur les scanners, mais qui faisait bien des dégâts ; puis il est invité par Levi à boire un verre.

Ouep, Levi décide de se détendre et de proposer à tous les internes d’aller boire un verre après leur journée interminable. Tous acceptent, bien qu’un peu choqués. L’idée était marrante et fonctionnait bien – bon et je mets de côté la connerie monumentale de Simone qui demande à Lucas d’être son témoin pour l’aider dans les préparatifs du mariage. Déjà sans leur flirt, ce serait une idée surprenante, mais sachant qu’ils étaient à ça de coucher ensemble, on a bien compris qu’ils vont nous refaire une Japril. J’ai donc eu à peu près la même réaction que Kwan quand il l’apprend (sauf que moi, je ne couche pas avec Jules « sans sentiment » quoi).

Bref, je préfère l’idée du bar, surtout que‌ ça permet à Helm et Mika de se croiser à nouveau. Cette dernière demande ainsi s’il ne serait pas possible de faire quelques heures au bar également. Au départ, Helm le prend sur le ton de l’humour, mais elle finit par lui dire qu’ils cherchent effectivement quelqu’un. Je pense que Mika va se tuer au travail si elle continue.

La série veut toutefois nous montrer que c’est logique pour elle : si elle donne son sang tous les deux mois, c’est parce que le don de plasma lui permet d’avoir un peu d’argent de poche. Comme souvent, la série profite ainsi de cet épisode pour faire passer un message social de plus sur la difficulté de joindre les deux bouts.

Une interne en médecine n’a pas forcément les moyens de boucler le mois, mais au moins, ça lui permet ainsi de comprendre ses patients. Elle arrive à convaincre une patiente de rester plus longtemps et faire les examens médicaux nécessaires pour aller mieux. Quand la santé devient un tel poids dans la vie à cause de son coût, c’est qu’il y a un problème après tout. J’aime la manière dont Grey’s s’est un peu radicalisé dans ses prises de position et son ouverture avec le temps.

L’épisode le souligne aussi avec Miranda qui rappelle à Levi qu’on l’appelait le nazi quand elle était cheffe des résidents, permettant à Levi de souligner à quel point c’est problématique. Cela ne le paraissait pas autant à l’époque – c’était même un running gag ! Et aujourd’hui, on connaît une facette bien plus tendre et bienveillante de Miranda.

C’est ce qui rend si difficile le cliffhanger : quand Ben vient chercher Miranda à l’hôpital, c’est pour mieux se rendre compte que quelqu’un met sur tous les parebrises une photo de Miranda avec écrit « babykiller » et leur adresse. Oh le bordel. Ils ont vite lâché Lincoln sur le sujet, mais ça fait peur de voir que Miranda attire autant de haine. Ce qui fait peur, surtout, c’est de savoir que des extrémistes peuvent aller si loin dans la vraie vie aussi. La série avait un peu promis de s’attaquer au problème en début de saison, mais je ne pensais pas que ça prendrait ce chemin-là. Et à tous ceux qui ne regardent pas déjà Station 19… Regardez l’épisode 13 de cette saison aussi, pour toutes les scènes de Miranda, Ben et Carina. Le sujet est le même, et c’est clairement tout aussi glaçant.


 

Grey’s Anatomy – S19E12

Épisode 12 – Pick Yourself Up – 18/20
La fin d’épisode précédent lance très facilement les scénaristes dans un autre excellent épisode. Il y a des facilités dans l’écriture parfois, mais ce n’est absolument pas dérangeant : chaque personnage parvient à avoir son moment de gloire dans cet épisode qui est aussi, discrètement, un crossover. Je ne sais pas trop comment ils parviennent à une telle prouesse, mais toutes les scènes attendues y sont, les intrigues secondaires aussi et les développements de personnages sont réussis.

Spoilers

Tout l’hôpital est en alerte après l’accident de la clinique.


There’s no fix, there just… There is feelings.

Oh bordel, ce début d’épisode est extrêmement prenant, capitalisant sur un excellent cliffhanger. J’étais surpris de voir l’infirmière de l’épisode précédent, Tia, la femme enceinte, être mise dans une ambulance pour être emmenée aux urgences, parce que pour moi, la clinique est vraiment juste à côté de l’hôpital. J’imagine toutefois que c’est un gain de temps.

Richard apprend ce qu’il se passe, le confie à Amelia et la terreur d’Amelia qui se lit sur son visage, bordel, rien que ça, ça m’a remis directement dans l’épisode et ça m’a fait oublier toute ma frustration de Station 19 qui ne faisait que teaser ce qu’il se passait sans nous en dire plus. Bref, les scénaristes ne perdent pas de temps et l’épisode commence directement, tout en gardant un peu de suspense autour d’Addison.

En attendant, on se concentre sur Tia. Carina la prend évidemment comme patiente, parce qu’il y a un bébé à gérer en plus de la patiente. Tu m’étonnes qu’elle ne réponde pas à Maya Carina après ! Teddy déclare aussi la fermeture de l’hôpital – sa mise en quarantaine – tant que le conducteur n’est pas arrêté, tandis qu’Addison débarque aux urgences au même moment, expliquant qu’elle a été à peine frappée par la voiture.

Ouf, elle va bien, si ce n’est qu’elle a une épaule démise. On passe rapidement par le fait que Carlos s’inquiète énormément pour Levi, et ça semble sortir de nulle part, mais j’aime beaucoup le fait que les scénaristes y pensent, alors que Levi n’était même pas à la clinique. Pêle-mêle, j’ai noté également que Mika a suffisamment de sang-froid pour reprendre le boulot après l’accident de voiture. Je veux dire, ce n’est pas surprenant de Jo, qui en a vu d’autres, ou de Carina qui doit avoir l’habitude avec Maya, mais Mika elle est toute nouvelle la pauvre.

Tia fait promettre à Jo de ne pas la faire accoucher avant de faire un arrêt cardiaque qui inquiète bien légitimement tous les médecins autour d’elle. En parallèle, Amelia décide de prendre soin d’Addison, ce qui n’est pas évident quand les médecins sont les pires patients et qu’Addison n’a pas du tout envie d’être sur un lit d’hôpital. Amelia prend aussi soin de Kwan quand elle apprend qu’il a eu sa brique dans la gueule sans que personne ne lui fasse ensuite passer de scanner, le pauvre.

Amelia s’éclipsant, Addison insiste auprès de Link pour avoir l’épaule remise au plus vite. Elle est encore clairement blessée, mais elle décide de faire son maximum pour sauver Tia avant tout. Malheureusement, ça signifie retirer le bébé de Tia. C’est horrible parce qu’elle venait juste de demander à ce qu’on ne la fasse pas accoucher. Face à un arrêt cardiaque de deux minutes par contre, c’est difficile de faire autrement pour Addison qui estime que les chances de survie du bébé seront meilleures comme cela.

C’est clairement un début d’épisode mouvementé et on voit que Mika a du mal à s’en remettre. C’est d’autant plus horrible qu’alors qu’elle a du mal à s’en remettre, Levi la remet au travail probablement sans savoir qu’elle était témoin de tout ça et que Lucas demande pourquoi on s’acharne à vouloir la maintenir en vie alors qu’elle est en arrêt cardiaque depuis deux minutes.

Pourtant, contre toute attente, le pouls de Tia repart. Elle est aussitôt envoyée au bloc opératoire, de même que son bébé. Mais pas dans le même. Outch. Addison réussit à sauver le bébé, contre toute attente, parce que vraiment, c’était trop tôt pour un accouchement. Elle se retrouve à bosser avec Simone et tout semble aller bien… mais je n’aime pas du tout voir Addison se sacrifier comme cela.

Comme Amelia le remarque rapidement, c’est n’importe quoi qu’elle soit au travail alors qu’elle souffre encore. Elle confie donc Addison à Link, ce qui est une bonne chose. J’aime que la série nous rappelle à quel point la relation entre Addison et Amelia a été importante. Tout en le faisant, ils n’oublient pas que le but est de développer au maximum les nouveaux internes : Simone se retrouve donc à gérer un bébé prématuré, exactement comme elle, tandis que la mère du bébé est au bloc, exactement comme sa mère à l’époque. Dans le même hôpital. Flippant.

Le bébé fait toutefois une crise cardiaque, pas comme Simone… et Addison réussit à le sauver une fois de plus, tout en ignorant ses propres douleurs. Bordel, va vivre ta vie, fais toi soigner, t’as enfin eu le gamin que tu attendais, il faut t’en occuper.

Heureusement, Lucas est envoyé par Lincoln pour rappeler à Addison qu’elle a besoin de se faire soigner tout autant que Connor, le bébé. Leur échange m’a bien fait rire, même si les scénaristes n’ont pas assez capitalisé sur le fait que Lucas avait aussi été un neveu d’Addison. Bon, cela laisse aussi Lucas partager un moment avec Simone, tandis qu’Addison a d’un coup beaucoup de mal avec Lincoln. Il lui ordonne de faire attention à ses mains, son épaule et surtout de ne pas continuer à prendre la route autant qu’elle le fait.

C’est totalement inenvisageable pour Addison, qui s’en confie ensuite à Amelia. Elle lui fait remarquer aussi que l’avortement est finalement la procédure qu’elle fait le moins dans les cliniques, parce qu’il y a tellement de fermetures de cliniques que toutes les femmes se retrouvent dans les mêmes.

Aux portes de l’hôpital, on retrouve aussi Ben et Maya, qui ne sont pas personnels essentiels et ne peuvent donc pas entrer dans l’hôpital. Teddy passe par là et gère toujours aussi bien en tant que cheffe, les laissant rentrer et les rassurant vite… même si bon, concrètement, Miranda et Carina étant dans un bloc opératoire, ils ne peuvent pas aller les voir.

En théorie. En pratique, Ben et Maya se rendent dans la galerie du bloc où Miranda s’apprête à opérer. Pas bien crédible. Pas bien crédible non plus d’avoir Miranda qui appelle elle-même en visio le mari de Tia. Bon, ils ne restent pas pour toute la chirurgie, Ben voulant également retrouver sa fille ensuite : il vient donc voir Pru à la garderie, trainant Maya là alors que clairement, Maya veut juste voir Carina. Pas étonnant de la voir le quitter sans un mot, donc.

Elle retrouve rapidement Carina dans l’hôpital, mais Carina est plus qu’occupée par son travail. Elle a à peine le temps de remercier Maya d’être venue et j’aime à quel point la scène est courte. Après toute l’attente de Station 19, c’est quelque chose de voir comment les scénaristes traitent ça. Ils en ont trop fait dans leur série – et Carina ne se rend pas compte non plus de ce que Maya a traversé comme angoisse.

Elle va donc aider une femme à accoucher, ce qui permet à Ben et Maya de se rendre compte aussi de ce qu’ils font tous les jours : ils mettent Miranda et Carina dans cette situation tous les jours.En parallèle, Miranda doit gérer le cas de Tia. Elle a l’aide d’Owen, Jo et Lucas pour ça. C’est une sacrée chirurgie, on s’en rend compte, mais elle nécessite aussi du temps et une pause pour que le corps s’en remette.

Cette pause permet aussi à Miranda de craquer et de prendre le temps de souffler dans une journée clairement interminable. Elle refuse toutefois de quitter le chevet de Tia tant que son mari n’arrivera pas. Elle fait bien : Tia saigne encore de l’abdomen. J’aime assez ce que l’épisode fait de Mika au milieu de tout le reste. Elle a ainsi une belle crise d’angoisse, se sentant incapable de bosser après avoir vu l’accident.

C’est Richard qui s’occupe de la réconforter et de lui dire de prendre son temps avant d’y retourner. Mika aurait mieux fait de l’écouter, parce qu’elle y retourne trop vite et se retrouve à devoir s’occuper de l’abdomen de Tia avec Miranda et Jo. Quelle journée interminable !

Bien sûr, Jules est choquée également de ce qu’il s’est passée, mais elle n’a pas trop le choix de travailler non plus. Elle accompagne Amelia pour l’IRM de Kwan, qui n’est pas un patient idéal non plus. Il refuse même de prendre un jour de congé, insistant pour dire qu’il pourrait rentrer, s’endormir et mourir sans que personne ne s’en rende compte. Ce serait très Grey’s Anatomy. Amelia refuse qu’il reprenne le travail si vite. Elle accepte qu’il reste, mais à la seule condition qu’il soit sous la supervision de Jules, c’était marrant. Ils reprennent donc le travail pour s’occuper d’une amie de Max.

Cette dernière, Max, est la colocataire de Jules. C’est aussi une vieille dame, qui a des amies tout aussi vieilles qu’elle. C’est une intrigue secondaire plus légère, en tout cas, parce qu’elles découvrent toutes les deux qu’elles ont une MST… et rapidement, qu’elles la tiennent du même type, Hal. Elles ne le savaient pas, évidemment. Leur réaction est plutôt cool, cela dit. Elles m’ont fait rire.

Hal débarque donc à l’hôpital et révèle que Max et son amie ne sont pas les seules avec qui il couche. C’est bien trop drôle : Levi se retrouve à devoir ordonner à Kwan de prévenir la maison de retraite d’Hal que la MST doit circuler entre ses patients et qu’ils ont besoin de préservatifs à ce stade. L’intrigue était marrante, même si probablement déjà faite dans la série (ou ailleurs, mais j’ai vraiment l’impression d’y avoir déjà eu droit… On n’est pas loin de la chlamydia de la saison 2 dans l’hôpital cela dit).

En tout cas, Max, la colocataire de Jules, est vraiment cool et finit par confier à Levi et sa coloc que son seul regret est d’avoir attendu si longtemps avant de coucher dans tous les sens et vivre sa meilleure vie. Ils avaient besoin d’entendre ça pour Carlos et Kwan, non ? Pas sûr, parce qu’en fin d’épisode, Levi est content de voir Carlos lui apporter un café, mais il n’en fait pas beaucoup plus. Après, le discours de Max était surtout un moyen de défoncer le patriarcat et de rappeler tout le jugement que les femmes subissent en permanence. Triste que ce soit toujours si nécessaire.

Au milieu de ce chaos, les scénaristes prennent encore le temps de s’intéresser à la relation Maggie/Winston. Franchement, on s’en tape à ce stade. En plus, Maggie continue d’être particulièrement inhumaine à refuser d’envisager ce qu’il s’est passé exactement. J’aime le fait qu’elle soit raccord avec son caractère habituel, et ce genre de déni se comprend, mais vraiment, elle est atroce. Elle prend quand même le temps de remercier Winston de s’être inquiété pour elle.

Elle fait bien parce que la crise de couple qu’ils traversent est loin d’être terminée. Quand tu obtiens un conseil de Teddy pour gérer ton couple, c’est que ça doit aller sacrément mal quand même. Maggie se rend auprès de Teddy parce qu’elle a besoin de sa cheffe : un article vante ses mérites, mais tronque ses citations. Elle se retrouve à dégrader son mari en « assistant » et voudrait que l’hôpital publie un démenti.

Malheureusement, ce ne sera pas suffisant : elle a utilisé le mot assistant, et ça ne plaît pas à Winston qui n’a plus du tout confiance en elle, même quand elle assure qu’elle le respecte. Elle ne connaît pas les sentiments, après tout. Allez, prends ça dans ta tronche Maggie : Winston ne veut plus réparer leur couple.

La fin d’épisode voit la police réussir à arrêter le conducteur fou – mais nous n’en saurons pas plus sur lui. Miranda insiste juste pour dire que la clinique ouvrira le lendemain malgré tout ce qu’il s’est passé, avant de recevoir le mari de Tia et de le rassurer sur son état de santé. Eh ben. Miranda peut ensuite dire au revoir à Addison qui repart vivre de nouvelles aventures à travers les USA. Par pitié, redonnez-lui un spin-off ! Elle est géniale et pourrait carrément le gérer. Ce serait une belle ironie, en plus, de voir Addison obtenir un deuxième spin-off, avec son camion. En attendant, elle est un beau message d’espoir pour un pays qui a fait bien de la merde en droit des femmes dernièrement. Bref, Addison Montgomery reste une super-héroïne.

En toute fin d’épisode, Tia finit par se réveiller et être rassurée de savoir que Connor va bien. Le réveil se produit devant Jo qui craque complètement, enfin. Elle a géré tout l’épisode et tout conservé en elle, mais voir Tia se réveiller, c’est finalement too much pour elle. Elle m’a fait tellement de peine à craquer comme ça dans l’ascenseur. Heureusement qu’il y avait Lincoln avec elle, une fois de plus.

Bref, après un épisode dramatique et angoissant, on enchaîne sur un épisode qui cherche à redonner de l’espoir, quitte à être utopique.


 

Grey’s Anatomy – S19E11

Épisode 11 – Training Day – 18/20
Une fois de plus, la série excelle par sa capacité à utiliser l’actualité pour nourrir son récit. Bien sûr, cette fois encore, c’est extrêmement dérangeant et terrible à suivre : toute une partie de l’épisode nous montre à quel point les États-Unis sont partis en vrille. C’est une intrigue extrêmement captivante, qui donne ensuite envie de se jeter sur l’épisode suivant… mais eh, malgré ma semaine de retard, je ne peux pas le regarder tout de suite.

Spoilers

Addison revient à l’hôpital pour aider à la clinique.


I’m not worried about the window.

Il était plus que temps que je regarde cet épisode, surtout que j’ai super peur d’être spoilé, mais bon, la vie étant ce qu’elle est, je regarde au rythme que je peux les séries en ce moment. En tout cas, voilà un drôle de début d’épisode qui aurait été parfait pour un Bingo Séries soins dentaires, parce que la routine matinale des personnages n’est plus de coucher ensemble apparemment, c’est de se laver les dents. Ce n’est peut-être pas plus mal, hein. Miranda galère donc à ce que Prue se lave les dents (c’est chouette, ça fait un moment qu’on ne la voyait plus) tandis que Simone le fait en organisant son mariage à distance avec Tray.

C’est l’occasion d’apprendre, par Mika, sous la douche, que la colocation n’a plus d’eau chaude, parce que Lucas a oublié de payer la facture d’eau. En 2023. Pardon, mais toutes les factures sont prélevées automatiquement désormais. Franchement, ça paraît juste être une manière de faire en sorte que Lucas soit torse nu à l’hôpital ensuite, sortant d’une douche brulante. Tout ça est évidemment une manière de recycler les premières saisons où la colocation était importante, mais bon.

Assez vite, on arrive donc à deviner que Lucas est sur la paille, ce qui est un comble avec sa famille tout de même. On le voit bien, parce qu’il n’arrive pas à se concentrer sur ses patients, préférant regarder son portable quand il a des notifications. Il se retrouve à bosser avec Nick et Maggie – et ces deux-là sont tout aussi concentrés que Lucas.

Ils parlent inévitablement de Meredith qui ne leur donne plus vraiment de nouvelles : Magie a ses updates de la part de Zola, Nick a juste des messages quand elle se perd dans Boston. Ma foi, ça ressemble à Mer, ça. Malgré tout, Maggie n’apprécie pas de voir Lucas si déconcentré et être au téléphone en permanence. L’ironie du sort, c’est que Maggie pourrait l’aider à débloquer certaines situations.

Elle ne le fait pas, cependant. C’est finalement Nick qui prend Lucas sous son aile, et ça semblait sortir de nulle part. Amelia ne l’aide pas plus que ça, et Nick comme Lucas sont dépités du départ de Meredith, ce qui explique aussi qu’ils finissent par se trouver dans les couloirs de l’hôpital. Lucas se confie à Nick, qui décide de l’aider à gérer ses angoisses et de l’aider à progresser en médecine.

Bon, ils n’ont de toute manière pas de quoi bosser : ils doivent faire une greffe de poumon à une patiente, sauf que le donneur a un accident en chemin vers l’hôpital. C’est Winston qui se retrouve à gérer avec Owen ce patient.

D’ailleurs, pendant ce temps, à l’arrivée à l’hôpital, Owen n’écoute absolument pas Teddy, et je comprends pourquoi parce que je ne la supporte plus… mais c’est hyper insupportable de sa part à lui tout de même, de lui laisser les enfants sans leur dire au revoir juste pour aller s’occuper d’un patient aux urgences. Franchement.

Owen reprend donc son travail sans supervision, et il déteste voir que Winston a dû gérer les urgences comme il pouvait en son absence. Il a ainsi retravaillé toute la manière de trier les patients et s’est mis les infirmières dans la poche bien plus qu’Owen n’a jamais réussi à le faire. Et tout continue de faire en sorte que je le déteste.

L’intrigue avec les patients finit moins mal qu’elle ne partait : la greffe ne peut pas avoir lieu ce jour-là, mais le patient survit et pourra possiblement donner son poumon plus tard à… celle qui est folle amoureuse de lui. Bien sûr, l’une est la patiente de Lucas, l’autre le patient de Simone, alors ça se termine sur une scène où la patiente déclare son amour et Simone gère très mal le parallèle qu’elle pourrait faire avec sa vie.

Elle finit donc par prendre une décision radicale et demander à Tray de rapprocher la date du mariage pour que ça puisse avoir lieu le mois suivant, dans le jardin de sa grand-mère. Allez, refaites-nous le mariage d’April et Jackson, on a bien compris où vous vouliez en venir.

En parallèle de tout ça, la vraie intrigue du jour est beaucoup plus poignante et nous montre où en sont les USA dans l’horreur de l’interdiction à l’avortement. La bonne nouvelle, c’est que pour cela, on nous ramène Addison dans l’équation. Je suis vraiment content de la revoir, comme à chaque fois. La mauvaise nouvelle, c’est qu’Addison se retrouve à devoir gérer des trolls : elle est devenue une véritable star avec son projet – sauf que c’est une star avec des haters anti-avortement.

C’est une belle évolution pour Addison, mais ça me fait de la peine de la voir complètement fatiguée par la situation. Elle passe clairement la pire année de sa vie, et même si elle fait tout ce qu’elle peut pour sourire auprès de Miranda ou Teddy qui l’accueille en tant que cheffe… mais bon, gérer des trolls en ligne, c’est problématique.

C’est d’autant plus problématique quand les trolls en ligne finissent par être des trolls sur place, avec plein de manifestants énervés par la situation. Ce ne sont pas les seuls à venir : il y a également des médecins d’autres États qui débarquent pour apprendre auprès d’Addison, car ils ont pris l’obstétrique comme spécialité et qu’ils ne peuvent plus apprendre dans leurs états. Rien que ça, c’est une conséquence à laquelle je n’avais jamais pensé. Si nos internes sont évidemment jaloux de voir d’autres médecins débarquer à l’hôpital pour bosser avec Addison, je trouve que c’est une situation totalement dingue.

C’est loin de s’arrêter là, en plus : Addison vient donc bosser dans la clinique de Miranda, et elle attire des manifestants énervés avec elle. On découvre plus tard dans l’épisode que c’est parce qu’une infirmière a posté une photo en ligne d’Addison. Elle est vraiment épiée à ce point. Addison est désormais parano au point de désactiver la localisation de son portable en permanence et de s’excuser de la présence de manifestants auprès de Teddy.

Etonnamment, la situation fait que Teddy redevient appréciable : en tant que cheffe, elle semble bien gérer la situation des manifestants violents. Oui, ils le sont : ils balancent carrément des briques par les fenêtres, et c’est Kwan qui s’en prend une sur la tête, le pauvre. L’escalade de la violence est terrifiante. C’est bien d’avoir une série pour nous rappeler où en sont les USA, franchement, parce que ça y est, la question de l’avortement semble avoir redisparu de bien des considérations dernièrement.

Pourtant, elle continue d’être plus qu’importante ; et elle l’est aussi pour les médecins qui gèrent comme ils peuvent les avortements. Il est donc important d’avoir une représentation d’un de ces médecins avec Addison. La pauvre craque complètement dans l’épisode, et on comprend bien pourquoi : elle confie à Bailey qu’elle entend tous les jours parler de médecins qui sont agressés à cause des soins qu’ils apportent, mais aussi que ses informations ont fuité en ligne, qu’elle est épuisée et qu’elle a mise sa famille en danger. Bordel.

En parlant de bordel, Teddy doit toujours gérer ce qu’il se passe dans son hôpital, quitte à devoir faire taire toutes les voix qui viennent lui parler de la clinique et attendent ses choix. Levi explique finalement que les patients de la clinique débarquent dans l’hôpital, à défaut de pouvoir accéder à la clinique, qui est prise en otage, à ce stade. C’est d’autant plus problématique qu’à l’intérieur, il y a une femme enceinte qui se retrouve à devoir accoucher plus tôt que prévu – et pas au bon endroit.

Bon, bien sûr, elle est bien entourée : elle est dans une clinique avec les meilleurs personnages de la série. Je suis bien content de voir Carina être intégrée à l’épisode, pour une fois : c’est elle qui se retrouve à devoir lui annoncer qu’il est temps d’accoucher, même si elle ne veut pas que son enfant naisse aux cris des protestants. Miranda improvise comme elle peut et se retrouve à chanter « Le lion est mort ce soir » pour que le bébé puisse entendre autre chose.

Carina, Mika et même Kwan suivent et se mettent à chanter aussi. Le ridicule de la scène – accentué par une figurante qui protège ses cheveux quand tout le reste du casting non – fonctionne malgré tout : l’accouchement est problématique, avec un bébé ayant l’épaule coincé, et les chants sont suffisants pour apaiser la situation. Finalement, c’est Addison qui débarque pour aider à l’accouchement, parce que les chants ont réussi à la remotiver. C’est déjà ça, parce que Jo et Carina semblaient dépassées par la situation. C’était top d’avoir Jo et Carina, hein, mais je reste frustré par ce que l’épisode montre – elles mériteraient plus de temps d’écran et d’échanges avec Addison.

Le bébé finit par naître et tout est bien qui finit bien. Cela permet aussi à Addison de retrouver le sourire, et ça, c’est vraiment cool. Et pendant ce temps, à l’hôpital, les patientes de la clinique obtiennent les soins qu’elles voulaient de la part de Levi, Teddy et Richard. Tout le monde se mobilise pour l’accès à la santé élémentaire, quoi. C’est fou de se dire que l’on sait faire, que l’on sait protéger des gens et qu’on préfère faire passer des lois de merde. Bref, Teddy gère bien son rôle de cheffe, c’est cool.

L’épisode prend aussi le temps de nous montrer un Link très inquiet pour Jo, et c’était une bonne idée également. Toutefois, je n’aime pas bien l’esprit que ça apporte sur la fin d’épisode : la crise semble gérée, même Owen semble trouver Teddy de nouveau attirante, mais tout le monde passe trop de temps à dire que ça va bien.

C’est donc sans surprise que ça se termine super mal, lorsque les docteurs peuvent enfin sortir de la clinique par la porte de derrière. Je le sentais que ça allait mal terminer, ça se voit, on le sent que ça arrive… Mais tout de même. Addison se retrouve à parler avec l’infirmière, enceinte, qui a posté sa photo et qui tient à s’en excuser. Une voiture débarque alors et Miranda comprend ce qui est sur le point de se passer.

C’est ainsi que l’infirmière se fait renverser par la voiture, passant sur le capot et retombant au sol, et qu’Addison se fait bien dégommer la main (jamais bon pour une chirurgienne) et projeter également à terre. Putain, faire revenir Addison pour ça, ils n’ont pas intérêt à aller trop loin. Bien sûr, la scène se passe devant tout le monde : Miranda, Jo, Carina, Mika, Kwan… Il y a des médecins pour venir en aide aux nouvelles patientes.

Il y a aussi des manifestants pour venir vomir leur haine sur nos médecins. Bordel. J’ai toujours dit que c’était top que la série puisse mettre en avant des sujets sociaux… mais c’est fou comme c’est dérangeant aussi. L’épisode fout vraiment mal.


 

Grey’s Anatomy – S19E10

Épisode 10 – Sisters Are Doing It for Themselves – 17/20
C’est toujours un plaisir de retrouver la série aussi en forme après dix neuf saisons. Très clairement, ce qui a été mis en place en septembre dernier fonctionne très bien et donne envie de suivre beaucoup plus les nouveaux personnages que les anciens. Bon, c’est peut-être aussi parce qu’ils ne restent presque plus que des personnages que je ne supporte pas chez les anciens…

Spoilers

Simone n’est pas ravie que Lucas refasse sa vie, tandis qu’Owen essaie toujours d’obtenir le droit d’opérer à nouveau en solo.


When you live in someday, you miss today.

La nouvelle lubie de Lucas ? Se venger de Simone en ramenant sa nouvelle copine à la colocation, Cara. Oui, il a trouvé quelqu’un pour se faire du bien, et ce quelqu’un n’est pas Simone. Sans qu’on ne sache pas bien pourquoi, elle semble donc en vouloir à Lucas de faire ça, alors que c’est juste bien fait, en fait. Cela dit, Simone va finir par croire ce que lui dit Trey sur ses colocataires : Mika essaie de s’incruster dans le mariage de Simone, voulant être un peu plus qu’une colocataire. Entre ça et Lucas qui les empêche de dormir, la journée semble compliquée pour Simone.

De son côté, Maggie est toujours aussi insupportable. On la retrouve chez Amelia, où elle se tape l’incruste au point d’emprunter les vêtements de sa sœur après avoir vidé de leur bouffe les placards de la cuisine. Bizarrement, Amelia semble ne rien lui dire et la supporter, y compris quand elle essaie de s’immiscer dans sa vie de couple. Cela fait beaucoup. Heureusement, Maggie finit par s’en rendre compte elle-même en fin d’épisode. Elle demande donc à Amelia une dernière nuit avant de se rendre à l’hôtel… mais Amelia lui rappelle qu’elles sont sœurs, même si Meredith n’est plus là. Ah lala.

Contre toute attente, et sans que ça ne fasse vraiment envie à vrai dire, la série nous ramène Catherine Fox dans cet épisode. Elle est toujours cancéreuse, donc elle obtient des soins à domicile, mais cela ne l’empêche d’aller travailler à l’hôpital. La bonne nouvelle, c’est que ça redonne une intrigue à Levi.

Ainsi, Levi se rend à l’hôpital avec Jo, pour mieux y croiser Carlos. Jo m’a fait mourir de rire à essayer de remonter le moral de Levi, avant de se rendre compte qu’il ne valait mieux pas qu’il croise Carlos en descendant de son vélo. J’aime beaucoup retrouver l’amitié Jo/Levi, c’est une relation qui fonctionne.

Dans le même genre, Levi en chef des internes, j’ai fini par m’y faire et c’est plus efficace qu’en début d’épisode. J’ai bien aimé le voir se retrouver coincé avec Lucas et Kwan, d’ailleurs, parce que Catherine Fox les embauche dès qu’elle les croise, pour gagner du temps – à la base, Levi les voulait avec Linc, mais le pauvre est toujours snobé par tout Seattle apparemment.

Assez vite, les internes sont toutefois morts de rire : Catherine est de retour pour aider à la réparation du pénis d’un homme qui a dû attendre six mois d’être prêt à se faire opérer. Levi est devenu bien plus sérieux qu’avant, refusant de rire avec eux et les obligeant à faire toutes les blagues avant de quitter la pièce dans laquelle ils sont. Cela fait toutefois plaisir de voir les deux internes être capables de s’entendre, même si ça serait mieux de ne pas les voir s’entendre sur des moqueries envers un patient. Personne n’a envie d’être le patient dont on se moque.

Bref, le patient est assez attachant, en plus, à tout vouloir cacher à sa femme – un truc qui me fascine toujours, six mois de mensonges !, ça me paraît impossible. Dans le même genre, ça me paraît impossible de voir Jo débarquer en plein milieu de la journée de Levi pour lui faire un point sur tout ce qu’elle a appris de Carlos. Il n’aime pas les séries avec des vampires, désolé, je refuse qu’il sorte avec Levi.

Finalement, l’opération du patient se déroule à merveille – bon, si on laisse de côté que Kwan s’avanouit à la vue du pénis du patient qui saigne énormément (ça arrange Lucas qui peut faire faire une partie de son travail par Kwan comme ça) – et sa femme débarque à l’hôpital. Il ne s’est pas rendu compte qu’elle savait tout depuis le départ : elle gère l’assurance. Quand elle le dit à Catherine, on voit bien que cette dernière capte subitement ce qu’il en est de sa propre situation.

En fin d’épisode, c’est donc sans surprise que Richard confronte Catherine, parce qu’il a compris qu’elle n’allait pas si bien que ça. Elle finit donc par lui dire toute la vérité sur son cancer qui progresse. Ah lala. La fin de journée reste positive pour elle, car elle a le soutien de Richard. Dans le même genre, ça faisait plaisir de revoir Levi sourire et prendre confiance en lui. Il est en effet heureux de ne pas être celui qui s’est évanoui dans le bloc opératoire. Cela booste assez sa confiance pour qu’il demande un rencard à Carlos – pour le lendemain.

Pendant ce temps, Teddy continue d’être une cheffe. Elle est insupportable. Vraiment. Ce ne devrait pas être une surprise à ce stade de la série. Sans trop de surprise, elle n’est pas très forte à son nouveau job et Owen lui fait des coups dans le dos. Celui du jour ? Appeler la commission médicale dans son dos pour être réévaluer et réobtenir, temporairement, sa licence. Il faut pour cela que Teddy trouve quelqu’un pour le superviser. Sans surprise, Bailey refuse… ce qui laisse Teddy demander à Lincoln. Belle idée.

Ce n’est évidemment pas une belle idée du tout : les patients sont terrifiés par la présence de Lincoln, d’autres veulent qu’Owen travaille plus vite, bref, la journée est loin d’être une réussite. Les patients d’Owen refusent tous son aide. Quand il en a enfin un sur lequel il peut intervenir, parce qu’il est inconscient, Owen décide d’intervenir, évidemment… mais il le fait sans faire tous les tests nécessaires et conseillés par Lincoln. Cela ne me dit rien qui vaille.

Il finit par le laisser dans les mains de Winston, sous le regard choqué de la personne venu là pour vérifier son travail. Voilà qui promet. Celui-ci s’en va donc, sachant qu’il a vu ce qu’il avait à voir. On sait tous qu’Owen a merdé, mais quand Bailey en profite pour se moquer de lui, il recommence une fois de plus à se justifier. C’est une excellente chose, car ça permet à Bailey de lui faire remarquer qu’il est pète-couilles à ne jamais s’excuser de ses erreurs et à passer son temps à se justifier. Si au moins il pouvait se réconcilier avec Teddy, on avancerait un peu.

Il essaie donc d’aller la voir dans son bureau pour s’excuser enfin de tout ce qu’il a franchement planté. C’est un bon début, et ça permet à Teddy de se libérer elle aussi du poids de tout ce qu’elle a fait de mal. Bon, tout, je ne sais pas, mais en tout cas le couple souligne qu’ils s’aiment encore. Sans grande logique, la scène se termine avec Owen qui récupère son poste de chef des chirurgies d’urgence. C’est n’importe quoi que ça puisse se passer comme ça pour lui.

Une autre intrigue médicale voit Jules se retrouver à bosser avec Richard. Alors que tout semble bien passer et qu’elle sympathise avec la patiente, cette dernière se met à cracher du sang. Ce n’est jamais bon signe quand on est censé être en rémission d’un cancer. Son mari le comprend bien, mais Jules ne peut rien lui dire de l’état de sa femme : celle-ci ne veut pas que son mari soit au courant qu’elle est en train de mourir.

En effet, ni Maggie, ni Winston ne trouvent de solution pour soigner la patiente. Elle a trop de complications pour être sauvée, il faut donc se faire une raison. C’est plus facile pour Richard, Maggie ou Winston que pour Jules. La pauvre se retrouve face au mari voulant des nouvelles – et elle ne peut rien dire. La scène nous faisait tous travailler, évidemment. Jules s’en prend ensuite à Weber, lui demandant pourquoi ils ne font rien…

Ils ne peuvent rien faire, si ce n’est tuer plus vite la patiente. C’est du pur Grey’s Anatomy cette intrigue, avec un couple qui continue de planifier un voyage alors qu’ils savent très bien qu’ils ne le feront jamais. J’ai eu tellement de peine, surtout pour le mari. Il n’y a pas pire que de savoir qu’on va se retrouver seul, j’imagine. Certes, il a l’occasion de lui dire au revoir à sa manière, mais ça reste terrible comme intrigue. La femme meurt, évidemment, dans les bras de son mari. C’est déjà ça.

Amelia, elle, récupère Simone et Mika pour s’occuper d’une de ses patientes. Celle-ci est admise à l’hôpital pour voir si elle a ou non un cancer, ses sœurs étant sûres qu’elle en a un. C’est en fait la fête pour ses sœurs : elle ramène leur troisième sœur dans une boîte contenant ses cendres et sont ravies de se retrouver à l’hôpital pour le premier cancer de leur petite sœur. Toutes en ont eu un dans la famille.

La patiente a peur d’avoir un cancer, mais elle a surtout peur de finir dans une boîte transportée partout par ses sœurs. C’était une intrigue plutôt marrante comparé au reste de l’épisode qui était bien plus lourd. A son réveil, la patiente apprend qu’elle n’avait pas de cancer. Elle est soulagée, contrairement à ses sœurs, et elle en profite donc pour souligner à ses sœurs qu’elle ne veut pas avoir de cancer. Cela n’a rien de positif, contrairement à ce qu’elles voulaient. C’est une famille bien bizarre, avec une sœur qui finit par avouer qu’elle transporte une litière pour chats depuis 15 ans, pas les cendres d’une de ses sœurs. NORMAL.

On ne va toutefois pas terminer la critique de l’épisode là-dessus, hein. Terminons plutôt par Simone qui est dégoûtée de voir que Lucas se remet bien vite de leur rupture (en même temps, ils n’ont jamais rien été) dans les bras d’une autre. Elle rentre toutefois chez elle pour être mieux réconfortée par Mika, Jules et Kwan, tous présents pour essayer des vêtements récupérés à un vide-garage, soi-disant pour le mariage. C’était sympathique comme tout cette fin.