The Walking Dead : Daryl Dixon – S01E04 – La Dame de Fer – 12/20

Non seulement, le scénario est de plus en plus prévisible dans ses grandes lignes, mais en plus, il y a dans cet épisode des décisions de personnages qui semblent irrationnelles et forcées juste pour le bien du plan des scénaristes. Au-delà de ça, je suis passé totalement à côté des moments d’émotions parce que je les trouvais plus drôles que tristes. Bref, je suis passé à côté de l’épisode, en fait, et je suis déçu parce que jusqu’ici la série s’en sortait bien. Ce n’est plus tout à fait le cas.

Spoilers

Daryl cherche à retrouver Laurent, qui rend évidemment visite à la Dame de Fer.


Bon appétit.

Je dois avouer avoir eu un peu la flemme de lancer cet épisode, parce que j’ai pris du retard dans mes visionnages et que j’avais du boulot ce soir… mais bon, c’est bien pour terminer sa journée après tout.

Laurent | Carambar | Demimonde

Laurent

Oh, merde, je sais que je suis venu avec plein de mauvaise foi, mais ce début d’épisode ne m’a pas convaincu du tout. On y suit Daryl dans un souterrain étrange – peut-être des égouts – où il est coincé derrière des barreaux. De l’autre côté, il y a plein de zombies et Laurent, évidemment. Mais Laurent n’est pas en danger parmi les zombies, pas vraiment. Il est bel et bien un Messie : une petite prière et hop, les zombies le contournent tous. Il est des leurs, il a bu son sang comme les autres ? Ce n’est pas clair. On va nous dire que les zombies le prennent comme un des leurs car il est né d’une femme zombie ?

Je suis plus que partagé par ce retournement de situation. Ensuite, Daryl se réveille. Pardon ? Pourquoi rêverait-il d’une fugue de Laurent ? Cela n’a aucun sens. Bon, il se réveille sous l’eau, parce qu’il est tombé d’un toit directement dans de l’eau… Les égouts, à nouveau ? Ce n’est pas bien clair ou logique. Il s’en sort évidemment. Je veux dire, la série porte son nom, on s’en doutait. Cela aurait été plus classe de l’appeler The Walking France, cette série, parce que c’est leur projet. Non ?

Non. Daryl se retrouve à se balader en plein Paris où la vie est toujours on ne peut plus parisienne, avec des parisiens faisant du violon et un couple de vieux qui n’a pas de volet pour protéger sa vie privée du regard de Daryl. On ne peut pas faire plus Paris que ces clichés, non ?

Eh bien si ! Daryl retrouve le type des pigeons introduit dans l’épisode précédent. Et il est évidemment à bicyclette dans une rue pavée typique de Paris – je veux dire, il est à Montmartre, clairement. Malheureusement, les scénaristes décident de nous en faire une sorte de martyr pour lequel on est censé être triste, alors que pas du tout. Franchement, c’est ridicule : le type se promène avec des pigeons en cage. À Paris ! Y en a partout des pigeons, sérieux.

Daryl entend une voiture arriver avant cet homme et le protège comme il peut, en vain. En effet, quand les hommes de Genet décide de voler les pigeons pour les manger, il se décide à aller les supplier. Pas ses pigeons ! Tout, sauf ses pigeons. C’est dur de

ne pas rire. Je sais que c’est censé être terrible comme scène et qu’on devrait avoir de la peine pour lui, mais c’est vraiment le sacrifice le plus inutile de toute la franchise.

C’est sans surprise qu’il finit par se faire tirer dessus. Finalement, Daryl se motive à venir en aide à l’homme, mais c’est trop tard évidemment. Ses derniers mots sont qu’il souhaite voir ses pigeons être libérés. Et c’est tout. C’est d’un naze ! Et Daryl a tué deux hommes juste pour le venger et libérer des pigeons ? Sérieusement.

Bon. Finalement, c’est aussi grâce aux indications hyper floues de cet homme que Daryl finit par se rendre où il voulait : la rue Manuel, qui est l’endroit où vivait Isabelle avant tout ça. Il la retrouve sur place, donc on va dire qu’ils avaient rendez-vous sur place depuis le début. Elle est paniquée de ne pas avoir retrouvé Laurent, mais super Daryl a une idée de génie pour le retrouver.

Faut pas avoir fait polytechnique pour se douter de la destination de Laurent, cela dit. Il souhaite évidemment aller voir la Tour Eiffel. Ma foi, c’est plutôt attendu comme scène : voilà donc Laurent qui découvre la Tour Eiffel partiellement détruite. Seulement, au pied de celle-ci, il y a aussi tout un tas de zombies.

C’est trop pour Laurent, malgré son super-pouvoir. Par chance pour lui, Daryl et Isabelle débarquent à temps sur place pour lui venir en aide. Pendant que Laurent se planque, voilà donc Isabelle et Daryl qui dégomment tout un tas de zombies. Ils ont juste quelques pauvres armes blanches, mais ils arrivent à tuer vraiment beaucoup de zombies. C’est n’importe quoi.

Laurent | Carambar | Demimonde

Carambar

En parallèle, on découvre que Genet harcèle les survivants du camp d’Isabelle. C’est la veuve présentée brièvement dans l’épisode précédent qui subit les questions de ses hommes de main, puis de Genet elle-même. Celle-ci est fascinée de découvrir que l’on peut croire vraiment en l’existence d’un enfant Messie.

Pendant toute la scène, il y a un bébé qui pleure et qui est plus qu’agaçant, alors quand Genet s’approche de lui – et de sa maman – on a évidemment peur… Mais finalement, il n’en est rien. Elle se contente de bercer le bébé qui n’est pas le sien. Si elle l’avait tuée, elle aurait été une méchante sacrément terrifiante. Là, en revanche, elle se contente d’un monologue sur Laurent, les faux espoirs qu’il donne à ce peuple d’illuminés et bon, ce n’était pas dingue.

Dans le même genre, on suit aussi le lendemain de soirée difficile de Quinn. Il n’apprécie pas de savoir que l’américain est encore en vie, sa copine actuelle, Anna, essaie de lui faire oublier Isabelle et il apprend que les hommes de Genet sont à la recherche de Laurent, eux aussi. Comme il refuse que ce soit le cas, c’est lui qui finit par récupérer Laurent au pied de la Tour Eiffel. Au nez et à la barbe de Daryl, oui.

Oh Daryl réussit à tuer l’un des hommes de main et à se faire un prisonnier d’un autre homme, mais c’est trop tard : Laurent est enlevé en voiture par des hommes qui utilisent des flingues. En France, là où il y a si peu de munitions. C’est fou comme c’est peu crédible tout ça. Finalement, Quinn fait tout ça pour avoir un peu de temps avec son fils, mais aussi avec Anna.

Il n’est pas une flèche ! Je veux dire, entre le fait qu’il donne un Carambar dégueulasse à son gamin, que les scénaristes nous imposent une blague Carambar (même pas traduite en anglais, d’ailleurs !) et qu’il finit par affirmer à Laurent qu’Isabelle les rejoindra… Il n’est pas malin le Quinn. À quel moment tu dis devant ta copine actuelle à ton fils que ton ex va venir vous rejoindre. Dans un monde post-apocalyptique ? Elle va tellement le trahir !

En plus, Quinn vit dangereusement : il a récupéré Laurent au nez de Genet et de Daryl, et il se fait donc deux ennemis qu’on ne voudrait pas avoir, en plus de sa copine qui écoute toujours tout au Demimonde. Elle écoute donc Genet l’interroger sur Laurent et elle entend Quinn mentir. C’est con : Anna espérait obtenir la récompense promise par Genet en expliquant à Quinn où était Laurent, pas se retrouver babysitter du gosse de son mec.

C’est pourtant ce qui lui arrive. Elle a ensuite la désillusion de découvrir que son mec est taré et attend désormais que Daryl vienne à lui. Et il a bien raison, parce que c’est évidemment ce que Daryl fait.

Laurent | Carambar | Demimonde

Demimonde

Bien sûr, Daryl et Isabelle ont aussi un prisonnier à interroger. On commence par la méthode Isabelle qui est très douce. Elle se présente comme bonne sœur à son prisonnier, ce qui est une erreur. En effet, elle comprend bien vite que malgré sa médaille religieuse, cet homme ne craquera pas à son chantage sur les bonnes valeurs. En effet, Armand, c’est son nom, révèle à Isabelle qu’il connaît son passé.

Avec cette information, Isabelle comprend qu’il s’agit d’un des hommes de Quinn. C’est problématique pour elle, mais ça donne l’information principale. Malgré tout, les scénaristes prennent encore le temps de toute une longue scène d’interrogatoire, où Daryl finit par torturer Armand pour obtenir ce qu’il veut. Le couple découvre ainsi que Quinn se sert de Laurent pour atteindre Isabelle (pfiou, ce n’est rien de neuf ça) et finit par obtenir un moyen d’accéder au Demimonde par surprise.

Ce n’est toutefois pas simple, et c’est même dangereux d’après Armand. Daryl décide d’utiliser son prisonnier pour accéder au Demimonde. Avant tout, il faut toutefois retrouver le reste des alliés encore en vie. Alors qu’on a vu pas mal de monde pris en otage par Genet et ses hommes, on découvre que le leader est encore en liberté. Il est même avec Sylvie et Emile, c’est dire à quel point tout va bien malgré le raid de Genet.

Sylvie prend ainsi le temps d’embrasser Emile, puis nous fait toute une petite conversation avec Isabelle pour parler sentiments amoureux et désir de rester à Paris. Oui, oui, pour un type rencontré la veille. Vous me direz, dans une post-apocalypse, autant accorder vite son amour, parce qu’on peut mourir à tout instant et on le sait.

Isabelle, toutefois, a prononcé des vœux pour devenir bonne sœur et elle compte apparemment s’y tenir. Elle affirme ne pas être amoureuse de Daryl, seulement inquiète pour lui et pour Laurent. Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier alu. Si elles prennent le temps de papoter comme ça, c’est parce qu’elles sont en chemin pour rencontrer Azlan, un passeur qui devait leur permettre de continuer le voyage.

Pendant qu’elles font ça, Daryl s’aventure sur les anciennes voies ferrées parisiennes pour découvrir un souterrain. Il y entre avec Armand, qui ne met pas longtemps à se faire bouffer par des zombies avec son accent canadien. Daryl le sacrifie une fois qu’il est sûr de pouvoir entrer dans le Demimonde sans lui, ce qui est rendu possible aussi par une diversion menée par Emile au même moment. Un vrai plan bien coordonné, tout ça. Quinn ne peut pas se douter que Daryl sera capable d’entrer dans son QG.

En plus, il pense que Laurent est en sécurité avec Anna qui veille au grain. C’est complètement débile de sa part : Anna ne lutte pas longtemps quand elle voit Daryl venir récupérer le gamin. Elle sort son flingue pour le principe, mais il est encore plus simple de laisser Laurent partir et d’espérer retrouver sa douce vie avec son mec.

Toutefois, alors qu’ils s’échappent, Daryl et Laurent tombent nez à nez avec Quinn. La diversion n’a pas fait effet longtemps, surtout que les alliés de Daryl se sont barrés quand Emile a été blessé. Daryl est toutefois capable de maîtriser sans trop de problème Quinn. En fait, il pourrait même le tuer… mais faire ça devant son gamin, ça ne serait pas très classe. Bref, il laisse Quinn en vie, ce qui est une erreur tactique, j’imagine.

De toute manière, quand il parvient à ramener Laurent à Isabelle, c’est pour mieux découvrir qu’Isabelle a changé d’avis. Plutôt que de fuir Paris, elle décide finalement de rester avec Quinn à Paris. En effet, elle apprend juste avant le départ que les guerriers de Genet sont partout autour d’eux. Elle comprend qu’elle n’a pas l’influence nécessaire pour ouvrir le chemin.

En revanche, Quinn l’a. Elle décide donc d’en profiter et de rester à Paris. J’ai eu du mal à saisir sa décision et tout ce qu’il se passait alors : Isabelle reste à Paris, mais elle laisse Laurent et Daryl quitter la capitale sans elle. Quel drôle de choix. Je ne laisse pas mon gosse à Daryl moi, même si je n’en ai pas ! Et même si j’ai pas le choix, d’ailleurs. Et pourtant, l’épisode se termine bel et bien par le départ de Daryl, Laurent et Azlan sur la Seine.

On nous vend aussi un Emile blessé à la jambe, mais encore en vie. Et voilà ensuite Daryl et Laurent qui s’éloignent sur la Seine, en passant devant Notre-Dame dans un Paris désert, en direction du Nid. La séparation est joliment filmée, les plans de Paris déserte sont tops… mais vraiment, je ne comprends pas le choix d’Isabelle. Elle se rend donc au Demimonde seule, et Anna est clairement très heureuse de la revoir (non). Bon, mais pas autant que Quinn (oui). Je ne vois toujours pas comment elle compte empêcher Quinn de poursuivre Laurent simplement en restant quand il serait simple pour lui d’allier ses forces au Pouvoir des Vivants de Genet. Mais bon, j’imagine que ce sera le sujet du prochain épisode.

Sinon, sur la Seine, on découvre que la mini statue de la liberté parisienne va toujours bien ; contrairement à la Tour Eiffel. Bordel, les américains vont donc découvrir qu’on en a une réplique nous aussi ?

Laurent | Carambar | Demimonde

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Cette semaine #38

Salut les sériephiles !

Même si je le savais avant de commencer l’année scolaire, je suis assez estomaqué de constater à quel point tout mon temps se consomme à une vitesse hallucinante. Cette semaine encore, j’ai un peu laissé à l’abandon le blog. Alors certes, les critiques de mes hebdos sont en ligne, mais je n’en ai plus que deux, ce qui n’est pas bien compliqué. Hier soir, pour m’éviter le naufrage de ce matin, j’ai fait genre en publiant aussi des critiques que j’avais en stock depuis un moment… mais bordel, c’est violent comme je n’ai rien vu cette semaine.

Pour autant, je n’ai pas rien fait non plus. En fait, j’ai vu plein de films au cinéma. Tellement, d’ailleurs, que je ne sais pas si je vais publier un jour les critiques – il faudrait les écrire dans la majorité des cas. Je vous conseille quand même Un métier sérieux ou Anatomie d’une chute (oui, moi aussi je m’y mets), et même Acide, qui était bien mieux que la série The Rain. Enfin, je survends, mais disons que pour un film d’apocalypse français, ça se met bien.

Et pourtant, il y a une hype sur l’apocalypse à la française en ce moment… Sur ce, je retourne gérer l’apocalypse à la française qu’est ma vie et mon emploi du temps. Enfin, je dis ça, mais en vrai, c’est tout l’inverse : tout s’emboîte parfaitement et le control freak que je suis est super satisfait. En espérant tenir le rythme cette semaine encore et pouvoir y ajouter quelques épisodes à regarder car mes stocks de critiques s’amenuisent !


5 critiques d’épisodes sur le blog cette semaine


Ahsoka – S01E06 – Far, Far Away – 17/20

Mais qu’est-ce que j’aime les personnages dans cette série ! Je trouve qu’elle est vraiment bien écrite pour nous montrer les multiples facettes de chacun et les enjeux que cela représente pour la galaxie. C’est fait sans prétention, sans prise de tête et avec une belle efficacité dramatique encore cette semaine. Il y a peu à…

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NCIS Hawai’i – S02E17 – Money Honey – 12/20

Cet épisode de NCIS Hawai’i offre un mélange d’interactions réussies et ratées, créant un ensemble une fois de plus inégal. L’enquête, bien que trop prévisible comme toujours, avait du potentiel, mais certains développements de personnages m’ont laissé sur ma faim. Spoilers L’équipe se retrouve à baby-sitter un témoin-clé particulièrement agaçant. Adrianna | Coopération inter-agence |…

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One Piece – S01E04 – The Pirates Are Coming – 16/20

L’histoire est toujours aussi bien, mais je trouve que l’arc adapté en deux épisodes fonctionne moins bien. Cette deuxième partie tire vraiment en longueur – l’arc narratif était trop long pour un seul épisode, mais peut-être trop court pour deux. Bon, l’ambiance est toujours sacrément chouette et je ne regrette pas mon choix de regarder…

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Trois ou quatre films vus au cinéma (mais pas le temps de publier des critiques parce que je rentrais me coucher aussitôt)



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The Walking Dead : Daryl Dixon – S01E03 – Paris sera toujours Paris – 16/20

L’épisode est un petit plus lourd que les précédents sur la culture française et sonnait par moments comme un mauvais guide touristique. J’imagine qu’il y a eu des subventions françaises pour le tournage et que ça se faisait en échange de références constantes à l’art et la culture ? Ouais, Paris sera toujours Paris, malgré l’apocalypse. L’histoire reste bien prenante pour une série de la franchise ; l’univers est vraiment sympathique à découvrir. Je passe de bons moments avec cette série malgré des développements un peu moins pertinents ou trop clichés – et pourtant, ce n’était pas gagné !

Spoilers

Nos héros se rendent à Paris pour rejoindre le Nid et/ou trouver un moyen de retourner aux USA.


Where is Bryan ? He’s in the kitchen.

Qu’est-ce que les titres des épisodes sont inspirés ! Au moins, la programmatique est claire, on va passer par Paris cette fois encore. La traversée de la France fut drôlement rapide par rapport aux distances parcourues par épisode dans The Walking Dead !

Angers | Paris | Le passé d’Isabelle | Stéphane

Angers

L’épisode commence étrangement par Angers. Je ne m’y attendais pas. Je n’ai pas mis les pieds dans cette ville depuis à peu près toute ma vie, mais l’esthétique Walking Dead lui va bien au teint, je trouve. Si nos personnages passent par ici, c’est parce qu’Isabelle affirme qu’elle a un contact sur place. Le contact m’a fait mourir de rire avec ses bases d’anglais très incertaines. Il y a forcément eu des scénaristes français sur le projet pour nous sortir ce merveilleux « Where is Bryan ? ».

Bon, ceci étant dit, pour un américain, ce personnage doit juste paraître complètement cinglé, et ça tombe bien : c’est exactement le ressenti que l’on doit avoir, je pense. Le type semble avoir du mal à aligner trois phrases cohérentes et a vécu seul bien trop longtemps pour son propre bien. Alors certes, c’est un contact d’Isabelle pensant que la vérité est espoir, mais c’est aussi un bon cinglé qui se croit chef d’orchestre d’un orchestre zombifié. C’est fou ce que la solitude fait au cerveau humain dans cette série.

Isabelle et Daryl n’en reviennent pas quand ils entendent le Bolero de Ravel joué sur un disque et repris par cette chorale de zombies. On sent qu’on s’éclate bien sur les effets spéciaux, avec des morceaux de corps pour jouer la musique, mais aussi à l’écriture avec ce français qui tient à la survie de la culture à ce point. Après, qui d’autre qu’un français pour nous sortir un truc pareil. Daryl considère en tout cas que c’est un détour stupide d’être passé par Angers et il en veut à Isabelle.

La scène n’aura effectivement servi à rien d’autres que ça, du coup, mais eh, ça a dû être sympa le tournage sur Angers en vrai. Daryl et Isabelle quitte vite cet opéra pour retourner à l’extérieur où ils arrivent à temps pour aider Sylvie à faire face à un zombie. Elle en est clairement incapable par elle-même, ce que je trouve abusé. Elle était tout de même enfant au début de l’Apocalypse, elle aurait pu faire quelques efforts pour apprendre à se battre.

Angers | Paris | Le passé d’Isabelle | Stéphane

Paris

Définitivement, la série va vite du côté du rythme. Nous passons donc le temps du générique d’Angers à Paris. Au moins, les personnages arrivent à destination bien vite. On a vue lointaine de la capitale pour voir la Tour Eiffel à moitié détruite et un passage express dans des rues de la capitale. On voit donc Notre-Dame en sale état, une fois de plus, mais on sent tout de même que le tournage a été limité.

Désolé, hein, mais c’est trop expéditif tout ça. J’ai eu du mal à me faire à ce rythme qui fait qu’en dix minutes les personnages se retrouvent au Cimetière du Père-Lachaise à jouer les gros touristes. C’était un peu ridicule ce passage par la tombe de Jim Morrison après quelques gros noms d’écrivains français. Je ne sais pas, ça faisait très cahier des charges du Ministère de la Culture, tout de même. Il faudrait que je me renseigne pour voir s’il y avait des obligations, mais j’en suis à peu près sûr. Après, on sent que les scénaristes sont amoureux de Paris quand même, avec un Laurent qui adooooore la Tour Eiffel. C’est too much.

La Tour Eiffel pétée ? Eh, un hélicoptère militaire a eu la bonne idée de se crasher au sommet de la Tour. Ce n’est pas bien malin cette affaire. Je m’égare dans la critique, cependant, mais c’est dur de rester concentré tellement ça part dans tous les sens avec la capitale scénarisée comme un lieu de culte de tous les dingues. On apprend donc que le « Pouvoir des vivants » est d’ici, mené par une femme nommée Genet. Un joli nom pour une française !

Laurent ? Il est adulé comme le Messie par tout le groupe d’Isabelle – il y a donc une bonne partie de l’Eglise qui existe encore ? Au moins, Isabelle ne mentait pas, il y a vraiment un groupe qui est prêt à tout faire pour elle, ou plutôt pour Laurent. Ils admirent le gamin comme le Messie parce qu’il serait capable de consoler une veuve – Sonia – et parce qu’il est né dans des conditions improbables. Soit. J’en oublie encore la chronologie dans ma critique : ils sont amenés sur un rooftop par Fallou, le dirigeant d’un groupe installé au cimetière du Père Lachaise, donc.

Fallou leur présente aussi Emile, Bastien et Nadine. J’ai noté les noms, mais je crois qu’ils ont pour but d’être des randoms. Enfin, Emile ou Bastien, je n’ai pas su qui était qui à la base, est là pour être un cliché de français : il drague donc bien lourdement Sylvie dès le départ, pendant que Daryl et Isabelle se retrouvent à devoir envoyer un pigeon voyageur pour continuer le voyage.

Angers | Paris | Le passé d’Isabelle | Stéphane

Le passé d’Isabelle

Il est assez évident que Daryl est sceptique face à ce système de pigeon voyageur. Il préfère donc continuer la route seul maintenant qu’il considère avoir accompli ce qu’il avait à faire maintenant que Laurent et Isabelle sont arrivés à destination. Après tout ça, Isabelle décide donc d’emmener Daryl chez elle – ou en tout cas, ce qu’il en reste.

En dix ans, l’appartement n’a pas trop bougé et c’est franchement surprenant dans la capitale. En vrai, tout brûlerait tellement vite dans une apocalypse zombies ! Là, l’immeuble est encore debout, même pas trop poussiéreux (alors que bon, une semaine dans la capitale sans faire le ménage et votre appartement n’est plus qu’un tas de poussières) et plein des souvenirs d’Isabelle et Lily. C’est l’occasion de développer un peu le passé de chaque personnage et d’expliquer à Daryl qu’elle sortait avec un certain Quinn.

Cela dit, cette parenthèse par l’appartement d’Isabelle est avant tout un moyen de faire culpabiliser Isabelle sur son passé. En effet, après un petit détour par une vue du Sacré-Cœur et un bar où elle refaisait le monde en tant qu’étudiante, Daryl et Isabelle se rendent compte que la rue est envahie de zombies. Ils sont obligés de sortir par l’arrière de l’immeuble.

C’est compliqué pour Isabelle car elle y retrouve Aimée, la gamine des voisins déjà malade dans l’épisode précédent – dans le flashback. Dix ans plus tard, elle n’a pas pris un centimètre, puisqu’elle est transformée en zombie, coincée dans un rosier. J’ai trouvé que ça fonctionnait bien comme moment d’émotions. On n’en a rien à carrer de cette enfant, mais c’est vrai que la tristesse d’Isabelle et sa part de culpabilité d’avoir pu laisser cette enfant derrière elle est compréhensible.

Même si j’ai de la peine pour Isabelle, cela ne m’a pas empêché d’être énervé de la voir être paralysée par les zombies tombant des fenêtres de son immeuble. Bordel, bouge-toi et tue-les. Et Daryl accepte de laisser en vie (enfin, façon de parler) le zombie d’Aimée en plus ? Cela n’a aucun sens et va à l’encontre de tout ce qu’on connaît de la franchise.

Bref, nos personnages s’en sortent finalement. J’ai beaucoup aimé, en tout cas, cette idée des zombies tombant par les fenêtres vers la cour de l’immeuble. C’est très cohérent avec la capitale comme manière de faire.

Un peu moins cohérente était l’idée de la boîte de nuit dans laquelle les personnages se rendent aussi. Pour cela, ils doivent d’abord retrouver Fallou, Sylvie, Laurent et… Emile ou Bastien, présenter à Laurent la photographie de sa mère, puis traverser les catacombes de Paris. Comment ça une boîte de nuit après les catacombes ?

Peut-on faire plus parisien que ça comme manière de survivre à l’Apocalypse ? Probablement pas. Bienvenue en tout cas dans le demi-monde, un cabaret/boîte de nuit où l’on fait encore la fête avec des dragqueens, où les œuvres d’art du musée d’Orsay sont conservées bien au chaud et où toute la culture clandestine parisienne a la belle vie. C’est chouette de se dire qu’une apocalypse ne mettra pas fin à la vie parisienne après tout.

Bon, cela dit, les personnages ne sont pas là pour faire la fête. Ils sont là pour négocier le départ de Daryl comme ils peuvent avant qu’Isabelle, Laurent et Sylvie ne se rendent au Nid. Cela se déroule plutôt mal, alors que pourtant Isabelle a toute sa drogue datant d’il y a dix ans à revendre. Daryl finit par s’énerver et se battre contre l’homme de main avec qui ils négociaient. Cela force le gérant de la boîte de nuit à se ramener et se révéler à Daryl et Isabelle.

Contre toute attente, il s’agit de Quinn, l’ex d’Isabelle. Oui, oui, celui qu’elle a abandonnée dans une station de service loin de Paris est finalement revenu à Paris pour monter sa boîte de nuit. C’est beau comme tout ce destin. Il est ravi de retrouver Isabelle, mais les retrouvailles sont loin d’être paisibles – et la joie partagée. Isabelle présente donc un peu malgré elle Laurent à Quinn, parce que Laurent reste un enfant qui échappe à la surveillance d’une Sylvie trop occupée à être draguée, et on comprend aussitôt le bordel qui attend Isabelle.

Dans son bureau, Quinn révèle donc à Isabelle et Daryl qu’il est le père de Laurent. C’est violent pour Isabelle qui découvre donc le passé sordide de sa sœur – ah, elle est peut-être jolie, mais elle couchait avec le proxénète de sa sœur hein. Pauvre Isabelle. Le passé est douloureux. Cela dit, ce n’est rien par rapport à ce qui l’attend dans le présent.

Angers | Paris | Le passé d’Isabelle | Stéphane

Stéphane

La série nous révèle ensuite qu’on connaît déjà Genet finalement. Il s’agit de la femme du Havre, qui cherche évidemment à retrouver Daryl. Si elle l’espère noyé, elle découvre vite que ce n’est pas le cas quand Stéphane, le mercenaire qui a une dent contre Daryl, lui apporte justement la cassette de magnéto de Daryl. Ah oui, je crois que j’ai oublié d’en parler dans la critique de l’épisode 2, mais Stéphane a retrouvé évidemment cet enregistreur de Daryl. Ce ne serait pas drôle autrement.

Toujours est-il que Stéphane veut désormais bosser pour Genet. De toute manière, c’était déjà le cas depuis qu’il avait eu un tatouage de force il y a quelques années à Marseille. Elle est forte cette Genet, elle a des contacts partout. Elle a aussi de quoi se déplacer bien vite à travers la France, ainsi que du fric – ou peu importe avec quoi on paie désormais – pour mener des expériences scientifiques sur des zombies. Je n’ai pas bien copris ce qu’elle essayait de mettre en place avec son zombie, mais bon, ça dure dix-huit secondes avant que la cervelle du zombie ne soit explosée désormais.

Stéphane se rend ensuite dans la capitale et on le retrouve très vite au Demimonde. Même si les armes y sont interdites et que Quinn a un arrangement avec Genet pour que sa boîte de nuit soit hors d’atteinte du Pouvoir des Vivants, Quinn débarque avec une mitraillette et explique très calmement qu’il est là pour retrouver Daryl Dixon. Ah, Daryl, tu fous la merde partout où tu passes.

Quinn n’hésite pas une seconde à balancer la localisation exacte de Daryl et fout donc la merde dans l’abri de fortune que le groupe d’Isabelle avait trouvé. C’est triste pour eux, surtout que j’aimais bien ce campement dans des échafaudages, c’était un peu original.

Stéphane débarque au pire moment possible, en plus : Daryl et Isabelle sont en effet en train de s’engueuler. Isabelle n’apprécie pas trop que Daryl connaisse si bien son passé désormais et puisse la juger pour celui-ci, et ça se passe mal quand Daryl finit par aborder le miracle que serait Laurent à ses yeux. Pour lui, ce n’est qu’un enfant qui a eu de la chance et a survécu, pas le Messie qu’elle espère tant qu’il soit. Bien évidemment, Laurent entend tout ça pour pouvoir nous piquer un début de crise d’adolescence.

Ce ne serait pas très drôle autrement. Laurent se barre donc alors que Stéphane débarque avec ses hommes et que ça commence à tout détruire dans tous les sens. On note également qu’il n’est plus question de conserver les munitions désormais… L’épisode se termine alors sur la mort de Stéphane (je crois, mais difficile de bien voir car il fait beau aujourd’hui et que la série est super sombre), tué par Daryl, mais aussi par une fugue de Laurent (il va forcément aller à la Tour Eiffel cet idiot) et une chute de Daryl à travers un toit qui s’effondre. Ouais, cherchez pas, c’est ça le cliffhanger. Et il m’a bien fait rire !

Ceci étant dit, j’ai hâte de découvrir la suite la semaine prochaine !

Angers | Paris | Le passé d’Isabelle | Stéphane

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Cette semaine #37

Salut les sériephiles !

Vraiment quand je regarde en arrière, ce n’était pas une semaine de dingue du côté du blog – peu d’articles. Pourtant, j’en suis plutôt satisfait : il faut savoir que même s’il y a eu peu d’hebdos, j’ai quand même deux films vus au ciné dont il faut que je fasse la critique, mais aussi une soirée podcast où je n’ai rien pu regarder et deux soirées de réunion au boulot. Bref, on est plutôt pas mal à être à jour (à peu près) dans les hebdos.

Sinon, faut vraiment que j’arrive à comprendre pourquoi à chaque fois les podcasts tombent sur les semaines où j’ai le plus de réunions et/ou taf, y a un truc qui se joue toutes les deux semaines pour pourrir mes visionnages. Je ne vois que ça. Et oui, le truc s’appelle « travail ». Heureusement que je l’aime !


5 critiques d’épisodes sur le blog cette semaine


Twisted Metal – S01E09 – R04DK11 – 18/20

C’est encore un excellent épisode et je suis amusé de voir à quel point il y est fait référence au jeu vidéo. Non, je ne le connais pas vraiment ce jeu, mais on sent que plein d’éléments du scénario sont tirés de celui-ci. C’est un plus pour l’épisode, parce que les scénaristes se débrouillent pour…

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Twisted Metal – S01E10 – SHNGRLA – 20/20

Je ne sais même pas pourquoi ça me surprend encore, mais l’épisode final était jouissif, tout simplement. On sent à quel point l’univers de la série est maîtrisée et pourquoi les scénaristes ont proposé chacun de ces dix épisodes dans cet ordre là. C’est explosif, ça réunit tout le casting dans une scène culte et…

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Ahsoka – S01E05 – Shadow Warrior – 17/20

Vraiment, la qualité de la série est incroyable, avec des épisodes qui savent toujours précisément ce qu’ils veulent raconter. Même si je ne comprends pas toujours les clins d’œil qui sont proposés, le néophyte que je suis est à fond dans cette aventure intergalactique tant elle est bien écrite. Il y a quelques longueurs dans…

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One Piece – S01E03 – Tell No Tales – 18/20

La série parvient à me faire apprécier davantage l’introduction d’un personnage que j’aimais sans plus dans ma lecture et rien que pour ça, cet épisode est une réussite. Au-delà de ce détail, la musique, les jeux d’acteurs, le casting, les effets spéciaux et surtout la fluidité du scénario qui adapte apparemment sans difficulté et sans…

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1 critique cinéma publiée (et deux autres films vus)


Toni en famille (2023)

Salut les cinéphiles, Hier soir, j’ai décidé de me faire une petite soirée cinéma et mon choix s’est porté sur Toni en famille, sorti mercredi dernier. Ce film français réalisé par Nathan Ambrosioni met en scène une famille nombreuse complexe mais terriblement attachante. C’était le choix parfait pour une soirée détente – et c’est un…


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