Reacher – S01E01

Épisode 1 – Welcome to Margrave – 14/20
Le héros de la série a ses côtés sympathiques et l’intrigue en fil rouge réussit à donner envie de voir la suite, mais c’est un épisode qui annonce une série qui ne révolutionnera pas son genre. Franchement, elle n’invente rien et on a juste affaire à une histoire très classique. Ce n’est pas désagréable pour autant, une petite série procédurale à fil rouge de plus. Si je le dis autrement, ça se regarde tout seul et y a un ship qui réclame des shippeurs.

Spoilers

Reacher est suspecté d’un meurtre ayant eu lieu juste avant son arrivée dans la ville de Margrave.

I don’t need a lawyer.

La série commence de manière très surprenante en Georgie avec un plan nocturne, des coups de feu silencieux tirés et un meurtre. La scène de crime est rapidement nettoyée, le meurtrier cache le cadavre après s’être défoulé dessus et hop, REACHER.

Bien. Après un pseudo générique, on tombe sur l’arrivée du héros de la série en ville… et il se fait rapidement remarquer en empêchant un mec de s’attaquer physiquement à sa copine après qui il est clairement énervé. Euh… soit ?

Il l’empêche en étant parfaitement silencieux, avec un simple regard, puis se rend commander de quoi manger dans un diner. Le pauvre n’en a pas le temps : les flics arrivent et il se fait arrêter pour meurtre devant toute la clientèle très surprise du diner. Il faut dire que les flics s’approchent de lui avec beaucoup de violence et de bruit pour un type qui, en face d’eux, reste très calme.

On apprend dans la scène suivante qu’il s’appelle Jack Reacher, et on voit assez vite vers quoi on se dirige pour la série quand la flic à l’accueil semble mille fois plus cool. Eh, il fera équipe avec eux pour les aider à résoudre des enquêtes. Encore une série procédurale, c’est bien ce qu’il me fallait. Jack Reacher, Jack Ryan… Amazon ne se foule pas, non ?

On enchaine assez vite sur l’interrogatoire de Reacher, mais l’interrogatoire n’est pas fait par les flics énervés, juste par leur supérieur pas très approbateur des méthodes à l’ancienne de ses hommes. C’est plutôt intéressant, parce que c’est là que Jack Reacher prononce enfin ses premiers mots : il affirme ne pas vouloir ou avoir besoin d’avocat, parce qu’il n’a pas tué d’homme. Du moins, pas celui-ci. Il en a tué d’autres, il ne nie pas, mais dans cette ville, il n’a rien fait.

En fait, il explique calmement que le meurtre vu en début d’épisode est l’œuvre de trois personnes, et j’avoue, j’ai bien aimé la manière calme dont il explique les choses, faisant un bon profil psychologique des trois meurtriers. Cela fonctionne plutôt pas mal, avec le boss des flics (shérif ?) en face de lui qui stresse d’avoir affaire à quelqu’un de si confiant et calme. Il faut dire que Reacher est un mystère pour lui, avec sa médaille française, son passeport au 1er janvier et son silence. Ou ses manières d’avouer qu’il est meurtrier à un flic peut-être.

Bref, Reacher finit en cellule le temps que son alibi soit vérifié auprès d’une compagnie de téléphone – parce que le cadavre avait un numéro de téléphone noté sur sa chaussure, en-dessous du mot « Pluribus ». Bon, Reacher a surtout le temps de sympathiser avec la flic du début d’épisode avant qu’elle soit embarquée par son chef pour interroger l’homme du numéro de téléphone, Paul Hubble. De manière SUPER DISCRETE, une voiture noire se gare pile en face de la maison de Paul Hubble au moment où il est interrogé par les flics.

À l’instant où il voit la voiture, Paul décide de se mettre à parler et d’avouer le meurtre. Le problème, c’est qu’il n’a clairement pas commis le meurtre dont il s’accuse et que tout le monde s’en rend compte immédiatement. Les flics sont bien forcés de l’arrêter malgré tout, mais c’est de courte durée : Stevenson, un autre flic, sait qu’il a un alibi en béton puisqu’il était avec lui, tout simplement. Bon, ça, on ne le sait pas immédiatement, on nous fait juste constater que Stevenson est mal à l’aise en le voyant.

Reacher s’en rend compte aussi avant de se libérer lui-même des bracelets supposés le menotter : il a la force physique pour s’en détacher, mais il attendait que Finlay (le shérif ? le boss ?) en donne l’ordre. Il fait ça devant la flic cool, et on comprend bien que ça va flirter sévère d’ici la fin de l’épisode. Avant ça, Finlay veut interroger Reacher, mais il le fait en-dehors du commissariat pour s’éviter tout témoin.

La scène d’interrogatoire ne tourne vraiment pas à l’avantage de Finlay cependant : il est clairement dépassé par Reacher et ses capacités d’analyse. Obsédé par les détails, il nous fait la psychanalyse de Finlay de manière très précise et nous explique donc que Stevenson n’est pas à l’aise face à Paul. C’est ainsi que Stevenson raconte l’histoire de l’alibi.

Malgré tout, Finlay décide de se garder Reacher à portée de main, parce qu’il comprend bien vite que ses capacités d’analyse et déduction en font un atout précieux. C’est clairement un côté que j’aime bien chez ce personnage et qui peut me donner envie de rester, même si tout le reste est super prévisible et assez stéréotypé pour le moment. On n’est pas sur la série de l’année, quoi.

Pour se le garder à portée de main, Finlay décide d’envoyer Reacher en détention provisoire. C’est aussi un plan pour qu’il accompagne Paul et que Paul se mette à parler, hein. Quant aux scénaristes, ben… On passe ainsi par la très nécessaire scène de nudité du héros… mais à l’entrée en prison, Reacher se fait remarquer en refusant une fouille à nu qu’il considère illégale – et il a raison de le faire, parce que c’était bien illégal. Eh, ça fait de lui un héros sympathique, très attaché au détail… et au silence. J’aime bien son côté armoire à glace, j’avoue que ça fonctionne et que c’est marrant de le voir prendre Paul sous sa protection.

Bien sûr, Reacher n’est pas du tout perturbé par la prison, ni par quoique ce soit. En fait, il se récupère assez vite des lunettes de soleil quand le caïd du coin vient casser celles de Paul pour le fun – et pour le convaincre de le sucer parce que Paul fait tout ce qu’on lui dit. Bien sûr, Reacher intervient avant que ça ne dégénère trop et nous confirme qu’il est tout de même un héros au grand cœur malgré son silence constant et malgré son côté armoire à glace.

Tout ce qu’il gagne dans cette affaire, c’est un pot de colle : Paul refuse de le lâcher et le suit partout où il va, en profitant pour lui expliquer aussi qu’il n’est pas un criminel. C’est important de le faire après tout. C’est aussi important de se garder quelques éléments de surprise : Reacher compte jusqu’à trois avant d’attaquer ses ennemis. Le premier, il lui explose la tronche à deux. Les suivants, à un. Il faut dire qu’il était en train d’être attaqué dans les douches, c’était peu rassurant alors il a eu raison de s’en prendre à eux comme ça.

Il attire aussi l’attention des gardiens qui se rendent compte que Reacher et Paul sont en détention provisoire normalement, pas avec les condamnés à perpétuité. C’est clairement une erreur volontaire d’un des gardiens de la prison, ça, et ça prouve que Paul trempe dans quelque chose de bien plus louche qu’il ne veut bien le dire. Bref, nos prisonniers préférés retournent en détention provisoire et tout est bien qui finit bien.

De retour au commissariat, nous comprenons que Finlay a bien une vie familiale compliquée avec sa Sharon et la flic cool de la série, Roscoe, apprend à son boss qu’il vient de faire une grosse erreur. Il est ainsi confirmé que Reacher est un officier haut gradé et héros de guerre qui n’a rien à faire en prison. Le chef est à deux doigt de se refumer une cigarette dis-donc, alors qu’en prison, Reacher et Paul font plus amples connaissances autour d’un repas.

Paul passe ainsi aux aveux, comme prévu : il est très clair qu’il est innocent, mais qu’il est impliqué dans quelque chose de plus grave que ce qu’il en paraît. Bizarrement, Reacher agit comme s’il s’en foutait de ça aussi. Il sait qu’il va être libéré rapidement après tout, et désormais, il veut quitter la ville. Tant pis s’il n’a pas eu l’occasion de trouver son artiste mort là, il oublie cette intrigue pour se casser au plus vite de la ville, sentant bien que quelque chose va déraper très vite.

Il est libéré de prison plus vite encore, ayant ainsi l’occasion de sympathiser avec Roscoe. C’était cool comme tout ces scènes où ils apprennent à se connaître tout en flirtant dans un will they/won’t they hyper prévisible. Pour un type qui s’apprêtait à quitter la ville, Reacher y passe finalement beaucoup de temps. Il s’achète des fringues avec Roscoe, puis reste pour son artiste et une coupe de cheveux vite fait.

Là, sérieusement, il était temps pour moi de décrocher de cet épisode. Pourtant, on voit bien qu’il y a une voiture qui suit Reacher partout, et lui aussi il le voit. Il se rend donc confronté les deux types qui en sortent, un petit clairement énervé qui est celui qui nous a défoncé le cadavre post-mortem et son cousin très froid et calculateur. Ce dernier n’hésite pas une seconde à nous menacer Reacher avec son passé trouble.

Plus trouble que celui des flashbacks où il est un adolescent insupportable, en tout cas. Bon, restons avec le présent : un deuxième meurtre a lieu dans cette toute petite ville, ce qui nous met Finlay sur les nerfs. C’est aussi une bonne raison pour que Roscoe ne puisse pas avoir son dîner-rencard avec Reacher et pour que Finlay force Reacher à venir avec eux à la morgue. C’est clairement une excellente idée, parce que Reacher reconnaît directement le cadavre rien qu’avec une photo de sa main gonflée par une allergie au latex.

Evidemment. La victime est son frère, alors il en connait toute la vie et toutes les cicatrices. Il identifie sans mal le corps, semble affecté, mais pas trop non plus et ça nous laisse Finlay encore plus énervé après lui qu’avant. Tu m’étonnes. Roscoe est forcée de séparer son boss et celui qui vient juste de gagner son rôle de consultant/suspect auprès de la police de Margrave, avant qu’on en arrive à la fin de l’épisode à laquelle on s’attendait : Reacher révèle que le musicien qu’il venait voir, c’était son frère qui en avait parlé. Et maintenant, il veut venger la mort de son frère. Inévitablement.

Allez, ça peut me faire une série pour les fins de soirée, quand je commence à m’endormir. Ca se regardera tout seul, je pense.

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