Épisode 10 – New Haunts – 16/20
C’est… intéressant ? D’une certaine manière, la série va plus loin que les comics et s’en sépare avec une intrigue qui risque de mettre en place un nouveau fil rouge vraiment inédit. Je ne doute pas que l’idée soit la bonne pour une dernière saison : ils vont juste nous prouver que ça peut s’arrêter car ils auront raconté tout ce qu’ils ont à raconter. Et c’est très bien comme ça.
Spoilers
Nos héros s’installent au Commonwealth. Enfin, pas tous.
Are there thousands more?
Le début d’épisode joue avec nous, clairement : Daryl effectue une petite promenade des horreurs avec les enfants de Rick et Michonne… mais le sourire sur son visage en dit long : ils sont dans une attraction. J’avoue que j’aurais pu me laisser complètement surprendre par cette intrigue absolument dingue si je n’avais pas lu dans les comics que ça risquait fort d’arriver.
Je suis vraiment curieux de ce qu’ils vont proposer comme intrigue pour cette dernière partie de la série : la vie est suffisamment calme après six mois pour que les personnages qui étaient sur les dents il y a dix minutes dans la série soit relaxées au point d’organiser un festival dans lequel une attraction met en scène des zombies et des humains jouant des zombies.
C’est quand même dingue, et ça l’est d’autant plus qu’on nous apprend que tout ça se passe un mois seulement après la tempête de l’épisode précédent. Cinq mois avant le cliffhanger, donc. Au bout d’un mois au Commonwealth, Judith commence à se faire de nouveaux amis alors que Carol bosse désormais en cuisine pour la communauté. Pas un grand changement pour elle, mais elle a plein d’aliments pour faire la cuisine et fêter Halloween avec tout le monde.
Bon, c’est bien beau tout ça, mais ça ressemble vraiment à un épisode final à ce stade. Daryl en est à envisager d’inviter Connie à danser, alors que la sœur de celle-ci est désormais appareillée pour entendre à nouveau. Vraiment, on sent que les personnages ont repris de mauvaises habitudes et sont installés dans un train-train très agréable : Connie est carrément redevenue reporter, comme elle l’était avant l’apocalypse. Par contre, où était la série quand j’avais besoin d’un point tigre pour le Bingo ? Parce que là, on a toute une famille qui se déguise en Shiva, allez savoir pourquoi, alors qu’Ezekiel en est à préparer le terrain pour ses adieux. Il a un cancer après tout.
On sent bien que Carol s’inquiète encore pour lui, d’ailleurs, et ça fait tout bizarre de les retrouver ensemble dans une même scène pépère. Elle en est au point de s’infiltrer dans l’hôpital pour en savoir plus en lisant son dossier quand il lui dit que tout va bien. A priori, elle a raison, puisqu’il apprend qu’il est 147e sur la liste d’attente des chirurgies du Commonwealth, ce qui signifie qu’il n’a aucune chance d’être opéré à temps.
Ce serait catastrophique si le frère de Yumiko ne lui donnait pas toutes ses informations à elle, Carol. Il lui dit qu’il n’aura pas de chirurgie sauf si par miracle il remontait dans la liste d’attente… Mais bon, on sait déjà comment ça finira du coup : Carol va faire de la merde pour le sauver, probablement. Difficile de se plier aux règles après l’Apocalypse. Carol ne perd rien de ses mauvaises habitudes et se met ainsi à fouiller les poubelles de Pamela pour comprendre qu’elle cherche du bon vin.
Carol sait s’y prendre pour en trouver : elle se rend dans un magasin, vérifie les reçus et les adresses de livraison, puis se rend à la recherche d’une des meilleures bouteilles. Au passage, un bon nombre de bouteilles est ruiné par des zombies, histoire d’avoir une petite scène d’action comme elle se promène seule. Il n’y a toutefois aucun suspense, on sait bien qu’elle va s’en tirer.
Elle peut ainsi rentrer au Commonwealth avec une caisse pleine de bouteilles de vin qu’elle transmet pour obtenir un traitement de faveur. Ah, un point du Bingo Séries, ça commençait à faire longtemps. J’ai bien aimé la scène, et j’ai aimé que ça nous mène à un gala où l’on apprend que Magna s’est trouvée une nouvelle utilité en tant que serveuse. Et oui, elle sert Yumiko et son frère stressé.
En parallèle de tout de ça, nous découvrons que Daryl et Rosita sont désormais voisins dans des immeubles miteux, à défaut de pouvoir payer un loyer plus élevé. C’est plutôt marrant à voir, surtout qu’ils sont en galère à essayer de devenir des soldats du Commonwealth. Si on sait déjà que ce sera un succès pour Daryl, on sait aussi que ce ne peut se faire en quelques jours. Après un mois sur place, il échoue encore aux exercices assez simples.
J’ai beaucoup aimé l’exercice d’ailleurs, qui consistait à entraîner les recrues à bosser ensemble. C’est un vrai plaisir de voir Rosita y arriver si bien et s’intégrer sans aucun mal avec son partenaire, puis avec Daryl lorsqu’il est « puni » en étant « volontaire » pour superviser l’entraînement de Sebastian, le fils de Pamela – le grand peureux qui s’en prend tout de même seul à deux Walkers. Ce n’est pas si mal, et c’est plus que je ne ferais à sa place.
Inutile de dire que Daryl n’a pas la patience de voir ça et qu’il n’hésite pas à tuer le zombie, et tant pis s’il le fait devant Pamela, la fille d’un ancien président et la gouvernante actuelle du Commonwealth. C’est une manière comme une autre de se faire remarquer, mais tant qu’à faire, je préfère les manières de Princesse. Cette dernière est devenue commerçante, et elle laisse la nouvelle amie de Judith lui acheter un CD. C’est suffisant pour donner envie à Judith et son frère de rester sur place, même après les travaux de restauration d’Alexandria. Ils ont pourtant un appartement tout pourri.
Princesse, elle, sait comment se placer : elle continue de draguer Mercer, mais elle le fait désormais en public, en plein milieu du gala. Cela lui permet d’obtenir son entrée sur place et c’est plutôt une bonne chose, parce que je l’aime bien et ça ne me dérange pas de savoir qu’elle obtient son entrée dans la haute société aux côtés de Yumiko ou Connie. Ben oui, Connie a le privilège d’interviewer Pamela.
Elle commence par des questions simples sur le Commonwealth et les fêtes qui y sont organisées, mais très vite, on comprend qu’elle a des questions sur la division entre haute caste et classe moyenne, voire carrément pauvre. Connie a eu le bon instinct sur ce coup-là : il y a parmi les serveurs de l’événement un type qui n’est vraiment pas pour le Commonwealth et ses méthodes. En fait, il est même carrément là pour un attentat.
Je m’attendais à la mort de Pamela, mais ce n’est pas ce que nous obtenons : le type se contente de la critiquer publiquement, ce qui est déjà énorme, avant de taillader le tableau de son père. Ma foi, l’arme du crime est un couteau, je crois. Pas sûr de le valider vraiment comme un point du Bingo Séries pour autant. Bon, l’ex soldat a donc tout perdu quand il s’est fait battre par un soldat et il est devenu un anonyme de la société vraiment pas heureux par son destin.
Il prend donc en otage l’assistante de la gouvernante devant tout le monde, avant de se rétracter et s’enfuir quand il comprend qu’il a merdé. Daryl part à sa poursuite et parvient à l’arrêter sans trop de mal, en profitant pour un coup stratégique très malin : il le livre à Sebastian qui peut ainsi se faire mousser auprès de sa mère. C’est probablement comme cela que Daryl obtient sa place dans l’armée, avec une scène intéressante en fin d’épisode où il enfile son uniforme de Stormtrooper pour la première fois… quand Judith essaie pour la première fois une robe. Le parallèle était sympathique et fonctionne bien.
Quant à l’attentat, il est utile pour l’intégration de nos héros, parce que ça permet à Rosita de jouer les flics avec Magna, sous les ordres de Mercer. Ce n’est pas très efficace, parce que Magna ne sait rien, mais elle est capable de lui souligner que le Commonwealth ne vaut pas mieux qu’une grande ville avant la chute… Et c’est intéressant. J’aime l’idée d’une dernière mi-saison où tout est calme et politique, ça va bien nous montrer qu’ils auront fait le tour de ce qu’ils avaient à raconter.
Après, je m’attendais vraiment à un attentat plus violent que ça – et à la mort de Pamela. Ce n’est finalement pas le cas. Tant pis ? Il reste des épisodes après tout, et la fin d’épisode nous confirme qu’une résistance à la hiérarchie du Commonwealth se met en place dans la communauté. Su-per. Les gars ont une société qui les protège de l’apocalypse zombie, et il y a encore des extrémistes, même sans les réseaux sociaux ?
Un peu déprimant. Autrement, on nous indique au détour d’une réplique que Lydia est restée avec Maggie, et je me demande ce qu’il en est pour le personnage. Qu’ont-ils en stock pour elle ? J’espère que ce sera mieux que l’intrigue de Carol qui accepte de se mettre au service (secret) de l’assistant de la présidente pour lui fournir plein de trucs. Je sens que ce sera lui le vrai chef de la Résistance. On a encore un peu de temps pour voir venir de toute manière.