Grey’s Anatomy – S19E13

Épisode 13 – Cowgirls Don’t Cry – 17/20
Je ne comprends pas comment il est possible d’avoir encore lu cette semaine des tweets se plaignant de la longévité de la série quand je la trouve autant en forme cette année. Autant l’an dernier, j’étais déçu de la voir s’encroûter, autant la franchise me paraît plus solide que jamais narrativement parlant ces derniers temps. Toute cette saison semble vouloir être une réussite, et même des épisodes plus routiniers comme celui-ci sont excellents, du début à la fin.

Spoilers

Winston et Maggie traversent une crise de couple, Jo un passage à vide, Levi une crise tout court.


We are not fine, Miranda

Je suis surpris par le début d’épisode : on retrouve Winston et Maggie en pleine thérapie de couple, et c’était sacrément calme. D’habitude, les débuts d’épisode de cette saison allaient bien trop vite – j’étais obligé parfois de faire pause pour noter tout ce qu’il s’était passé pour pouvoir ensuite faire la critique. Bon, ça a été le cas aussi avec cet épisode, mais après une première scène calme.

Il faut dire que Winston et Maggie n’ont pas grand-chose à se dire. Je suis aussi surpris que lui de voir que Maggie a accepté d’entamer une thérapie, c’est dire ! Ils vont y passer l’épisode par contre, et ça, ça ne m’a pas trop plu. Il faut dire que les voir parler de recherches médicales ensemble, ça ne m’intéressait que moyennement. C’était bien de les voir heureux et amoureux au moins, ça nous rappelle pourquoi le couple fonctionnait.

La nouvelle dispute du moment est en tout cas que Maggie envisage de déménager à Chicago (bon vent ?), ce qui énerve passablement Winston qui vient juste de traverser les USA pour elle. Effectivement. La conversation ne va pas beaucoup plus loin, cependant : Maggie est appelée en urgences à l’hôpital, n’en déplaise à son mari.

C’était inattendu. Avec ça, nous suivons une nouvelle urgence gravissime que les internes s’arrachent, parce que la patiente arrive en hélicoptère. C’est Kwan qui obtient cette chance de s’en occuper, mais il voit à peine l’hélicoptère en vrai. Après, la patiente est un cas médical très intéressant : une femme s’est fait percuter par un taureau. Cela nécessite qu’Owen, Amelia et Maggie s’occupent d’elles. Rien que ça.

En parallèle, Mika découvre qu’elle est trop maigre pour donner son sang. Comme je la comprends. J’ai eu ce problème aussi un bon moment et j’aime que ça permette de lancer quelques gags sur le sujet. La voir fouiller les poubelles pour manger un beignet qui vient d’y être mis, ça m’a fait rire. Après, je ne comprends pas l’intérêt de jeter à la poubelle une boîte dans laquelle il reste un beignet aussi. Genre, mange-le plus tard peut-être ?

Le problème, c’est qu’elle fouille la poubelle devant la nouvelle cheffe de l’épisode. Teddy a regagné des points avec moi au cours des deux derniers épisodes. J’espère qu’elle va continuer comme ça, malgré ses choix vestimentaires qui… me déplaisent ? Pardon, ça n’a rien à voir avec l’épisode, mais bon, il fallait que ça sorte. Pour le moment, Teddy est stressée des appels qu’elle reçoit pour courtiser Maggie. Suite à l’article si problématique de l’épisode précédent, elle se voit offrir plein de jobs. Bon. Elle les acceptera probablement et quittera la série à son tour, à moins d’un accident mortel. Je ne l’aime pas, mais je ne lui souhaite pas.

Bref, Amelia accepte de surveiller Maggie et de la convaincre de rester, mais je n’y crois pas tellement. Avec le départ de Krista Vernoff, on va donc vraiment perdre aussi le trio de sœurs à la Charmed ? Difficile à dire. Pour l’instant, la série se concentre sur le duo Amelia/Maggie, avec un cas médical délicat qui nécessite de prendre une décision surprenante : privilégier la mobilité de la patiente à son cœur, au cas où.

Cela les met dans le même bloc opératoire et ça permet à Amelia d’aborder la question des offres d’emploi de sa sœur, l’air de rien. Elle affirme clairement qu’elle peut demander tout ce qu’elle veut à Teddy et Owen… mais ça ne semble pas intéresser plus que ça Maggie. Elle préfère voir Amelia essayer de soigner la patiente, tandis que Kwan nous révèle plein de choses sur les taureaux et le rodéo, et agir en toute vitesse pour la soigner en cas de besoin. C’est génial comme opération, en même temps : il faut retourner la patiente à chaque fois que son cœur risque de lâcher. Original.

Il n’empêche que la situation médicale de la patiente est inquiétante : elle est encore adolescente et semble vraiment adorer le rodéo. C’est dans son ADN, et c’est surtout son héritage familial. Sa mère est clairement contre, mais le père si. Amelia souligne à la mère que continuer avec les taureaux risquerait de tuer sa fille – mais la mère insiste pour dire que c’est le rêve de sa fille et que de ne pas le suivre la tuerait aussi.

Effectivement. Cela énerve Amelia de voir que la mère est incapable de jouer l’adulte avec sa fille, ce qui permet à Maggie de souligner qu’adolescente, elle n’aurait pas arrêté la drogue si sa mère le lui avait dit. Finalement, Maggie se reconnaît dans cette patiente, parce qu’elle a trouvé sa passion et que tout le monde refuse de la laisser la vivre.

Ce n’était pas si dingue, mais ça fonctionne pour réconforter la patiente, c’est déjà ça. Et bizarrement, ça aide Maggie à confronter Winston en fin d’épisode. Je ne la supporte plus tellement : elle reproche à présent à Winston de trop se protéger et disparaître à chaque conflit, depuis qu’ils se sont rencontrés. Bref, l’épisode se termine sur Maggie qui décide de se barrer à Chicago parce qu’elle ne supporte plus son couard de mari. Ouep, finalement ce qu’elle déteste chez lui, c’est son manque de courage. Non, sérieux, elle abuse, je trouve. Je n’arrive pas à avoir son point de vue.

Tout au long de l’épisode, nous retrouvons également Jo et Linc dans une situation inattendue. Suite à l’accident de voiture – l’attentat, en fait – d’il y a deux épisodes, Jo est épuisée et décide de ne pas aller au travail. Contre toute attente, Linc décide de poser lui aussi un jour de congé, après avoir mis les enfants à la garderie quand même. C’est une bonne chose car ça permet à ce couple d’amis de comprendre petit à petit qu’ils sont vraiment un couple.

Ils se connaissent par cœur, Linc sait repérer que Jo n’est pas malade, mais qu’elle a besoin de temps cocooning, pour elle. Elle doit se reposer et il est là pour elle, il l’aide à vraiment s’en sortir et se remettre du trauma récent. C’était parfait de les voir si calmes, si posés. J’étais vraiment contre le fait de les voir en couple à l’origine, je passe mon temps à le dire… mais force est de constater que leur écriture est réussie pour les mener à ça.

Autrement, il y a tellement de crossovers entre les séries de cette franchise que je sais pourquoi j’aime les voir ensemble. Franchement, je n’ai pas l’impression d’avoir changé de séries quand je vois Ben apporter Miranda au travail alors qu’ils viennent de passer un épisode de Station 19 ensemble. Cela nous permet en tout cas de découvrir qu’il y a un renforcement policier autour de l’hôpital. Je sens que ça aura un impact pour la suite ou la fin de la saison. Pas dans cet épisode, en tout cas.

Pendant ce temps, Simone et Lucas se battent avec Mika pour obtenir un cas médical qu’ils jugent plus intéressants. Ils s’y collent finalement tous les deux : un homme débarque aux urgences en hurlant de douleur et en demandant des soins. Le problème, c’est que les internes découvrent assez vite que l’homme est un habitué des hôpitaux.

Ancien drogué, il semble vouloir faire le tour des hôpitaux pour avoir sa dose, finalement. Le truc, c’est que si Simone et Richard, qui supervise ce cas, sont sûrs que l’homme peut être renvoyé chez lui, Lucas doute et est sûr qu’il y a autre chose à voir sur ce patient. Il finit par réussir à convaincre Simone de s’y intéresser davantage, insistant sur le fait qu’il a toujours été un soutien pour elle et qu’il aimerait que pour une fois, l’ascenseur lui soit renvoyé.

Quand on voit qu’en début de journée, Mika l’a laissé se démerder pour venir à l’hôpital parce qu’il n’était pas à l’heure (malgré le fait qu’on lui avait donné rendez-vous un quart d’heure plus tôt que nécessaire), on comprend qu’il soit frustré. Simone accepte donc de l’aider, mais ils sont vite interrompus par Levi qui les surprend et essaie d’être sympathique avec eux, pour mieux les engueuler.

Sympathique ? En début d’épisode, Levi a passé un peu de temps avec Carlos… mais au téléphone, en visio. Carlos est en effet à Phenix où sera probablement son prochain job s’il ne peut rester à Seattle. Cela fait une sacrée distance pour qu’un jeune couple survivre, et ça déprime Levi d’apprendre comme ça que son nouveau petit ami risque de se barrer. Encore.

Ceci étant dit, Carlos lui reproche de ne pas avoir voulu parler, et juste coucher avec lui. Bim. Levi se rend au bar pour déprimer un coup avec Helm. Cela faisait du bien de revoir ces deux-là ensemble, franchement, mais je me demande tout de même quand Helm reviendra plus régulièrement dans la série – au moins pour coucher avec Mika, merde, elles doivent se mettre en couple à la fin.

Bon, on en arrive au fait qu’Helm reproche à Levi d’être trop méchant avec ses internes et de leur hurler dessus. Pour la contredire, il essaie donc d’être sympathique avec Simone et Luca… pour que ça termine en engueulade. Toutefois, Bailey les entend et semble en désaccord avec Levi. Ouf ? Il va falloir le remettre dans le droit chemin ce petit.

Heureusement, Lucas et Simone ne l’écoutent pas, en plus. Ils passent davantage de temps ensemble – ce qui permet aussi de parler du mariage de Simone parce que Lucas n’est pas rancunier apparemment – et ça finit par donner à notre interne suspicieux une idée : comparer les différents scans entre eux. Oui, les scans disent tous que tout va bien, mais que disent leur évolution ? Apparemment, Lucas est sûr d’être sur une piste… mais la série met son temps à la révéler.

Cela permet à Miranda de rappeler à Levi que s’il veut être un vagin, il faut aussi qu’il envisage le plaisir. La journée se termine donc bien pour Lucas : il réussit à prouver à un Weber énervé que leur patient avait bien un problème – un cure-dent mal situé invisible sur les scanners, mais qui faisait bien des dégâts ; puis il est invité par Levi à boire un verre.

Ouep, Levi décide de se détendre et de proposer à tous les internes d’aller boire un verre après leur journée interminable. Tous acceptent, bien qu’un peu choqués. L’idée était marrante et fonctionnait bien – bon et je mets de côté la connerie monumentale de Simone qui demande à Lucas d’être son témoin pour l’aider dans les préparatifs du mariage. Déjà sans leur flirt, ce serait une idée surprenante, mais sachant qu’ils étaient à ça de coucher ensemble, on a bien compris qu’ils vont nous refaire une Japril. J’ai donc eu à peu près la même réaction que Kwan quand il l’apprend (sauf que moi, je ne couche pas avec Jules « sans sentiment » quoi).

Bref, je préfère l’idée du bar, surtout que‌ ça permet à Helm et Mika de se croiser à nouveau. Cette dernière demande ainsi s’il ne serait pas possible de faire quelques heures au bar également. Au départ, Helm le prend sur le ton de l’humour, mais elle finit par lui dire qu’ils cherchent effectivement quelqu’un. Je pense que Mika va se tuer au travail si elle continue.

La série veut toutefois nous montrer que c’est logique pour elle : si elle donne son sang tous les deux mois, c’est parce que le don de plasma lui permet d’avoir un peu d’argent de poche. Comme souvent, la série profite ainsi de cet épisode pour faire passer un message social de plus sur la difficulté de joindre les deux bouts.

Une interne en médecine n’a pas forcément les moyens de boucler le mois, mais au moins, ça lui permet ainsi de comprendre ses patients. Elle arrive à convaincre une patiente de rester plus longtemps et faire les examens médicaux nécessaires pour aller mieux. Quand la santé devient un tel poids dans la vie à cause de son coût, c’est qu’il y a un problème après tout. J’aime la manière dont Grey’s s’est un peu radicalisé dans ses prises de position et son ouverture avec le temps.

L’épisode le souligne aussi avec Miranda qui rappelle à Levi qu’on l’appelait le nazi quand elle était cheffe des résidents, permettant à Levi de souligner à quel point c’est problématique. Cela ne le paraissait pas autant à l’époque – c’était même un running gag ! Et aujourd’hui, on connaît une facette bien plus tendre et bienveillante de Miranda.

C’est ce qui rend si difficile le cliffhanger : quand Ben vient chercher Miranda à l’hôpital, c’est pour mieux se rendre compte que quelqu’un met sur tous les parebrises une photo de Miranda avec écrit « babykiller » et leur adresse. Oh le bordel. Ils ont vite lâché Lincoln sur le sujet, mais ça fait peur de voir que Miranda attire autant de haine. Ce qui fait peur, surtout, c’est de savoir que des extrémistes peuvent aller si loin dans la vraie vie aussi. La série avait un peu promis de s’attaquer au problème en début de saison, mais je ne pensais pas que ça prendrait ce chemin-là. Et à tous ceux qui ne regardent pas déjà Station 19… Regardez l’épisode 13 de cette saison aussi, pour toutes les scènes de Miranda, Ben et Carina. Le sujet est le même, et c’est clairement tout aussi glaçant.


 

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