Les enfants sont rois – S01E02 – Le Chevalier – 15/20

Les aspects que j’avais tant aimé dans le livre et que j’attendais justement dans la série sont enfin là, et ça aide la série à gagner en qualité, je trouve. Il y a donc une réflexion un peu intéressante sur les médias et des pistes de ce qui pourraient se passer dans ce genre de cas. C’est un peu glaçant, tout en étant prévisible et assez peu fouillé finalement. On est à la surface de la réflexion, à nous de la développer. Ou pas.

Spoilers

Mélanie annonce au monde entier (bon, OK, à ses abonnés uniquement) le kidnapping de sa fille.


Cette vidéo s’adresse à son ravisseur.

Difficile de demander à une influenceuse de ne pas parler du kidnapping de sa fille ou d’arrêter d’utiliser les réseaux sociaux. Sans surprise, Mélanie finit donc par faire une vidéo pour annoncer le kidnapping de Kimmy et pour demander au ravisseur de ne pas la blesser. Il n’en faut pas plus pour que la France entière s’intéresse à ce cas. C’est si triste et si angoissant comme concept. En vrai, avec les enfants influenceurs, ça ne peut que finir par arriver, non ?

Suspense. Ce qui est sûr, c’est que la police n’apprécie pas trop de se retrouver avec les médias sur le dos. C’est ce qu’ils craignaient et la capitaine fait alors la morale à Mélanie pour éviter que ça ne se reproduise. Le mal est fait : tout le monde sait que Kimmy a disparu – même la concurrence qui n’hésite pas à monétiser des vidéos de soutien, hein. C’est pour ce genre d’idées que j’avais aimé le roman ; c’est pour l’enquête en ligne aussi. Je suis content que la série ne rate pas cet aspect du roman.

J’avais oublié que Mélanie était inspirée de Nabila, mais ça me fait toujours autant rire quand on découvre ça au détour de l’épisode. C’est positif pour la série. En fait, je trouve ce deuxième épisode déjà plus efficace : les mouvements de foule, l’interrogatoire du fils de Mélanie, les commentaires des haters… Tout cela parvient davantage à me convaincre que dans le premier où ça sonnait un peu faux. On a toujours l’aspect téléfilm, mais les personnages commencent à être étoffés comme il faut ; les acteurs trouvent des marques plus efficaces. Ils sont aidés par le script, peut-être, parce que la course contre la montre devient une course aux suspects. Les arrestations pleuvent davantage, on va dire.

L’enquête mène les flics sur un hater en particulier, le Chevalier du titre ; qui assure dans les commentaires qu’il est prêt à violer Mélanie puisqu’elle le demande selon lui. Ah. La soirée du twitch prend une tournure inattendue quand la police débarque pour l’arrêter et j’aime que l’interrogatoire soit vite expédié avec la haine du type qui finit par refaire surface de manière bien brutale. Il y a un vrai commentaire sur les médias, ma foi ; et j’aime bien que la série développe la manière dont les flics deviennent des memes malgré avec eux ; avec ce qu’il faut pour appuyer sur les défauts – la cicatrice. J’aime moins l’utilisation qui est faite du titre de Natasha St Pier. Il fallait bien une chanson pour apporter du soutien à Kimmy, je comprends l’idée, mais je n’aime pas trop ça.

Bon, bref, l’arrestation de Chevalier est streamée en direct, ce qui fait que les journalistes sont rapidement en boucle dessus. Il n’en faut pas beaucoup plus pour que la police relâche le type qui se fait aussitôt harcelé par les journalistes. Le harceleur harcelé, c’est toujours intéressant à voir, je suppose.

Le cliffhanger de l’épisode se concentre sur une deuxième arrestation, un autre suspect – toujours un homme. Il a eu quelques versements de la part de Mélanie et il a surtout plein de photos de Kimmy dans sa chambre. Le suspect idéal. Je vous passe l’intrigue des souris, c’est pas hyper intéressant pour le moment.

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Les enfants sont rois – S01E01 – La disparition – 14/20

Honnêtement, lisez le livre, il est mieux que la série. Ce n’est pas un échec cette série, mais elle a un aspect téléfilm parfois, qui m’a perturbé. Autant j’ai dévoré le livre, autant la série me donne moins envie d’enchaîner les épisodes… alors que bon, c’est le cas d’habitude quand j’aime vraiment une série. Je suis déçu ; je crois que j’en attendais trop simplement.

Spoilers

Kimmy Diore est enlevée.


Nos vidéos font entre 5 et 25 milles vues donc oui c’est possible.

Bon, ça commence un peu mal tout ça : j’aime beaucoup le casting qui n’est fait que de têtes déjà plus que vus au cinéma, mais franchement, il manque un petit quelque chose pour que je sois convaincu. Les premières scènes nous en montrent déjà beaucoup par rapport à mon souvenir du livre : on a directement les images du kidnapping.

On sait immédiatement ce qu’il en est : la première scène nous montre qu’elle est youtubeuse, la deuxième qu’elle joue avec son frère, la troisième qu’elle est kidnappée. Il n’y a plus qu’à comprendre qui est derrière tout ça. Je crois que j’aurais préféré que ce soit un film, tout de même, et je m’inquiète un peu de ce que donnera la deuxième partie du livre au passage.

Bon, la petite est kidnappée et bim, la police intervient. Assez vite, notre détective comprend que c’est un cas un peu particulier qui l’attend : Mélanie Diore, la maman, est une influenceuse à succès. D’accord, la détective n’y connaît rien à Youtube, mais elle sait vite que les médias pourraient débarquer et lui gâcher son enquête. Les voisins ont tous le portable à la main, Mélanie sauve les apparences comme elle peut, mais elle ment à la police – sans qu’on ne sache la nature de son mensonge – et son impact pour le moment. Ce qui est bien, c’est que j’ai oublié le roman moi aussi.

L’enquête commence par la proximité de la petite fille, même si avec autant de suspects, c’est difficile de savoir exactement ce qu’il en est. Les policiers enquêtent donc à l’école ; où une animatrice périscolaire avait décidé de signaler une possible maltraitance de la part de ses parents. Elise, c’est son nom, explique qu’elle s’inquiétait pour l’enfant qui travaille à la maison. Il faut dire quand même que la mère a deux appartements : un où vivre, un second, identique, où travailler.

Tout ça mène inévitablement au mensonge de Mélanie. Comment perdre du temps pour rien : le mari n’était pas à la maison comme sa femme l’expliquait ; il était en train de dormir dans sa voiture sur le parking d’un ancien centre commercial. Ben oui.

Bon, et la qualité de la série dans tout ça ? Je suis mitigé. Je sais que l’histoire m’a vraiment intéressé quand je l’ai lue, mais là, elle n’arrive pas à me passionner autant. Le côté enquête n’est pas rendu de la même manière – je crois que ça passait mieux avec les images dans ma tête. Qu’est-ce qu’il manque ? Peut-être du budget. C’est une bonne série, mais les images ont trop un côté téléfilm. Les looks, aussi, les personnages ont un look qui ne collent pas tout à fait ce que j’imaginais. Peut-être aussi que j’imaginais Melanie Diore plus jeune – attention, hein, j’aime bien l’actrice choisie quand même ; peut-être que le problème est justement que je connais tous les acteurs dans d’autres rôles et qu’ils n’arrivent pas totalement à me convaincre dans celui-ci.

Après, la série parvient tout de même à rendre un côté un peu angoissant avec les heures qui défilent – mais plutôt que de les laisser dans les répliques, ça aurait pu être bien de l’avoir à l’écrit. Après, India Hair est incroyable dans son rôle ; elle me tue à traquer le pédophile ou faire des blagues nazes. J’ai quand même l’impression qu’on développe beaucoup de sous-intrigues dans le simple but de proposer une série plutôt qu’un téléfilm – ou un film.

Chaque inspecteur a donc sa petite vie développée… mais ça n’est pas plus développée que ça dans le roman et la série n’apportera probablement pas grand-chose de plus. Le cliffhanger ? Mélanie reçoit un message du ravisseur avec un vocal de Kimmy… Mouais, y a des moments plus importants dans le roman pour faire guise de cliffhanger.

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Les enfants sont rois (S01)

De quoi ça parle ?

Salut les Happy Fans, cette série raconte l’histoire d’une disparition problématique : celle d’une petite fille nommée Kimmy Diore – l’enfant d’une influenceuse qui la mettait en scène sur les réseaux sociaux. Pour le meilleur et pour le pire. Je sais, le titre ne vend pas forcément ça. Les anglophones aussi le savent : ce n’est pas pour rien que le titre se traduit en The Disappearance of Kimmy Diore à l’internationale.

Ce que j’en attends…

C’est une série française, alors je ne sais pas trop quoi dire ici : c’est tout l’un ou tout l’autre en général. Parfois, c’est hyper réussi et génial, comme Dix pour Cent, parfois… Disons que la qualité n’est pas au rendez-vous. Pourquoi je regarde alors ?

Déjà, parce que c’est sur Disney + et que c’est facile d’avoir accès aux épisodes. C’est petit, je sais, mais ça a joué sur ma flemme post-maladie (à moins que je ne le sois encore ? Je ne sais pas trop). Ensuite, parce que je suis bon public et que j’ai bon espoir quand même de trouver parfois de bonnes séries un peu par hasard. Il n’y a pas exactement de hasard avec celle-ci cependant, ce serait mentir que de dire le contraire : Kimmy Diore, je connais déjà son histoire, parce que je l’ai dévorée il y a trois ans.

Les enfants sont rois – Delphine de Vigan

Salut les sériephiles, J’ai une fois de plus été à deux doigts d’oublier l’article du jour, mais ce serait mal me connaître de penser qu’il est possible pour moi de l’oublier totalement. Me voici donc ce soir pour vous parler d’un livre qui a fait des ravages ces dernières semaines parmi mes amis et –…

Eh oui, la série s’inspire d’un livre de Delphine de Vigan, Les enfants sont rois, qui était suffisamment prenant pour que je passe une nuit à le lire – et pour que j’en fasse un article à l’époque. D’ailleurs, on ne va pas se mentir, c’est aussi parce qu’il y a eu des lecteurs du blog pour dénicher cet article depuis une semaine que j’ai eu autant envie de commencer la série.

Est-ce qu’elle est aussi prenante que le livre ? Pas exactement. Mais tout de même, je n’allais pas ne pas regarder. Et du coup, c’est rare, mais je vais vous mettre la critique (pour le coup, il s’agit de critiques express, je ne détaille pas tout) de tous les épisodes en un coup ce soir, comme ça, c’est fait et ça évite que j’oublie de le faire comme avec la saison 5 de The Rookie par exemple. Eh oui.

Note moyenne de la saison : 15/20

Les enfants sont rois – Delphine de Vigan

Salut les sériephiles,

J’ai une fois de plus été à deux doigts d’oublier l’article du jour, mais ce serait mal me connaître de penser qu’il est possible pour moi de l’oublier totalement. Me voici donc ce soir pour vous parler d’un livre qui a fait des ravages ces dernières semaines parmi mes amis et – il faut bien le dire – mes collègues. À vrai dire, ce sont eux (elles, d’ailleurs) qui ont fini par me convaincre qu’il fallait que je le lise. Quelques avis unanimes et positifs, et hop, je me retrouvais à lire la première page.

Amazon.fr - Les enfants sont rois - Vigan, Delphine de - LivresEt je n’ai plus décroché avant trois heures du matin, alors autant dire qu’il est bien. Le livre ? Les enfants sont rois de Delphine de Vigan. Autant vous dire que pour le lire jusqu’à trois heures du matin environ alors que je m’étais levé à sept heures le matin même, on peut tout de suite dire qu’il s’agit d’un « page-turner », ce genre de livres dont les pages se tournent toutes seules. C’est très fluide dans l’écriture et l’histoire est bien prenante.

Le livre raconte – difficile de ne pas spoiler les premières pages du roman, à vous de voir si vous lisez la fin de ce paragraphe ou non – l’enquête concernant le kidnapping d’une fille de quelques années, enfant d’une influenceuse connue sur Youtube et Instagram parce qu’elle y expose toute la vie de sa famille. Et particulièrement de cette petite fille. Plusieurs points de vue sont proposés afin de connaître tous les détails de l’enquête et ça rend ça intéressant, d’autant plus qu’on a aussi les retranscriptions des stories de la maman, histoire de se rendre compte à quel point ce doit être inintéressant de la suivre au quotidien… tout en se rendant bien compte qu’on a envie d’en savoir plus nous aussi.

Là-dessus, rien à redire, le livre est donc sacrément prenant et j’ai beaucoup aimé le style de Delphine de Vigan, simple, efficace, percutant. Ce n’est pas une surprise, on en entend souvent parler, mais je n’avais jamais eu l’occasion d’essayer avant. Là, l’occasion s’est présentée un jour de vaccin et je ne me suis pas fait prier deux fois. Deux jours plus tard, le livre était fini. Depuis, je ne lis plus que des copies d’élèves, mais ça, c’est une autre histoire.

Cela dit, si j’ai aimé découvrir cette histoire et si j’ai eu du mal à décrocher du livre une fois que je l’ai eu commencé, il faut que j’apporte quelques nuances à la critique, car mon avis n’est probablement pas aussi positif que ceux que j’avais reçu avant de commencer à lire, où on m’avait dit que c’était quand même intéressant pour la réflexion qu’il apportait. Et… probablement ? Si on ne connaît pas du tout le milieu des influenceurs, j’imagine que oui.

Sans aller jusqu’à dire que je le connais bien, je le connais suffisamment pour ne pas apprendre grand-chose du livre – du besoin de se montrer aux petits problèmes que peuvent poser les problèmes et cette envie de raconter sa vie. J’ai aimé le rattachement fait au Loft Story et la plongée dans l’esprit d’une influenceuse heureuse de l’être devenue, mais sans être transcendé non plus par la réflexion apportée, parce que justement, il n’y a pas vraiment de clé de réflexion ou d’éléments particulièrement novateurs.

Certes, il y a un prolongement qui imagine ce qui pourrait être, mais cela m’a presque dérangé précisément parce que ce n’est plus que de l’imagination. Je sais bien que c’est le propre d’un roman, mais c’est étonnant de commencer par quelque chose de tout à fait vrai et que l’on a vécu pour finir sur un fantasme de possibilité qui, probablement, ne se déroulera jamais tout à fait comme ça… même si là aussi, le moteur de l’intrigue est déjà en train de se produire (pour ceux l’ayant lu, je parle bien sûr des procès dont il est question).

Le livre est intéressant, mais il ne faut pas y chercher un message qui révolutionnera nos vies, surtout si l’on est dans la tranche 25/35 ans, je pense, parce qu’on est pour une bonne part d’entre nous biberonnés aux mêmes émissions de télé-réalités que l’une des héroïnes.

Quant à l’histoire… Elle est trop courte, finalement. La résolution m’a pris par surprise parce qu’elle était surprenante, certes, mais j’aurais voulu en avoir plus. Plus de rebondissements, moins de résolution brutale et rapide, moins de deuxième partie du livre. La deuxième partie est celle de la réflexion, en théorie. En pratique, je suis passé à côté, parce que justement, nous quittions le monde réel et crédible d’un présent familier pour aller vers l’imagination.

Bref, vous l’aurez compris, je suis partagé sur le fond, mais entièrement convaincu par la forme. Il faudra que j’en lise d’autres de Delphine de Vigan, peut-être dès cet été… mais en même temps, je disais dans l’article d’hier que j’avais envie de me lancer enfin dans le dernier tome de The Magicians. On ne peut pas tout faire. Du coup, je vais plutôt retourner corriger d’autres copies. Ouais, on a les samedis soirs qu’on mérite quand on passe sa journée à faire autre chose que bosser…

Bonne soirée !